Paris sur le trône Posté par rmcriolo le 30/10/2012 00:00:03
Paris est sur le toit du championnat de France pour la première fois de la saison. Il s'agit du principal enseignement que l'on peut tirer de ce PSG-Reims. Mais il en cache bien d'autres légèrement moins reluisants. Comme au Stade Vélodrome, quinze jours auparavant contre l'Olympique de Marseille, le PSG de Carlo Ancelotti n'a pas été capable de faire deux bonnes mi-temps, ce que ne manquait pas de rappeler Sylvain Armand "nous ne sommes pas assez réguliers. On n'arrive pas à jouer quatre-vingt dix minutes d'affilée. Il faudra bien bosser pour essayer de palier à ce manque qui pourrait s'avérer être un réel problème dans la suite de la saison. "
En première période, les hommes d'Hubert Fournier ont rendu une bien belle copie. Malgré la défaite au bout des quatre-vingt dix minutes, les reimois pourront avoir la satisfaction d'avoir drôlement bien génés l'organisation du grand Paris. Ils ont même eu deux-trois occasions qui se dérobèrent ou qui finirent dans les gants de Salvatore Sirigu. Mais la plus grosse opportunité de marquer, c'est Diego qui l'a eu peu avant la pause, à la suite d'un contrôle du bras totalement illicite du néerlandais Grégory Van der Wiel, toujours autant à côté de la plaque. Seulement, la pression était un peu forte pour un Diego qui disputait son premier match contre le Paris-Saint-Germain et il fut logique, au vu de sa crispation évidente sur son visage, qu'il butta sur le deuxième gardien de la Squadra Azzura. Diego tenait d'ailleurs à faire son mea-culpa "j'ai gâché quelque chose d'énorme. Si on mène à la mi-temps, je pense que le match aurait été différent. Je ne suis pas habitué à ce qu'il y ait autant de bruit pour tirer un pénalty et j'ai craqué". Mais il n'en fallait pas tant pour un PSG qui revint des vestiaires avec un état d'esprit tout autre. Ce fut notamment le cas de Blaise Matuidi. A l'instar de son match de Mardi dernier contre la Roja, le milieu parisien a eu du mal à la relance durant la première partie de la rencontre mais fut beaucoup plus adroit en seconde mi-temps.
Une deuxième mi-temps plus confortable
Les parisiens revenaient alors le couteau entre les dents pour arracher les points de la victoire, trois points qui devaient permettre à la capitale de se hisser en tête de la L1. On crut alors que le salut passerait une nouvelle fois par la case Zlatan Ibrahimovic mais il ne fut jamais vraiment dans cette rencontre, ce qui l'a un brin agacé au point que dans un premier temps, il n'accepta de ne répondre qu'à ses médias nationaux, c'est à dire, nos confrères suédois. Après quelques minutes, il daignait enfin donner son opinion sur son match "les deux défenseurs centraux de Reims étaient constamment sur moi donc ce n'était pas facile de donner une solution au porteur de balle. J'ai eu, cependant, quelques occasions de marquer mais la chance n'était pas de mon côté. Le plus important, de toutes façons, c'est que Paris a gagné". Comme face à Sochaux où la star des balkans ne fut pas à la fête, c'est à Kévin Gameiro qu'est revenu la tâche de sauver l'équipe. Vers la moitié de la seconde période, Maxwell, esseulé sur le côté droit, centrait et trouvait la tête de l'ancien lorientais qui trompa Agassa alors qu'il était l'auteur d'un début de match quelque peu compliqué. Un but qui confirme son influence au PSG, comme le remarquait Christian Gourcuff, son ancien entraineur du côté de Lorient "on parle d'Ibrahimovic, on dit que Paris en est dépendant mais je pense que c'est faux. Quand il est bon, c'est vrai qu'il éclipse tout le monde mais quand ça va moins bien, il y a Kévin".
Derrière, Reims eut toutes les difficultés à revenir au scores et ne se créait plus d'occasions. Ce sont d'ailleurs les parisiens qui firent le forcing pour allourdir la marque. Mais Zlatan Ibrahimovic et Jeremy Ménez n'ont pas réussi à tromper une nouvelle fois la vigilence d'Agassa. Cette victoire que l'on qualifiera de poussive ou de longue à venir permet tout de même à Paris de régner sur la L1, la première fois de cette saison et on se demande qui pourrait déloger ce PSG là. Avant d'aller à Nancy pour un match qui est annoncé comme une promenade de santé pour les parisiens, il faudra se défaire du Dynamo Zagreb, en Croatie, pour rester dans la course aux huitièmes de finales de la compétition reine. Mais s'ils font comme Lyon l'année passée, il ne devrait pas y avoir de soucis à se faire...