Pérégrinations de jeunes en déroute Posté par nanivorial le 01/12/2005 00:00:58
Je souhaite bien le bonjour à tous ceux ayant décidé de lire, et pis, de comprendre tout ce qui va suivre. Les aventures mirifiques d'une bande de potes s'essayant à la pratique plus ou moins controversée qu'est celle du skateboard. Car lorsque certains associent le motskateboardà ceux dehaine contre la société', anarchieou encoredestruction', d'autres ne cessent de croire, de voir, que ce bout de bois monté sur roulettes aura fait vivre à un nombre de personnes incalculable des instants aussi inoubliables qu'agréables. Cettecommunautéde personnes que seulement celles en ayant fait partie un jour peuvent réellement comprendre fait aujourd'hui partie de chacun de nous, cette identité que nous acquerrons peu à peu nous démarque du phénomène de foule et apporte des réponses à notre quête de vérité. Mais laissons de côté celui un peu trop philosophique qui précède, et penchons nous sur ce gang de skaters déjantés dont je fais partie. Certains de nos après-midis méritant quelque fois d'être racontés, je me dis aujourd'hui qu'il serait bon de muscler les touches de mon clavier en retraçant tout ceci en un lieu à l'abri de notre mémoire défaillante. J'ai remarqué une chose assez intéressante : skater, c'est bien, mais à plusieurs, c'est mieux. Simple devise pour simplement préciser une chose : ici seront seulement consacrés les moments passés entre potes (quel est l'intérêt de raconter ses délires personnels autre part que dans son journal intime ?). Nos débuts commençant déjà à s'estomper dans la brume de ce que nous appelerons aujourd'huitrou de mémoire', je vais commencer par ce que je connais le mieux : la progression. A vos lunettes, ça pique aux yeux.
Prelude - présentations
Elles sont indispensables, bien entendu, et c'est pour cette raison que je les fais ici (et non pour le problème [toujours lui] de risque d'amnésie subite pouvant nous saisir n'importe quand, de préférence lorsqu'on ne s'y attends pas).
>GabingratinAlibert : ce preux jeune homme annonce dès votre première rencontre avec lui la couleur de ce qui suivra – son style épuré et la classe de ses mouvements en font un maître dans l'art ultime du maniement de la planche à roulettes. Sans en rajouter des tonnes, bien évidemment. Lui et moi sommes potes depuis le CE2toi aussi, t'es nouveau ?, lui et Gigolo le sont depuis la 6e. Le skate, il à commencé en même temps que moi, c'est à dire au creux de la 2nde et le la 1ère, aux alentours du 26 Août. Dire son âge m'obligerai à éditer sans arrêt cette partie, alors je dirais simplement qu'il est né à peu près le 14 Décembre 1987.
>FrançoisGigoloFranques : comment décrire Gigolo sans dire d'abord que ce type ferait pâlir les minables insectes que sont, sans les citer, Brad Pitt, Pierce Brosnan ou autres Antonio Banderas. Comment le présenter sans dire que sa voix réduirait Pavarotti au rang de jeune poussin. Enfin bref, vous l'aurez compris, Gigolo mérite bien son surnom. Il commença le skate un jour de pluie... Enfin non, j'en sais rien en fait. Sans doute avant l'année de Tle, mais toujours est-il qu'il s'y est réellement mis à ce moment là. Sa mère lui fit découvrir la lumière lors du 1er Octobre 1987.
>JulienInterrupteurCléon [ouJu de fruits', du point de vue de Gratin] : c'est moi. Mon truc, c'est la customisation de tout ce qui m'appartiens (sac, trousse, brosse à dents, fil de souris...). Réputé pour la masse considérable de blagues (bidons, selon quelques (tous ?) incultes du rire) principalement basées sur des jeux de mots que je suis capable de sortir à la minute. Mes débuts, c'était en même temps que Gabin, entre 2nde et 1ère, après qu'on ai eu larévélationlors d'un voyage en Angleterre. Je suis depuis le 21 Novembre 1987.
Chapitre i – table, sécheresse & kickflips
Nous sommes le 7 Mai 2005, et c'est en ce beau jour de printemps que tout commence. Il fait beau et chaud, chaud et beau, tout va bien. Gratin et moi-même sommes sur le skatepark de Puigz ('Puigouzonmade in me), prêts à tout pour réussir quelques trucs. Gigolo peut pas venir, il est pas là, et même s'il était là, il doit bosser. Bref, nous montons à l'assaut de l'objet d'incompréhension qu'est la table de béton nous barrant le chemin. Après quelques essais, Gratin, comme à son habitude, réussit. Moi plus difficilement, puis, adoptant le styleGigolo-pressé (technique ultime précédant un ollie, presséadoptant alors la définition se rapprochant deappuyer fortement sur un fruit pour en extraire le jus; c'est en fait une manière résumée pour direje me baisse beaucoup avant de sauter', je réussis : j'extériorise alors grandement ma joie sous les yeux ébahis des abeilles assaillant nos torses nus sous le soleil se faisant de plus en plus accablant.
Ceci fait, et ayant consommé la bouteille d'1,5 L que nous avions en notre possession, nous nous mîmes en quête d'un robinet. Après avoir dissimulé nos affaires sous unetite rampe, nous nous armâmes de nos skates et marchâmes (pas de blâmes à tous cesâmes', s'il vous plaît – j'essaie d'écrire au mieux en faisant le moins de blague possibles [à prouver]) indéfiniment jusqu'à rencontrer, cent mètre (minimum) plus loin, un obstacle digne de notre imagination : une pente à, disons, 71%, emplie d'herbes folles, et aboutissant au stade. Gratin s'apprêtant à la descendre à pied, je lui ditattends, regarde ! ; je monte sur ma planche et me lance dans la folle descension de la pente (longueur approximative : 6 mètres). Ce que tous attendent arriva : après deux mètres, je laisse ma planche continuer seule (sans tomber, hein, soyons clairs là-dessus : je descends, juste). Gratin innove : assis sur sa planche et la bouteille vide à la main, il descend avec force de claquement de dents et arrive au niveau de la piste d'athlétisme se situant juste en bas. Nous dirigeant vers les vestiaires, nous apprîmes non sans déception l'absence de robinet à cet endroit là. Le gravissement (du verbe gravir, bien sûr) d'un escalier nous amène à un gymnase ; manque de chance, et des qualités de crocheteurs de serrure, on ne trouve rien à cet endroit non plus. On décide alors d'aller un peu plus loin, et croisant des gamins jouant au foot, on leur demande s'ils ne savent pas où nous pourrions trouver un robinet. L'un d'eux nous répond que si, et d'ailleurs il y en a près des vestiaires, là-bas (ceux que nous avons inspecté plus tôt – ndlr). L'autre nous demandevous faites du skate ? ; tenant ma planche et résistant à l'envie de lui répondrenon, de la banane à plumes', je laisse Gabin répondre que oui, enfin on essaye. On se dirige donc vers lesdits vestiaires. Une fois sur place, oh, surprise, pas de robinet. Réalisant que soit les jeunes d'aujourd'hui sont plein de vices, soit la présence de deux morceaux de verre de part et d'autre de notre nez seraient bien utiles, on aperçoit un papi faisant sa marche quotidienne autour du stade et lui demandons, en essayant de ne pas trop crier dans son sonotone, s'il sait où (encore), nous pourrions trouver un robinet. Après force dehein ? ', il nous dit que y'en a aux vestiaires, faudrait attendre qu'il y ait des gens qui viennent pour les ouvrir. Notre gorge ayant de plus en plus de mal à émettre les sons caractéristiques au paroles humaines, on lui ditMERCI ! Poliment etON VA VOIR VERS LA MAIRIE ! '. Y allant en suivant le tracé de la piste, le vieil homme, généreux, nous dit, de plus en plus loin, sinon, j'habite pas très loin, si ya pas d'eau là-bas'. On le remercie à nouveau, doutant qu'il ait entendu compte tenu de son périmètre auditif, et y allons. De nouveau, l'homme nous dit quelque chose, apparemment la même chose, mais de plus loin encore. Gabin : c'est bon tu peux arrêter de parler maintenant'. On y va (bis). Arrivés à la mairie, oh, miracle, devinez quoi, un robinet ! Joie dans les rangs, on remplit (enfin) la bouteille. Nous dirigeant vers les skatepark, on emprunte la voie sécurisante qu'est la fameuse piste dont le papi à fait son terrain de marche. Tout va bien, on va dans les même sens que lui, éloigné d'environ 100 mètres (à tour de piste). Mais là, paf, sans prévenir : il fait demi-tour, nous fixant de loin ! Il nous a repéré', dis-je. On marche, mais vite', me répond gab. Ce que nous faisons. Malencontreusement, papi à l'air d'avoir eu la même idée que nous, et, en position d'infériorité, nous le rencontrons, encore. Avant qu'il ait eu le temps de dire quelque chose, c'est bon, on en a', gabin montrant la bouteille pleine. Ah, c'est bien', nous dit-il, et gabin, poli, bonne journée ! ; pas de réponse, évidemment, ce que je fait remarquer à gabinil a pas entendu, je penseaprès qu'il ait ditsympa, il m'a mis un vent'. Enfin muni de La Bouteille, de retour au skatepark, à présent certains que françois ne viendra pas bien qu'il ait laissé planer le doute au téléphonesi j'ai l'occas', je viendrais', quelques photos plus tard, on s'essaie à des trucs marrants, la plupart inutiles. Après ça, gabin souhaite tenter le flip (aucun des trois ne l'a jamais rentré - ndlr). Il tente, prout, il re-tente, re-prout, etc... Il veut ma planche. Je la lui file, il tente, presk-prout. Il re-tente... Pim, pam, poum, boum, il le rentre. Argh. Youpi. Cri inhumain s'élevant dans la nuit (enfin, le jour). Il le fait ensuite avec sa board, et le met aussi. En fait', dit-il après coup, c'était juste une histoire de nose et de tail, j'aurais trop pu le rentrer avant ! (car il mettait le nose à l'arrière – il popait avec le nose – en fait c'est compliqué : sur ma planche il l'a rentré nose en arrière, sur la sienne comme ça il y arrive pas mais nose en avant [sur la sienne] il y arrive (compliqué, j'vous l'avais dit)). Moi, bien sûr, j'y arrive pas, que je mette le nose partout ou c'est possible. Enfin bon, contents sommes-nous a ce moment là ; gabin pouvant se diretin ! Le kickflip que j'attendait depuis tout le temps ! ', et moi pouvant me direm'en fous, d'abord, je monte la table'.
16h42, gabin s'en va, j'ai 20 mn devant moi pour faire le flip. Nan, je déconne, j'ai 20 mn devant moi pour rien faire d'intéressant, mis à part m'écraser deux fois le gros orteil gauche sous les roues de ma board en tentant de replaquer un ersatz de flip (notons au passage que ce même ongle agonisa durant de longues journées, jusqu'au moment où il parti vers le paradis des ongles (un tableau ?), laissant à la place un truc solide bizarre...). Enfin bref, que du plaisir, mais au moins deux membres de notre groupe n'étant pas réunis à ce moment là, n'entrons pas dans les détails.
Voilà, c'est maintenant la fin de ce chapitre rempli d'émotions et de rebondissements incroyables que fut cette journée ensoleillée.
Chapitre ii – street machines
La ville, ses trottoirs, ses spots, ses sols parfois inskatables : c'est là que nous avons décidé de passer cet après-midi précédant le ciné que nous avions prévu dans la soirée du 18/05 : Star Wars : La Revanche des Siths'. Nous sommes donc un mercredi, le temps est doux, les planches sont prêtes à bondir sur le bitume, et nous avec. Le matin, c'était le bus, les cours, le lycée ; l'aprem était à nous pour profiter de la cité. Gigo, marine et moi restions à peu près au lycée le mercredi (lui naviguant entre nous et sa cop), en attendant gab qui devait arriver vers 16h, après ses cours de maniement de graphite. Aux alentours de 15h, marine, gigolo, sa cop [Delphine de son prénom] et moi allons vers le ciné pour acheter les places [le peuple aurait eu raison de notre patience si nous avions été obligé d'attendre debout, à un régime moteur avoisinant les 3mm/s, 20mn avant le début de la séance], mais y'avait personne au guichet ; on attend, on dit, respectant les traditions des films à suspens, y'a quelqu'un ? ; évidemment, pas de réponse. Impatience, Delph et fr s'en vontrdv à 17h au ciné ok ? '. 23 secondes plus tard (à quelques 60èmes de minute près), Marine et moi prenons la même décision.
Gab m'appelle, rdv à Boarder (skateshop d'Albi – ndlr), je devais voir si y'avait des gommes pour mes trucks, et d'la AllStarGum (détails techniques sur ces produits disponible en fin de chapitre, catégorielexique'. Arrivé devant Boarder – coordination parfaite – on aperçoit gratau loin, brandissant [mot de 11 lettres signifiant dans cette situationtenir la planche de chaque côté (avec les mains), verticalement'] sa planche devant son visage pour se faire remarquer de nos regards aiguisés par un soleil éblouissant ; il traverse la rue, toujours la planche devant ses yeux, et nous assistons alors à l'invention d'un nouveau moyen plutôt efficace pour faire quelques pas sans grand danger sur les voies circulatoires urbaines : les voitures semblent respecter ceux dont la boîte crânienne et ses environs est masquée par un ustensile de bois de forme oblongue et légèrement concave, respect d'ailleurs prouvé par l'allumage brutal d'ampoules rouges à l'arrière du véhicule progressant sur le couloir de bitume, traduisant une certaine volonté d'hommage à cette personne masquée progressant sur son chemin. Ceci fait, je le salue de la même manière, incorporant ainsi le rituelboardmaskà notre mode de vie. On entre dans le shop, on regarde un peu [pas de AllStar, je reviendrais]. On s'en va, direction lapé.
Au lycée, rien de bien intéressant. Maths (?), baby, jusqu'à une heure comme 16h45 où nous repartons, direction ciné. C'est là que nos accessoires jusque là décoratifs entrent (enfin) en jeu : les trottoirs étant bien funs, sans oublier l'aspect cocasse dissimulé dans le fait que marine soit obligée de trotter pour nous suivre (aïe ! Pas taper !) on fait quelques centaines (2 ?) de mètres pour arriver devant la poste où marine doit retirer des sous pour s'offrir (et nous ?) de quoi manger le soir-même. On roule un peu (cours, marine, vite ! – j'arrête, promis), fr appelle gratin ['t'es où ? –juste en face de toi, de l'autre côté de la rue ! –ah oui ! ']. Et voilà le dernier joyeux luron de notre bande enfin parmi nous. De là, tous vers le ciné pour tenter, encore, d'obtenir nos places en avance. La distance nous séparant des grands écrans étant de plus ou moins 500m, nos planches à roulettes sous les pieds, le bitume sous nos planches à roulettes, nous nous ruâmes à une vitesse folle à la poursuite de ce que nous appellerons plus tard le détroit du bos... Euh, non, désolé, ancien souvenir... à la poursuite, donc, du premier de nous trois. Après quelques déboires du typepied avant sur la board, je pousse avec le pied arrière, mais les gommes des trucks ayant gardé une certaine forme faisant que la planche tourne toute seule, nos pieds (l'un toujours sur la planche et l'autre poussant de manière effrénée pour tenter de rattraper son homologue qui se fait la malle et mettant à rude épreuve notre souplesse) s'écartent irrémédiablement l'un de l'autre, jusqu'à ce qu'un gentil mur passant par là se décide à stopper net cette étrange figure de style', nous arrivâmes à l'endroit désiré.
Le ciné et son incalculable file d'attente pour la séance de 18h étaient bien là. En attendant Ju Fabre, le driver, on s'assied, de préférence sur le chemin d'éventuelle voitures, en discutant un peu, Gigo s'éclatant à essayer des trucs improbables sur les trottoirs, histoire que tout le monde ici présent puisse admirer ses talents de rider. Le temps passe quelque peu, et nous vient une idée : Hey les mecs, untit pogo ? '. Le pogo, nous dirons que c'est un trick principalement issu de THPS (Tony Hawk Pro Skater, jeu vidéo – ndlr) qui consiste à placer sa board verticalement sur le tail, entre les jambes, un pied prenant appui sur le truck du bas, l'autre du côté opposé, tentant tant bien que mal de tenir grâce au grip ; les mains servent à maintenir l'équilibre du corps sautillant sur place avec la planche. Tout ceci relevant de la quasi-impossibilité, on s'essaie à la variante : les mains sont solidaires de la planche, et non en totale indépendance, ce qui nous permet de tenir plus longtemps que le pogo traditionnel. Tous parés, on grimpe sur nos board et tentons à plusieurs reprises ce trick. Bilan de ces quelques minutes de rebonds : 1) Trois types passèrent pour des jackass possédant un important degré dedébile attitudeeffaçant les doutes de la foule au sujet de la questionskater=rebelle idiot ? ', 2) L'un arrivait à tenir plus longtemps que ses congénères (4 secondes, avec deux pour les autres ? – 5 rebonds, avec 2 pour les autres ?), 3) Quelques lambeaux de bois tiendront désormais compagnie aux gravillons.
Ju arrive, on se dirige vers la porte vitrée du ciné où un gentil monsieur appelait ceux que la prévente amenait ici : on double tout le monde, totalement légalement, achetons nos places (pour nous mêmes ainsi que pas mal de monde nous ayant demandé de les prendre pour eux) et sortons du ciné. Une fois dans la rue, Marine décide de rentrer soit au lycée, soit chez elle, j'ai pas très bien compris (sans doute les deux en fait : lycée, puis chez elle) ; dans tous les cas, on se revoit plus tard. Ju prend les sacs de gab, fr et moi dans le coffre de son Alphapapa est pas là ! Roméo, rdv au skatepark du castelviel. Un kilomètre de route...
Rahaha ! Les choses sérieuses pouvaient enfin commencer. M'enfin, je dissérieuses', mais c'est plus pour le côté romancé du mot, car au contraire, s'user les roues et les semelles à une toute vitesse sur le goudron de la ville ne peut être rangé au rang d'activitésérieuseproprement dite... En tous les cas, disons 200m après le début de notre trajet, nous rencontrons le non moins connu des spots de la cité : les marches du théâtre. Whaoh ! C'est tellement marrant, les marches ! Les dénombrer ne faisant pas partie de notre état d'esprit du moment, nous dirons qu'il y en a une douzaine, le tout sur trois côtés (système de marchepyramidalpour mener à l'entrée du théâtre située légèrement en contrehaut). On les monte [en courant], on sautille d'excitation sur place, on prend de l'élan chacun à notre tour, pour en fin de compte se jeter tels des jeunes sans avenir dans le gouffre béant se présentant devant nous. Tout ça pour s'amuser, hein, pas pour réussir quelque chose de spécial ; d'ailleurs je pense que si tel avait été notre but, nous nous serions bien vite aperçu de notre incompétence. Toujours est-il qu'après trois minutes de négociations perdues d'avance, nous continuâmes notre chemin, sur le marbre (?) de ces jolis trottoirs. 30 mètres plus loin, j'ai un appel : tous deux en profite pour s'entraîner à grimper un trottoir d'une vingtaine de centimètres, j'raccroche, j'essaie, je le rentre peu après, et on est reparti, direction La Carterie, étape forcée sur le chemin de skaters assoifféstin j'ai trop soif ! [gigo]. On traverse le vigan et son superbe revêtement pour arriver à la rue Timbal, et son sol indescriptiblement inskatable, ce qui n'empêche pas ce cher gratde tenter le coup, d'ailleurs.
La Carterie. Faisant à fr un bref résumé de la situation nous ayant amené à inventer leboardmask', on entre ainsi affublé de nos planches dans le mag', en tentant le plus possible d'éviter les présentoirs à cartes postales, disons bjour au dad de gab (qui est le gérant de la carterie, mais vous l'avez compris) et faisons sa fête à la réserve d'eau potable de la ville, armés de l'estomac indéfiniment extensible de notre pote françois. On s'assoit un peu, regardons des photos sur les tubes cathodiques du PC de gab, et repartons. En sortant du mag, boardmask oblige, je tombe planche à nez avec une dame âgée dont l'épaule et le pied porterons désormais une trace de mon adnscuzez mdame ! '. Mais continuer notre route nous devions. Sur le chemin du sk8 park, on rencontre un véritable champ de bataille typique de la ville : la zone de travaux de la place Ste Cécile ; ennuyés par ce léger obstacle, nous sautâmes sur une rue située en contrebas d'un muret bordant la route que nous skations. Tout ça pour rien, d'ailleurs, puisque il fallait contourner le-dit muret pour arriver au park. Descente de la descente (qui descend beaucoup) menant aux modules, arrivons sur le lieu où tous les adeptes du bout-de-bois-qui-roule se reunissent : et c'était d'ailleurs le cas de le dire, puisque tout le monde étaient au rendez-vous, petits, moyens, grands, débutants, experts et toute leur quinquaillerie tintinabulante.
Tout d'abord rebutés par cette foule (disons, une 20aine de personnes), on décide de retourner vers la ville pour s'amuser (?) en street. Mais c'était sans compter un type relativement doué qui nous aborda quelques secondes après notre décisionvous partez ? Trop de monde ? On s'en fout de ça, on est là pour skater ! '. On y retourne, phase classique de reconnaissancelui il est fort, lui il est comme nous, lui il débute... Woaoh, qu'est-ce qu'elle fait avec ses heelflips sur la pyramide, celle-là ? ! '. On reste un peu dans un coin du park a tenter destits shove-it à l'arrêt, je demande au type de d't'aleur comment faire le flip, il m'explique la position des pieds etc, gab en tente pour lui montrer (le bougre), le type disouais, c'est bien, le timing est pas trop mauvais'. On discute untit peu avec un autre gars, on lui montre ce qu'on sait faire, inversement, on apprend, il apprend, utile en tous points : pas de timidité les gars, on skate ! Peu après je dis que c'est dommage de vnir au park pour rester sur un coin de bitume alors qu'on a plein de modules qui nous attendent, on va donc un peu plus loin, on s'eclate a faire de boardslides (ben ouais, boardslide = glisse de planche [sans nous dessus donc (enfin si, mais juste au début de la glissade) ]), je dessens un bon plan incliné, qu'est-ce que t'as a perdre de toute façon ? Me dit le type du début. On reste un peu sur place, à regarder deux filles faire des trucs assez éblouissants pour nos jeunes âmes si peu initiées, jusqu'au moment où ju (Fabre) et loïc arrivent pour nous reconduire a l'endroit où nous allions nous délecter d'une récompense bien méritée : le repas. Mais s'était sans compter sur notre volonté de rouler jusqu'à l'endroit voulu avec notre objet favori : rendez-vous là-bas, avec tous les participants de cette soirées ciné, donc. C'est reparti, même parcours qu'a l'aller, mais en sens inverse (gn ?), pour retourner au vigan.
Qui dit vigan, dit sol superbement roulable, et fontaine (héhé, c'est ça le plus drôle, je crois que c'est ce qu'à pensé gratin lorsqu'il a vu sa board s'engouffrer dans les profondeurs des jets d'eau de la place...). Sidéré par le nouvel aspect légerement humide de sa planche, gabin nous accompagne jusqu'au Kangoo (sandwichs, pizzas, carrafes d'eau, lieu mythique où tous les jeunes qui ne savent pas où manger vont se remplir l'estomac), et c'est après quelques fusions pain-garniture réduites en purées par des machoires puissantes que nous nous dirigeâmes vers le cinéma.
Le résumé du reste de la journée ne dépend que de votre capacité (surtout envie) de lire ceci.
End ?
Enfin, je me décide à mettre ça ici, ça fait bien longtemps que c'est écrit. Déjà, tout est fini. Chacun vogue sur la mer agitée qu'est sa voie, sa vie, celle qui nous sépare désormais, même si le contact demeure, seuls les souvenirs resteront toujours. Seulement deux chapitres, même plus l'envie d'écrire un éventuel troisième qui se serait déroulé en Ardèche sur un terrain de pétanque, motivation perdue car sans espoir. Mais tout reste en nous les mecs, forever !
Re: Pérégrinations de jeunes en déroute Posté par zion_thieum le 01/12/2005 09:42:08
beaucoup trop long pour un article
tu vois je n'ai pas beaucoup de temps eh bien je ne le lirai donc pas...ou une autre fois.......c'est dommage.
le prélude et le chapitre 1 auraient largement suffit pour un seul article.
et nous auraient éventuellement donné l'envie de lire la suite.
allé bonne continuation
Re: pérégrinations de jeunes en déroute Posté par nanivorial le 01/12/2005 21:38:44
d'ac d'ac, z'avez raison : décollons les mots (problème de Ctrl+C/Ctrl+V de mon traitement de texte jusqu'ici, autant pour moi j'ai pas tout relu [pareil pour les " qui avaient disparu]), et séparons l'article :] merci !
Re: Pérégrinations de jeunes en déroute Posté par angelofthedead le 03/12/2005 16:37:49
ok c'est long mais c'est simpa a lire moi entou cas j'ai prie le temps de tous lire ok g mie un peu plus d'une heure mais bon je men fou simpas comme souvenir tu devré continu a en raconté
Gros bisous
Aanïsnana
Re: Pérégrinations de jeunes en déroute Posté par nanivorial le 04/12/2005 21:56:37
merci :] !
Juste un truc zarb, j'ai raccourci l'article, le réduisant a l'intro et au prélude, mais le reste subsiste dans la zone commentaires...fin bon, la suite arrive le 26, normalement. voilop, a plus !