Si c'était vrai... Posté par climence le 20/11/2004 00:01:00
C'était au mois de février je crois... Une fête, chez moi. L'une de mes premières, avec des amis que j'avais rencontré cette année, au Lycée. L'un d'entre-eux était devenu moi meilleur ami. Je me souvient d'avoir été dans le salon, les bruit tout autour, puis la sonnerie du portable. On m'apporte mon téléphone "tient, un message... "
Je lit. Je lit mais je ne comprend pas. Je commence a monter a l'étage. Ca y est, je comprend. Je m'arrète, m'assoi dans les escaliers. Tous le monde s'amuse autour, et moi je réaliste lentement que mon amie ne c'est pas réveillée depuis hier, après avoir avalé 2 tubes de cachets. Je réalise qu'un truc horrible arrive, un truc qui peu faire qu'on me foutte la paix 5 minutes. Je monte, je vais dans la chambre de mon frère, c'est calme. J'ai mal au coeur, pourtant les larmes que j'attend ne viennent pas. Je téléphone à la personne qui m'avait prévenue de "ça", je ne me pose pas la question de savoir pourquoi est-ce Laura qui me prévient, alors que c'est moi, sa meilleur amie ! La elle me dit qu'elle n'en sait pas plus. Je raccroche. Je me souvient avoir pleuré toute seule en entendant les rires et la musique derrière. Je me souvient avoir prié pour que mon meilleur ami vienne me prendre dans ses bras, me dire "tout va bien, c'est pas grave". Mais non... On est tout seul quand on a mal.
Combient de temps suis-je restée la ? Plus tard, on m'appel, on me cherche. Plus de larmes, je me relève difficilement. J"y retourne".
Plus tard dans la soirée, je cherche sur les visages les gens qu'elle connaissait. Une de ses autres amie est là. Je remonte, éclate en sanglot. Plus tard, on viendra me rejoindre, on appelera mon meilleur ami, mais rien n'a vraiment soulagé mon coeur. Je me souvient de l'ambiguïté du message... Où était-elle ? Comment allais t'elle ?
Plus tard, j'apprendrai qu'elle était restée a l'hopital plus d'une semaine, les cachets ayant provoqué un kiste a l'estomac.
Elle vennait de déménager. Elle étais la seule a avoir redoublée sa 3ème, elle était adoptée, elle ne s'intégrai pas dans sa nouvelle vie...
Petit a petit, je me détachai d'elle... Moins de coup de téléphone, flème d'écrire des lettres, pas de forfait... Pas le temps.
Après "ça", plus de nouvelle. J'ai téléphoné un jour... Elle allais bien.
Deux mois c'étaient écoulés. Je lui téléphonai un soir, parce qu'un peu de temps. Pendant notre conversation téléphonique, je recu un message. Elle me disait que son père l'avais violée, et qu'elle n'arrivais pas a la dire au téléphone. Sa mère, si douce et attentive, son père si drôle et simpathique l'insultait, l'espionnais, et son père abusait d'elle... C'est ce qu'elle m'a dit. Effondrée, je passe des soirée a chercher sur internet des solutions, je rencontre une assistante sociale. Mais elle est loin, et je suis persuadée qu'elle va "recommencer".
Je vois Laura plus tard. Elle me dit qu'elle n'y crois plus, que c'est trop "gros". On en parle et reparle. Tout ce dénature. Aurais-t'elle mentis ? Pas pour le suicide, j'en suis sure, j'ai vérifié. Mais pour le reste ? Et dans quel but ? Pourquoi ?
Plus de nouvelles. Le reste étais surement faux. J'appris par des tierses personnes qu'elle fréquentait des "hommes" plus agée qu'elle, des gens ayant autorité sur elle, que sa soeur ne veut plus la reconnaitre. La vérité, je ne la connait pas, ou plus. Ce n'est pas la peine de se voiler la face. Elle a jouée avec moi, avec nous tous. Se suicider est une chose (je réalise a peine ce que je dit), mentir et faire mal a ce point en est une autre. SI c'est un appel a l'aide de nouveau... Je ne veut plus.
D'ailleur, elle a toujours refusée mon aide.
Re: Si c'était vrai... Posté par cool sister le 20/11/2004 09:17:13
je trouve que ton histoire est vraiment triste, mon père s'est suicidé et j'ai vraiment envie de le faire moi aussi , je voulais te dire que je comprend ton amie moi aussi je n'arrête pas d'inventé des histoires pour qu'on m'aident, qu'on s'interressent a moi c'est un appel a l'aide .il faut faire attention quand quelqu'un fait se genre d'appel c'est qu'il a vraiment besoin de réconfort et que quelqu'un le comprenne
Re: Si c'était vrai... Posté par spicedragoon le 20/11/2004 23:31:35
Il faut aussi savoir que bien souvent l'entourage, ceux qui vous aiment, entendent ces appels au secours que sont les attitudes suicidaires. Désemparés devant tant de souffrance indicible, ils ne savent pas, ne trouvent pas comment y répondre.
Bien des parents, des amis, des frères ou soeurs de désespérés souffrent un calvaire en recevant ces appels devant lesquels ils se sentent submergés.
Comment vous aider, qu'est-ce que nous ne comprenons pas parfois? Quelles réponses attendez-vous? Pourquoi, quoi qu'on fasse, est-il souvent déjà trop tard pour inverser le processus?
Re: Si c'était vrai... Posté par zakhiel le 21/11/2004 01:26:06
La vie est un songe les gars. Alors tant qu'à faire puisque la vie est inutile pourquoi ne pas la vivre ce sera toujours ça de pris vous ne pensez pas?
Re: Si c'était vrai... Posté par inner chaos le 04/12/2004 22:11:22
J'ai rarement eu l'occasion de lire un message sur le suicide aussi stupide que ton ps, buffy08. "Seuls les faibles se suicident"....Le suicide n'a rien à voir avec la force ou la faiblesse d'une personne... Je préfère citer Camus que de réagir plus avant, car j'avoue avoir du mal à rester impassible en lisant de telles énormités :
"Il n'y a qu'un sujet philosophique vraiment important : le suicide. Juger si la vie vaut ou pas d'être vécue, c'est répondre à la question principale de la philosophie.Le reste, si l'espace a trois dimensions, si l'esprit a neuf ou douze catégories, passe ensuite, il faut d'abord répondre".
Re: Si c'était vrai... Posté par inner chaos le 17/12/2004 13:37:49
Je suis d'accord avec toi sur ce point : chacun son point de vue.
Cela dit, les discussions et surtout les débats sont faits pour opérer un changement de point de vue.
Je vais donc argumenter : le suicide, selon moi, n'est pas une faiblesse. On peut tendre à le croire, car on peut voir ça comme une échappatoire, une manière d'échapper à ses problèmes. On peut voir aussi le suicide comme une sorte de position philosophique : par exemple, une personne peut songer à se suicider car il se rend compte que la vie sera, quoiqu'il arrive, vaine, non pas forcément qu'il a des problèmes paraissant insurmontables. L'idée du suicide véhicule son lot de craintes, d'espoirs, comme d'ailleurs en général l'idée de la mort. Il est donc en général difficile de dissocier l'idée de suicide des affects qui l'accompagnent.
Mais d'un point de vue rationnel, le suicide, c'est avant tout le choix d'une personne. Au final, les raisons importent peu, puisqu'elles ont le point commun d'avoir été suffisantes pour que la personne en question mette un terme à sa vie.
Personnellement, je vois plus le suicidé comme une personne qui a renoncé à ses espoirs, qu'une personne désirant échapper à ses problèmes. Tu me diras si tu saisis cette nuance.
Désolé, j'ai été pour le moins violent dans ma réaction la dernière fois, mais le suicide, comme je l'ai dit plus haut, véhicule son lot d'affects, et donc il est parfois difficile de comprendre un point de vue complètement opposé au sien. Sans rancune j'espère