Les six ennemis du désir
Non, le désir ne diminue pas avec le temps ou l'âge...
C'est une idée reçue et c'est sans doute là
le premier ennemi du désir.
En réalité, la fatigue, l'habitude ou encore
le déficit hormonal peuvent être plus facilement mis en cause.
Traquons et analysons les six ennemis du désir
et mettons tout en œuvre pour retrouver une libido épanouie !
Les tabous
La sexualité est l'un des derniers tabous de notre société.
Après quelques années de vie en couple, passé la cinquantaine,
on n'aurait droit qu'à la tendresse, à la complicité...
Et non à cette fameuse libido épanouie !
Pourtant, le Dr Pierre Guillet s'interroge :
"''Pourquoi perdrait-on son identité sexuelle
avec la maturité ?!''".
Ce qui compte, c'est ce dont on a envie.
Or, il suffit souvent de se débarrasser de la culpabilité
éprouvée à l'idée de vouloir en profiter...
pour s'adonner à nouveau à nos envies érotiques
et nos jeux sexuels !
La fatigue
La fatigue morale se traduit par la déprime.
Redoutable sur tous les plans, elle sape le désir,
casse l'énergie, détourne du plaisir...
En cas d'épuisement psychique, on n'a souvent plus envie
de faire l'amour. Mais il ne faut confondre cette fatigue
morale avec la lassitude de la personne qui partage
notre vie sentimentale et sexuelle. L'origine de cet
épuisement est l'usure de l'élan vital.
Une seule solution : se reposer et se faire aider
en en parlant à son médecin traitant.
L'habitude
La paresse n'est pas la mère de tous les "vices"...
en tout cas elle n'est pas la mère de la luxure,
car elle ne favorise guère les ébats amoureux !
Vous et votre mari ou compagnon vous aimez depuis
tant d'années, vous avez subi des crises, vous vous
en êtes sortis, votre accord sexuel a fait ses preuves,
tout fonctionne trop bien. Plus de suspense...
Confiante, sûre de votre conjoint, vous vous assoupissez.
Votre désir aussi ! Bien sûr, ce n'est pas grave, vous avez
toutes les cartes en mains.
Réinjectez un peu de surprise dans votre vie. Il y a toujours
à découvrir. Secouez vos habitudes, ayez le goût de l'imprévu.
N'ayez pas peur de faire des efforts !
Les médicaments
En avançant dans la vie, l'usage de médicaments se
généralise souvent. Cette consommation ne va pas toujours d
e pair avec l'activité sexuelle. Certains médicaments
favorisent l'impuissance chez l'homme et la frigidité chez la femme.
Exemples :
les bêta-bloquants, très utiles en cardiologie,
ont mauvaise réputation, de même que les antidépresseurs,
ou les médicaments antidiabétiques qui régulent le taux
de sucre dans le sang...
Il faut en parler à votre médecin et ne pas avoir peur
de réclamer de nouveaux traitements. Sauf, évidemment,
si la gravité de la maladie exclut toute modification.
Les hormones
En théorie, la chute des hormones (brutale pour les femmes
à la ménopause, plus progressive pour les hommes à l'andropause)
entraînerait une certaine diminution, voire une perte de la libido.
Néanmoins, certaines femmes ménopausées depuis longtemps
conservent un très bel appétit, tandis que d'autres,
plus jeunes, perdent tout désir.
La ménopause ne sonne donc pas toujours le glas de la sexualité.
Au contraire, la fin de la fécondité en libère même certaines !
Seul bémol : des troubles directement liés au manque d'hormones
(atrophie, sécheresse vaginale) peuvent se manifester...
Heureusement, ils se soignent très facilement grâce à des
traitements locaux. Là aussi, on n'hésite pas en parler à
notre médecin et surtout à notre gynécologue.
La maturité
La maturité d'une relation peut nuire à la libido, bien sûr.
Mais les années peuvent aussi être un précieux atout.
Les enfants partis, on peut enfin vivre à son rythme,
retrouver des habitudes d'amants, réinventer son intimité.
Ainsi, faire l'amour n'est plus limité à la seule chambre
conjugale, tout l'appartement redevient disponible.
Il n'est plus nécessaire d'être discret !
On cumule alors expérience nouvelle, imagination retrouvée
et liberté chérie...
|