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PSR II : acceptons de jouer l'ignorance
Posté par jean calleway le 12/06/2007 00:10:00
Plus de liberté, plus de spontanéité, plus d'émoi... Tels sont les éléments nécessaires à des échanges sexuels réels plus intenses.
Ils naissent d'une plus grande écoute de soi... Et de l'autre.
Il est tentant de penser que pour bien faire l'amour, il y aurait une technique ad hoc à acquérir.
Or, à mon humble avis ce qu'il faut apprendre, au contraire, c'est une forme d'ignorance.
Se laisser envahir l'esprit par des pseudo connaissances du type : "les hommes aiment les fellations, les femmes aiment être prises debout... " enlève toute chance de se rencontrer soi-même, et de rencontrer l'autre, en clair de jouir pleinement !

Mieux vaut oublier tout ça, le plaisir n'est jamais là où ponctuel comme on pourrait si attendre.
Le Plaisir Sexuel Réel est le mix, pour chacun, de ses inventions, de ses peurs, le mélange toujours le plus unique, où il ne ressemble à aucun autre.
Il s'agit donc d'admettre que, décidément, on ne sait pas ce qu'il faut faire, on ne sait pas ce qu'il faut dire, on ne sait pas de quoi on a l'air, on ne sait pas vers quoi on va, ni s'il est bien raisonnable d'y aller, lol.

Pour la dernière, je dirais plutôt qu'il serait complètement déraisonnable de ne pas céder aux plaisirs car ils existent pour y céder
Même si personne ne s'affranchit jamais tout a fait de ses appréhensions,
Etre à l'écoute de cette petite voix singulière qui nous constitue est le seul but à atteindre.


Pourquoi est-ce si difficile de se laisser aller à écouter cette voix

Parce que vous craignez que cette voix soit trop sulfureuse, qu'elle vous dévoile des choses pas très agréables sur vous-mêmes, un peu dégoûtantes, qu'elle vous métamorphose en animaux obsédés, en bêtes de sexe (cf. "Top Gun", se lâchant et se pénétrant bestialement.
Quelle gloriole, ne sommes nous donc pas fait pour l'amour si justement alors arrêtons l'hypocrisie et les tabous qui vous frustrent inutilement et laissez vous aller à écouter cette douce voix.
Vous entendez ? Elle dit : "j'ai envie de t'embrasser, de te mordiller, de sentir ta peau nue contre moi, envie de vibrer de plaisir, de jouir, jouir jusqu'au bout de la nuit !"

Où que cette voix vous fasse prononcer des obscénités qui sortiraient de votre bouche comme les crapauds s'échappent de la bouche des méchants dans les contes.
Le Divin Marquis à ce sujet avait l'habitude de blasphémer volontairement mais en ce qui vous concerne laisser échapper des obscénités qui vous excite mutuellement : "ton cul m'excite ma belle salope, bouges bien ton cul comme ça, écartes bien, tu aimes que je te ramone la chatte et/ou j'aime sentir ta grosse bite, va z y oui mon salaud, donne toi à fond, fait moi jouir mon cochon... "
Si vous avez des suggestions pour agrémenter cet article ou le prochain n'hésitez surtout pas, lol !

Vous avez peur de découvrir que votre désir est infidèle aux normes,
Entre ce que vous croyez être et à ce que vous voudriez être, il y a de la marge.

Et, toujours au nom de cette appréhension, beaucoup refoulent leurs fantasmes : ils pensent que s'ils laissent parler ces images hot, elles les entraîneront vers la pire débauche. Mais apprendre à faire l'amour suppose justement d'accueillir ces rêveries, car les fantasmes portent vos désirs inconscients, qu'ils dissimulent à votre conscience pour éviter de déranger votre bon esprit aseptisé.

Lorsqu'une femme imagine être prise successivement par plusieurs hommes ou bien qu'un homme rêve de soumettre sa partenaire à d'autres, il ne s'agit pas d'interpréter ces fantasmes au pied de la lettre.
Fantasmer un viol n'est pas désirer être violée, c'est plutôt aspirer intensément à la pénétration, à la violence d'un corps à corps amoureux que l'on n'ose pas s'avouer.

Fantasmer des scènes violentes ou immorales est un moyen de ne pas affronter de plein fouet la crudité de sa pulsion sexuelle, tout en en laissant passer certains éléments.
Il est pourtant si bon, voir indescriptible de se laisser aller à ses pulsions du PSR !


Comment dépasser cette peur, si elle est inconsciente

Le premier pas consiste déjà à reconnaître que l'on n'ose pas, à se permettre d'écouter ses peurs et à les identifier. Pour cela, il faut arrêter de se mentir à soi-même !

La sexualité est le seul endroit où il est impossible de tricher avec soi-même.
Me raconter que je jouis quand je ne jouis pas, ça ne sert à rien !
Si mon corps est fermé, j'aurai beau me répéter qu'il est agréable de faire l'amour et que je sens soi disant monter en moi la jouissance, cela ne changera rien.

Il vous faut parvenir à lécher... Euh... Lâcher la toute-puissance de l'esprit.

Et vos fantasmes sont là pour vous y aider puisque les laisser venir entraîne votre phallus curiousis à se dilater, à votre jardin des délices à s'humidifier, à être troublé (e), peu à peu envahi par les émois, par le désiiiiiiir.

Finalement, votre corps, si vous vous mettez à l'écouter de tous les infimes mouvements qui le traversent, vous guide autant que vous le guidez.
Ondule ton corps, ma muse, ondule... Lol

Quel est votre rôle dans le fait d'arriver, ou pas, à faire l'amour ?

Tout d'abord, il faut arrêter d'attendre de l'autre meeerde sans blaaague, du genre c'est pas moi c'est elle !
Les australopithèques se plaignent par : "elle ne me désire pas."
Les foemina bipèdes se lamentent par : "Il ne sait pas s'y prendre."



Prononcer ce genre de phrases, c'est ne parler de personne, ni de soi, ni de l'autre.
C'est aboutir à rien de constructif !

Il faut en finir avec cette passivité qui commande au partner de se débrouiller comme il peut avec vous.

De ce dire : "J'aimerais qu'il fasse ceci ou cela... " reflète la peur de dire "Je veux...".

Dans la sexualité, il y a un élan égoïste, très intime, une voix, très basse, qui dit "Je veux", à "J'aime" ou "Je n'aime pas", qui dit "Viens maintenant" ou "Pas comme cela" ; une voix qui n'est comparable à aucune autre.
En clair souvent il faut taquiner le partenaire (ou inversement) pour lui insuffler l'envie de vivre ses fantasmes, plaisirs enfouis en lui...
C'est bien pour cela qu'aucun apprentissage n'est possible !
Cela ne s'apprend pas dans les magazines !

Avec certains partenaires, vous avez d'emblée l'impression que tout est là, qu'il n'y a rien à apprendre. Et pourtant jeune naïf et naïve !
Pourquoi ?
Lorsque vous parvenez (ô miracle !) à vous écouter, à travers chaque nouveau partenaire, il s'agit d'une nouvelle rencontre avec vous-même.

Chaque relation vous prend en défaut par rapport à ce que vous croyiez savoir de vous et de l'autre.
Et c'est ainsi que, alors que vous refusiez jusque-là la sodomie ou telle caresse, elle devient évidente avec ce partenaire.

Un peu d'éros ? Bon c'est bien parce que c'est vous !

Mademoiselle, si vous avez affaire à un débutant n'hésitez pas à lui donner des conseils en rapport avec vos désirs.

Même si la sodomie ne vous branche pas au premier abord. Laisser la langue fougueuse de votre partenaire s'occuper de votre clitoris dit bouton d'extase pendant que vous sucez goulûment le bâton d'amour bien raide
de votre partenaire. S'ensuivra des doigts inquisiteurs dans vos orifices à lubrifier. Avec de moins en moins de pudeur vous le laisserez agir à sa guise, il se fiera à vos gémissements. Il prendra connaissances de votre sexe, de sa texture, son odeur, ses liqueurs parfumées. Sa bouche sur votre minou vous comblera d'aise. Vous vous retournerez en levrette au bord du lit ou du canapé. Il glissera alors un doigt ou deux dans votre petit trou et délicatement présentera le gland de son phallus timidum à l'entrée. Vous l'inciterez alors par des mouvements du bassin à l'encourager. Votre œillet s'ouvrira et se fermera sous la pression. Il s'introduira très doucement, pendant que vous l'encouragerez de nouveau en poussant sur les muscles de votre sphincter. Le gland une fois passer en entier. Demandez lui de ressortir, pour pouvoir vous empaler, vous empaler vous même sur son pieu bien dure en restant dans la position. Il s'enfoncera donc un peu plus loin au fur et à mesure de la progression, dans le feu de l'action. Son bas ventre claquera sur vos fesses, et vous ne pourrez plus retenir un petit cri de plaisir en enclenchant une série de va et vient endiablée. Il explosera alors dans votre petit cul, tout en jouissant les fessses en l'air, la tête enfoncée dans l'oreiller.
Voili voilou pour cet aparté !


La sexualité vous ramène toujours à l'improvisation.

Il faut accepter de ne pas savoir, d'être novice, ignorant... D'être surpris.

Rencontrez vous des problèmes spécifiques liés à votre sexe ?

Non, je ne crois pas. Enfin, dites le moi !

Ce qui crée la différence entre l'autre et soi dépasse les signes physiques et culturels définissant le masculin et le féminin, puisqu'il s'agit de votre inconscient qui s'est modelé à partir du modèle parental.
La façon qu'ont eue vos parents de vivre leur sexualité a eu un impact sur la votre.
Bon un peu de philo, mais pas trop !

Par exemple, à l'encontre du discours actuel selon lequel la sexualité des femmes serait totalement libérée, celles-ci portent encore les inhibitions de leurs mères, avec des interdits de jouissance qui peuvent être très forts, légués d'inconscient à inconscient, et inexplicables, si ce n'est par l'histoire parentale.

C'est pour cela que tout inconscient est singulier et qu'il échappe à un quelconque classement par sexe et par âge.

En bref, il y a pas d'âge pour se faire du bien sexuellement et la différence d'âge ne peut être qu'un prétexte pour ne pas vouloir goûter véritablement au PSR !

Quand vous avez compris comment atteindre la jouissance, n'avez-vous pas tendance à reproduire le même scénario sexuel ?

C'est une tendance inhérente à la sexualité, pour les hommes comme pour les femmes. Celle-ci est un tel océan d'ignorance que lorsque vous trouvez quelque chose qui fonctionne, vous vous y tenez. C'est dommage de ne pas avoir plus d'imagination et de créativité que cela ! A moins que c'est le manque de courage de devoir vous désinhiber qui vous manque cruellement !

Cela dit, vos relations sexuelles n'ont pas besoin d'être des créations méga originales à chaque fois.
Si vous êtes satisfaits, tant mieux pour vous ! En revanche, si cela devient sclérosant, il faut tenter de repérer ces protections sous-jacentes afin de s'en libérer.

Il suffit parfois d'un décalage impalpable pour que quelque chose de nouveau se passe, et que soit relancé le désir de la découverte.
Regardez au delà de ce que vous voyez ! Capitaine, ô mon capitaine !

Et laissez vous aller, que diable, à des mises scènes ou des jeux érotiques pour alimenter votre fougue du Plaisir Sexuel Réel

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Re: PSR II : acceptons de jouer l'ignorance
Posté par ferrand61 le 13/06/2007 14:22:59
Très beau geste pour un monde meilleur !

Bienheureux ceux qui sont en phase avec vous. Toutefois je vois mal les nombreux nazillons introvertis et marginaux avec le cerveau à moitié détruit par le sentiment d'absurdité, qui catalysent leurs pulsions sexuelles à l'aide de sympathiques branlettes devant images de lesbiennes et autres missions voyeurisme, se convertir.

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Re: psr ii : acceptons de jouer l'ignorance
Posté par mimi_uragi le 13/06/2007 14:48:58
moué, des solutions un peu clichées face au rebut que certaines personnes peuvent avoir sur certaines pratiques : se forcer! magnifique, bravo, j'applaudit.... comme si c'était si simple...le libre arbitre des filles est mis entre parenthese, et elles auraient devoir de tout accepter du sexe pour le sexe...
dommage, le debut était bien, mais le texte est finalement gaché par des conseils douteux....

Modifié le 13/06/2007 14:49:26

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Re: PSR II : acceptons de jouer l'ignorance
Posté par ushiwa.sasuke le 13/06/2007 16:49:57
Le feeling y'a que ca de vrai...

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Re: PSR II : acceptons de jouer l'ignorance
Posté par acisud le 07/07/2007 21:59:53
Bravo, bravo et encore bravo!!! Vous êtes génial. Et quel humour aussi.
Vous l'aurez compris, je suis tout à fait d'accord avec vous, à tous propos.
J'ai été élevée par une mère relativement bien dans sa peau, mais qui ne voyait le sexe que dans une perspective amoureuse et je dirais même "respectable"... J'ai bien vite réalisé que malgré cette bonne éducation, ma fantasmagorie n'était pas nécessairement respectable et n'avait pas nécessairement grand-chose à voir avec l'amour... En fait, j'ai compris que l'érotisme était un monde à part entière, bien loin du devoir conjugal! Et effectivement, ça n'a pas été si facile de surpasser les tabous qui nous sont inculqués depuis la plus tendre enfance, surtout en tant que femme. Comme vous dites, la femme d'aujourd'hui se croit libérée, mais elle est à bien des égards plus prisonnière qu'avant. La femme d'aujourd'hui a surtout le droit (le devoir?) d'être belle et d'être disponible, mais personne ne lui dit tout ce que vous venez dire, qu'elle a aussi le droit de désirer, d'explorer, d'être vraie surtout, plutôt que plastique. Si le sexe semble être servi à toutes sauces aujourd'hui, l'éducation de nos parents continue de nous renvoyer des messages culpabilisants... Les mentalités n'ont peut-être pas changé foncièrement, finalement.
Une fois qu'on se libère des tabous, il est vrai que la porte est ouverte à une infinité de possibilités... Vous en avez d'ailleurs décrit quelques-unes explicitement, c'était très amusant! Hahaha! Je pense que si les femmes n'aiment généralement pas la sodomie ou les discussions cochonnes, c'est uniquement une question de tabou, pas de préférence réellement... Je pense qu'il faut savoir se faire plaisir mais aussi faire plaisir à son partenaire, puisque dans le sexe comme dans le reste, l'échange est intéressant.
C'est le rapport au corps qui me semble perturbé (et ce depuis le christianisme, mais c'est un autre sujet); on a peur de soumettre notre corps à telle ou telle pratique, alors que la majorité des gens sont toutefois prêts à commettes les actes les plus absurdes autrement.
Ceci étant dit, je ne sais pas ce que vous en pensez, mais je continue de croire qu'il y a des lignes, par-ci par-là, à ne pas dépasser... Il ne faut évidemment pas soumettre quelqu'un à ce qu'il ne veut pas, mais aussi, sans aller dans l'extrême, il y a des fantasmes qui se conjuguent mal avec l'amour... Alors, même si je ne connaîtrai jamais les délires charnels du grand marquis, héhéhé, je pense quand même qu'il faut savoir préserver l'amour quand il est là, son exclusivité, sa possessivité, qui ne permettent pas toujours de laisser libre cours à toute son imagination...

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Re: PSR II : acceptons de jouer l'ignorance
Posté par jacquesv le 14/07/2007 00:46:15
mimi_uragi,
en effet, tu as raison.

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