Evocation d'après Victor hugo Posté par mazik4 le 24/12/2005 00:00:56
Ceci est une petite évocation qui se veut poétique autant que possible. Elle s'inspire de la citation de Victor Hugo : "Le vent lit à quelqu'un d'invisible un passage du poême inouï de la création". Puissiez-vous rêver pendant votre lecture.
Les feuilles bruissent, les arbres flanchent. Le sentier est jonché de jaune, piqué de rouge, tacheté d'orangé. De ci de là, quelques mouvements brusques font connaître une présence. Ces couleurs à la fois vives et douces me guident, alors que j'avance à pas modérés. Les feuilles bruissent toujours, me chantant à l'roeille je ne sais quel doux air de quiétude mélancolique. Les arbres tanguent ; c'est apparemment la fête. Ils dansent aux rythmes inconnus de cette mélodie silencieuse. Curieux, je ferme les yeux. Mes oreilles captent imperceptiblement cette musique qui fait valser les branches et chanter les feuilles. A tâton, je m'asseois. Un jeune tronc dandinant m'effleure de ses doigts d'écorce. Je me retourne et j'ouvre les yeux. Autour de moi, chaque pousse, chaque branche, chaque feuille me jouent de la musique. Les feuilles bruissent, les arbres flanchent. Tandis que j'observe de mes sens imparfaits, une fraîche rafale de vent me vient au visage. Je comprend alors l'harmonie poétique, le lyrisme naturel et le calme boisé. Je referme mes yeux. Mes oreilles sont à présent aux aguets. Je vois la symphonie de la forêt. J'entends le chêne concerter avec le hêtre, je perçois les rythmes sans notes, développés par la brise. Je goûte à cette sérénité tandis qu'autour de moi se rassemblent des présences. Je les ai déjà rencontrées et j'en prends conscience : ils sont là pour la musique.
Les feuilles bruissent, les arbres flanchent. Serein, je marche dans la direction opposée, retournant sur mes pas. Empli de bonheur teinté de tristesse, je leur laisse la place qui est la leur. Remontant le sentier jonché de jaune, piqué de rouge, tacheté d'orangé, j'entends au loin, sous la direction du chef d'orchestre de la nature, les feuilles bruisser et les arbres flancher.
salut déja moi je le trouve bien ton texte mais ce qu'il y a c'est que tu parles seulement de la nature, victor hugo était un artiste romantique et donc pour que ton texte soit aussi dans cet catégorie (romantique) il te faudrait plus de caractéristique romantiques. tu aurais pu parler d'un amour impossible, d'un mal êtredu personnage et de plus de choses. ça rendrait ton texte plus vivant.
Re: Evocation d'après Victor hugo Posté par mazik4 le 24/12/2005 17:36:40
Le but n'était pas de ressembler à Victor Hugo, ni d'avoir l'air romantique, d'ailleurs. Mon but était d'exprimer les sentiments et l'environnement que m'ont inspiré cette seule citation, de façon à ce que le lecteur les comprenne à sa manière. Moi, cette citation me fait rêver, et voilà à quoi elle me fait rêver. Il n'y a aucun rapport direct ou indirect avec Victor Hugo et son oeuvre.
J'ajouterais que le romantisme dans son sens premier, le plus possible épuré des connotations populaires, ne nécessite pas forcément une histoire d'amour.
Sinon, merci pour ta critique
oui je comprends mieux, je le trouve tres réussit ton texte
PS:oui le romantisme c'est pas obligatoirement une histoire d'amour mais je pensais ke tu voulais faire un texte de ce style alors il fallait ajouter d'autres éléments romantiques
Re: Evocation d'après Victor hugo Posté par mazik4 le 26/12/2005 13:01:14
Merci, beaucoup. Je l'ai fait en moins d'une demi-heure pendant une compos de français (j'avais fini ma compo, alors j'ai fait ça), donc je ne savais pas si ça allait plaire, mais comme j'aime bien l'évasion, je l'ai gardé...
Re: Evocation d'après Victor hugo Posté par cenedra le 26/12/2005 19:18:29
La synesthésie est un trouble de la perception sensorielle dans lequel une sensation normale s'accompagne automatiquement d'une sensation complémentaire simultanée.
Par exemple quand tu écoute une chanson tu voit un lieu, tu sens quelque chose.
Et bien j'ai trouvé la lecture de ton écrit très synesthésique...
c'est frais et lourd Posté par phoeniks le 28/12/2005 20:16:17
on lit et on ressent.. Pour moi, étrange sentiment de déja vu. Le texte nous rapporte directement à des images, sans effort d'imagination. Indéfinissable, positivement indefinissable...
je développe.. Posté par phoeniks le 29/12/2005 17:39:04
La fraicheur du texte est lié à l'image qu'il apporte : on sent l'odeur du jaune, du rouge et de l'orangé. On se trouve dans cette forêt, ce sont nos pas qui crissent sur ce sentier. L'implication est telle que nos sentiments se trouvent intimement liés aux tiens. On devine cette lourdeur par l'inquiétude du ton. Ce calme naturel, cette "symphonie de la forêt" cachent un mal enfoui, inavoué. Ebloui par la beauté de ton mal-être incertain.... Simple avis personnel.
pas un avis, une réflexion. Posté par phoeniks le 29/12/2005 18:28:45
Te lire me fait penser. J'espère que cela ne te dérange pas de m'apporter cette "inspiration", temporaire et gratuite certe, mais importante.
A la limite du mélodique, ton texte est un paradoxe du ressentiment. Vois-tu la forêt et cogite-tu ? Ou éprouve-tu et l'expression de ce sentiment en découle-t-elle ensuite ? J'aimerai avoir ton avis, ou plutôt ta réflexion sur cette question élémentaire pour moi ( peu compréhensible je te l'accorde).
Re: Evocation d'après Victor hugo Posté par mazik4 le 29/12/2005 19:24:48
Peu compréhensible, je ne te le fais pas dire. Pour être franc, je ne me poses pas souvent la question de mes propres sentiments. Je me contente d'être. Mais en y réfléchissant, je dirais que j'éprouve d'abord et l'expression me vient ensuite au bout de mon crayon. Mais ne prend pas cela comme une loi générale, car il est possible que ce soit faux. Ce texte est ressenti par chacun de façon différente. En fait, je pense que seulement au début de l'écriture, j'ai ressenti d'abord, et ensuite, tout est venu en même temps.
Pour la petite histoire, non ça ne me déranges pas de t'apporter l'inspiration gratuitement. Je dirais même que pour moi, l'inspiration n'a pas de prix, à un tel point que je ne peut que te l'offrir.