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Denis Diderot
Posté par efflydine le 01/01/2005 00:00:55
Ecrivain et philosophe français, Denis Diderot naquit à Langres le 5 Octobre 1713.
Il eut des débuts assez hasardeux, mais fit de brillantes études chez les Jésuites où un tempérament commença à se développer ( déterminant la création de Jacques le Fataliste). Il partit ensuite terminer ses études de théologie à Paris, où il fut reçu maître en arts en 1732. Mais il renonça finalement à l'état ecclésiastique, et entreprit des études de mathématiques, de langues anciennes et d'anglais.





Sa vie

A vingt-huit ans, il tomba amoureux d'une jeune lingère, Anne–Toinette Champion, mais son père s'opposa à ce qu'il l'épouse et le fit enfermer dans une abbaye, mais Diderot réussit à s'échapper et se maria clandestinement. Il se lia en 1742 avec Jean-Jacques Rousseau, mais l'opposition de leurs tempéraments entraîna des disputes et une brouille définitive en 1756.
En 1746, Diderot, après avoir traduit l'Essai sur le mérite et la vertu de Shaftesbury, publia ses Pensées philosophiques, ouvrage condamné par le Parlement pour son matérialisme et son athéisme.
Le 16 Octobre 1747, il fut chargé avec Jean Le Rond d'Alembert de la direction de l'Encyclopédie jusqu'en janvier 1756. Il ne cessa pour cette somme qui bouleversa les certitudes du siècle, de combattre et d'écrire. Ce qui ne l'empêcha pas de publier, sans nom d'auteur, Les Bijoux indiscrets (roman libertin) en 1748. D'écrire des mémoires sur différents sujets de mathématiques, de rédiger L'oiseau blanc, conte bleu.
Le 24 Juillet 1749, son ouvrage avec ses pensées philosophique et la Lettre sur les aveugles à l'usage de ceux qui voient, lui valurent de se faire emprisonner durant quelques semaines au donjon de Vincennes. (La Lettre sur les Aveugles s'attachait notamment à détruire les arguments qui prouvent l'existence de Dieu). Cette expérience marqua Diderot qui refusa à plusieurs reprises de publier certains manuscrits.
Deux ans plus tard, il publia une lettre sur les sourds et les muets.
Plus tard, il participa à une polémique.
En 1753, naquit sa fille, Marie-Angélique.
Il eut des maîtresses, dont Sophie Volland qu'il rencontra en 1755, à la fois amante, confidente et amie avec laquelle il échangea une volumineuse correspondance.
En 1759, son père décéda.
Puis de cette date jusqu'en 1781, il donna des Salons pour la Correspondance littéraire de Grimm.
Il écrit La Religieuse (roman anticlérical) en 1760.
Diderot fréquenta de même les salons où il brilla par sa conversation éblouissante. Dans les cafés, au Procope notamment, il noua des contacts avec des personnes issues de différents milieux, dont il s'inspira pour Le Neveu de Rameau, brillant dialogue philosophique (qu'il ébaucha entre 1762 et 1764).
Au théâtre, ses écrits théoriques eurent plus de portée que ses deux pièces. Ainsi, le Fils naturel (1756) ne fut représenté qu'une seule fois de son vivant, en 1771, et le Père de famille n'eut aucun succès. Diderot prôna un théâtre réaliste, lutta pour l'abandon de la forme versifiée au profit de la prose et pour l'introduction de la pantomime.
Il compose en 1769 Le Rêve de d'Alembert, publié en 1830, qui est un dialogue scientifique débridé et, en bien des points, visionnaire.
Il ébauche également le Paradoxe sur le comédien en 1770, remanié en 1773 et 1778 et publié en 1830.
En 1765-1773, il écrivit Jacques la Fataliste et son maître, un des premiers antiromans français.

Devenu célèbre dans toute l'Europe, Diderot partit pour Saint-Pétersbourg en 1773, et y séjourna cinq mois à l'invitation de Catherine de Russie qui l'admira et qui lui racheta sa bibliothèque. En contrepartie, Diderot rédigea à sa demande un projet dans l'organisation de l'enseignement de Russie.

En 1774, Diderot fut de retour à Paris, et s'y installa jusqu'à sa mort. Il y termina ses derniers ouvrages. Diderot passait d'un sujet à l'autre au cours de sa vie. Que ses manuscrits soient publiés ou pas (Le Neveu de Rameau ou Jacques le Fataliste et son maître, entre autres, ne sont publiés qu'après sa mort) lui importe peu. Il ne cessa de dialoguer avec ses idées, ses enthousiasmes, ses certitudes. Considéré par son époque comme "le philosophe" par excellence, il doit sa gloire à l'Encyclopédie, dont il fut maître d'œuvre, et qu'il anima pendant 20 ans.


Jacques le fataliste et son maître

Diderot est à l'origine d'une esthétique qui consiste à mêler les différents genres littéraires.
Plusieurs de ses textes n'ont été connus qu'à la fin du XVIIIe siècle : c'est le cas notamment de Jacques le Fataliste (publié après sa mort). Le roman a d'abord été publié dans la Correspondance littéraire de Grimm en 1778-1780 et accessible seulement aux abonnés de cette revue. Le grand public dut attendre l'édition de 1796. Ecrit entre 1765 et 1773, ce roman raconte un voyage d'une huitaine de jours accompli par deux cavaliers, Jacques un valet, et son maître, dans la France de la seconde moitié du XVIIIe siècle. À l'intérieur de ce cadre narratif simple interviennent de multiples histoires d'inégale importance, tandis que l'auteur lui-même, fait de fréquentes interventions pour dialoguer avec son lecteur, critiquer ses personnages ou exposer ses idées sur la technique romanesque. Ces multiples digressions ont pour effet de supprimer l'illusion de réel que les romanciers cherchent souvent à entretenir. Jacques le Fataliste est donc à la fois le récit d'un voyage, une réflexion philosophique, un recueil d'histoires et de contes et un texte qui est, en tant que tel, un objet complexe de réflexion.


L'encyclopédie

L'Encyclopédie de Diderot et Jean Le Rond d'Alembert est une entreprise éditoriale, philosophique et scientifique menée par Denis Diderot et d'Alembert dans l'esprit de la philosophie des Lumières et parue entre 1751 et 1766.

Un projet éditorial
Né du projet de traduire la Cyclopædia de l'anglais Chambers pour l'éditeur Le Breton en 1745, l'Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers vit le jour comme projet autonome avec le Prospectus de 1750, dans lequel Diderot affichait son ambition de faire l'inventaire des acquisitions de l'esprit humain.
Son objectif était de contrecarrer le Dictionnaire de Trévoux des jésuites et de favoriser la diffusion de la philosophie des Lumières. Diderot a eu recours à des auteurs connus (Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Buffon, Du Marsais, Daubenton) ainsi qu'à des auteurs inconnus.
Le destinataire était le peuple et pourtant les souscripteurs étaient des gens cultivés, ecclésiastiques, nobles et parlementaires.

Un projet philosophique
L'article Encyclopédie, rédigé par Diderot est placé en tête du premier volume après le Discours préliminaire de d'Alembert, définit le programme d'ensemble de l'ouvrage : le projet de l'Encyclopédie était de rassembler les connaissances acquises par l'humanité, son esprit, une critique des fanatismes religieux et politiques et une apologie de la raison et de la liberté d'esprit. Les courants philosophiques qui marquent le plus l'Encyclopédie sont le sensualisme et l'empirisme, structure fondamentale de la philosophie des Lumières. L'Encyclopédie doit faire la synthèse (et le tri) des acquis humains et effectuer une généalogie des connaissances. Diderot emploie à cet effet l'image de l'arbre chère à Descartes et à la scolastique médiévale. Cet arbre est donc l'arbre de la connaissance, cher au christianisme; l'image biblique du livre de la Genèse est renversée, le projet antireligieux devient explicite.

L'éditoriale
Diderot s'appuie sur la classification des facultés et des sciences établie par le philosophe anglais Francis Bacon. Nouveauté, Diderot utilise les renvois de choses et de mots pour faire circuler le lecteur à travers les connaissances. Le trajet induit par les renvois construit un discours sceptique. Toute la ruse et l'idéologie de l'Encyclopédie est dans ces renvois, discrets mais efficaces.

L'Encyclopédie
Les chapitres sur les techniques artisanales et les métiers visent quant à eux à informer sur des choses dont on ne peut douter ou à dissimuler la vocation philosophique antireligieuse de l'entreprise. Le premier volume, tiré à 2 000 exemplaires, fut adressé aux souscripteurs le 28 juin 1751. L'Encyclopédie connut un succès européen : la Suisse, l'Italie, l'Angleterre, la Russie l'acquirent.
En 1752 parut le tome II, qui fit scandale, et la publication fut suspendue.
En 1753 parut le troisième tome ; il fit l'objet d'une condamnation du Conseil du Roi. Les tomes IV, V et VI parurent néanmoins en 1754,1755 et 1756. En 1757, l'Encyclopédie fit l'objet de 4 200 souscriptions. L'Encyclopédie fut l'objet de railleries (par Moreau etc.). En 1759, l'Encyclopédie est interdite à la suite de la publication de De l'Esprit d'Helvetius.
Diderot poursuivit seul, durant sept années. En 1776 parurent les dix derniers volumes. Un dernier volume de planches parut en 1772. Mais les volumes, à partir du tome VIII, firent l'objet d'une censure de l'éditeur Le Breton, à l'insu de Diderot, qui laissa néanmoins paraître les volumes.
La postéritéL'entreprise de Diderot et de ses collaborateurs donna un grand essor à la production encyclopédique. Elle restera également le symbole de l'esprit des Lumières. L'Encyclopédie de Diderot, mystification polémique, catalogue ou Grand Œuvre, reste une œuvre unique.


Les mots clés

Jésuite : Membre de la Compagnie de Jésus
Athéisme : Attitude, doctrine d'une personne qui nie l'existence de Dieu, de la divinité.
Doctrine : Ensemble des croyances, des opinions ou des principes d'une religion, d'une école littéraire, artistique ou philosophique, d'un système politique, économique, etc.
Polémique : Vive controverse publique, menée le plus souvent par l'écrit.
Controverse : Discussion suivie sur une question, motivée par des opinions ou des interprétations divergentes.
Pantomime : Art du mime.
Anticlérical : Opposé à l'influence ou à l'ingérence du clergé dans les affaires publiques.
Libertin : Se disait au XVIIe s. De quelqu'un qui manifestait son indépendance d'esprit par rapport aux enseignements du christianisme.
Matérialisme : Doctrine selon laquelle rien d'autre n'existe que la matière, qui considère la matière comme la seule réalité.
Prose : Forme ordinaire du discours parlé ou écrit, qui n'est pas assujettie aux règles de rythme et de musicalité propres à la poésie.
Sensualisme : Doctrine selon laquelle nos connaissances sont le fruit de nos sensations et de rien d'autre.
Empirisme : Doctrine philosophique développée au XVIIIème S. En Grande-Bretagne, selon laquelle toutes les connaissances procèdent de l'expérience sensible.

Voilà voilà, en espérant que ça vous a aidé ou que ça vous a permis d'en savoir plus sur un auteur connu par ses oeuvres différentes des autres auteurs de son époque.

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Re: Denis Diderot
Posté par manuedepth le 01/01/2005 07:22:48
c pas mal ton article efflydine mais on pe trouver facilemen la bio de Diderot sur le net, ou sur des encyclopédies etc...
sur ce je te souhaite une bonne année 2005
ps:je t'ai mis 8

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Re: Denis Diderot
Posté par tsouki le 01/01/2005 22:40:10
aller, un p'tit 10 !!

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