XIII : Opération Montecristo Posté par lorna le 20/08/2004 07:56:25
Femme fatale, femme létale...
"Menacée de blocus économique par Washington, Maria, la présidente du Costa Verde, livre XIII et ses amis. Puis elle les fait aussitôt libérer par un faux commando de rançonneurs. Mullway affirme à XIII qu'il a témoigné contre lui un canon sur la tempe. Mais qu'il ne sait pas qui est vraiment XIII. Le brave Jason Fly ou le terroriste Seamus O'Neil ? Les nerfs à vif, toute l'équipe part à la recherche d'une montre au fond d'un village englouti. Elle permettrait de retrouver le trésor de Maximilien, 100 000 pesos-or, qui seraient bien utiles pour faire éclater la vérité. Les tueurs de Giordino n'arrêteront pas la petite équipe qui, la montre en poche, s'envole pour le Mexique." (Présentation Dargaud)
Encore un épisode de XIII avec son lot de révélations, de rebondissements, de complots, de meurtres... XIII est toujours à la recherche de son identité et fait preuve d'énervement à la planche 22. Le célèbre héros toujours placide, sauf quand il s'agit d'action, commence en avoir marre de cette histoire qui dure depuis trop longtemps. Le lecteur peut éprouver la même sensation et trouver que les auteurs tirent un peu trop sur la corde. 20 ans après la création de la série, le lecteur est toujours embrouillé dans cette grande histoire de complots. A tel point, que dans le numéro 13 de la série The XIII mystery, les auteurs avaient ressentis le besoin de reposer tout à plat et de présenter tous les personnages (et il y en a !!!). Tout comme XIII, le lecteur aimerait découvrir son identité. Mais désolée, ce n'est pas encore pour cette fois-ci. D'ailleurs, les auteurs semblent s'amuser à nous tenir en haleine. Par une mise en abyme de la série à la planche 13, ils sont même ironiques quand ils font dire à un de leurs personnages : "Erreur mon garçon, le feuilleton continue".
Et pourtant si le lecteur est parfois agacé, il prendra une nouvelle fois du plaisir à la lecture de ce seizième album. L'action est toujours au rendez-vous. On y retrouve ses personnages fétiches : le major Jones, Samuel Amos, etc. Le scénariste utilise aussi le système de retour de certains personnages inopinés. La femme fatale, Felicity Brown, était apparue pour la première fois dans le deuxième tome de la série Là où va l'indien. Celle-ci tue son riche mari Jeremie Rowland, et monte une machination pour que Steve Rowland soit suspecté à sa place. "Accablé par les circonstances et divers témoignages, XIII sera condamné, sous l'identité de Steve Rowland, à l'internement à perpétuité dans un asile pénitentiaire à haute surveillance. Après la spectaculaire évasion de XIII et son rôle déterminant dans l'échec de la Conspiration des XX, le procès sera revu et la culpabilité de Felicity Brown sera établie. Mais la machiavélique aventurière quittera le pays avant l'arrivée des policiers venus l'arrêter. Nous la retrouvons plus tard au Costa Verde (pays qui n'a pas de traité d'extradition avec les Etats-Unis), où sous le nom de felicidad Moreno, elle est devenue la maîtresse en titre du dictateur Ortiz. Elle est arrêtée par les Santosistes après la victoire de ceux-ci et se trouve actuellement toujours emprisonnée à Puerto Pilar." (The XIII mystery) De ce fait, nous la retrouvons dans ce seizième album, où elle exerce toujours autant ses charmes pour évoluer dans ce monde de meurtres et de trahisons. Charmes qui se révèlent bien souvent mortels pour l'homme qui y succombe. D'un autre côté, un personnage phare de la série meurt dans cet album. Lequel ? Il faudra lire Opération Montecristo pour le savoir...
Comme d'habitude les personnages parlotent beaucoup pour rappeler leur histoire, ou expliquer leur complot, etc. Ainsi à la planche 23, le capitaine Rojas nous donne un cours de plongée, digne du commandant Cousteau ! Vous avez le droit à tous les détails techniques sur la pression, l'oxygène et l'azote... Cependant les planches 24, 32, 33, 34, 35, 36 n'ont pas de bulle, normal puisque les personnages sont sous l'eau. Rien n'entrave le dessin. Ces planches sont, à mon avis, les plus belles de l'album. Le combat sous l'eau est vraiment bien rendu. Sinon, il n'y a pas grand-chose à dire sur le dessin qui évolue peu par rapport aux autres albums. Les fidèles de XIII ne seront pas dépaysés avec cette nouvelle aventure.
Série : XIII
Titre : Opération Montecristo
Auteurs : W. Vance, J. Van Hamme
Editeur : Dargaud
moi jchui fan de la série et jtrouve ke depuis le 12 elle s'essoufle un peu et ils tire ça en longueur surement pas pour plus d'intrigue mais pour profiter du filon..et ça marche la preuve je m'attendais a ê déçu avec le 14 jlé été avé le 15 pareil et là le 16 aussi , c dommage qu'il ne sache pas s'arreter,enfin moi nan plus car j'attends qd meme le 16 avec impatience
dc un jdoneré un "pe mieux faire" a ce 16eme numéro et vivement le prochain
(car déjà le jeu vidéo m'avais laisser un pti peu frustré..)mais mci pr l'article qd
Re: xiii : opération montecristo Posté par ballmeyer04 le 04/04/2005 14:46:48
Attention, avis très personnel !
Comme truth (voir message précédent), je trouve que la série s'essouffle. Pour moi, j'aurais envisagé après l'album 12 (Le jugement) deux possibilités :
- Le dernier album : XIII met la pâtée à son oncle Frank Giordino (pour avoir tué sa mère), et la série se termine en apothéose sur cet album 13 (le compte est bon).
- L'identité de XIII étant connue (même si lui n'a pas retrouvé la mémoire), on relance la série avec les mêmes personnages mais sur un autre thème principal (à trouver).
Au lieu de ça, Van Hamme (le scénariste) remet cette quête de la mémoire sur le tapis, en nous faisant douter sur certains points. Je ne pense pas que ce soit un bon calcul : parce que ce thème du héros amnésique à la recherche de son passé, étendu sur plus de 12 albums, ça finit par lasser.
Sans oublier un autre thème majeur de la série : la cavale. À savoir XIII est tout le temps pourchassé par 15 millions de tueurs et agents et peut s'offrir rarement des vacances. Là aussi, un héros en cavale sur plus de 12 albums, ça finit par lasser.
D'ailleurs, on voit bien que le scénario est fort dilué sur les derniers albums (Secret défense, Lâchez les chiens ! et Opération Montecristo), par rapport aux précédents, et ce au profit de l'action, cette cavale plus présente que jamais. Le thème de la cavale se renforce encore dans les derniers albums.
Un détail maintenant sur cette quête de la mémoire. Bon, XIII = Seamus O'Neil ? OK, admettons. Alors, quelle a été son enfance ? Les deux albums Le dossier Jason Fly et La nuit du 3 août sont bons à jeter alors ! Puisqu'ils racontent l'enfance d'un type qui n'est pas XIII... Oui, on peut dire que XIII s'est trompé dans la recherche de son passé, etc. ça arrive, puis il y a quand même de l'action, etc. Mais si XIII = Seamus O'Neil, moi ça me laisserait un sentiment d'avoir été mené en bateau, d'avoir suivi une histoire sur ces deux albums pour rien.
Reste que le dessin est toujours de qualité constante (c'est méritant). Et mine de rien, certaines scènes et découpages sont assez élaborés : comme oui, le combat sous l'eau dans cet album Opération Montecristo, ou la scène du combat sur le train dans Lâchez les chiens ! (planches 9 à 11).
J'aime encore bien l'abum The XIII mystery - L'enquête pour ceci :
- il donne des informations inédites (parfois beaucoup) sur des personnages importants comme Amos, la famille Sheridan, etc ;
- il prolonge un peu l'histoire de certains personnages ;
- il donne quelques planches d'évènements cités dans la série mais jamais illustrés (la liaison entre Kim Carrington et Wally Sheridan p.ex.) : c'est sympa et ça confirme toute l'intrigue principale.
Mais tout de même, c'est cher pour ce que c'est.
En conclusion : une série mythique, incontournable dans l'univers de la BD (et rien que ça mérite le respect), mais qui, il faut l'avouer, commence vraiment à tourner en rond et finit par se copier elle-même.
Et tant qu'à donner mon avis : vite terminer la série sur un point d'orgue (OK plus facile à dire qu'à faire). Il y a un moment où un auteur doit pouvoir "tuer" son personnage, c-à-d pas nécessairement le tuer dans l'histoire mais s'en séparer pour de bon, l'abandonner définitivement, à son succès, à ses lecteurs et futurs lecteurs,... Imaginez : quelle image aurait-on de Tintin aujourd'hui s'il y avait encore de nouveaux albums qui ne seraient au fond que des clones des précédents ?