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L'histoire d'une vie tel que je suis
Posté par zykou le 20/08/2004 07:57:28
De mes 8 ans à aujourd'hui, voici le parcours que j'ai du faire pour affronter les préjugés d'une sociétée, mais surtout la déouverte de ce qu'est l'Amour, c'est joie et ses malheurs.

Le texte est volontairement écrit à la troisième personne... Comme chaque week-end, lorsqu'il retournait au bercail, il était seul dans sa chambre. C'était son seul refuge. Qu'avait-il à partager désormais avec sa mère et son beau-père ? Trop de choses s'étaient passées, trop de mauvais souvenirs, trop d'incompréhension.
Par la faute des siens, il avait le sentiment que sa vie était déjà finie. Pourtant...

Pourtant, Laurent est jeune. Il n'est pas vilain garçon. 1m85, sa taille, par elle-même, attire les regards. Il est brun. Il aime avoir une belle allure. Ses cheveux sont bruns, coupés courts vers l'avant avec une petite "houppette" qui lui donne son air "mignon". Quant à ses yeux, ils sont marron, ornés de sourcils dont il prend soin tous les jours pour garder sa belle allure. Côté vêtements, il n'est pas du genre à vouloir s'attacher à un style particulier. Il aime porter jeans et baskets de la même manière qu'il aime porter sa belle veste rouge, chemise gris-noir, pantalon de ville ainsi que sa cravate bleu snoopy pour aller arbitrer ses matches de foot.

Laurent a dix-huit ans. Il a déjà aimé. Cela s'est mal terminé. Avec l'intransigeance des adolescents, il déduit que tout est gâché. À force de se tourner sur son passé, il ne voit pas l'avenir qui s'ouvre devant lui...
Du haut de ses neuf ans, l'âge où la seule chose qu'aiment les enfants de cet âge, il s'est s'amusé, faire des bêtises, jamais il n'aurait pu penser, ni même imaginer ce qui allait arriver à lui et à ses sœurs. La pire souffrance que l'on peut imposer à des enfants qui aiment leurs parents lui est tombée dessus sans prévenir. Son père a été retrouvé pendu au pont de l'autoroute qui ne passe pas très loin de chez lui ! Cette même autoroute qu'il avait empruntée avec sa mère, son père et ses deux sœurs, pour leurs toutes premières vacances de famille, deux ans auparavant. La réaction de Laurent fut l'ignorance la plus totale de cette situation affreuse. "Ah ! Papa est parti en vacances. Quand revient–il ?". Pauvre Laurent. Il ne savait même pas comment réagir, devant l'incompréhension de ce mot "mort". Lui qui a toujours eu une joie de vivre, le voilà confronté à cette affreuse situation. Etant l'aîné, Laurent dû se montrer fort, pour soulager ses sœurs du terrible sort qu'on venait de leur réserver. Il a quand même mis du temps pour réaliser que son père ne serait plus jamais là pour l'engueuler lorsqu'il ferait une bêtise, pour le féliciter et l'emmener au restaurant en récompense de ses résultats scolaire (d'un gosse qui a toujours aimé travailler à l'école). Son rêve : "Etre conducteur de train, comme Papa". En fait, son père n'a jamais été conducteur de train. Ils avaient juste un immense réseau ferroviaire miniature qu'ils avaient fait ensemble, dans une salle spécialement aménagée à l'étage de leur maison. Je les revois tous les deux, passant des après–midis ensemble à construire ce réseau avec le plus grand sérieux. Maintenant, Laurent ne peut plus se rattacher à ces moments de bonheur que par la pensée, le souvenir, les pleurs de son Papa disparu.

Les jours, les semaines, les mois passent, et la vie a dû reprendre son cours. Sa mère s'était remise à travailler dans un grand hypermarché pour subvenir à leurs besoins. Laurent n'avait toujours pas retrouvé le moral. Ses résultats scolaires s'en étaient ressentis, puisqu'il a failli redoubler. Il se souvient aussi des soirs après l'école, où il attendait que sa mère rentre de son travail assise sur le parvis de la maison. Ses sœurs à côté de lui, dans le noir, parfois avec le froid. Il n'a plus aucun souvenir de ces temps passés seul avec sa mère et ses sœurs, si ce n'est celui ci, qui s'est passer un mardi matin.

Il venait de se réveiller, et sa mère était déjà debout malgré sa première soirée avec ses copines après son deuil, un an après cette terrible épreuve. Sa mère s'en était remise relativement rapidement grâce à sa foi. Il était donc avec sa mère, quand la sonnette se fit entendre. En fils serviable, Laurent alla à la porte. Il ouvre, et voit un homme mal rasé. Habillé en short, tongues, le stéréotype de l'homme du sud–ouest. Mais qui pouvait bien être cet homme qu'il n'avait jamais vu de sa si courte vie ? Un peu apeuré, il va voir sa mère pour lui dire :
– Maman, il y a un monsieur à la porte.
– Demande c'est pourquoi.
– Non, vas-y. Il me fait peur. Il puis il n'est que neuf heures du matin.
Sa mère décide d'aller voir.
– Ah ! Bonjour Jean-Pierre
– Bonjour Martine.
Laurent n'a plus vraiment de souvenir de ce qui s'est passé ce jour-là. Il sait que cet homme a passé la matinée à la maison. C'était, pensait–il, quelqu'un de très gentil. Qui lui a même réparé son ordinateur, cadeau que sa nurse lui avait fait après la mort de son père.
Au fur et à mesure des jours, cet homme est revenu plusieurs fois. C'était quelqu'un d'extrêmement gentil, attentionné, à l'écoute de tout ce que pouvait lui raconter Laurent.
Les années ont passé. Aujourd'hui, Laurent a 16ans. Lui et ses sœurs ont dû appeler cet homme "Papa", car il s'était marié avec leur mère. De plus, il y eu quelqu'un de plus dans la famille, un petit garçon du nom d'Emmanuel. Bien que Laurent n'en était pas le père, il le câlinait, le chouchoutait, le berçait comme s'il était de lui. Au fil du temps, cet homme qui paraissait si gentil, est devenu une bête immonde, amusé par le seul fait de le battre lui ainsi que sa mère.

Laurent a mis les points sur les "i" avec son beau–père de manière violente. Tellement violente, qu'il a mis du temps à s'en remettre. En effet, Laurent est plutôt dans le genre pacifiste, à se taire même quand il n'est pas d'accord. Mais là, voir sa mère une nouvelle fois se faire taper dessus, l'a fait sortir de ses gonds.

Un peu écoeuré de ne voir aucune réaction de sa mère, Laurent se réfugie de plus en plus souvent chez son oncle. Forcé de constater qu'il n'avait de désir charnel que pour les personnes du même sexe que lui, il se décide d'aller sur un site gay pour y faire quelques connaissances et, qui sait, rencontrer quelqu'un. Son premier contact avec ce nouveau monde, fut des plus écoeurant pour lui, et aujourd'hui encore il le regrette. Ignorant le fonctionnement de ce site, les "traditions", les abréviations, il se laisse aller dans des discussions que jamais auparavant il n'avait osé tenir, de part la bonne éducation que sa mère lui a donnée. Puis, au bout de 20 minutes de chat sur ce cite dont le tout pouvait se résumer à des détails physiques, échanges de photos, prises de rendez–vous imaginaires (pour Laurent), il fit une chose qu'aujourd'hui encore il ne comprend pas : il donne son numéro de téléphone à un gars, qui lui avait paru sérieux. Le téléphone sonne, il était aux environs de 2 heures du matin. Apeuré comme un bébé sans sa mère, il ne décroche qu'au bout de 5 sonneries. Son cœur palpitait comme jamais. Imaginez, s'était son premier contact gay. Il décroche. Il s'engage alors une discussion qui ne lui plaît pas du tout. Ses tremblements s'amplifièrent sous la peur. Cela se termina par un acte "d'amour au téléphone". Bien entendu, seul l'homme à l'autre bout du fil s'est fait plaisir. Il est vrai que Laurent aurait pu raccrocher au nez de ce type pervers, mais il ne sait pour quelle raison il a continué cette "conversation", en se prenant au jeu de ce Marc. Bien entendu, Laurent n'a fait que simuler certains cris de plaisirs. Après avoir raccroché, il est resté 10 minutes à se morfondre. Lui qui aime la tendresse, les gestes simples d'amour tel qu'un petit mot gentil du style "mon lapin, mon bébé, mon amour", il est vraiment mal tombé avec ce Marc. Histoire à oublier...

Malgré cet incident, il continue à discuter avec beaucoup de monde, jusqu'à ce 27 juillet 2000. Son oncle venant de se casser la clavicule le laissait seul chez lui. Il décide de passer une nuit blanche à discuter mais, ce soir là, il a une motivation de plus, contrairement aux autres soirs : rencontrer quelqu'un de bien, et enfin voir quelqu'un qui a la même conception de l'amour que lui. Etant quelqu'un d'organisé, il s'était préparé des fiches de bristol blanc d'un format conventionnel A4 sur lesquelles il avait fait un tableau à compléter en fonction des divers renseignements qu'il aurait sur un homme qui l'attirerait par sa manière de discuter, son "aura" écrite, en quelques sorte.

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Re: L'histoire d'une vie tel que je suis
Posté par frenchie-88 le 20/08/2004 07:57:28
Cette histoire est très émouvante, je t'en félicite car malgré la longueur de l'article, je ne voulais pas qu'il s'arrète et j'aimerai absolument connaître la suite de ta vie.

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