Chronique du film "Battle Royale" de K. Kukasaku...
Prends tout d'abord Kitano, génie visionnaire et rafraichissant sans lequel le japon ne serait pas tout à fait le même pour toi, ô valeureux dégustateur du traditionnel camenbert-baguette ; ajoutes-y Fukasaku, véritable pilier du 7ème art nippon, sans lequel Kitano ne serait pas aujourd'hui tout à fait le même lui non plus (ce dernier a réalisé "violent cop", premier film trés sombre et marquant, suite à l'impossibilité de son illustre prédécesseur d'assurer le tournage, et a alors enchaîné sur les superbes "Scene at the sea", "Jugatsu", "Sonatine", "Hana-Bi", et autes "Aniki"...) ; imagine une île vidée de ses habitants, où le gouvernement japonais décide d'envoyer chaque année une classe de collégiens se massacrer dans la joie (et de collégiennes, ce qui donnera évidemment à Fukasaku un prétexte parfait pour l'une des nombreuses satires sociales que "Battle" contient).
Tu comprendras alors pourquoi ce film a généré tant de controverses et pourquoi tu te dois, en bon "d'jeune" que tu es, de prendre 2 heures de ta misérable existence pour le mater et te faire un avis :
"Si j"y étais, est-ce-que je buterais tout le monde pour sauver ma peau, y compris ma meuf et mes potes ?".
Car là est la question primordiale (ce n'est pas la seule), tant dans ce film certes violent, au rythme soutenu et au contenu parfois cynique et acerbe, mais qui ne manquera pas de remuer tes méninges frétillantes, que dans la vie, dont "Battle" n'est, bien entendu, qu'une vaste métaphore...
Et cela vaut la peine de se la poser, cette question, car lorsque vient le moment critique pour tous (catégorie à laquelle nous ne saurions échapper, toi et moi, ô fidèle lecteur !) de faire ses choix, l'on est bien heureux d'avoir pris 5 minutes pour y réfléchir vraiment. Même si kitano, fukasaku et le japon n'évoquent pas grand chose pour toi...
Bonne journée à toi, citoyen(ne), et bon film ! |