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pourquoi l’orgasme échappe (souvent) aux femmes
Posté par spy le 30/06/2019 15:57:54
Pourquoi l’orgasme échappe (souvent) aux femmes
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Avec une femme sur quatre qui n’a pas eu d’orgasme lors de son dernier rapport sexuel contre seulement 6% des hommes, l’inégalité orgasmique est une réalité.

On entend rarement parler de l’inégalité orgasmique entre les hommes et les femmes.
C’est pourtant une réalité que l’on retrouve aussi bien au Canada qu’aux États-Unis, en Espagne, en Italie, en Allemagne ou en Angleterre.
Il y a trois ans un sondage IFOP révélait qu’une Française sur quatre n’avait pas eu d’orgasme lors de son dernier rapport sexuel pour seulement 6% des hommes. On peut douter que cela ait été le plus souvent un choix délibéré, puisque la moitié des femmes interrogées disait avoir régulièrement du mal à parvenir à l’orgasme.

Plus d’orgasmes chez les lesbiennes
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Le fait est que pour un homme, en revanche, l’orgasme est rarement un problème, et cela quel que soit le genre du partenaire.
Lors d’un sondage réalisé l’année dernière auprès de plus de 52.000 personnes,environ 90% des hommes ont déclaré avoir un orgasme «habituellement» ou «à chaque fois» avec leur partenaire si c’est un homme et 95% si c’est une femme!
À noter que c’était également le cas de 86% des femmes lesbiennes interrogées, mais de seulement 65% des femmes hétérosexuelles.

Il existe bien sûr des explications «techniques» aux difficultés orgasmiques des femmes en général et des Françaises en particulier lorsqu’elles couchent avec un homme (). Mais des chercheurs du département de psychologie de l’université de Valparaiso (Indiana) avancent d’autres hypothèses dans le Journal of Sex & Marital Therapy (2018).
En interrogeant par internet plus de 900 jeunes femmes, ils se sont aperçus que la moitié d’entre elles ont déclaré avoir des difficultés pour avoir un orgasme. Parmi elles, plus d’une sur trois ne s’en plaignaient pas.

Les 7 causes principales de difficultés orgasmiques

«Les raisons le plus souvent avancées étaient le stress/l’anxiété (58%), l’excitation ou les stimulations insuffisantes (48%) et la brièveté du rapport (40%), l’image du corps (28%), la douleur ou l’inconfort physique (25%), le manque de lubrification (24%)», indiquent les auteurs de l’étude.

Par contre, les raisons médicales/médicamenteuses (17%) étaient moins souvent avancées. Ils soulignent aussi la complexité que posent les difficultés orgasmiques («nos résultats suggèrent que ces causes chez les femmes sont probablement multifactorielles» et les facteurs psychologiques et relationnels impliqués qui «défient parfois une catégorisation simple ou facile».

En ce qui concerne les obstacles orgasmiques que représentent le manque d’excitation et la brièveté du rapport - qui comptent pour un tiers des causes de difficultés orgasmiques —, les auteurs considèrent cela comme encourageant.
«Cela peut être surmonté par des changements de comportements tels que des préliminaires prolongés, un acte sexuel plus long, un élargissement du répertoire sexuel, une communication directe avec le partenaire», écrivent-ils.

L’anxiété doit être prise en charge
L’anxiété est plus problématique. Elle apparaît d’ailleurs comme étant le principal trait psychopathologique associé aux troubles orgasmiques dans une autre étude (Journal of Sexual Medicine, 2014), basée sur la «cohorte de Zürich».

La dépression y était également fortement associée aux difficultés orgasmiques mais ceci est bien connu.

La cohorte de Zürich étant formée d’un échantillon de femmes de 50 ans réinterrogées régulièrement depuis une vingtaine d’années, elle fournit aussi des informations sur le risque de connaître des troubles orgasmiques sur le long terme. De telles difficultés y sont rapportées annuellement par 7,1 à 13,5 % d’entre elles. Au total, sur les vingt années de suivi, plus d’une femme sur quatre (27%) a rencontré à un moment ou un autre ces difficultés.

Malheureusement l’étude suisse ne permet pas de distinguer si l’anxiété, lorsqu’elle est présente, est généralisée ou spécifiquement liée à la sexualité. Ce qui est sûr c’est qu’elle joue alors un rôle à la fois dans le déclenchement et l’entretien des difficultés sexuelles. Ce qui explique peut-être le succès des thérapies basées sur la méditation en pleine conscience.


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La triplette magique de l"orgasme au féminin
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La triplette magique de l’orgasme au féminin
Une étude américaine confirme l’intérêt de la pénétration assistée d’une stimulation du clitoris pour déclencher l’orgasme.

Une étude menée sous la houlette du Pr Kim Wallen, du département de psychologie et de neuroendocrinologie de l’université Emory à Atlanta (États-Unis), confirme bien l’augmentation de la fréquence de l’orgasme lorsque la pénétration est «assistée» d’une stimulation du clitoris: environ une fois sur deux, contre une fois sur quatre en son absence.

On pourrait bien sûr souligner que ce n’est pas si mal car l’orgasme n’est pas indispensable au rapport sexuel, ce qui est exact, mais en se souvenant tout de même que les hommes eux en ont un neuf fois sur dix.

Pour la majorité des femmes donc, les chances d’avoir un orgasme lors d’une pénétration vaginale sont optimales lorsque celle-ci est associée à une stimulation du clitoris.
Dans la dernière enquête nationale sur la sexualité des Australiens (20.000 personnes interrogées en 2013), sept femmes sur dix disaient avoir reçu des caresses clitoridiennes de leur partenaire...et la même proportion l’avoir fait elle-même.

Dix ans plus tôt, les chercheurs de l’université de Sidney avaient d’ailleurs noté que les chances pour une femme d’avoir un orgasme étaient
optimales (90% de chance) lorsqu’elle avait bénéficié d’un cunnilingus et d’une stimulation clitoridienne, et
minimale lorsque le rapport s’était limité à une pénétration vaginale (50% de chance).

La triplette magique de l’orgasme féminin
La «triplette magique» pénétration vaginale, stimulation clitoridienne et cunnilingus se situait entre les deux en termes de performance orgasmique: 70%.
Oui, vous avez bien lu, la pénétration plombe un peu l’orgasme. Pour les femmes. Car pour les hommes, l’orgasme survenait dans plus de 90% des cas quelle que soit la combinaison utilisée.
Les chiffres indiquaient juste un score un peu bas (82% de chance d’avoir un orgasme) lorsque leur partenaire les avait juste masturbés.

Ce qui est intéressant dans l’étude australienne de 2003, c’est de voir que si l’on se penchait sur le dernier rapport sexuel des personnes interrogées, la «triplette magique» n’avait été pratiquée que dans 21% des cas et que les trois quarts des rapports s’étaient limités à une pénétration vaginale seule (20%) ou associée à une masturbation (53%).


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Orgasme : le mauvais score des Françaises
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Les Françaises atteignent moins souvent l'orgasme que certaines de leurs voisines européennes et nord-américaines, révèle un sondage international. Une dernière place qui peut s'expliquer.

S'il se nichait dans la satisfaction orgasmique féminine, l'orgueil national des Français serait sérieusement écorné, à en croire un sondage international IFOP* publié vendredi après consultation de 8000 femmes.
En France, une femme sur deux (49%) aurait régulièrement du mal à atteindre l'orgasme: c‘est la plus forte proportion d'insatisfaites parmi les huit nationalités interrogées.!!!!

Cependant le malaise est général car à y regarder de plus près, les Nord-Américaines et nos voisines européennes -à l'exception notable des Néerlandaises- ne font pas beaucoup mieux.
Les Canadiennes et les Italiennes sont en effet juste derrière les Françaises avec 46% de femmes dans la même situation, suivies par les Américaines (44%), les Allemandes (42%), les Anglaises (41%), les Espagnoles (40%). En revanche, les Néerlandaises ne sont que 28% à avoir régulièrement des difficultés à atteindre l'orgasme.


Le clitoris négligé
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Soyons bons joueurs et admettons qu'il y ait un problème français.
C'est d'ailleurs dans notre pays que l'on trouve le moins de femmes ayant souvent eu un orgasme avec un partenaire au cours de leur vie: 52% alors que les Néerlandaises et les Italiennes caracolent à 69%, juste devant les Espagnoles (67%).
Pire encore, une Française sur quatre n'a pas eu d'orgasme lors de son dernier rapport sexuel (versus 6% des partenaires). Même proportion qu'au Canada, alors que ce taux tombe à moins d'une sur cinq en Espagne, et une sur huit aux Pays-Bas!

L'explication pourrait venir d'une sexualité «trop phallocentrée» en France, autrement dit une sexualité qui fait la part belle à la pénétration, voie d'accès à l'orgasme la plus facile pour la plupart des hommes.
Sur ce point, les Françaises sont les championnes de la pénétration: 82% la pratiquent souvent, ce qui est nettement plus que dans les autres pays (60 à 74%).
Or, c'est en France que l'on compte le moins de femmes qui jouissent facilement de cette façon (24%). Mais les limites de la pénétration pour atteindre l'orgasme se confirment dans tous les pays, puisque même là où les pratiquantes y parviennent le plus (États-Unis et Italie), ce n'est le cas que d'une femme sur trois.

Communiquer davantage
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Les Françaises ont-elles du mal à demander ce qui leur plaît à leur partenaire?
Sacrifient-elles l'efficacité orgasmique sur l'autel du plaisir érotique qu'il peut y avoir à se laisser emporter par l'imagination de leur partenaire?
À moins qu'elles ne ménagent un peu trop la virilité (mal placée en l'occurrence) de leur partenaire, puisque près d'une Française sur trois avoue simuler assez régulièrement l'orgasme.
Autant qu'en Amérique, mais nettement plus qu'en Espagne, au Canada ou aux Pays-Bas (une sur cinq).

Quoiqu'il en soit, ce sondage montre que c'est en France que la pénétration vaginale accompagnée d'une stimulation clitoridienne est pratiquée le moins fréquemment, alors que 77% des femmes disent jouir facilement avec cette double stimulation.
Pas de problème non plus en solo puisque 70% des pratiquantes atteignent facilement l'orgasme en se masturbant.
En revanche, si c'est en France et aux États-Unis que les femmes reçoivent le plus de cunnilingus, c'est aussi en France qu'elles sont les moins nombreuses à en tirer un orgasme.
Là aussi, le manque d'éducation érotique des hommes, ou de communication dans le couple, ne peut être écarté.

Sondage IFOP pour le site pornographique CAM4.fr réalisée auprès d'un échantillon représentatif de 8 000 femmes vivant dans les principaux pays d'Europe (France, Espagne, Italie, Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas) et d'Amérique du Nord (États-Unis, Canada).

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Difficultés sexuelles féminines
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1. Qu’est-ce que c’est ?^
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Difficultés sexuelles féminines
Il existe plusieurs classifications des difficultés sexuelles.
Les deux principales étant celle de l’Organisation mondiale de la santé (ICD-10) et celle de l’Association psychiatrique américaine (le DSM-IV-TR qui sera bientôt remplacée par le DSM-V).Dans les grandes enquêtes sur la sexualité, chaque pays choisit en outre son propre système de questions sur la sexualité.

Pour les femmes, de façon générale, un consensus existe pour considérer surtout les problèmes suivants :

- les douleurs lors du rapport sexuel

- Les difficultés à atteindre l’orgasme (= dysorgasmie) ou l’absence d’orgasme (= anorgasmie)

- le manque ou l’absence de désir sexuel

Certaines grandes enquêtes recensent cependant d’autres difficultés : l’absence de plaisir sexuel lors du rapport, l’orgasme survient trop rapidement, anxiété à propos de la performance, crainte de ne pas être physiquement attractive lors du rapport sexuel, sécheresse vaginale (exemples tirés des enquêtes nationales américaine et australiennes).

Enfin, les sexologues sont encore plus larges puisqu’ils prennent en charge toutes les difficultés liées à la sexualité, à partir du moment où une souffrance s’exprime: addiction sexuelle, perversion sexuelle (=paraphilie), identité sexuelle, troubles de l’image du corps, etc.

Les difficultés sexuelles sont relativement fréquentes. Dans la dernière grande enquête nationale sur la sexualité des français, 11,7% des femmes déclarent être « souvent » confrontés à au moins l’une des difficultés sexuelles suivantes au cours des 12 mois écoulés :
rapports douloureux (2%),
difficulté d’orgasme (7,3%),
absence ou insuffisance de désir (6,8%).
Elles sont encore plus nombreuses à l’être « parfois » : rapports douloureux (14,3%), difficulté d’orgasme (28,9%), absence ou insuffisance de désir (29%).


Qu’est-ce qui se passe ?
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Difficultés sexuelles féminines
Contrairement à une idée reçue selon laquelle la sexualité est quelque chose de naturelle, il s’agit d’une activité extrêmement complexe. Les difficultés sont presque inévitables dans un couple mais cela ne signifie pas forcément qu’ils auront un retentissement important. Chacun a une idée relativement bien précise de ce qui constitue une sexualité « normale ». On perçoit donc une certaine pression de normalité, plus ou moins pesante, en fonction (1) de sa propre situation (sexe, âge, éducation, identité sexuelle, niveau socioculturel, estime de soi, tabous, santé, etc.), (2) de la situation de son/sa partenaire, et (3) du fonctionnement de son couple.

Dans un couple débutant, beaucoup de femmes, surtout lorsqu’elles sont jeunes, naviguent entre, d’un côté, l’envie d’assumer leurs désirs sexuels, d’explorer leur curiosité et, de l’autre, la crainte de renvoyer une image trop « sexuelle » à leur partenaire, ou de ne pas être conforme à une image idéalisée.
De plus, la communication sur la sexualité n’est pas toujours si facile avec le (ou la) partenaire et le souci de conformisme (à un script sexuel induit socio-culturellement) est parfois très fort.
Les choses ne sont pas forcément plus simples pour un couple plus établi puisque la crainte de décevoir l’autre pousse parfois à rester dans une routine sexuelle qui finit par désamorcer le désir sexuel spontané (cf Fiche Le manque de libido). Et cela, que les pratiques sexuelles du couple soient classiques ou non conventionnelles d’ailleurs.

Qu’est-ce que je ressens ?
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Difficultés sexuelles féminines
Rencontrer des difficultés sexuelles oblige à se confronter à une réalité avec laquelle on ne peut pas tricher.
On ne peut pas décider d’être excitée, pas plus qu’on ne peut nier des douleurs lors de la pénétration. De plus, la sexualité relationnelle est par essence liée au comportement, aux pensées, aux émotions de l’Autre, ce qui introduit un niveau de complexité supplémentaire.

Les rapports douloureux, que ce soit à cause d’une maladie chronique (arthrose, fibromyalgie&hellip ou en raison de douleurs à la pénétration (= dyspareunie, avec ou sans problème de lubrification) perturbent le plaisir de l’acte sexuel, la capacité à se laisser-aller pour ne se focaliser que sur son excitation ou celle de son/sa partenaire et, en définitif, peuvent même compromettre la capacité orgasmique.

Ils peuvent aussi nuire à la communication sexuelle entre les deux partenaires si l’on tente de les masquer sans rien dire à l’autre et, à terme, conduire à un désamorçage du désir sexuel.

Les difficultés orgasmiques peuvent être primaires (= depuis toujours) ou secondaires (apparue après une période sans difficulté. Elles peuvent aussi être limité à la sexualité en duo mais conservée en solitaire ou inversement.

Elles peuvent aussi être situationnelles (avec un partenaire particulier, ou dans certaines conditions) ou généralisée (dans toutes les situations).
Il peut s’agir d’une difficulté à construire son excitation pour atteindre le seuil orgasmique, d’une impossibilité à se laisser-aller suffisamment pour se laisser emporter par le trop plein d’excitation qui conduit à l’orgasme ou même d’une méconnaissance de la physiologie sexuelle (notamment du rôle du clitoris dans le déclenchement de l’orgasme).

Les problèmes de libido sont souvent multifactoriels (= plusieurs causes) et nécessitent généralement le recours à un sexothérapeute pour en démêler l’écheveau (cf Fiche : Le manque de libido).

Avec l’âge ?
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Les Difficultés sexuelles féminines varient .

L’enquête nationale sur la sexualité des français donne des indications sur la survenue régulière (= souvent ou parfois) au cours des 12 derniers mois des difficultés sexuelles en fonction de l’âge.

Les rapports douloureux ont plutôt tendance à diminuer avec l’âge, du moins jusqu’à la cinquantaine où, sous l’effet de la ménopause, la fréquence des rapports douloureux remonte sensiblement :
23% des 18-24 ans, 20% des 25-34 ans, 14% des 35-39 ans, 10% des 40-49 ans, 16% des 50-59 ans et 15% des 60-69 ans.

L’absence ou l’insuffisance de désir est croissante avec l’âge : 20% à 18-24 ans, de 32 à 35% pour les 25-49 ans puis 46 à 49% des 50 à 69 ans.

Les difficultés d’orgasme sont relativement stables autour de 33% entre 18 et 49 ans, puis augmentent à 41% pour les 50-59 ans pour atteindre 50% des 60-69 ans.

On le voit, après la ménopause, la question du désir sexuel et de la facilité orgasmique sont au premier plan pour près d’une femme sur deux alors que les douleurs concernent mois d’une femme sur sept, soit beaucoup moins qu’au début de la vie génitale (une femme sur quatre).


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Les difficultés avec la durée de la relation ?
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C’est une question importante car on peut se trouver à tout âge dans une relation débutante.
Le paramètre de l’âge civil ne suffit donc pas à donner une indication sur la longévité du couple.
Dans l’enquête nationale sur la sexualité des français, les sociologues ont interrogés les répondants sur leurs difficultés sexuelles en fonction de leur âge et de leur durée de vie de couple, le cas échéant.

Les difficultés augmentent avec l’âge quel que soit le contexte relationnel mais la durée de la relation semble bien jouer un rôle important.

Chez les femmes, l’absence de désir est plus fréquente dans les couples naissants (moins de un an).
En revanche, les rapports douloureux et les difficultés orgasmiques semblent suivre une dynamique plus complexe.

Maladies et difficultés sexuelles féminines ?
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Potentiellement toutes les maladies peuvent retentir sur la fonction sexuelle qu’elles soient passagères ou chroniques (= durables).

Que ce soit par leur retentissement psychologique, social ou biologique.

L’absence de désir sexuel est ainsi plus fréquente, pour les femmes, en cas de dépression ou de problème rhumatologique et les difficultés pour atteindre l’orgasme sont plus fréquentes en cas de maladie chronique ou de dépression.

Faut-il consulter ?
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En fait, rencontrer une difficulté sexuelle ne signifie pas automatiquement qu’il faille consulter.
Car s’il existe sans doute une prise en charge susceptible d’améliorer la situation, il arrive aussi que le couple s’accommode de ses difficultés.

D’ailleurs, l’enquête nationale sur la sexualité des français montre bien que les difficultés qui surviennent
« parfois » sont beaucoup moins vécues comme des problèmes que celles qui surviennent « souvent ». Toutefois, il est conseillé de consulter dès lors que l’un des deux partenaires (ou les deux !) en souffre.

L’âge auquel surviennent les difficultés est également un paramètre important :
quand elle survient, l’absence de désir semble de moins en moins un problème à mesure que la femme avance en âge (cela préoccupe une femme sur deux à 18-24 ans mais seulement une femme sur quatre à 60-69 ans.



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L'organe méconnu du plaisir féminin
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L'histoire mouvementée du clitoris, notamment dans les écrits médicaux, montre qu'il n'a pas toujours été très bien vu et qu'il est encore mal connu.

En 2009, Annie Sautivet, professeur d'art plastique dans un collège plutôt favorisé du nord de Montpellier réalise une étude sur les connaissances, représentations et pratiques sexuelles des jeunes auprès de 316 élèves de 4e et de 3e.

A sa grande surprise, lorsqu'il s'agit de dessiner les organes génitaux féminins et d'y placer les principaux éléments les résultats sont affligeants.

Beaucoup sont notamment incapables de situer correctement le clitoris et à la question directe «Avez-vous un clitoris?», seules 49 % des filles de 4e et 74 % des filles de 3e répondent par l'affirmative, les autres étant dubitatives («Ne se prononce pas».
On compte même 10 % des 4es et 3 % des 3es qui n'en auraient pas.
Enfin, en 3e deux filles sur trois ne savent pas encore à quoi sert le clitoris.

Ce travail, cité avec d'autres chiffres par le sexologue Jean-Claude Piquard dans un livre aussi instructif que plaisant (La Fabuleuse Histoire du clitoris) qui vient de paraître aux éditions Blanche, illustre à quel point l'éducation des enfants sur les parties les plus intimes de leur corps demeure taboue.

On objectera qu'il n'est pas si facile, pour les parents, de nommer la zone (toujours la crainte bien légitime de créer un climat d'excitation, ce que Racamier appelle l'incestualité mais comment expliquer alors que les garçons - et les filles - soient très bien informés sur l'anatomie des organes génitaux masculins, la majorité des filles comme des garçons sachant dès la 4e situer le pénis, le gland et les testicules?

Il est vrai qu'en 2012, le clitoris ne figure toujours pas dans le dictionnaire Larousse Junior des 7-11 ans. Le pénis, si. Même les testicules ont une petite place.

-Un organe dépendant des hormones mâles

Les scientifiques sont pourtant d'accord aujourd'hui. L'équivalent du pénis est bien le clitoris avec ses racines bien enfouies et ses deux bulbes vestibulaires posés comme une selle de cheval sur le vagin.
Clitoris et pénis sont d'ailleurs dépendants des hormones mâles (que la femme produit en faible quantité.
En revanche, le vagin, lui, n'a pas d'équivalent masculin et dépend des hormones féminines.
Pourtant, on a parfois l'impression que les représentations d'aujourd'hui, comme les idées des enfants, voient toujours dans le vagin la version «vers l'intérieur» d'un pénis!
«Selon Galien (129 après J.-C. - vers 200 après J.-C.), les organes génitaux féminins sont équivalents mais inversés et internes aux organes génitaux masculins», rappelait en mai 2012 l'historienne Sylvie Chaperon (université Toulouse-Le Mirail) lors d'un colloque organisé à Bruxelles sur les perspectives historiques sur les organes sexuels.
Elle mettait toutefois en garde: «À l'époque, l'organe n'est pas forcément l'unité pertinente. Dans l'Antiquité, c'est la circulation des humeurs qui compte.»

En réalité, l'histoire du clitoris à travers les âges racontée par Piquard, illustrations à l'appui, montre bien qu'une connaissance assez précise du clitoris existe depuis longtemps et que l'organe figure bien dans les premiers manuels d'anatomie.

Dès 1559, à Padoue, Mateo Renaldo Colombo, non seulement décrivait le clitoris, qu'il nomme Amor Veneris, mais en fait «par excellence, le siège du plaisir de la femme». Au passage, on découvre aussi que la médicalisation de la sexualité opérait déjà: le chirurgien du Roi-Soleil, Dionis, préconisant «l'excision comme remède contre la lascivité féminine».

À cette nuance près, selon Sylvie Chaperon que le règne de l'anatomie qui se développe à partir du XVIe siècle va entrer en concurrence avec l'héritage livresque de l'Antiquité, sans le remettre directement en question: «Dans un premier temps, l'ouverture des cadavres ne sert qu'à confirmer ce qu'on lit dans les livres. Ce n'est que petit à petit que le corps lui-même va montrer ce que l'on peut voir.»

L'organe passe aux oubliettes au XIXe siècle

En fait, tant que le plaisir féminin est considéré comme une part importante du mécanisme de procréation (la médecine d'Hippocrate et de Galien perdurant jusqu'au milieu du XIXe siècle!), les choses se passent plutôt bien pour le clitoris mais selon Piquard, c'est avec l'invention du microscope et la découverte, en 1876, de la fécondation de l'ovule par le spermatozoïde, que sonne le glas du clitoris.
Condamné à retourner aux oubliettes des organes sinon inutiles, du moins dangereux.: «Reconnu sans aucune fonction reproductive, le clitoris dérange les hommes et surtout les médecins», remarque le sexologue. Mais il rappelle aussi l'ambivalence du corps médical vis-à-vis du clitoris puisque la moitié des dictionnaires médicaux du XIXe siècle font l'impasse sur lui.

La promenade à laquelle nous invite l'auteur à travers des dessins, schémas, et autres mesures du clitoris, donnera au lecteur pressé, une bonne vision de l'organe principal du plaisir féminin sous tous ses angles. Piquard rappelle aussi que Freud n'a pas été le premier à imaginer la nécessité pour une femme mature de passer de la zone érogène clitoridienne à la zone érogène vaginale.
Cette idée très phallocentrique était lancée dès 1886 par le célèbre psychiatre viennois, Richard von Krafft-Ebing, avec les résultats catastrophiques que l'on connaît sur la sexualité féminine.

L’enquête sur la sexualité des français n’allait malheureusement pas au-delà…contrairement à l’activité sexuelle !), les rapports douloureux sont un problème pour plus d’une femme sur trois quand ils se produisent, enfin, si des difficultés d’orgasme surgissent, ils constituent un problème pour plus d’une femme sur trois lorsque l’on a moins de 60 ans et pour une femme sur quatre ensuite.

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Organes génitaux externes de la femme ? RAPPEL
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Le mont du pubis
: partie recouverte de poils située au-dessus du clitoris et situé en avant de la symphyse pubienne (jonction des branches pubiennes des os iliaques).
D’une épaisseur de 3,5 cm d’épaisseur il est essentiellement constitué de cellules adipeuses, mais il contient également des fibres élastiques en connexion avec le ligament suspenseur du clitoris.

Le clitoris :
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situé entre le pubis (le clitoris et solidement fixé à la symphyse pubienne par le ligament suspenseur du clitoris) et l’orifice vulvaire, il est formé de la réunion de deux corps caverneux érectiles.
Seule sa partie émergée, appelée gland du clitoris, est plus ou moins apparente à l’œil nu.
Le gland est de forme très variable : en perle, aplati, fendu, triangulaire, enfoui, etc.
En l’absence d’excitation sexuelle, le gland du clitoris mesure 6 à 7 mm de long pour un diamètre d’environ 3 mm.

Il est parfois sectionné en dépit d’une mobilisation mondiale contre l’excision.
Comme le gland du pénis, il est recouvert de muqueuse.
Il se prolonge vers l’arrière par un corps d’environ 3 cm qui se coude vers le bas puis se sépare en deux branches d’environ 3 cm de longueur qui s’écartent et vont longer les os iliaques.
Le gland et le corps du clitoris sont recouverts d’un repli de peau issu des petites lèvres : le capuchon (parfois nommé prépuce) qui sécrète une substance épaisse odorante et blanchâtre.
Le capuchon peut découvrir une partie plus ou moins importante (de 0,5 à 3,5 cm !) du clitoris.
Il est séparé de l’orifice urinaire par une distance très variable (de 0,6 à 3,5 cm).
Le clitoris est également relié par un riche réseau veineux à deux corps érectiles, les bulbes vestibulaires, qui s’y unissent et plongent de chaque côté du vagin comme une selle posée sur un cheval. L’ensemble forme le complexe clitorido-vestibulaire.
Le clitoris est la zone érogène la plus richement innervée du corps féminin, ce qui explique que sa stimulation soit le moyen préféré d’une majorité de femme pour atteindre l’orgasme.
Le clitoris est particulièrement riche en corpuscules de la volupté, sensibles à la pression et aux vibrations.

Les grandes lèvres sont les deux bourrelets situés de chaque côté de la fente vulvaire. Elles sont formées de cellules adipeuses qui prolongent la graisse du mont du pubis mais, surtout, elles sont solidaires des mouvements des cuisses et les fibres élastiques qu’elles contiennent se terminent au niveau du capuchon du clitoris.
Les grandes lèvres sont recouvertes de poils, sur leur face externe, plus foncée, alors que leur face interne, rosée, est glabre, lisse, et humide. La longueur des grandes lèvres est extrêmement variable allant de 7 à 12 cm du haut du capuchon au bas de la fente vulvaire.

Les petites lèvres sont situées entre les grandes lèvres et la fente vulvaire.
Chez la majorité des femmes elles font saillie en dehors de la fente vulvaire. Dans les autres cas, elles affleurent ou, plus rarement, sont masquées. Leur longueur varie de 2 à 10 cm et leur largeur (à l’endroit le plus large) de 0,7 à 5 cm.
Leur extrémité se dédouble et se réunit pour former le capuchon du clitoris (au-dessus de celui-ci) et le frein du clitoris (en dessous, vers l’orifice urinaire). Les petites lèvres sont particulièrement riches en nerfs et en vaisseaux et leur mobilisation participe donc à l’excitation mécanique du clitoris.
Elles sécrètent une matière épaisse, blanchâtre, odorante identique au smegma préputial de l’homme.

Le vestibule correspond à la partie la plus externe du vagin.
On distingue le vestibule urétral où se trouve l’orifice urétral (méat) par où s’écoule l’urine, du vestibule du vagin séparé du reste du vagin par l’hymen (chez la vierge) ou ses vestiges (caroncules hyménéales).

Les glandes vulvaires principales sont les glandes de Skene dont les canaux s’ouvrent à proximité de l’orifice urétral, et les glandes de Bartholin (ou glandes vestibulaires) qui s’ouvrent de chaque côté de la commissure postérieure.

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