La partie de dés (annexe) Posté par nanivorial le 08/01/2006 00:00:56
Nous sommes le 14 octobre 1973.
Nicolas BROSSARD, petit garçon de 9 ans, va à l'école depuis l'âge de 4 ans mais ne sait pas très bien lire, ni écrire non plus. Il aime passer ses nerfs et se déculpabiliser sur les animaux sauvages et sur ses camarades de classe les plus jeunes. De temps en temps, il vole des bonbons à l'épicier du coin ; il est infirme, le plouc, et parfois il se casse la figure quand il les poursuit, lui et sa bande, c'est tellement marrant, hé.
Nathalie VASSAL, jeune étudiante de 23 ans, travaille le jour à l'université, et la nuit en tant que serveuse dans un bar miteux. Elle travaille d'arrache-pied pour réussir ses études de photographie, qui coûtent très cher, et elle ne veut pas abandonner son travail, elle doit le dire, peu payé, pour tenter sa chance ailleurs, de peur de ne rien trouver et de perdre sa seule source de revenus.
Thierry MONTIAGUE est un électricien d'une quarantaine d'années, dont le visage émacié semble porter le fardeau de toute une vie de malheur. Il a rendu service à tout un tas de gens dans sa jeunesse insouciante, gentillesse qui ne lui a rien apporté en retour, ce qui lui a fait perdre tout espoir en une vie meilleure. Seul, il ère sans but dans son métier qui lui permet de vivre sans rêves.
Jean RIVIERS est un jeune homme dynamique de 31 ans, son caractère ambitieux lui a valu une place intéressante dans le monde du business. Sa suffisance lui a fait faire des choses peu honnêtes durant sa jeunesse pour assouvir ses ambitions, et il est certain que rien ne l'empêcherait désormais d'arriver à ses fins, mais derrière ce faciès dénué de peur se cache un pleutre dont l'idée de tuer ne viendrait même pas à l'esprit ; tout son pouvoir réside dans sa prolixité verbale on ne peut plus convaincante. Même imbu de lui-même, le jeune homme connaît ses limites et il est facile de l'imaginer dans quelques années derrière un bureau de chef d'entreprise plus ou moins corrompu.
Marie-Ange ROUSSEAU est née le 26 avril 1912, dans un petit village du nord de la France. Issue d'une famille bourgeoise, elle fait de brillantes études. Lorsque la guerre surgit aux portes du pays, Marie-Ange trouve un réconfort dans la délation, ces juifs qu'elle a toujours détesté, ces juifs qui trouvaient de plus en plus leur place dans la société alors qu'elle, noble française, voyait sa fortune dégringoler. Plus tard, au début des années soixante, s'étant depuis bien longtemps résignée à la défaite de ses convictions face à la puissance alliée, elle passe outre et fonde une association caritative pour les jeunes mères délaissées de leur conjoint. Les fonds pleuvent, et sa vie continue.
Les règles des dés sont simples : ils attribuent un nombre pair pour un acte considéré comme bon, un nombre impair pour un mauvais. Le nombre donné par un dé indique la temporalité, passé (le plus petit), présent, et futur. Le nombre de dés représentant un même chiffre détermine l'importance de l'événement, en bien ou en mal. Les dés jugent, et comparent. Les dés choisissent, et libèrent.
Nicolas cessa de frapper ses semblables lorsqu'un homme débraillé lui dit un jour, le voyant s'accomplir à son plaisir dans la rue, "Ouais, vas-y, tabasse-le, ça me rappelle des bons souvenirs, tout ça !".
Nathalie fut remarquée par un studio plein d'avenir qui lui offrit une place en tant que secrétaire en attendant la fin de ses études.
Thierry rencontra une femme qui fit renaître en lui cette sensation depuis si longtemps oubliée, il monta une entreprise de menuiserie industrielle et s'enrichit l'esprit en même temps que les poches.
Jean fut mis sur la paille par un type plus malin que lui, et se suicida à l'âge de 37 ans, lorsqu'il était clair que son ambition ne lui suffisait plus pour le faire vivre. Réussir, ou mourir.
Marie-Ange glissa sur un tract publicitaire en revenant chez elle, à trois rues de là, et mourut sur le coup.
Le tract prônait un casino, son emblème représentant une roulette dont la boule était un dé.
Le type ayant ruiné Jean réussit dans le secteur des jeux de hasard, notamment avec la création d'une chaîne de casino dont les publicités étaient affichées partout et distribuées aux passants.
La future femme de Thierry se prénommait Désirée, et sa nouvelle entreprise ferait fureur dans le domaine des jeux de société.
Le studio plein d'avenir s'appellerait plus tard Développe.
Le clochard ayant abordé Nicolas laissa tomber de sa poche, un peu plus loin, un petit cube de bois numéroté qui vint se lover contre une feuille morte, se baladant au gré d'une légère brise automnale.
Re: La partie de dés (annexe) Posté par windowman le 08/01/2006 13:34:55
Intéressant. Cela a un côté très moralisateur je trouve. Destin ? Karma ? Divinité toute puissante ? Le libre arbitre semble céder la place à une fatalité métaphysique que je n'aime pas trop... J'aurais voulu quelque chose de plus poussé, je suppose, au niveau psychologique des personnages, c'est-à-dire des sanctions qui soient la conséquence directe de leurs actions, pas une sorte de coïncidence mystique... Peut-être aurait-il été plus intéressant aussi que ce soient les personnages qui se créent leur s sanctions et devenirs en interprétant leurs scores aux dés... Ce que tu nous livre me frustre. C'est trop "merveilleux/métaphysique"... J'aurais préféré quelque chose de plus fantastique (effets psychologiques ou surnaturels des dés ?), voire noir (psychologique).
Re: La partie de dés (annexe) Posté par nanivorial le 08/01/2006 21:40:36
Mmm...en fait window, t'aurais voulu que les joueurs interprêtent leurs résultats eux-mêmes, en bien ou en mal, et agissent en conséquence ?...je vois...c'est vrai, ç'aurait pu être bien, voire mieux :]
Toujours est-il que je voulais quelque chose d'incroyable, qui ferait agir quelque chose dont on ne connait et connaitrai jamais rien...comme si ça existait depuis toujours, sans que personne ne le sache...Mais je ne verrais pas ça comme une 'fatalité métaphysique' inéluctable, plutôt comme quelque chose qui nous influence pour faire valoir une certaine 'sentence'. Dans ce cas, j'aurais du un peu plus pousser tout ça, décrire davantage les conséquences, et montrer que chacun, tout en étant maître de soi, aurait subi des influences l'incitant à faire telle ou telle chose...et pourquoi pas montrer quelqu'un d'assez 'fort' pour n'y rien changer...sans doute était-ce ça que tu voulais dire. Tu as raison, la prochaine fois j'y penserai ;]
Merci, c'est très constructif, j'voyais pas mon texte de cette façon.
Merci à toi aussi lollie :]
Plus !
Re: La partie de dés (annexe) Posté par juji le 12/01/2006 16:37:16
oula la c compliqué ton histoire dis moi je préfère mimaginer ma fin parce ke bon ton histoire ac ls dé et leur signification je tavouerai ke g pas tt comris :s jespère quetu men ve pa...