Cinéphiles, j'attire votre attention sur cette oeuvre, ou ce chef d'oeuvre, comme il serait plus juste de l'appeler. Martin Scorsese nous fait plonger ici dans l'univers boudhiste du Tibet des années 40 et 50, date à laquelle le Tibet fut envahi par l'armée populaire chinoise, contraignant le leader spirituel, le Dalaï Lama, à l'exil...
Film américain (1997). Historique. Durée : 2h 17min.
Avec Tenzin Thuthob Tsarong, Gyurme Tethong, Tulku Jamyang Kunga Tenzin, Tenzin Yeshi Paichang, Thencho Gyalpo...
Réalisé par Martin Scorsese
Kundun n'est pas qu'un simple film... Scorsese réussit non seulement la prouesse de nous immerger totalement dans cet univers et cette culture si particuliers, mais en plus, il nous fait refléchir et prendre parti sur la situation complexe du Tibet aujourd'hui.
Je ne vais pas ici faire un résumé très prononcé, pour ne pas gacher le film si certains d'entre vous souhaiteraient le voir, et je l'espère. Je vais plutot faire une critique, pas non plus très poussé, mais que voulez vous...
Tout commence en 1937, lorsque des moines de Lhassa, capitale du Tibet, découvrent en la personne d'un enfant d'un peu plus de deux ans, la réincarnation du 14e Boudha de la compassion. Dès lors, son éducation sera prise en charge par ces moines, afin d'etre pret a cette vie spirituelle. Le film retrace la vie du Dalaï-lama sur quatres periodes, donc quatres acteurs différents. De sa plus tendre enfance, jusqu'a son age adulte (moi je sais pas la majorité au Tibet!), Scorsese réussit un tour de maitre en faisant jouer a merveille les quatres acteurs, malgré leur jeune age pour certains. Mais on retiendra surtout la performance du plus agé des quatres, qui rallie toute la beauté et la sagesse pour ne former qu'un, Kundun... Car le film se veut avant tout historique, et c'est un peu sous la forme d'un documentaire qu'on peut le percevoir.
Après quelques déboires étant enfant, le dalaï lama se verra confronter a un problème politique de grande importance: l'invasion de son pays par les communistes de Mao. Ces derniers, annexent le Tibet en 1959, a la suite de multiples violences et bombardements... Le dalaï-lama ira toutefois a Pékin, recontrer Mao. Mais Mao, en tant que bon communiste, le rassure et ne lui explique pas tous ses desseins... Ce sera la seule et dernière fois ou le leader Tibétain et le dictateur chinois auront l'occasion de se parler. En effet, la situaton devenant de plus en plus difficile, et les conditions des chinois étant toutes plus impossibles les unes que que les autres, il s'exilera du Tibet en 1959,dans le plus grand secret, escorté de quelques fidèles serviteurs...
Kundun est devenu une réference en la matière. Les magnifiques plans accompagnés de la musique de phillip Glass, forment un tout, indispensable au bon déroulement du film. Film, qui par ailleurs, ne s'est pas tourné au Tibet, on le comprendra, mais au Maroc . On peut tirer un grand coup de chapeau a Martin Scorsese, qui prouve qu'il peut changer de style sans aucun probleme. C'est d'ailleurs là qu'on reconnait les grands metteurs en scene... Mais il faut aussi saluer le script de Melissa Mathison, scénariste de E.T, qui propose là a Scorsese, un scénario riche et unique, portant sur la vie d'un des personnages les plus marquants du 20e (et 21e) siècle : le Dalaï Lama. |