Guadeloupe, mon île telle que je la voit Posté par eyecandy2 le 28/08/2004 00:00:56
La plus grande île des Antilles Française est riche de par sa population aux milles visages, son histoire, son environnement, sa gastronomie et les multiples facettes de sa culture. Lisez et apprécier.
Un petit peu de géographie
La Guadeloupe située en face de l'Amérique centrale constitue un archipel. Entourée par l'océan atlantique à l'est et la mer des Caraïbes à l'ouest, 7000 Kms environ séparent la Guadeloupe de l'Europe soit 8 heures d'avion.
D'une superficie de 1705 Km ² (848 Km² pour la Basse-terre et 590 Km² pour la Grande terre), elle compte environ 450000 habitants.
Elle est formée de deux îles :
La Basse-Terre (848 Km², île volcanique qui se situe à l'ouest
La Grande-Terre (590 Km² qui est constituée d'un plateau calcaire.
Les deux parties sont reliées par l'étroit bras de mer Rivière Salée. Le plus haut sommet est celui du volcan endormi (la Soufrière) qui culmine à 1478 mètres.
Plusieurs îles plus petites sont administrativement rattachées à la Guadeloupe : Marie-Galante, La Désirade, les Iles-des-Saintes, Saint-Barthélemy et Saint-Martin.
De nombreux termes élogieux sont utilisés pour qualifier ce magnifique archipel :
"L'île aux belles eaux" : à cause de ses merveilleuses plages bordées de cocotiers.
"L'île d'émeraude" : pour sa végétation luxuriante
"Le papillon" : pour sa forme ressemblant à celle d'un papillon aux ailes déployées.
La Guadeloupe bénéficie de plusieurs traits particuliers. De splendides plages et baies retirées, baignées d'eaux limpides et bleues ; forêts tropicales en Basse-Terre où se trouve le volcan de La Soufrière; des sources d'eau chaude ; des falaises abruptes sur les côtes nord de l'île, où l'on trouve des ruines de sucreries.
Un point sur l'histoire
La découverte
C'est le 4 novembre 1493 que Christophe Colomb lors de son deuxième voyage découvre l'île qu'il rebaptisera Santa Maria de Guadalupe en jetant l'ancre du coté de Sainte MArie à Capesterre Belle-eau. En raison de l'hostilité des indigènes face aux tentatives de colonisation de Juan Ponce de Leon, la Guadeloupe restera pendant longtemps qu'un point de ravitaillement pour les navires en route vers les Amériques.
La colonisation
C'est le 14 février 1635 que Charles Lénard de l'Olive et Jean du Plessis d'Ossonville obtienne la permission de la Compagnie des Iles d'Amérique pour coloniser l'île et de la commander ensemble.
Les deux associés quittèrent le port de Dieppe le 25 mai 1635 avec un peu plus de cinq cent personnes et accostèrent du coté de Sainte Rose l'endroit le plus ingrat de l'île dans le temps.
Les premiers mois furent difficiles et beaucoup d'entre eux moururent de faim ou de maladie. Les survivants décidèrent de se loger au sud de l'île du cote de Vieux Fort. Ils y reçurent l'aide des Caraïbes mais leur déclara tout de même la guerre pour leur prendre vivres et femmes.
Les premiers colons sont des Français originaires de l'ouest de la ligne Lille/Bordeaux. Ils sont ruraux, artisans ou encore engagés mais sont tous des gens avec les moyens. Ils deviendront maître de case et feront venir des esclaves venus d'Afrique pour entretenir leurs exploitations.
A leur arrivée les colons se mettront dans la culture de tabac mais se spécialiseront vite dans la culture de canne à sucre. C'est l'arrivée des hollandais chassés du Brésil et de leur connaissance en culture de la canne qui va développer considérablement l'économie guadeloupéenne. Les exploitations de grande taille vont se multiplier et la réquisition d'esclave se fait de plus en plus importante.
La traite des noirs
Ce chapitre est un l'un des plus important de l'histoire des Amériques. En effet pendant plus de 200 ans, ce système d'exploitation d'hommes donnera lieu au plus grand génocide humain; puisque plus de 25 millions de femmes et d'hommes seront arrachés de l'Afrique pour être envoyer aux Amériques.
C'est ainsi que se développe un commerce triangulaire entre l'Europe, l'Afrique et les Amériques.
Dans ce chapitre on pourra toujours remettre en question la responsabilité des royaumes européens, de l'Afrique et surtout des instances religieuses, mais ça ne servira pas à grand chose.
Les abolitions
Peu de gens le savent mais il y a eu deux tentatives d'abolition. Deux personnages seront les portes drapeau de ces tentatives : Louis Delgres et Victor Schoelcher mais on oubliera surtout pas les grands abolitionnistes de France que sont Lamartine, Ledru Rollin et Victor Hugo.
En gros : En 1793, la Convention nationale française envoie le commissaire Victor Hugues libérer la Guadeloupe. Il abolit l'esclavage en avril 1794. En 1802, à la demande de la noblesse créole, le Premier consul Bonaparte envoie le général Richepanse à la Guadeloupe pour y rétablir l'esclavage et rendre le pouvoir aux grands planteurs créoles. Les esclaves et les mulâtres affranchis s'arment sous le commandement du colonel Delgrès, mais sont finalement mis en échec. À la chute du premier Empire en 1815, la souveraineté de la France sur l'île est définitivement reconnue par le congrès de Vienne. La traite des noirs est abolie, mais dans les faits, il faut attendre 1848 et le décret Schoelcher pour que l'esclavage soit définitivement aboli.
La départementalisation
Jusque là colonie française, La Guadeloupe devient un Département d'outre-mer (DOM) par la loi du 19 mars 1946 et ce à l'instar de la Martinique.
Culture et société.
Culture pluriethnique
Pourquoi avoir autant parlé de l'histoire me direz-vous ?? Et ben tout simplement parce que si on ne connaît pas l'histoire de l'Ile on risque de passer à coté de plein de choses intéressantes quand vous visiterez l'île tout simplement.
La Guadeloupe c'est d'abord un mélange ethnique. On y croise des noirs, des indiens, des békés, des blancs et depuis peu des Chinois, des Libanais, des syriens, des Haïtiens ou encore des Dominicains.
Riche de son métissage, la culture guadeloupéenne est riche d'une forte tradition populaire, d'une grande vitalité musicale, artistique et littéraire. Le paysage porte encore les témoignages de l'histoire de ce pays.
Il y a tellement de culture différente qu'il y a toujours un trucs a voir en Guadeloupe je parle des "lewoz" des fêtes communales, des combats de coq, de la fête des cuisinière, du carnaval mais aussi des exposition artistique.
La langue
Faut pas se leurrer quand on va en Guadeloupe qu'on le veuille ou non on est toujours en France, la langue officielle est donc le Français. Mais vous savez bien que nous les antillais on a crée par la force des événements une langue à nous qui est le créole. Le créole est un parler qui est le fruit du mélange de plusieurs langues. Si on s'amusait à décortiquer le langage on trouverait facilement des similitudes avec le français, l'espagnol, le portugais, l'anglais avec des langues indigène (caraïbes) et africaines importées. Et oui toutes ces populations se sont côtoyées pendant plus de deux cent ans il a bien fallut qu'ils trouvent un moyen de se comprendre.
Ce qui est magique avec le créole, c'est qu'il est parlé dans les Antilles, d'Haïti aux Grenadines, avec des nuances d'une île à l'autre. Ainsi les habitants d'îles françaises, anglaises ou hollandaises, de langues officielles différentes, séparées par des milliers de kilomètres parviennent aisément à se comprendre et à communiquer.
Le créole est plutôt une langue parlée et elle a réussit a survivre grâce à la tradition orale. Elle est véhiculée par les conteurs qui, à la veillée, rassemblaient petits et grands pour écouter des contes et histoires de la tradition.
Le créole est plus qu'une langue c'est une façon de vivre, c'est aussi l'histoire d'un peuple. Il est plein de saveur, d'odeurs, de couleurs et d'images.
La musique
La musique comme la danse occupent une place importante dans la culture et les traditions.
C'est un mélange de sons et de rythmes français, anglais, espagnols et africains qui lui donnent sa richesse.
Au temps de l'esclavage existaient les bamboulas, des transes collectives autour du Gwo-Ka, le tambour créole. Mis à l'honneur aujourd'hui au festival de Sainte Anne, le Gwo-ka est une musique au tambour née dans la chaleur des champs de canne a sucre au temps de l'esclavage. C'est là une musique rurale, dont le soliste donne le thème, repris par les autres musiciens. Les percussions tissent une trame autour de cela. Tambour des esclaves, le Ka est devenu le symbole d'un appel à la révolte, de la résistance de tout un peuple à l'aliénation culturelle. C'est notre blues a nous quoi !
Mes grand parents ont quant à eux beaucoup danser sur la biguine à l'entre deux guerres une musique très influencée par le jazz a mon goût. Vous ne me croyez pas ?? Mais si écoutez bien le solo de guitare vous avez pas l'impression que vous étés à la Nouvelle Orléans ??
Le Zouk est lui devenu la musique antillaise par définition dans les années 80.
La gastronomie
Arf c'est mon chapitre préféré. Si vous n'aimez pas la Guadeloupe pour ses paysages, sa population ou sa culture vous devez au moins l'aimer pour sa gastronomie. Riche et varié en saveurs et résultante elle aussi de l'histoire mouvementée des Antilles, la cuisine créole est à ce titre reconnue et est même mise chaque année à l'honneur lors de la fête des cuisinières. Outre le traditionnel colombo de poulet ou les accras de morue j'estime que tout individus sur terre doit avoir le droit de goûter au moins une fois dans sa vie à un gratins de cristophine, à un blaff de poisson à un blanc manger coco enfin vous devriez goûtez à tous les plats parce que je vous jure il y en a pas un pour dérouter l'autre tout est excellent. Bon d'accord faut pas avoir peur d'en prendre plein les papilles mais bon essayer la cuisine antillaise c'est l'adopter. lol
Bon pour finir mon article je vais vous dire que j'espère vous avoir fait envie de découvrir l'île de mes ancêtres ben oui parce que comme dirait le doc. "Ma mère est née la bas mon père est né la bas, moi je suis née ici dans la misère et les cris. " Je suis incollable en histoire guadeloupéenne tout simplement parce que j'ai longtemps écouté parler mon grand père de son enfance et de notre famille. Quand je vais en Guadeloupe moi je n'y vais pas spécialement pour la plage ou pour le beau temps mais surtout pour découvrir son histoire, ma terre d'origine même si en fait je ne viens pas vraiment de la bas mais bon... Toute l'île est marquée par son histoire alors quand vous passerez le bas par pitié ne vous limitez pas à la plage. Ne passez pas à coté des richesses de l'île aux belles eaux, à coté de sa faune, de ses chutes d'eau, de ses sources bouillonnantes, de ses eaux sulfureuses, de ses cratères, de ses champs de bananes et de ses plus intéressants vestiges d'un passé révolu; puisque l'atout touristique majeur de la Guadeloupe est sans nul doute la variété de ses paysages faut dire que dame nature elle s'est drôlement lâchée là-bas.
Re: Guadeloupe, mon île telle que je la voit Posté par eyecandy2 le 29/10/2004 12:57:57
Si vous lisez attentivement l'article donc vous verrez que le but etait de presenter la guadeloupe. ET je te defis de me donner des points negatifs sur les points que j'aborde oki??? En plus tres interessant ce que tu me dit j'ia ecrit cet article en reaction a l'article que tu sites