Le mystère de la chambre jaune Posté par ludwing.von le 02/12/2004 00:00:57
M. Sainclair, journaliste fait la rencontre dun autre journaliste dans un café, il na que 18 ans mais a déjà prouvé sa competence mainte fois... C'est Joseph Rouletabille. Les deux compères de lient d'amitié rapidement...
Un jour, une effroyable affaire éclate, on a tenter d'assassiner Mlle Stangerson célèbre scientifique d'une façon tout a fait horrible ! Tout Paris est en état de choc.
Rouletabille décide de se lancer dans cette affaire, entrainant avec lui son ami...
L'énigme
Oui mais qui a tenté d'assassiner Mlle Stangerson et pourquoi ? Elle qui ne comptait pas d'ennemis.
Mais surtout, comment l'assassin a t'il pu s'enfuir d'une chambre fermée de l'intérieur ? Car en effet Mlle Stangerson après avoir travailler avec son père, vers minuit décide d'aller dormir et s'enferme dans sa chambre. Lorsque Mademoiselle Stangerson cri à l'assassin quelques minutes plus tard (son père étant toujours au travail avec un domestique -le père Jacques-) on entend des coups de revolver et des hurlements. Le père et le père Jacques se ruent sur la porte, les concierges sont vite là aussi. Lorsqu'ils defoncent la porte, il ny a plus personne dans la pièce sauf Mlle Stangerson agonisante sur le sol. Ils retrouvent un vieux beret un mouchoir à carreau, un os de mouton ainsi qu'une main, une main ensanglantée sur le mur...
Aucune échapatoire possible ! La fenetre étant fermée par des barreaux en fer et les murs ne contenant pas de passages secrets...
Le bon bout de la raison
Selon Rouletabille, la raison compte deux bout, l'un qui est le bon bout de la raison et l'autre qui est le mauvais bout. Voiçi comment aborder une telle affaire, par le bon bout de la raison bien sûr !
Frederic Larsan, brillant policier, mène lui aussi l'enquête mais il n'a pas les mêmes hypothèses que Rouletabille. Qui a raison ? Qui a tort ?
Alors que l'affaire piètine un peu, l'assassin fait son retour et cette fois Mlle Stangerson qui allait mieux, rechute d'autant plus... Qu'est ce qui pousse Mlle Stangerson à ne rien dire sur son assassin, elle qui allait mieux ? Quel terrible secret cache t'elle pour préferer se faire assassiner plutot que de dévoiler la vérité ?...
Après avoir lu ce livre, si il vous a plu, vous pourrez lire la suite " Le parfum de la dame en noire " qui raconte un peu la vie de Rouletabille personnage attachant que l'on aime beaucoup...
Un film a été réalisé à partir du livre, l'adaptation n'étant pas parfaite mais qui m'a beaucoup plu quand même...
Re: Le mystère de la chambre jaune Posté par ballmeyer04 le 02/12/2004 16:41:29
Aaaaahhhhh, le "mystère de la chambre jaune".
À mon avis, un des tout meilleurs romans policiers. Mon
pseudo vient même de là. Tiens, j'aurais dû écrire un
article sur ce bouquin. Arkencielle m'a précédée... pas
grave. Mais je veux des Fizz !
Bon, Arkencielle, ton article est bien, l'idée excellente,
en plus tu as lu également "Le parfum de la dame en noir", et les images sont chouettes. Mais j'aimerais ajouter un peu plus de "matière"!
1) Tout d'abord, les références.
Le livre: "Le mystère de la chambre jaune", Gaston Leroux,
1960 (disponible en version Livre de Poche).
Le film: "Le mystère de la chambre jaune", réalisé par Bruno Podalydès, avec Denis Podalydès (Joseph Rouletabille), Pierre Arditi (Frédéric Larsan), Claude Rich (juge de Marquet), Jean-Noël Broute (Saintclair), Sabine Azéma (Mathilde Stangerson), Olivier Gourmet (Robert Darzac), Michael Lonsdale (prof. Stangerson), Julos Beaucarne (père Jacques), Isabelle Candelier (Mme Bernier); date de sortie: 11/06/2003, film franco-belge, 1h58, disponible en DVD (éd. simple ou collector).
2) L'énigme est remarquable.
"La Chambre Jaune était close comme un coffre-fort" dira le président de la cour (Livre de Poche, p. 408). "Il était
impossible à l'assassin de s'en échapper 'normalement ou
anormalement'." Comme le précise Gaston Leroux, ce thème a déjà été abordé par Edgar Poe et Conan Doyle. Dans le "Double Assassinat de la rue Morgue" Poe explique que le lieu du crime était assez fermé pour ne pas laisser échapper un homme. Mais il y avait encore cette fenêtre par laquelle pouvait se glisser l'auteur des assassinats qui était un singe ! Conan Doyle aborde le même genre de mystère, dans la nouvelle intitulée "La Bande mouchetée". Dans une chambre close, un terrible assassinat est accompli. Qu'en est devenu l'auteur ? Sherlock Holmes ne tarde pas à le découvrir, car,
dans la chambre, il se trouvait une prise d'air, large comme une pièce de cent sous, suffisante cependant pour laisser passer "la Bande mouchetée" ou le serpent assassin.
Dans la "Chambre Jaune", rien de tout cela n'est possible.
Or, Rouletabille, dès le début, pensera à une explication,
qui sera la bonne et qu'il dévoilera à la fin. Il affirmera
que c'est le "bon bout de sa raison" qui lui a montré cela.
La manière commune d'envisager ce mystère est donc, pour lui, le "mauvais bout de la raison".
3) Il y a une autre énigme, assez spectaculaire également: le mystère de la "galerie inexplicable".
L'assassin, en effet, reviendra voir Mathilde Stangerson
dans sa chambre (une autre chambre, au 1er étage), malgré le dispositif de défense mis en place par Rouletabille. Rouletabille grimpera sur une échelle jusqu'à la fenêtre de la chambre pour voir l'assassin, mais celui-ci s'enfuit par le couloir. Tout le monde le poursuit (Saintclair, Larsan, père Jacques, Rouletabille), à partir de la position qu'ils tenaient chacun. Rouletabille voit l'assassin tourner au coin, puis... l'instant d'après tous les "gentils" se
percutent à ce coin et... rien ! L'assassin a disparu ! Vite
on regarde au sol, au plafond, dans les pièces voisines.
Personne !
C'est en réfléchissant à ce mystère, uniquement à l'aide de sa raison, sans aucun indice supplémentaire, que
Rouletabille démasquera l'assassin.
4) Les énigmes secondaires.
C'est classique dans les romans policiers : le lecteur est
perturbé par les énigmes secondaires, qui viennent gêner la trame générale et en ajouter au mystère. Quelques exemples.
- Quand a eu lieu la 1è agression sur Mlle Stangerson, les
domestiques sont arrivés très vite, tout habillés. Or ils ne
peuvent pas avoir eu le temps, une fois réveillés par le
coup de feu, de s'habiller si vite.
- L'acharnement de l'assassin sur sa victime est étonnant,
pourtant ce qui est incompréhensible, c'est le comportement de Mlle Stangerson justement. Elle sait des choses et se tait, et même, elle facilite les rencontres suivantes avec son bourreau : elle met du somnifère dans la boisson de son père, donne congé aux domestiques le même soir,...
- Robert Darzac, le fiancé de Mlle Stangerson, est absent
chaque soir où revient l'assassin, et il refuse de dire où
il se trouvait. Il est évident qu'il connait le secret de
Mathilde Stangerson, mais il se tait aussi.
5) Le film.
Il est difficile de condenser toute l'histoire en deux
heures. Pourtant le film y parvient. Bien sûr, le film
abrège les énigmes secondaires, sans pour autant les éviter.
On remarquera la qualité du casting (avec un 1er rôle pour
Julos Beaucarne !). Olivier Gourmet (Robert Darzac dans le
film), acteur belge, s'est fait connaitre pour sa palme d'or
d'interprétation masculine, à Cannes, pour le film "Le
fils", des frères Dardenne. Il est très convaincant dans son
attitude d'angoisse, de peur permanente pour sa fiancée.
Le film donne aussi un côté loufoque aux inventions du prof. Stangerson (très belles maquettes), ce qui ajoute un peu d'humour à des évènements assez sombres.
Le film décrit tout de suite le mystère de la Chambre Jaune, de manière concise, ça ne traine pas. Impossible de me souvenir de la musique.
Par contre, certaines scènes sont bien plus grandioses dans le livre, telles que le retour de Rouletabille à la fin.
Dans le livre, le procès, très médiatisé, a lieu avant le
retour de Rouletabille. L'accusé principal est M. Darzac.
Avant le procès, le patron de Rouletabille (il est
journaliste) a publié un édito où il est dit que
Rouletabille reviendra d'Amérique avec la preuve de
l'innocence de Darzac. Alors, quand enfin il arrive, c'est
le summum, c'est presque l'émeute. Certains veulent
l'empêcher de témoigner, etc.
6) Conclusion personnelle.
Les deux énigmes (la chambre jaune et la galerie
inexplicable) sont remarquables. Ayant lu pas mal de romans policiers, je ne trouve pas d'égal à ces énigmes simples et honnêtes. Car la solution est logique, ce n'est pas un coup de chapeau magique, une arnaque linguistique (tournures de phrases, mots à double sens, etc.) qui donne la solution. L'explication sur la Raison et ses deux bouts m'est très précieuse: la Raison est un outil formidable au service de l'Homme, il convient de ne pas la négliger. Elle n'est pas réservée aux scientifiques, tout le monde peut y recourir, y compris pour des problèmes quotidiens, même relationnels. La Raison n'est pas un but en soi mais un moyen de mieux vivre. Elle ne suffit pas: le coeur (les sentiments) est aussi nécessaire. Les deux, coeur et raison se complètent: n'avoir que de la raison, c'est être une machine froide ; n'avoir que du coeur, c'est riquer de vivre balotté par ses sentiments, toujours dépendants d'eux, sans fidélité, sans constance, sans principes stables. Mais il faut savoir que la Raison est aussi très fragile: si on la prend par le mauvais bout, on peut aboutir à des raisonnements catastrophiques. C'est très important, je pense, pour des débats, quels qu'il soient. Le langage de la Raison est toutefois très précieux, pour les débats, pour la religion également, etc. Il convient d'en connaitre les limites, notamment ses "deux bouts" !
J'espère que ces commentaires vous donneront envie de lire cet excellent roman !
7) Extraits du livre (numéros de page de l'édition Poche).
Aucun de ces extraits ne dévoile lla solution !
[Rouletabille réfléchit au mystère de la "galerie
inexplicable", p. 266]
...Ah ! raisonner par le bon bout ! je m'assieds, désespéré,
sur une pierre de la cour d'honneur déserte... Qu'est-ce que je fais, depuis plus d'une heure, sinon la plus basse
besogne du plus ordinaire policier... Je vais quérir
l'erreur comme le premier inspecteur venu, sur la trace de
quelques pas "qui me feront dire ce qu'ils voudront"!
Je me trouve le plus abject, plus bas dans l'échelle des
intelligences que ces agents de la Sûreté imaginés par les
romanciers modernes, agents qui ont acquis leur méthode dans la lecture des romans d'Edgar Poe ou de Conan Doyle. Ah ! agents littéraires... qui bâtissez des montagnes de stupidité avec un pas sur le sable, avec le dessin d'une
main sur le mur ! À toi, Frédéric Larsan, à toi, l'agent
littéraire !... Tu as trop lu Conan Doyle, mon vieux !...
Sherlock Holmes te fera faire des bêtises, des bêtises de
raisonnement plus énormes que celles qu'on lit dans les
livres... Elles te feront arrêter un innocent... Avec ta
méthode à la Conan Doyle, tu as su convaincre le juge
d'instruction, le chef de la Sûreté... tout le monde... Tu
attends une dernière preuve... une dernière !... Dis donc
une première, malheureux !... "Tout ce que vous offrent les sens ne saurait être une preuve..." Moi aussi, je me suis penché sur "les traces sensibles ", mais pour leur demander uniquement d'entrer dans le cercle qu'avait dessiné ma raison. Ah ! bien des fois, le cercle fut si étroit, si étroit... Mais si étroit était-il, il était immense,
"puisqu'il ne contenait que la vérité "!... Oui, oui, je le
jure, les traces sensiblesn'ont jamais été que mes
servantes... elles n'ont point été mes maitresses... Elles
n'ont point fait de moi cette chose monstrueuse, plus
terrible qu'u homme sans yeux~: un homme qui voit mal ! Et voilà pourquoi je triompherai de ton erreur et de ta
cogitation animale, ô Frédéric Larsan !
[...] Ainsi ai-je pensé... ainsi ai-je agi... La tête en
feu, je suis remonté dans la galerie et voilà que, sans y
avoir rien trouvé de plus que ce que j'y ai vu cette nuit,
le bon bout de ma raison m'a montré une chose si formidable que j'ai besoin de "me retenir à lui" pour ne pas tomber.
[Au procès, Rouletabille parle de la "galerie inexplicable",
p. 395]
- Qu-est-ce que vous entendez par "le bon bout de votre
raison"?
- Éh ! m'sieur le président, la raison a deux bouts : le bon
et le mauvais. Il n'y en a qu'un sur lequel vous puissiez
vous appuyer avec solidité : c'est le bon ! On le reconnait
à ce que rien ne peut le faire craquer, ce bout-là, quoi que
vous fassiez ! quoi que vous disiez ! Au lendemain de la
"galerie inexplicable ", alors que j'étais comme le dernier
des derniers des misérables hommes qui ne savent point se servir de leur raison parce qu'ils ne savent pas par où la
prendre, que j'étais courbé sur la terre et sur les
fallacieuses traces sensibles, je me suis relevé soudain, en
m'appuyant sur le bon bout de ma raison et je suis monté
dans la galerie. [...] Alors, avec le bon bout de ma raison, j'ai tracé un cercle dans lequel j'ai enfermé le problème, et autour du cercle, j'ai déposé mentalement ces lettres flamboyantes :"Puisque l'assassin ne peut être en dehors du cercle, il est dedans !" Qui vois-je donc dans ce cerle ? Le bon bout de ma raison me le montre [...]
[Suite du procès, on parle de la Chambre Jaune, p. 408]
- Mais toutes les traces de son passage ! protesta le
président.
- Ca, m'sieur le président, c'est le mauvais bout de la
raison !... Le bon bout de la raison nous indique ceci :
depuis le moment où Mlle Stangerson s'est enfermée dans sa chambre jusqu'au moment où l'on a défoncé la porte, il est [...]
- Mais les traces ?
- Éh, m'sieur le président... Ca, c'est les marques
sensibles, encore une fois... les marques sensibles avec
lesquelles on commet tant d'erreurs judiciaires parce
qu'elles vous font dire ce qu'elles veulent ! Il ne faut
point, je vous le répète, s'en servir pour raisonner ! Il
faut raisonner d'abord ! Et voir ensuite si les marques
sensibles peuvent entrer dans le cercle de votre
raisonnement... J'ai un tout petit cercle de vérité
incontestable : "l'assassin [...]
Re: Le mystère de la chambre jaune Posté par blackghost le 16/12/2004 20:14:19
aaaaah le mystère de la chambre jaune : extraordinaire!! c'est un des meilleurs romans policiers que j'ai jamais lu. pendant toute l'histoire j'ai cru que l'assasin était tel personne ensuite je chanvais d'avis. mais je n'aurais pensé que s'était ...
Re: Le mystère de la chambre jaune Posté par arthur le 08/05/2005 19:40:24
Désolé je vais être un peu méchante, mais bon...
Ce livre est fantastique, on ne peut se détacher de ce livre avant la fin, tellement l'intrigue est prenante...
Mais je trouve que tu ne fais pas assez ressortir cette façon incomparable qu'à eux Gaston Leroux pour nous faire retranscrire un mystère vraiment insoupsonnable...
Un peu trop rapide pour un policier qui en vaut bien plus...
Re: Le mystère de la chambre jaune Posté par ludwing.von le 08/05/2005 20:10:16
oui je sais c' est court j' ai fait tt ce ke j' ai pue pr compacter car quand 'c est trop long, les gens se lassent et ne lisent plus et ça les saoul et kan ils liront " la chambre jaune " ils se diront " encore ce truc saoulant ! " alors ke meme avec mon petit texte, regarde, j' ai donnée envie de lire le livre à 1 personne