Peut-on aimer les enfants ? Posté par le desperados le 11/10/2005 00:00:57
A la page n°168 du Grand Atlas Géographique de Nathan par J-P Belmondo, on trouve en plein milieu de la carte du Zimbabwe (carte assez splendide par ailleurs ! Quel dommage qu'il y ait autant d'africains dans ce pays car, mis à part ce défaut, le paysage à l'air magnifique...) une question capable de turlupiner plus d'un homme sur cette si vaste Terre, à savoir "Peut-on aimer les enfants ?"... Inutile de poser la question quand il s'agit de ses propres enfants puisque la loi française nous oblige à les aimer, à les chérir, et à les éduquer jusqu'à ce que mort s'ensuive, et sans discussion s'il vous plait... Mais qu'en est-il des enfants des autres ? Peut-on les aimer ? Attention pas de mésentente, je ne parlerai en aucun cas dans cette article de pratiques aussi horribles que la pédophilie, le non port du casque en scooter et l'achat de films de Steeven Seegal... Non, quand je dis aimer, c'est apprécier sans aucune forme de pédophilie, ou d'engin à deux roues ou d'acteurs décérébrés... Bref, que du politiquement correct, n'allons pas nous égarer sur des chemins qui pourraient amener une certaine haine envers l'auteur pourtant si innocent, si honnête, si juste...
"bon si on entrait dans le gros du sujet !"
(Chirurgien esthétique avant de pratiquer une liposuccion sur Maïté
Bon avant de développer ce qui fait que les enfants des autres sont totalement insupportables alors que les notres sont adorables (enfin... Seulement avant l'adolescence... Passé ce cap on peut dire qu'il serait bon de les pendre avec la ficelle de leur string pour les filles et avec la chaîne longue de deux mètres qui pendouillent nonchalemment pour les garçons, quoique parfois ce sont les filles qui ont des chaînes et les garçons qui... Bref ne nous égarons pas du sujet qui quelques lignes plus haut déjà s'annonçait plus que passionant...) intéressons nous à l'enfant en lui même. Qu'est ce qu'un enfant ? Ah ! En voilà une question pertinente ! Eh bien, pour faire court, un enfant c'est un être humain plus petit que la normale et qui ne connait pas les joies simples dont l'adulte se délecte (à savoir travailler, chômer, faire les courses, tout ce qui touche au sexe que ce soit sa main, sa femme, ou une autre, se tirer dessus avec des M-16, bombarder des pays plus petits que le sien, se bourrer la gueule, se tuer en voiture, se suicider, tabasser les noirs, les arabes, sa femme, et les homosexuels, attraper le sida, etc...). Bref, on peut dire qu'apparemment l'enfant n'a rien d'un emmerdeur et serait même la personnification de la naïveté (pour ne pas dire la débilité et de l'innocence (pour ne pas dire la stupidité...
"eh ! Ils vont pas nous la faire à l'envers !"
(Soldat français officiant en 1939 sur la célèbre et "invincible" ligne de défense Maginot)
Et il est vrai que si l'on s'arrête à cette courte définition, on peut penser qu'un enfant n'a rien de terrible. Mais, malheureusement, cette définition n'est que succinte et il me paraît important de préciser quelques autres points importants de l'enfant. Tout d'abord l'enfant (lorsque ce n'est pas le nôtre je vous le rappelle) ne parle pas, non, il ne s'abaisserait pas à ce genre de pratique, il préfère tout simplement crier. En effet, tel le signal d'alarme de la Mégane jaune fluo du voisin lorsqu'il y a un peu trop de vent vers 3 heures du matin, l'enfant hurle. L'enfant est content ? Il hurle. L'enfant est pas content ? Il hurle. L'enfant s'est fait mal ? Il hurle. L'enfant a envie de pisser ? Il hurle. L'enfant s'inquiète de la situation précaire des jeunes femmes souffrant de dispraxie immigrées du Venezuela ? Il hurle. Vous me direz, à raison, chers lecteurs et lectrices : "Mais c'est insupportable ! Comment peut-on faire taire cette chose avant que mes tympans ne finissent de fondre tels de vulgaires lamas brésiliens ?" Cela ne veut strictement rien dire mais on ne peut rien reprocher à des gens qui lisent des textes d'un niveau intellectuel aussi élevé que certaines choses qui sont, ma foi, bien élevées... Bref, pour revenir à nos moutons il est pratiquement impossible de faire cesser le bruit insupportable de l'enfant blessé (ou pas, c'était juste pour le style) qui gueule dans vos si délicates et douces oreilles... La méthode du ruban adhésif appliqué délicatement sur l'orifice buccal de l'être en question n'étant utile qu'au bout de la 37ème couche, elle se révèle être plutôt une perte de temps et d'argent (vous n'avez pas remarquez comme les cours du baril de rubans adhésifs ont augmenté ces derniers temps ? Ah mais non, j'avais oublié que vous étiez tellement riches que vous ne vous souciez même plus du prix du mentos en passant à la caisse... Vous êtes ignobles...). On ne peut bien sûr ni frapper ni même tuer l'enfant car comme c'est écrit dans la plupart des livres religieux respectables (et pas ses torchons écrit à la va-vite en espérant que ce soit le nouveau best-seller...) "Tu ne frapperas et ne tueras point ton prochain... Euh... Enfin si, mais pas les femmes... Ah si les femmes tu peux aussi... Euh... Ben, pas les enfants en tout cas !". En bref, la meilleure solution est certainement de l'enfermer pour un moment dans la cave insonorisée que vous avez construite pour votre fils qui voulait faire de la batterie et qui finalement s'est mis à jouer de l'harmonica depuis qu'il a entendu le batteur de Metallica sur leur dernier album...
"pffff ! Même pas cap !"
(L'empereur japonais en 1945 après avoir reçu les premières menaces des Etats-Unis sur une certaine bombe)
Et ce n'est pas le seul méfait des enfants ! Loin de là. Par exemple, l'enfant quand il n'est pas à vous et qu'il vient chez vous se met à pisser partout sauf à l'endroit prévu à cet effet et vous ne vous en rendez compte que la nuit, quand, pris d'une envie pressante, vous êtes déscendu (pieds nus, est-il utile de le préciser) dans vos toilettes. Je ne vous décrirai pas la sensation du posé de pied dans une flaque d'urine, mais sachez qu'elle varie de la crise de folie à l'envie de suicide en se tapant frénétiquement la tête contre le lavabo... On citera aussi les classiques cassages en tout genre. Que ce soit les vases de nos grand-mères, les télés 16/9ème qu'on a achetées il y a pas deux jours, la compilation de Patrick Sébastien que votre tante vous avait si gentillement offerte le jour de votre mariage, les vitres alors que le seul vitrier de la région vient de partir un mois en vacances, bref tout ce qui est cassable, les enfants ont un don pour le faire malencontreusement tomber du haut de votre cheminée jusque dans la rue, où justement un paquebot de 18 tonnes passait, tout en lachant avec un sourire qui a déjà coûté la défenestration à plusieurs personnes, pourtant très respectables, "J'ai pas fait exprès... ". On ne citera pas non plus (mais si je vais les citer ne vous inquiétez point jeunes lecteurs avides de connaissances !) l'entrée du petit cousin dans votre chambre pendant que vous étiez avec votre charmante copine en train de faire ce que tout homme respectable ferait avec une charmante copine (si vous avez répondu une partie d'échec, j'ai le malheur de vous annoncer que vous n'êtes pas respectable et que vous pouvez même aller vous pendre sur la place publique pendant qu'on vous lancera des boîtes de thon Saupiquet...), le fait de manger les derniers Snickers qui vous restent, de vous forcer à regarder la collection complète des Barbapapa alors qu'il y avait justement un superbe documentaire polonais sous-titré en allemand sur Arte à propos de la fabrication des plaques d'égoûts en Asie orientale, de n'être malade que lorsqu'il vient chez vous, de vous obliger à lui payer un pistolet en plastique à chaque fois que vous allez achetez un paquet de pâtes dans votre supermarché (vous pouvez aussi remplacer par les expressions suivantes dans l'ordre que vous voulez "Pomme d'Api", "Entrevue", "libraire du coin", ou encore "Winnie l'Ourson et les 12 mousquetaires contre Tigrou", "Blanches-Fesses et les sept mains", "vidéoclub glauque du coin"... Bref autant dire qu'en plus de nous faire chier, les enfants nous ruinent et nous empêchent de jouir de tous les plaisirs sains de la vie...
"oui... Et sinon, la famille ça va ?"
(G. W Bush après avoir appris la catastrophe provoquée par Katrina)
Mais peut-on les aimer malgré tout cela ? Parce que, autant vous le dire tout de suite, à moins que vous n'ayez pas de familles, ni d'amis ou que tous ceux que vous connaissiez fassent parti de l'association très fermée des célibataires endurcis, vous serez forcément confronté à des enfants durant votre vie. Et pour vous répondre, je peux vous dire que non. Non, on ne peut pas aimer les enfants des autres à moins peut-être d'être une personne sado-masochiste ou un fan de Lara Fabian (mais vous me direz à juste titre que c'est quelque peu pléonasmique... Oui, mais je voulais insister sur cette catégorie précise de personnes...). Tout ce qui vous reste à faire est de prendre votre mal en patience, et de canaliser votre énervement sur tout objet se trouvant à proximité que ce soit une cible de fléchettes, un punching ball, votre femme, un nid de guêpes, la voiture du voisin, ou encore une image grandeur nature de Besancenot...
Re: Peut-on aimer les enfants ? Posté par raz le 11/10/2005 16:45:05
C'est pas mal, plutôt marrant, une pointe de provoc' que j'estime, se répète un peu parfois mais bon.
Par contre je n'ai ressenti aucune jalousie, ce qui signifie que je trouve mon texte sur la jeunesse mieux.
Re: Peut-on aimer les enfants ? Posté par norbert vincent le 11/08/2006 14:47:41
Au fait, les lamas sont andins, pas spécialement brésiliens ( ou alors, himalayiens , qui sait ?... mais ils ne crachent aux figures des marins !) et on trouve des gosses-bidasses qui jouent de l'A.R. 15, mais c'est de la contagion d'adultes.