Messages | Nouvelle branche de discussion | Répondre | Rechercher | | Nous avons tous des fantasmes sexuels Posté par spy le 17/01/2018 23:19:49 |
Nous avons tous des fantasmes sexuels.
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Certains sont plutôt classiques, d’autres très originaux. Mais ils font partis de nous, de notre imaginaire.
Alors, on les révèle à notre partenaire? ou on ne les révèle pas ?
Cécilia Commo, psychanalyste, sexologue et thérapeute de couple, nous explique comment ouvrir, ou non, notre jardin secret.
Avez-vous déjà rêvé qu’un homme passe par la fenêtre de votre chambre habillé en pompier pour « venir éteindre le feu qui est en vous » ?
Vous avez dit cliché ? Et pourquoi ?
Après tout ce sont vos fantasmes, ou plutôt ce que Cécilia Commo, psychanalyste, sexologue et thérapeute de couple, préfère appeler des « fantaisies ».
Des constructions psychiques qui mettent en scène un désir. Une source d’excitation qui raconte comment se sont construites nos pulsions sexuelles.
Sachez que l’on est toujours en capacité d’avoir des fantasmes. « Le territoire érotique peut aussi bien être un bain avec une bouteille de champagne, ou une ambiance sadomasochiste », explique Cécilia Commo.
Ces fantaisies sont votre imaginaire érotique et stimulent votre libido. « Et il n’existe ni bon, ni mauvais fantasmes, rappelle la psychothérapeute, le terme « avouer » peut même faire penser qu’ils sont sales et que c’est mal, alors qu’ils sont une partie de nous ».
Un 'nous' intérieur que Cécilia Commo considère comme un 'jardin secret', quelque chose qui nous appartient et que chacun choisit ou non de partager avec son partenaire.
« C’est comme lorsque l’on visite un château. Il y a toujours des pièces ouvertes au public, et d’autres que l’on ne peut pas visiter.
Pour les fantaisies sexuelles, c’est pareil.
Nous avons le droit de choisir ou non de les révéler, d’ouvrir toutes les portes de notre esprit à quelqu’un. »
Savoir qui l’on a en face de soi
« Les fantasmes sont privés », tranche Cécilia Commo. Vouloir les partager avec son partenaire est aussi une manière de les admettre à soi-même.
Mais attention, on ne parle pas de n’importe quoi à n’importe qui : certains fantasmes pourraient être blessants aux yeux de certaines personnes. Comme ceux qui remettent en question l’estime de soi, tels les plans à trois où le conjoint pourrait ne pas comprendre l’intervention d’un tierce personne. Ou lorsque les genres sont bousculés, que la femme devient dominatrice et l’homme dominé ou inversement. Car aux yeux de certaines personnes, ces fantaisies bousculent des valeurs et trahissent notre narcissisme.
« Un fantasme c’est pur, c’est à nous.
Mais comme on ne pense pas tous pareil, il y a des choses qu’on ne peut pas avouer à certaines personnes », explique Cécilia Commo.
Par exemple, comment un homme possessif réagirait si vous lui confiez que vous rêvez qu’un autre homme partage vos ébats ?
Probablement pas en tendant les bras. « Les fantaisies sexuelles les plus avouables sont celles où personne n’est en danger et où l’ego est préservé, affirme Cécilia Commo.
Avant de délivrer ses fantasmes il faut bien connaître la personne que l’on a en face de soi pour éviter que la révélation ne fasse l’effet d’une bombe et remette en question l’équilibre du couple ».
Il y a des règles à suivre
Ce n’est pas un crime de parler de ses fantasmes. Mais les règles basculent dans la réalité : il faut avoir envie, être d’accord avec ce que l’autre nous propose.
Après l’aveu, il peut être difficile de retourner en arrière. Cependant, Cécilia Commo avoue que tout n’est pas perdu et qu’il faut bien rappeler ce que sont ces fantasmes.
« Il faut expliquer ce territoire érotique où il n’y aucun ego, que des fantaisies, et qu’elles sont attachées à ce que l’on ne peut pas faire ». Préférez parler de ces choses là « à froid ».
Il sera alors plus facile de rattraper le coup et de tourner en dérision votre révélation en jouant la carte de l’humour si vous voyez que l’autre fait une drôle de tête.
Mais surtout, ne faites pas ce genre de révélation lorsque vous êtes sous l’emprise de l’alcool. Ça peut peut-être vous décomplexer, mais l’autre peut aussi très vite dessaoûler.
Et en cas de refus, rien ne sert d’insister, l’acharnement pourrait casser quelque chose.
Ne pas demander à la personne si elle a bien réfléchi à la proposition. Un non est un non, pas un peut-être.
Le harcèlement est la limite, et peut devenir dangereux pour l’équilibre du couple.
Il y a du bon à garder son jardin secret
Les fantasmes ne vivent et ne survivent que dans le territoire imaginaire.
Une fois réalisé, ils peuvent être beaucoup moins excitants.
Prenons l’exemple de quelqu’un qui se rêve escort-girl. Se sentir une autre femme, avoir des palpitations avant d‘arriver devant la porte de l’inconnu.
Le soir suivant, ce fantasme ne semble plus aussi excitant puisqu’on en a déjà fait l’expérience comme dans son imaginaire.
Pourquoi un fantasme ne serait pas éternel ? « Cet imaginaire a une dimension d’inaccessibilité, et une fois atteint l’adrénaline disparaît bien souvent. Il faut reculer les limites pour retrouver un niveau d’excitabilité au risque de défier ses propres frontières et de se retrouver à plat, indique Cécilia Commo, sinon, vous pouvez choisir de repartir à zéro.
Prenez l’exemple d’un jardin : si vous cueilliez toutes les fleurs et que vous ne ressemez pas derrière, il n’y a plus rien qui pousse.
Pour votre jardin érotique c’est la même chose. »
Vos fantasmes ne doivent en aucun cas vous paraître dégoûtants. Et vos fantaisies peuvent même rester dans votre jardin secret si vous n’osez pas les révéler.
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