Le sentiment virtuel Posté par ida le 29/04/2005 00:00:56
Une araignée oisive et dépressive qui a pour habitude de naviguer sur la Toile, au fur et à mesure que le temps s'écoule tisse ses mots avec adresse mais ne vous méprenez pas, cette araignée est un mâle. Il s'appelle Ordure et fait des études pour devenir Poubelle, car tout le monde sait et ceux qui ne le savent pas le soupçonnent que ce fut monsieur Poubelle maire de Paris il y a très longtemps qui donna son patronyme à ce récipient fort nécessaire. Demandez vous pour quoi, j'ai d'autres cons à foutre.
Au début Ordure était satisfait de sa combinaison d'ADN mais la tyrannie du réel se fut castratrice avec le temps, comme je vous ai déjà dit, il s'écoulait inexorablement, le temps. Notre cher Ordure décida alors de se multiplier par 3 puis par 10 puis par 70 et ainsi de suite jusqu'en 2005 où nous avons assisté à l'origine de mouches à merde. On savait un peu partout à Nantes la grise à Marseille à Lyon à Paradis même à Gènes : les italiens dont Carlo Giuliani ont les artères comme des élastiques impériaux et baisent debout derrière les portes (à mettre à l'imparfait si besoin) que ce genre d'insectes se reproduit à l'image des trains à grande vitesse. Ce fut tragique ce baiser. Comme un accident sur les rails.
Pourquoi ? Parce que les araignées n'embrassent pas avec la bouche mais avec tout leurs corps, débutant par la moelle. Le lecteur naïf s'imagine qu'un insecte n'a pas de neurones parce qu'il en a en trop : mythes et idées reçues ! Les mouches soupirent pour la Toile parce qu'elles sont oisives, dépressives, nostalgiques du temps où Pénélope n'était pas la femme d'un héros à la verge irremplaçable et douce mais une de leurs.
La nuit cette tisseuse irréductible respirait un air d'amour mystique et tout recommençait le lendemain. Depuis la naissance du phénix, mouches merdiques et ordures multipliées à l'infini sont d'accord pour sacrifier leurs lèvres. Au nom de qui ? Au nom d'hermès dont les sandales pourpres portent des ailes qui permettent d'aller loin. Où ? Là haut, au domaine de Tibax, celui qui dessine avec sa bite des dessins intitulés, par exemple : "tu es mon laquais" alors qu'on voit toute sorte d'objet bizarre disposé chaotiquement sur la feuille sauf un laquais. Il n'est donc pas étrange que son épitaphe au Père Lachaise n'attire pas les visiteurs. Sur le morceau de marbre impoli et noir on peut lire : "il se promenait avec son PC pour montrer au monde qu'il n'était pas un escargot."
Re: Le sentiment virtuel Posté par chandlermbiing le 29/04/2005 22:32:51
j'adore ce texte... mais comme le dit bien le titre, ça ne peut que rester virtuel si tu ne fais rien j'attend la suite espèront qu'elle sera plus pragmatique.
Re: Le sentiment virtuel Posté par ida le 22/05/2005 18:15:14
lolaaa : En effet, la victime d’un baiser d’araignée fait des associations étranges…il s’agit peut-être du langage du sacrifice…sinon, rien à voir avec ton commentaire, mais je rêve depuis toujours d’être inhumée au Père…mon épitaphe serait : ici repose, contre sa volonté, …
Rapport d'abus
Modifier
Supprimer
Re: Le sentiment virtuel
j'attend la suite espèront qu'elle sera plus pragmatique.
continue comme ca
