Analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 17/11/2007 20:21:21
Dans cet article, je prends un film porno-type actuel et essaie de l'analyser pour en dégager ce qu'il véhicule.
Je mets volontairement de côté les conditions de "travail" des femmes-actrices, ce n'est pas le sujet de l'article ; à ce propos, je n'ai pas lu d'article sérieux sur le sujet; si vous en avez un en lien, ça m'intéresse.
J'étudie dans cet article la forme de porno la plus répandue sur internet depuis quelques années. Je conseille à tous ceux /toutes celles qui n'ont jamais vu de film porno de ne pas lire l'article si ils/elles ont peur d'être choqués/ées. Cependant, je n'ai aucun scrupule à mettre cet article à la disposition de tous, puisque la porno elle-même est à la disposition de tous/toutes. Il est donc important d'en parler.
Mon but est que les gens qui regardent des films porno (et les autres aussi, pour leur culture générale) soient plus conscients des idées que cela véhicule. Je précise que je suis un homme mais que je n’agis pas pour "défendre mon camp". Je ne me sens même pas dans un "camp", à vrai dire ; il se trouve juste que par hasard je sois un homme. Je vois simplement que tout ceci est très mauvais pour l’humanité, et je souhaite en parler.
Ceci étant dit, passons dans le vif du sujet. Le film porno-type dont je parle ici est un film sans "histoire" (scénario = "des gens qui baisent", un peu style "télé-réalité" : du sexe et puis c'est tout. Mais pas n'importe quel sexe - et c'est ce qu'on va voir maintenant.
1. tâter la marchandise
Le film porno-type montre une "relation" sexuelle entre un homme et une femme. Il dure environ 20 à 30 minutes et commence généralement par une femme seule à l'écran, qui a le devoir de sembler aguicheuse. Ici, la femme joue à la tentatrice, qu’il va falloir symboliquement punir. Un cliché qui est malheureusement très répandu dans notre société. Un peu comme Eve dans (la version déformée de) la Bible.
La femme regarde la caméra d'un air coquin, marche de manière sexy, et/ou se caresse. Elle peut aussi commencer à se masturber. On peut également exiger d'elle qu'elle parle, pour entendre sa voix, mais peu importe ce qu’elle dit : un homme derrière la caméra la questionne, l’essentiel étant qu’elle réponde avec le sourire. Elle est un peu comme dans un entretien d'embauche, seule à l'image, donc isolée. Au même titre que certains employés d’entreprises, "toujours disposés", les femmes sont ici vues comme de la marchandise.
Certains films utilisent davantage l'idée de caméra subjective et montrent un bras d'homme qui vient tâter le corps de la femme, accompagné de quelques commentaires de la part de l'homme, tels que "that's great" ou "oh cute". Il y a un siècle, on tâtait les esclaves noirs pour voir s'ils étaient assez costauds pour bien travailler. Pas de doute, l’idée, ici, c’est que la femme est de la marchandise pour l’homme, un objet interchangeable. Et en particulier pour l'homme qui est derrière la caméra, qui représente le spectateur.
A ce stade déjà, on peut dire que les "réalisateurs/réalisatrices" des films porno-type s’adressent aux hommes, et veulent les cantonner au stéréotype du dominateur égoïste, peu respectueux de la personne avec qui ils ont un "rapport".
2. pipe
Puisque la femme a excité l'homme avec son regard aguicheur et ses mouvements sexy, elle se doit de lui faire une fellation, sans doute pour rassurer le spectateur en montrant qu'elle n'a pas "le dessus" bien longtemps (alors qu'en fait, elle n'a jamais eu le dessus, puisqu'on lui a imposé d'exciter l'homme), et pour la "punir", symboliquement. C'est alors que l'homme qui était derrière la caméra passe dans l'image et s'approche de la femme, comme s'il était une extension du spectateur. Peu importe la tête de cet homme, le petit rituel de la séquence précédente incite le spectateur à penser qu'il est cet homme. On essaie de gommer toute distance entre le spectateur et le film, sans doute pour augmenter l'impression de réalité.
La fellation est une séquence présente dans tout film porno-type (en réalité, ce n’est évidemment pas obligatoire, et toutes les femmes n’aiment pas ça, contrairement à ce que l’on nous rabâche sans cesse). La fellation, à la base, n'implique pas forcément l'idée de domination, mais tout est fait ici pour être orienté dans ce sens.
Tout d'abord, l'homme est debout et femme à genoux (alors qu’ils pourraient très bien s’allonger tous les deux). Vous voyez bien la symbolique. Dans certains cas, l'homme se sert littéralement de la tête de la femme comme d'un objet, en lui agrippant les cheveux et en forçant le mouvement de va-et-vient en déplaçant la tête de la femme. J'ai même vu des hommes boucher le nez de la femme pour l'empêcher de respirer pendant quelques instants (histoire de se sentir encore plus puissant, sans doute, du genre "tu es à ma merci" (je rappelle que je parle toujours ici de "porno-type", qui est massivement diffusé sur internet, et présenté comme étant "normal", puis la "récompenser" avec un bisou. Ce doit être jouissif pour l'homme macho, je n'en doute pas. Mais tellement dégradant et irrespectueux pour la femme. « TOUTES les femmes sont des objets, et on peut leur faire ce que l'on veut. Un petit bisou et tout est pardonné. » Voilà l’idée communiquée. Malsain comme message, non ?
Etrangement (rien de plus logique, en fait), le cunnilingus est bien moins pratiqué que la fellation. Un peu au début du film, en option. Pourquoi ? Parce que l’image d’un cunnilingus évoque avant tout le plaisir de la femme (en réalité, certains hommes peuvent pourtant adorer ça, mais bon&hellip. Et le but, ici, n’est absolument pas de procurer du plaisir aux femmes. De plus, on a tendance à penser dans notre culture que c’est la femme qui "a le dessus" lors d’un cunnilingus, ce qui est bien incompatible avec la façon dont on veut nous "éduquer" ici.
Petite parenthèse : oui, les images éduquent. Toutes les images éduquent, que vous le vouliez ou non. Il n’appartient qu’à vous de choisir par quelles images vous voulez être éduqué : en sélectionnant ce que vous regardez. Fin de la parenthèse.
Souvent, le clitoris de la femme n'est pratiquement pas "échauffé" lorsque l'homme commence à pénétrer le vagin (et ce n’est pas qu'une histoire de cunnilingus : les mains aussi font des merveilles). Or, je le dis aux hommes qui ne le savent pas, le sexe des femmes ne fonctionne pas comme celui des hommes : il a besoin d'être "échauffé" en douceur, il faut y aller petit à petit, "crescendo". Au départ, le sexe de la femme est fermé. C'est un viol d'y aller comme un bourrin.
Et puis, caresser un corps est pourtant tellement bon ; c’est bête de passer à côté, non ? En tout cas, ce n'est pas la préoccupation des films porno. Que cet "échauffement" ne soit pas pratiqué sur le tournage ou bien coupé lors du montage du film (je n’en sais rien, après tout ; même si je ne me fais pas trop d’illusions), cela revient au même : la sexualité des femmes n’est pas respectée.
3. pénétration en gros plan
La séquence centrale - la plus longue - du film porno-type est la séquence de pénétration, et ce au moins depuis que j’ai pris connaissance de la porno - depuis environ 10 ans, donc.
Mais pourquoi la pénétration devrait toujours être au centre d’une relation ? On peut très bien y passer peu de temps par rapport au reste, voire s'en passer. Ce n'est pas obligatoire, sauf pour procréer (ce dont ici on se fout). De plus, cela dépend des gens. Ce qui convient à certains ne convient pas à d'autres.
Or, la pénétration dans les films porno occupe une très grande place. Pourquoi ?
Sans doute d'abord parce que c'est facile à filmer. En effet, des mains qui se baladent sur un corps, c'est difficile à filmer, ça se déplace partout, ce qui demande un effort de la part du "réalisateur". La pénétration, en revanche, c’est bien localisée ; il en résulte moins de boulot pour la production de films à la chaîne et sans personnalité. On peut donc penser que si la pénétration est tellement filmée, c'est entre autre parce que les "réalisateurs" manquent de temps et d'imagination.
Ensuite, il faut savoir que les femmes en général atteignent moins facilement l’orgasme lors d’une pénétration que lors d’autres pratiques où le clitoris est davantage stimulé. En effet, sans la stimulation du clitoris, rien ne se passe. Sur-montrer la pratique de la pénétration revient donc à faire de la publicité pour un plaisir moindre chez les femmes lors des rapports sexuels. On rejoint ici l’idée que les hommes doivent avoir du plaisir mais pas les femmes, comme pour le "zappage" du cunnilingus.
Enfin, les "réalisateurs" cherchent à flatter le spectateur dans le message véhiculé : on rejoint ici l'idée de domination, comme pour la fellation. Il est intéressant de réfléchir à ce qu’évoque la pratique de la pénétration dans notre culture.
A la base, pour la pénétration hétérosexuelle "classique" qui sert à la reproduction, un sexe d'homme pénètre un sexe de femme : il y a donc une certaine dissymétrie entre l'homme et la femme, en effet. Mais c’est tout. Ca ne devrait pas aller plus loin. Or cette dissymétrie est également utilisée par la pornographie pour rabaisser les femmes.
On fait d'abord en sorte d'orienter le sens de l'acte de pénétration vers une connotation violente. Ainsi, par exemple, dans les titres des films porno-types (les vidéos porno sur internet sont chacune liées à un titre ainsi qu’à des images extraites "pour donner envie", la femme ne fait pas "l'amour avec un homme", elle se fait "péter le cul" ou "défoncer la chatte". Avec ces idées en tête, chaque gros plan de pénétration signifie alors "l'homme domine et la femme se fait dominer", ce qui flatte l'éducation machiste du spectateur. On peut même parler de "destruction", à ce niveau-là. Mais attardons-nous tout d’abord sur l’amalgame "pénétration/domination".
On le voit bien dans notre société, l'idée "celui qui pénètre l'autre est le plus puissant" est très répandue. D'où les insultes "va te faire enculer" ou "je t'encule", ou encore "je t'ai niqué" (qui signifie "je t'ai pénétré".
En réalité, ces mots ne devraient pas être des insultes. A bien y réfléchir, qu'est-ce que ça fait que ce soit l'homme qui pénètre ? Une relation sexuelle, c'est avant tout une relation humaine, avec le respect de l'autre. Peu importe qui pénètre et qui est pénétré, l'essentiel est que ce soit une relation pratiquée par deux personnes qui souhaitent se donner du plaisir mutuellement, dans le respect de l’autre et sans autre forme de contrainte (argent, menaces, etc). Et si on veut absolument parler de domination, et bien la femme peut aussi bien "mener la barre" que l'homme dans une relation sexuelle: par exemple en se mettant sur l'homme faisant elle-même les mouvements tandis que l'homme est passif. Le cliché très répandu qui fait croire à l'homme qu'il doit dominer car il a un pénis, est en fait bien ridicule.
Toujours est-il que la pornographie est très contente que tout ce travail en amont ait été effectué, et que les gens pensent que la pénétration est un signe de puissance. Montrer des pénétrations en gros plan est symboliquement fort et de plus ceci est facile à filmer, donc ils ne s’en privent pas. « C'est moche, dénué de toute poésie et irrespectueux pour les femmes ? On s'en fiche, du moment qu'on vend et qu'on rend les gens encore un peu plus faibles qu'avant, orientés sur des fausses pistes. »
Tout de même, malgré le climat ambiant où tout est fait pour confondre "pénétration", "domination" et "jouissance", on peut se demander comment tout spectateur ayant un cœur peut-il ne pas culpabiliser, face à la violence des vidéos jusque dans leur titre…
Ayant fait partie de ces spectateurs naïfs, je peux vous dire que tout est fait pour déculpabiliser le spectateur. Les couleurs des sites porno sur internet sont flashy, tout à l’air d’un jeu. Parfois, le site porno est même en partenariat avec un site d’humour de (très) mauvais goût, comme il y en a à la pelle sur internet. Ainsi, les titres atroces des vidéos sonnent "léger", comme un jeu. Et bien sûr, à aucun moment on est incité à penser au sort des femmes-actrices. D’autant plus qu’en regardant les films, on ne se rend pas bien compte à quel point les femmes souffrent, puisqu’elles ont le devoir de sourire et de jouer les salopes, et que les scènes où elles sont trop mal sont sans doute coupées au montage. Magie du cinéma.
Il faut le dire : cette obsession de la pénétration fait beaucoup souffrir les actrices, ne serait-ce que physiquement. Et au-delà, cela fait souffrir les femmes en général, puisque les images nous influencent et que l’on à tendance à reproduire ce que l’ont nous "enseigne". Un vagin est fragile, comme un anus d’ailleurs. Non, ces images ne sont pas un jeu. Il y a des gens qui souffrent derrière. Et des images respectueuses de ce qu’est vraiment un rapport sexuel montreraient autre chose que des gros plans de pénétration pendant 10 minutes.
4. pas de contacts
Lorsque j'ai vu un film porno pour la première fois, j'ai d'abord été choqué par le manque total de poésie liée à la manière de filmer (j’ai aussi pris conscience de ce qu’était un sexe d’homme adulte et un sexe de femme, au passage… et avec le recul, je trouve cela bien triste de l’avoir appris par ce biais, d’autant plus qu’ils sont toujours "tout rasé / aseptisé" et que là encore c’est une déformation de la réalité, puis dans un second temps par le manque de contacts.
En effet, mis à part le contact entre les sexes, tout est fait pour éviter les contacts de la peau. Pas de caresses à part le pelotage des seins de la femme, et jamais de "corps contre corps". Il y a toujours beaucoup de distance dans les films porno entre l'homme et la femme. Trop difficile à filmer ? Trop tendre et pas assez haineux ? Sans doute tout cela à la fois. C'est un drôle de modèle de relation sexuelle que l'on nous présente là, qui s’apparente davantage à une relation dominant/dominée qu’à autre chose : pas de sentiments, on est là pour baiser sans aimer l'autre ; on veut juste se servir de l'autre pour se masturber, au final.
Les rapports sexuels se font ainsi dépouiller de leur substance. En réalité, je le rappelle, les relations sexuelles sont faites pour les gens qui souhaitent se donner du plaisir mutuellement et dans le respect de l’autre. C'est de la communication. Si on n'apprécie pas l'autre (ou les autres), alors mieux vaut rester seul et imaginer, cela évite de rendre malheureux, et de SE rendre malheureux. Car oui, se servir de corps déshumanisés pour se vider, au lieu d’y voir des êtres humains qui peuvent désirer ou haïr, accepter ou refuser, rend malheureux. Nous sommes des êtres sociaux ; nous avons besoin de communication.
5. éjaculation faciale
Ah, je l'adore celle là! La symbolique est géniale, ils sont trop forts! L'éjaculation faciale, symboliquement, c'est l'exécution : tirer une balle sur la tête de la femme pour l'achever, pour l'humilier, pour la salir aussi. Très excitant pour les hommes qui ont été éduqués pour détruire. A la base, je ne suis pas forcément contre cette pratique (pourquoi pas, si les deux partenaires sont réellement consentants et qu’ils ont envie tout les deux d’évoquer cette symbolique, comme un fantasme partagé, mais je suis contre la façon dont elle est utilisée ici, et aussi contre le fait qu'elle clôture systématiquement un film porno-type. Bien évidemment, dans la réalité cette pratique n’est absolument pas incontournable dans un rapport sexuel !
La plupart du temps, l'homme se tient debout et éjacule sur le visage de la femme, qui est agenouillée comme lors de la fellation. L'homme tient sont sexe à l'horizontale, comme on tient un arme à feu, et le coup part, sur le visage de la femme filmé en gros plan. Une fin réussie est lorsque le visage de la femme est bien éclaboussé, donc symboliquement bien souillé. Là encore, on veut conforter les hommes dans l'idée qu'ils doivent être les maîtres et doivent rabaisser les femmes. C'est on ne peut plus clair, non ?
Et bien sûr, l’absence de symétrie est ici on ne peut plus flagrante: jamais une femme n’éjaculera sur le visage d’un homme, et encore moins sur un visage d’homme filmé en gros plan (oui, les femmes aussi peuvent éjaculer, même si c’est moins courant que les hommes).
Un jour, j'ai vu un film porno (un film amateur, pour info - attention, "film amateur" n’est pas du tout un gage de qualité en soi, comprenons-nous bien) où l'homme éjaculait dans le vagin de la femme (une pratique très courante dans la réalité, bien plus que l'éjaculation faciale), puis ils se reposaient tous les deux l'un contre l'autre. Ces gens avaient l’air de s’apprécier dans la vie, en dehors du film. Ce film avait une autre valeur que ce qui est généralement véhiculé par la porno. Comme quoi on peut faire des choses belles, ou du moins sans domination/soumission malsaine, en montrant des gens avoir un rapport sexuel. Un bémol toutefois: les deux individus n'utilisait pas de préservatif… pas très responsable de ce côté-là, donc, dans l’image qu’ils véhiculent de l’acte sexuel en général. A part ça, en ce qui concerne l'excitation du spectateur (qui est le but avoué de ce genre de films), pas de problème, c'était très excitant, et ceci dans le respect mutuel, sans humilier quiconque.
Les maquereaux-producteurs qui sont à la tête du système de la pornographie ne voient sans doute pas la chose du même oeil. Ils ont d’autres projets. Et c’est bien là le problème.
6. et l'orgasme de la femme alors ?
« Bah heu... Les femmes ne sont que des gourdes à sperme, non? Si les hommes éjaculent, c'est l'essentiel. C'est pas ça? »
Les films porno-types se clôturent lorsque l'homme a eu un orgasme, et non pas lorsque la femme a eu un orgasme. Dans la vie de tous les jours aussi, malheureusement, l’homme a souvent un orgasme tandis que la femme simule. C’est toute une éducation… Et voici la pornographie qui appuie cette idée, ultime moyen d'influencer les hommes en les incitant à ne pas écouter les besoins des femmes, à les mépriser. Les hommes doivent mener la barque, ils doivent tout savoir. En réalité, bien sûr, ils ne savent pas grand-chose, puisque la communication est faussée. Alors chacun se met des œillères: les hommes font semblant de savoir, et les femmes font semblant de leur donner raison en simulant…
En réalité, ce n’est peut-être pas un problème que l’orgasme soit plus difficile à atteindre chez la femme que chez l’homme par la pénétration. En effet, il existe d’autres façons d’amener la femme à un orgasme: par exemple avec les doigts. Et au pire, même sans orgasme, le plaisir n’est pas absent, hein! Il ne faut pas non plus être obsédé par l’orgasme à tout prix.
La pornographie est obsédée par l’orgasme à tout prix, et par la performance: elle est obsédée par l’orgasme masculin, montré comme devant être mécanique, violent et sans aucun sentiment.
On a donc vu à travers cette analyse du film porno-type que l’image de la femme comme l’image de l’homme est faussée : la femme est un trou qu’il faut punir et qui adore se faire rabaisser, et l’homme est une bite robot sans cœur. Vous y croyez, vous ?
7. les autres types de films porno
J'ai détaillé ici un style de film porno, mais il en existe d'autres.
Tout d'abord, on peut penser aux films qui montrent des lesbiennes (je n'ai jamais regardé de films gays masculins, je ne connais pas). En fait, là encore, ces films sont destinés aux hommes - ou plutôt à ce à quoi on veut cantonner les hommes. Ce ne sont pas des films pour hommes et femmes (le rêve !), ce ne sont pas non plus des films pour femmes uniquement ; ce sont des films pour les hommes.
La preuve: même entre femmes, elles ne peuvent pas se passer de pénétration, avec des godes et compagnie, sans doute histoire de dire aux spectateurs "ne vous inquiétez pas les mecs, elles aiment la bite quand même". Alors que j'imagine (je ne connais pas bien, mais cela a l’air très probable) que, bien plus encore que dans une relation hétéro, on peut largement se passer de pénétration. Le message est donc là aussi bien déformé et formaté pour conforter le macho de base dans des idées fausses.
Ensuite, il y a des films "à histoire", comme par exemple les films porno qui passent sur Canal+. Cela fait plusieurs années que je n'ai pas vu ce genre de films, mais si cela n'a pas évolué, alors ce sont des films avec des pratiques un peu moins barbares que les "films porno-types" dont j'ai parlé au cours de cet article. Mais un peu seulement.
Premièrement, ils n'ont pas le côté "télé-réalité" : il y a une histoire prétexte aux scènes de sexe, et le spectateur a un peu plus de distance par rapport au film. Mais au final cela ne change pas grand chose : la "pénétration-manie" est toujours de la partie ainsi que les éjaculations masculines pour clôturer chaque séquence de baise, et les femmes sont avant tout des salopes tentatrices (l’histoire que raconte le film permet d’ailleurs la plupart du temps d’appuyer cette idée). A noter cependant : l'éjaculation faciale n'est pas systématique (mais l'éjaculation se fait toujours "à l'extérieur" et sur le corps de la femme), et les séquences de cunnilingus sont généralement à peu près équilibrées en longueur avec les séquences de fellation. Il y a donc un peu plus de respect dans ces films que dans d'autres plus malsains, mais qu'on ne s'y trompe pas, cela demeure orienté pour les machistes et totalement mensonger par rapport à la réalité. Nous sommes toujours très loin du désir d’épanouir le spectateur. Très loin du désir de tirer les gens vers le haut.
Ensuite, il y a d'autres "genres" destinés à moins de monde, ou en tout cas plus difficile à trouver il me semble (mais qui existent tout de même, et peut-être en plus grand nombre que je ne l’imagine - je ne connais pas d'enquête sur ce sujet), comme les films avec des excréments, des enfants, des animaux, des gens qui sont brûlés à la bougie ou bien découpés en morceaux, mais je ne connais pas bien. Il y a aussi les mangas porno, mais il sont diffusés en masse surtout au Japon et pour les japonais, donc je n'en parle pas ici (mais je peux vous dire, ayant été exposé à ça, que les idées véhiculées sont bien nocives également).
8. conclusion
Il y aurait encore autre chose à dire sur les films porno-types, comme cette mode de transformer les seins des femmes en ballons de foot et autre opérations chirurgicales en tout genre - jusqu’à opérer le vagin pour le rendre plus "visible à la caméra" –, ou bien les conditions traumatisantes de "travail" pour la plupart des "actrices". Pour ma part, je me suis concentré ici sur les idées véhiculées par la façon de filmer et les pratiques sexuelles dans les films porno.
J'ai écrit cet article afin d'éclairer les gens sur les valeurs qu'ils prônent en regardant de tels films. Pendant longtemps je ne me rendais pas vraiment compte de tout ça. Un jour j'ai acquis les outils pour pouvoir analyser, et maintenant j'essaie de vous le transmettre. Avec l'arrivée d'internet, la porno est en train de contaminer notre manière de voir le sexe. Et c'est très, très mauvais, aussi bien pour la femme que pour l'homme : il suffit d’ouvrir les yeux pour s’apercevoir que cela nous éloigne les uns des autres. Un vrai rapport sexuel, je le rappelle une dernière fois, n'a rien à voir avec ça.
Les films porno sont faits par des hommes qui détestent l’humanité. En toute logique, leur but est avant tout de gagner de l'argent, et par la même occasion d'enfoncer les gens dans la haine, la domination et la soumission, un peu plus qu'ils ne le sont déjà de par les autres sources d'influence (presse, télé, jeux vidéo, cinéma, habitudes sociales, et même les contes que l'on raconte aux enfants - si si, relisez-en, vous verrez !) Tout ceci sans doute afin que ce système reste tel qu’il est, patriarcal, et dominé par un petit groupe de gens qui exploitent le malheur de la masse (hommes et femmes confondus).
La boucle est bouclée. Les nouveaux maquereaux fraîchement formés, en exerçant ce à quoi on les a éduqué, forment d'autres maquereaux dans les générations suivantes, et ainsi de suite.
Au final, impossible de le nier, ce sont les femmes qui sont le plus malheureuses, en premier lieu. Et beaucoup se mettent la tête dans le sable, sans doute par peur des hommes, ou pour conserver ce qu’elles croient être "amour" : certaines ont ingurgité le mythe du prince charmant et désirent rester dépendantes des hommes, mêmes violents. Pour ne pas fâcher, aussi, car on leur a appris à être conciliantes. Certaines s’imaginent peut-être aussi que tous les hommes sont ainsi, sans doute à cause de ce que les médias véhiculent et de certains cas de leur entourage qu’elles ont connus par le passé.
Il est important pour les femmes d’essayer de passer outre tout ceci et de ne pas tolérer que leur(s) compagnon(s) cautionnent ce genre de films. Se dire « mais tous les hommes en ont besoin, c’est naturel » est faux : personne n’a besoin de se faire polluer le cerveau. Exigez d’eux qu’ils prennent leurs responsabilités, au moins par respect pour vous.
Regarder des films porno - tels qu’ils existent actuellement - revient à ne pas connaître les femmes et à ne pas vouloir les connaître, tout en satisfaisant son petit égo par la domination sexuelle.
Regarder des films porno, c’est mépriser les femmes et s’enfermer dans une fausse vision du sexe.
Pouvons-nous, nous les hommes (je dis "nous" car j’en fais partie), être heureux sur une planète où malgré les discours façon Don Juan, les bisous d’amoureux empruntés aux films sentimentaux (ou aux jeux télévisés basés sur le couple) et les gentils cadeaux "pour faire bien au bon moment", nous détestons la moitié de la population ? Je ne peux pas le croire. Cherchez bien dans votre vie de tous les jours, vous vous rendrez à l'évidence : impossible d’être heureux avec ces idées polluées en tête.
Vous êtes en droit de refuser cette "vision du sexe". Vous avez le droit de dire « non, ça ne me convient pas ». Une dernière chose pour la route : notre éducation n’est pas une fatalité ; nous pouvons changer. La preuve, moi j’ai changé.
A l’avenir, rappelez-vous que les images éduquent, qu’on le veuille ou non, et il n’appartient qu’à nous de choisir par quelles images nous voulons être éduqué.
A chaque fois que vous "recevez" des images (ou des sons), pensez aussi à vous poser cette question : « quel est le message que l’on veut me transmettre ? » Il y a toujours un message.
Re: analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 17/11/2007 22:23:46
Ce que tu as décrit c'est le genre gonzo.
Bon sinon c'est un article de + sur le porno, sans connaissances, sans originalité et pétri de bons sentiments.
"Regarder des films porno - tels qu’ils existent actuellement - revient à ne pas connaître les femmes et à ne pas vouloir les connaître, tout en satisfaisant son petit égo par la domination sexuelle.
Regarder des films porno, c’est mépriser les femmes et s’enfermer dans une fausse vision du sexe."
Je suis d'accord avec tes considérations sur l'image de la femme dans le porno mais ça c'est complètement stupide.
Tout n'est pas que question de "messages" ou d'éducation par l'image. C'est aussi une question de bon sens, de liberté intellectuelle.
Ta morale est bien trop puritaine. Tu aurais été le premier à enfermer Sade dans un cachot. Le monde n'est pas si simpliste que tu veux nous le faire croire.
Que tu trouves les gonzos dégradants pour la femme, moches, vulgaires et contraires à l'amour et à la beauté, c'est franchement normal. Oui ça a une mauvaise influence générale. Oui ça peut mentir aux esprits jeunes ou simples.
Mais d'abord n'accuse pas le porno de tous les maux : à mon avis il y a 100 ans les hommes étaient en règle générale moins attentifs (c'est un euphémisme) au plaisir de la femme que maintenant. Et l'humanité n'était certainement pas plus belle qu'aujourd'hui. Le porno (mais pas seulement, loin de là - la vulgarité télévisuelle fait bien plus de ravages) est un problème de société, mais doit-on le maudire et chercher la censure à tout prix ?
Ton discours est manichéen au possible, c'est très très gênant car ça le fausse complètement. Tu confonds fiction et réalité.
Et puis la sexualité c'est pas forcément sale, même quand c'est sans sentiments.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par acisud le 18/11/2007 00:58:14
Tchit, pour une fois je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi!
Je me souviens de l'autre article à ce sujet, qui m'avait déplu parce que le type cherchait de toute évidence à se déculpabiliser, avec son "porno pour femmes"... pff, n'importe-quoi, comme si la femme était excitée par un bouquet de fleurs et une boîte de chocolats...
Alors que là, je trouve cet article hyper intelligent! Parce que flouqaussien ne nie pas l'existence de fantasmes plus crus, à pratiquer entre personnes consentantes, il s'en prend seulement à certaines images véhiculées! Et si ces images peuvent éventuellement se révéler excitantes quand-même, ce n'est absolument pas normal que nous soyons bombardés de la sorte. Tout ce qu'il a dit est vrai, la pornographie banalise non seulement la chose, mais en plus elle conforte le spectateur dans l'idée qu'il n'y a QUE par la violence que ça se passe.
Non, la sexualité n'est pas sale, que ce soit avec ou sans sentiment. Mais là, s'agit-il vraiment de sexualité? Une activité virtuelle à laquelle nous ne participons même pas, qui fait de nous des voyeurs et nous laisse seuls, alors que le propre de la sexualité est d'être deux... Je crois qu'à ce moment, il y a lieu de se demander pourquoi les médias veulent ainsi séparer les vrais hommes des vrais femmes, et quels messages ils essayent vraiment de faire passer. C'est un tue-l'amour, de toute évidence, à des fins encore plus machiavéliques!. . .
Si on laissait les gens à leur imagination, justement, ils feraient peut-être ça et peut-être totalement autre chose. La femme ne serait peut-être pas cent pour cent du temps une connasse aguichante qui se fait défoncer, peut-être que de temps en temps elle assumerait sa façon à elle de désirer et montrerait des choses à l'homme... Tu dis que les hommes étaient moins attentifs il y a cent ans; je n'en suis pas du tout certaine, je n'étais pas dans leurs chambres à coucher. Et quand je vois qu'aujourd'hui, la femme doit s'implanter des doubles D et se promener le cul à l'air pour attiser un tant soit peu le désir de l'homme, je me demande si nous n'étions pas mieux il y a cent ans.
Bref, pour finir, je crois tout de même qu'on a le droit de s'amuser comme on veut et qu'il y a dans la porno quelque chose qui touche à l'animal nous, et qui aura donc toujours une certaine popularité. Mais se complaire là-dedans n'est pas un bon chemin, il me semble. Moi en tout cas, je l'avais dit je crois sur l'autre forum, je trouve que la porno est un adultère comme un autre, lol, et quand on aime quelqu'un, on doit être capable de se satisfaire de cette personne seulement. Donc, un peu de morale de ce côté-là, c'est un minimum. (mais je suis une romantique, dans le fond! )
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 18/11/2007 01:31:27
Si tous les adolescents ayant consommé de la pornographie étaient des brutes avec les femmes ça se saurait. C'est un raccourci facile.
Il y a 100 ans les femmes avaient bien peu de droits. Il était par ailleurs tout à fait naturel pour un homme d'avoir une maitresse et de fréquenter le bordel pendant que la femme soumise l'attendait à la maison. Pas besoin d'avoir vécu à l'époque pour le savoir.
Bon, tu considères que la pornographie est une activité virtuelle à laquelle nous ne participons pas et qui fait de nous des voyeurs. Soit. Pourquoi pas ? Chacun ses activités justement ! Chacun son fonctionnement moral, chacun sa liberté et ses responsabilités.
Je répète que je suis d'accord, la pornographie est omniprésente et de plus en plus vulgaire, c'est un problème. Mais je ne vois pas en quoi le fait de montrer des femmes et des hommes (les hommes aussi !) - objets , qui se livrent à des actes sexuels explicites devrait être interdit et censuré. Je reproche à l'auteur de diaboliser la pornographie. Plein de clichés manichéens : les actrices sont traumatisées et souffrent (c'est un argument ridicule qu'on entend souvent, même si les gens commencent à se rendre compte que c'est faux) , les hommes qui regardent sont égoistes et obsédés par leur phallus, ils s'en foutent de la femme et ont perdu leur capacité à éprouver des vrais sentiments. Ah aussi il a oublié de parler des tournantes qui bien sûr sont le résultat direct et concret de la pornographie.
Ce n'est pas en censurant ou en créant des tabous qu'on va avancer, au contraire on regresse et la pornographie en est le malheureux exemple.
Le porno n'est pas responsable. Dis-moi quel porno tu as et je te dirai dans quelle société tu vis.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par acisud le 18/11/2007 02:27:34
Bien, comme j'ai dit, chacun s'amuse comme il veut, au bout du compte. Il n'est pas question de diaboliser quoi que ce soit. Mais peut-être juste de prendre conscience.
Tout d'abord, je crois que les acteurs et actrices peuvent difficilement être ravis de ce qu'ils font. Être une actrice porno ne sera jamais un rêve d'enfant, pas plus qu'être pute d'ailleurs. C'est quelque chose dans lequel on tombe faute de mieux et qui ne sera jamais socialement valorisé (la prostitution est le plus vieux métier du monde?.. c'est aussi la plus vieille insulte). Parce qu'on a beau faire semblant de je ne sais quoi, coucher avec quelqu'un ne sera jamais comme se faire un sandwich, peu importe comment et pourquoi on le fait.
Bon, je ne dis pas non-plus qu'il faut se sentir coupable de regarder des films porno, j'en ai vus et j'ai même apprécié! lol Mais c'est quand même coeurs sensibles s'abstenir... Alors que ce soit ça qui s'infiltre par toutes les portes, qu'on le veuille ou non d'ailleurs, télé, internet, comme s'il n'y avait plus que ça de vrai, c'est louche! Et comme disait fougaussien, cette propagande n'est pas là pour rien, ce n'est pas mal de se poser des questions.
Enfin, si les ados consommateurs ne deviendront pas des brutes pour autant, la réciproque n'est pas tout à fait vraie. Selon certaines études, les violeurs et tueurs en série sont presque tous des consommateurs compulsifs! Comme quoi il y a un lien entre ces scènes de violence répétées et le passage à l'acte. Et si les femmes aussi peuvent avoir des fantasmes du même genre, où elles sont prises de force, etc, ne montrer que ça est pour le moins simpliste, sinon même dangereux pour l'esprit.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 18/11/2007 05:22:08
acisud : je pense que le journal de 20h, les magazines people et autres, les emission tv débilisantes, les dérives plus ou moins sectaires, la musique et le cinéma "populaires" contemporains sont bien plus dangereux.
Les criminels sexuels sont amateurs de films X, c'est logique mais c'est un mauvais raisonnement. Et de toute façon on ne peut pas interdire une chose sous prétexte que certaines personnes ont l'esprit tordu, ou alors ça serait considérer l'être humain comme totalement irresponsable et incapable de libre arbitre.
Les acteurs et actrices qui font ce metier pour la majorité y prennent du plaisir. Il y a bien sûr des abus, comme partout, des filles exploitées, qui se sentent violées et mettent leur santé en péril. Mais la large majorité des actrices aiment ce qu'elles font sinon elles feraient autre chose. Non elles ne feraient pas ce qu'elles font si elles étaient en grande detresse morale, esclaves blessées physiquement et moralement, blablabla. Les raisons sont multiples, exhibition, fantasmes, challenge,... bien sûr que certaines ne sont pas nettes dans leur tête mais ça reste leur choix (comme pour tous les métiers). Bien entendu la motivation première est l'argent, n'importe quelle actrice bas de gamme gagne au moins 400-500 euros par scène (et je crois qu'aux USA les "stars" du métier gagnent des 10 000$ par apparition), de quoi se préparer une retraite anticipée à 25 ans quand on se sent capable de faire ce genre de boulot.
Moralement c'est mal... Mais chacun sa morale pas vrai ?
PS : je tiens à dire que paradoxalement je ne défends pas la production pornographique et je n'aime pas la pornographie.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par acisud le 18/11/2007 06:39:59
Tchit: "je pense que le journal de 20h, les magazines people et autres, les emission tv débilisantes, les dérives plus ou moins sectaires, la musique et le cinéma "populaires" contemporains sont bien plus dangereux."... Je suis d'accord!
Pour ce qui est de la censure, il ne s'agit même plus de censure, on trouve ça tout à fait normal et on en redemande. Même toi tu défends la porno drôlement bien pour quelqu'un qui ne la défend pas... Et je te crois quand tu dis que tu n'aimes pas la pornographie, mais reste que tu trouves ça tout à fait normal. Quand on pense que nos grands-parents n'avaient même pas de tv, je me demande comment c'est devenu soudainement une norme, que dis-je, un indispensable! Je ne peux même pas laisser mon fils jouer à des jeux sur internet et j'ai été obligée de couper la tv, à cause de toutes les folies qui apparaissent sans cesse et sans crier gare. Comment je suis supposée expliquer tout ça... à un enfant de 3 ans?!?!? Non non, vraiment, il ne s'agit plus de censurer, ça ne veut plus rien dire, mais d'arrêter d'en produire et d'en diffuser aussi massivement.
Je trouve justement que ça devrait être un choix, selon les goûts de chacun, pas une obligation (obligation à la consommation, des objets et des êtres, car c'est aussi ça que ça veut dire).
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 18/11/2007 06:58:35
acisud : le probleme n'est pas si simple. C'est en censurant et en placant le X dans un ghetto qu'on a obtenu ce qui existe maintenant.
S'il y a de la pornographie partout c'est parce qu'il y a de la demande = avec le net et les chaines payantes impossible d'y échapper. Elle est trop facile d'accès je suis d'accord et on ne peut rien y faire. Le problème c'est la qualité. S'il y avait de la pornographie d'art et d'essai nous n'en serions pas là. C'est la faute aux censeurs. Et c'est trop tard désormais. Il ne nous reste plus qu'à proteger nos enfants comme tu le fais : pas de tv et pas de net (ou alors avec toutes les securités possibles).
Mais la pornographie en elle-même ne mérite pas cette condamnation sans appel.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par windowman le 18/11/2007 12:17:13
Le type qui délirait à côté de la plaque à chercher des pornos pour femmes est assez d'accord avec tout ce qui a été dit ^^
Je trouve que l'article est tout à fait méritoire, puisqu'il a l'avantage de développer et d'illustrer son propos, et surtout de partir d'une intention des plus humanistes : à savoir forcer à relativiser ce qu'on nous sert, et inviter au respect d'autrui.
Pour ma part, si je concède à Tchit que cette globalisation manichéenne de la pornographie est sans-doute abusive, j'ai pour fréquenter de nombreux adolescents un bémol à aborder : les ados éduqués avec ces images ont une vision tronquée de la femme, du couple et de la sexualité, mais, heureusement, un manque de courage dans le réel, un surmoi assez fort, en quelmque sorte, confine cette perversité dans le fantasme inavoué, ou du moins contrôlé. Mais cette dimension demeure, et transpire dans nombre de comportements et discours. Dans ma recherche de pornographie féminine, il s'agissait pour moi de concéder à la pornographie une force érotique et fantasmatique, là où elle m'inspire surtout méfiance et dégoût : du déséquilibre évoqué dans l'article entre homme et femme naît cette tension avilissante, qui insuffle sa violence au coeur de nos sociétés.
C'est cela que j'avais abordé de manière plus allusive mais tout aussi inquiet dans mes articles sur la sexualité et l'éducation. C'est ce qui manque à cet article d'ailleurs : la dimension psychologique d'un phénomène global insidieux, qui agit d'avantage sur l'inconscient que la conscience. La plupart des individus, hommes et femmes confondus, ne se rendent pas compte de ce qui les meut, ils ont intégré les normes véhiculées par tous les médias. La pornographie n'est qu'un phénomène isolé, neutre à la base mais dont les effets pervers se font d'autant plus néfastes qu'il entre en résonnance avec toute notre société (publicité, éducation, idéologie politique et sociale...).
Bref, un bon article qui aurait gagné en efficacité et pertinence à bénéficier des lumières de la psychologie et de la sociologie, mais dont je salue l'initiative bienveillante d'aider à nous faire ouvrir les yeux sur nos pratiques, à prendre du recul et à nous comprendre les uns les autres.
Re: analyse d'un film pornographique Posté par chandlermbiing le 18/11/2007 12:45:07
les femmes sont tout autant des objets que les hommes dans les films porno. Après il y a des porno qui s'intéressent plus aux hommes qu'aux femmes et c'est sûr que les pornos féministes, bien que gardant beaucoup de ces codes, sont en général plus recherchés.
Considérer les films pornos comme dégradants pour la femme (ou dégradants pour les êtres humains en général) c'est faire la grossière erreur d'y interpréter un message quelconque: il n'y a jamais eu de message dans un porno et jamais rien à en apprendre, n'importe qui sait ça.
Pour finir je citerai Ovidie une actrice porno Française qui contrairement à la plupart d'entre vous, sait de quoi elle parle.
"Si une partie des actrices porno sont apparemment exploitées, il en existe beaucoup d'autres qui choisissent librement ce métier, y trouvent de la gratification et revendiquent le droit au respect. Il s'agit simplement pour elles d'une mise en pratique de la liberté de disposer de son corps. Ce qui m'a toujours consterné dans le féminisme, c'est qu'on nie que la femme soit un individu, précise Ovidie. Une femme n'a pas une sexualité, mais une multiplicité de possibilités. Même au sein de sa propre vie, une femme peut avoir des sexualités différentes ; il y a des phases, des situations, des cultures. Il n'existe pas de femme type, avec les mêmes revendications, avec la même sexualité, avec le même désir de vie. Les choses sont beaucoup plus complexes que ça."
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par windowman le 18/11/2007 12:52:27
Juste un détail, chandler : un message n'est pas forcément volontaire. Ce n'est pas parce que l'industrie porno veut juste faire du fric et que des acteurs défendent leur métier qu'il n'y a pas des effets de sens des films vers les spectateurs, et de souffrances et humiliations inconscientes des acteurs...
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 18/11/2007 17:52:59
windowman : 99% des adolescents sont éduqués sexuellement par ces images (oui c'est triste) et pourtant je pense pas qu'ils ont tous une vision tronquée de la femme. Plutot que d'accuser que la pornographie il faut se pencher sur leur milieu socio-culturel.
Le monde serait peut-être plus beau sans pornographie, mais il serait plus beau sans des milliers d'autres choses aussi.
Re: analyse d'un film pornographique Posté par canard-wc le 18/11/2007 20:29:01
Je suis globalement du même avis que windowman.
Depuis que je suis sur fj c'est l'un des articles traitant de la pornographie qui me semble le plus étayé et le plus développé et qui traduit une véritable réflexion personnelle sur ce sujet.
Mais je pense éffectivement que cet article penche vers une diabolisation trop importante du porno.
Je ne suis pas pour la pornographie à outrance, ou pour la pornographie actuelle, qui est selon moi devenue maintenant un frein à la liberté sexuelle.
Je l'assimile à un frein à la liberté sexuelle du fait du "formatage" que la pornographie actuelle nous véhicule:
On doit être épilé ainsi, un rapport sexuel doit durer tant de temps, un sexe masculin doit mesurer tant de centimètres, une femme doit forcement crier quand elle a un orgasme,il faut obligatoirement un cunni et une fellation, il faut éjaculer à tel moment, si tu ne change pas plusieurs fois de positions tu es un coincé, il faut obliatoirement utiliser des sex-toys sinon tu es aussi coincé....
Bref ce sont tous ces stéréotypes qui me gènent et qui selon moi brident l'imagination sexuelle, dans un soucis de normalisation.
Actuellement le porno tend à devenir helas un modèle, une sorte de référence de sexualité pour pas mal de personnes.
Il me semblait que logiquement cela devrait être le contraire: le porno qui reflète une image réelle de la sexualité et non le porno qui dicte ce que doit ête La sexualité (je généralise un peu car selon moi il n'y pas une sexualité mais Des sexualités)
Et c'est cette "dictature" pornographique couplée à la deshumanisation de la sexualité et à l'avillissement de la femme qui me dérrange dans la pornographie qui nous est actuellement proposée.
Ce n'est pas la notion de pornographie même qui me gène ce sont les valeurs, normes et stereotypes qu'elle véhiculent voir "dicte" à outrance actuellement qui me dérrangent.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 18/11/2007 21:41:32
Je reviens sur les points évoqués dans les commentaires, dans le désordre.
On me dit que je suis anti-porno. Non ! Je suis contre le fait que dans l'immense majorité de la porno actuelle on incite à la haine entre les hommes et les femmes, ce qu'Acisud a bien relevé.
Tchit me dit que j'aurais été le premier à enfermer Sade. Je n'ai jamais lu de livre de Sade mais je crois qu'il parle d'expériences sado-mazo dans ses livres, les siennes peut-être. Mais est-ce qu'il incite tous les hommes à se branler dans des femmes-objets ? Je ne crois pas. Et si jamais vous me dites que si, alors je répondrai que Sade ne diffusait pas ses idées en masse sur internet et qu'il n'avait pas l'appui publicitaire d'émissions télé du genre "la méthode cauet" (ou autres), qui invitent uniquement des actrices porno qui ont l'air épanouies, et qui cherchent implicitement à nous faire croire que "se branler dans des femmes objets" c'est la liberté.
On dit que je devrais m'attaquer plutôt à la vulgarité de la télé car elle fait bien plus de ravages. En effet, les idées nocives véhiculées entre autre par la porno sont exprimées partout. Il y a beaucoup d'articles critiques à faire sur ces sujets, d'ailleurs ; le porno n'est qu'un maillon. Mais pourquoi ne pas commencer par la porno ? Dans cet article je parle de la porno et déborde un peu, par exemple sur les expressions du langage courant. Ensuite, on pourrait tisser d'autres liens, avec la publicité par exemple. Je ne voulais pas non plus trop alourdir l'article, qui est déjà bien long.
On dit aussi que maintenant c'est mieux qu'avant et donc que je ne devrais pas me plaindre. Sauf que je vis dans le présent et que je vois ce qui ne va pas maintenant. Peu importe si c'était mieux ou moins bien avant.
Tchit dit que la majorité des femmes-actrices y prennent du plaisir, que sinon elles feraient autre chose. Et tous ces gens dans le monde qui font des activités contre leur gré ? Ils n'y prennent pas de plaisir, et pourtant ils continuent. Car sans argent ils dorment sous les ponts. C'est leur choix ? Non. S'ils avaient le choix, ils feraient un métier qui leur plait, ou encore mieux, ils feraient ce qu'ils veulent de leur vie, même une activité qui ne rapporte pas d'argent.
Je ne pense pas que la majorité de ces femmes apprécient ce qu'elles font. C'est comme la prostitution. S'il existe des prostitués qui aiment vraiment ce qu'elles font, alors ce soit être une très petite minorité. La masse est exploitée par des mafieux qui profitent de pauvres filles paumées qui ne trouvent pas leur place dans la société. Dans la porno actuelle, c'est pareil. Ensuite, oui, peut-être qu'elles gagnent beaucoup d'argent, je ne sais pas. Mais ce n'est pas l'argent qui rend heureux. On peut très bien rater sa vie et avoir beaucoup d'argent. On peut très bien être riche mais n'être plus capable d'avoir une relation sexuelle avec autrui parce qu'on s'est fait déchirer le vagin par des bites à la chaîne. On peut très bien être riche mais penser au fond de nous qu'on est une merde à force de se sentir humiliée et interchangeable.
On me dit que je veux censurer la porno. C'est vrai que ça me choque de voir tant d'images porno sur internet, oui. Je suis un peu nostalgique du temps où c'était davantage caché. Mais ce n'est pas moi qui va censurer tout ça ou bien protéger les mineurs, je n'en ai pas les moyens. Ce que j'aimerais, c'est que les gens soient conscients des valeurs qu'ils prônent et du commerce qu'ils encouragent en regardant les films porno qui existent actuellement. Car plus il y a de spectateurs, plus cette porno-là prend de l'ampleur, et plus on sera malheureux.
Je ne souhaite pas condamner la pornographie en elle-même. Je condamne la pornographie telle qu'on nous la montre aujourd'hui. Moi aussi je suis pour une pornographie qui tire les gens vers le haut et non pas vers le bas. Moi aussi je suis pour des émissions de télé qui tirent les gens vers le haut et non pas vers le bas. Idem pour certains magazines et la quasi-totalité des jeux vidéo. Je ne suis pas contre supprimer ces "genres", mais pour améliorer leur contenu. Il y aurait 1000 façons de montrer de la pornographie, et comme par hasard, on la montre toujours (ou presque, ce qui revient au même) d'une façon qui incite à la haine et à l'incompréhension homme/femme.
On me dit que la sexualité n'est pas forcément sale, même sans sentiment. tout à fait d'accord. C'est lorsque c'est montré de cette manière que c'est sale.
Tchit, tu me dis que je confonds fiction et réalité. Je pense que tu veux dire par là que je pense que les images influencent les gens alors que ce n'est pas le cas. Complètement faux, j'en suis persuadé. J'entends par ailleurs parfois des embrions de projets d'éducation à l'image dans les écoles primaires et au collège/lycée, mais ça tombe toujours à l'eau. On ne veut sans doute pas rendre les gens conscients.
On me dit que je fait une globalisation manichéenne de la porno. Peut-être effectivement que j'ai laissé de côté quelques exceptions où les conditions sont bonnes, oui. Je parle de la masse. Je pense que la masse de la porno est telle que je l'ai décrite dans le texte.
Chandlermbiing dit qu'il n'y a jamais eu de message dans le porno. Toute image porte un message, qu'on le veuille ou non, puisque toute image montre les choses d'une certaine manière et donc exprime une idée, un point de vue. C'est aussi valable par exemple pour les informations à la télé : en choisissant de montrer ci ou ça, dans tel ou tel ordre, avec tel ou tel commentaire, avec un sourire de la part du présentateur ou bien une tête sérieuse, ça délivre un message (à ce propos, je vous propose modestement de voir ma petite vidéo sur le sujet : http://www.naiveplay.net/david/les_infos_vous_informent.html).
Les gens qui produisent des images ne sont pas toujours conscients du message qu'ils véhiculent, je pense que c'est souvent le cas. N'empêche qu'il y a quand même des idées transmises et que le spectateur les reçoit.
Sinon, en ce qui concerne la porno féministe, je ne connaissais pas. ça m'a l'air tout à fait positif de montrer la pornographie de façons variées ! Je reproche justement à la porno actuelle d'être vraiment très réductrice et toujours orientée de façon à tirer les gens vers le bas, à ne pas leur apprendre à communiquer entre eux.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 18/11/2007 22:38:45
flougaussien : bah moi je te dis qu'elles aiment ce qu'elles font et que sur les tournages avec une bonne ambiance elles prennent du bon temps. Et là il n'est plus question de dormir sous les ponts et d'avoir un repas chaud....
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 18/11/2007 23:49:56
Pour ceux qui souhaitent prendre en compte les femmes dans les rapports sexuels, voici un article intéressant sur le sujet : http://www.chiennesdegarde.org/article.php3?id_article=78&var_recherche=pornographie
C'est très "anti-macho" mais (et ?) il y a beaucoup de choses interessantes à propos de la pénétration, du clitoris, du (faux) point G...
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par acisud le 19/11/2007 00:35:54
Vous oubliez tous un truc (sauf peut-être flougaussien, mais je ne sais pas, il n'est pas clair là-dessus). Vous vous trompez dans le sens de l'analyse.
Ce ne sont pas les individus qui choisissent, comment dire, ce n'est pas la petite jeune fille qui choisit de faire un film porno, qui ensuite passe devant un comité de censure! lol Au contraire, tout ça est planifié d'avance, il y a des gens très intelligents et très hauts placés qui réfléchissent, à savoir quelles idées seront véhiculées dans les médias et ce vers quoi les masses seront dirigées. De la même façon, ce n'est pas l'individu qui lance une mode vestimentaire, mais il y adhère tout naturellement après avoir vu tel et tel vêtement à répétition, porté sur tel et tel mannequin. De la même façon, ce n'est pas l'individu qui décide qu'un groupe de musique sera celui de l'heure, mais encore et toujours l'inverse, des groupes, des styles musicaux, nous sont imposés à répétition et sont façonnés pour nous plaire. Comme l'enfant n'éduque pas ses parents, la société n'est pas influencée par l'individu. Toujours l'inverse. Les seuls moments où ce n'est plus vrai, c'est lorsqu'il y a une révolution; c'est pourquoi ici, on nous donne beaucoup de divertissement et de gâteaux, pour qu'une révolution n'arrive jamais.
Bon, ceci étant, il est primordial de savoir qui dirige les médias. Avant la mondialisation et tout le tralala, c'était plus simple, il y avait divers pays, diverses politiques, diverses mentalités, chacun était responsable de son petit bout de terrain. Depuis la victoire du capitalisme sur le communisme (et sur toute autre forme de gouvernement d'ailleurs), la patrie n'a plus d'importance et il ne reste plus que des puissances économiques mondiales. Ce sont ces puissances économiques qui dirigent les médias et donc les peuples, indépendamment des limites géographiques. Que ce soit Sarkozy ou Bush ou je ne sais qui, tout ça n'a plus d'importance, ce ne sont que des représentants pris plus ou moins au hasard pour servir quelque puissance économique. Et ça ce n'est pas de la paranoïa, ce n'est que la réalité actuelle.
Donc, étant donné que le capitalisme a pris le pas sur le monde, il ne faut plus s'attendre à des valeurs autres que pécuniaires. Car il faut faire fructifier le capital, à tout prix! Ces quelques personnes qui possèdent la fortune (pendant que les pays dont ils n'ont rien à tirer meurent de faim ), ce sont eux qui décident très précisément de ce qu'on va regarder à la tv et de combien de porno va apparaître sur nos écrans d'ordinateurs. C'est comme ça que ça commence, et pas du tout par la petite qui se laisse entraîner à faire un film, ni par celui qui regarde le film, qui sont eux libres d'exprimer leurs goûts comme bon leur semble, ça je suis d'accord.
Et les valeurs qui nous sont transmises sont généralement très nocives, dans la porno et ailleurs, pour nous rendre toujours plus insatisfaits de la réalité, toujours plus éloignés les uns des autres, hommes et femmes et tous les groupes qui revendiquent leur existence sans réaliser qu'ils ne font que se marginaliser davantage, pour nous rendre toujours plus seuls et déboussolés, pour que nous soyons toujours de meilleurs consommateurs, qui consomment finalement pour combler un vide intérieur. Diviser pour mieux régner, qui a dit ça? Mais c'est exactement ça.
Donc, il ne faut pas être dupe, un gouvernement mondial capitaliste n'est pas là pour notre bonheur, mais pour que nous dépensions de l'argent. Et ça en dit long.
Bien sûr, il y a plein d'avantages à notre société, des aides pour tout celui qui en veut, l'émancipation de la femme, la liberté d'être gai sans pour autant se faire casser la gueule; et un soir on est seul, super, un film porno, que de sensations fortes et pour ça même pas besoin d'avoir affaire à qui que ce soit! Super, la liberté, et si on est intelligent, on peut en retirer un véritable bonheur. Mais ce que je dis, il ne faut pas être dupe, rien n'est là pour rien, aucune image n'est inoffensive et tout nous pousse dans une direction, à nous de ne pas basculer.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par windowman le 19/11/2007 06:27:09
Film sympathique et intéressant qui, faute d'appareil critique, prend davantage l'allure d'une caricature sans conséquence, voire anti-américaine, que celle d'une éducation au pouvoir suggestif de l'image. Mais j'apprécie l'intention ^^
L'article cité en lien est également, voire carrément plus, intéressant. Mais, malheureusement comme souvent depuis la naissance des discours féministes, ils se calquent sur les discours machistes en les inversant : il s'agit de dominer l'autre, toujours, de prendre sa place, de combattre l'ennemi. Tout comme dans les propos d'acisud ou dans le fond de ceux de flougaussien : en refusant la dimension inconsciente du phénomène, on passe à côté du sens de celui-ci, et on faait de faux procès.
L'homme qui est macho ne fait pas le choix de l'être : il y est poussé par tout un ensemble de normes qu'on lui a apprises mais qu'il ne sait pas remettre en question parce qu'elles ne sont pas conscientes. Au même titre que les instincts, elles imposent la réaction sans nécessairement développer de réflexion.
Tout comme le libéralisme n'est pas la volonté d'une poignée de riches d'imposer un modèle, mais la convergence automatique vers le bas par la facilité de produire de la merde (rapports de sociologues à l'appui, ainsi que d'économistes - je n'ai plus les références en tête mais les ai citées quelque part dans mes articles, je crois). Bref, il ne s'agit pas de l'entreprise de domination affichée par vous. S'il s'agit consciemment d'une recherche de profits, elle ne se fait que dans un mensonge où tout le monde est victime faute de savoir le décrypter. Les grands dirigeants qui choisissent de favoriser telle ou telle production ne pensent pas en terme d'éthique, mais en terme de marché : ils ne réfléchissent pas à éduquer l'humanité, ou à l'élever, mais à satisfaire à une demande plus ou moins forte. Or, c'est assez évident que la demande principale en matière de pornographie est masturbatoire. On nous fait donc de la pornographie kleenex.
Je ne sais pas si je suis clair... Ce que j'essaie de dire c'est que tous ces effets néfastes n'apppartiennent pas à une stratégie d'asservissement pensée par une poignée de comploteurs, mais bien d'un phénomène rampant, insidieux, fruit de société où l'intérêt pécunier immédiat prime sur l'intérêt immédiat à long terme, où l'on distingue les valeurs idéales, de moins en moins valorisées, des systèmes matérialistes d'organisation socio-économique. Tout est lié dans une complexité inaccessible au commun des mortels. Inaccessible faute d'une éducation suffisante pour comprendre cette complexité. Toute chose est neutre, c'est son utilisation qui en implique sa valence positive ou négative. C'est le problème de l'homme : tel un caddie de supermarché, il lui est plus facile de foncer dans le rayon des biscuits pour se sustenter immédiatement que de filer droit loin devant lui ^^
Même les révolutions, ne nous leurrons pas, ne sont le fruit que d'une poignée de leaders plus ou moins sincères excitant la colère d'un peuple débile et manipulable. Notre société se sarkozite : on place les compétences au-dessus des savoirs, le marchand aud-dessus du pensant, l'immédiat au-dessus de l'avenir. Notre président n'est pas le seul coupable, mais il symbolise l'avènement de ce phénomène, sa mise au jour. Mise au jour acceptée par une majorité de la population.
Tout est lié, mais tout est lié dans les effets insidieux qui, s'insinuant dans nos inconscients, influent sur nos actes sans que nous le percevions, nous façonnant en homo oeconomicus, en fruits pourris d'un arbre mourrant.
Tout le problème de la démocratie montre ici sa pleine mesure : doit-ce être le pouvoir de la majorité ou son intérêt ? La foule est-elle compétente pour décider, juger, comprendre ? Les temps modernes sont la fin des idées. La chute du mur de Berlin, symboliquement, a signé la fin des idéologies. Ne reste plus qu'un discours monolithique ne supportant plus de contradictions. Cela a du sens que la culture soit ainsi marchandisée, rabaissée, qu'on souhaite revenir à un enseignement à deux vitesses distinguant l'élite éclairée et décideuse du peuple ignare et soumis. Tout ce qui se passe a du sens. Mais on perd notre temps à chercher les coupables. Notre espèce tout entière, en fermant les yeux et en choisissant la facilité, collabore à l'avènement de cet ersatz de société.
C'est par des articles de cette trempe, qui tentent de piquer l'indignation des moutons, qui tentent de mettre en évidence les rouages de la machine, que l'onpourra progresser. Mais gare à la paranoïa trop facile : un phénomène de cette ampleur n'est jamais le fruit de personnes localisées. On tombe dans le sarkozisme à vouloir à tout pris pendre des coupables : la question n'est plus là ^^
Re: analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 19/11/2007 14:56:34
Je vois bien ce que tu dis, Windowman. Enfin je crois.
Je suis d'accord pour dire que le système est insidieux et que la plupart gens n'ont pas consciemment la volonté de nuire à autrui. Ils appliquent juste les règles du système et malheureusement, celles-ci les amènent à faire du mal à autrui. Et bien je suis désolé, mais il doivent bien s'en rendre compte à un moment ou à un autre, non, qu'ils font du mal ? Le problème à mon avis, c'est qu'ils le savent au fond d'eux-même mais qu'ils préfèrent ne pas se l'avouer. Et personne ne va leur rappeler les effets néfastes de ce qu'ils font, puisqu'ils suivent les règles du système, et tout le monde les respecte. Ca me fait penser à l'un de mes collègues surveillants qui faisait des blagues très limites envers les femmes ou les arabes, mais comme il était dans le camp "homme", il était en droit de dire cela. Il avait juste à dire "mais c'est de l'humour", et ça passait.
Je pense donc qu'il ne faut pas hésiter à faire culpabiliser ces gens là. S'ils agissent ainsi, je pense que c'est parce qu'on ne leur a pas assez répété que ce qu'ils font est mal.
Il faut rendre les gens qui produisent de la porno plus responsables et respectueux, et il faut faire de même pour les spectateurs de porno.
Je ne souhaite pas qu'on pende les coupable. Je souhaite les éduquer. Car oui, pour moi il y a des coupables.
Et je trouve que ce que dit Acisud est bien intéressant tout de même.
Dis-moi Windowman si j'ai mal interprété ce que tu as dit ou si j'ai écarté des idées.
Re: analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 19/11/2007 15:53:32
flougaussien, windowman, acisud, je suis tout à fait d'accord avec vous sur ce point : nous vivons dans un monde dirigé par l'économie dont il est devenu impossible de sortir et dont toutes les idéologies (même les idéologies dites d'opposition) sont finalement moulées de gréé ou de force par un système effroyable. Nous en sommes tous victimes à différents niveaux, que l'on veuille se l'avouer ou non.
Ce système n'a pas besoin d'une poignée d'individus fortunés pour exister. Non, il s'auto-alimente grâce à nous tous : il obéit à la notion de l'offre et de la demande. C'est simple : tout ce qui nous est offert trouve des demandeurs. Le danger c'est que c'est dans ce sens que ça se passe : on offre (que ce soit le produit "culturel", l'émission télévisée, la mode, le confort, la "spiritualité", les modèles sociaux,...) et on pousse l'individu à trouver une nécessité (on appelle ça un Marché ) à cette offre. Une fois le besoin établi, le tour est joué. N'importe quel individu peut surfer sur la vague de ce besoin ou créer de nouvelles nécessités pour gagner l'élément essentiel, celui qui permet de combler TOUS nos besoins (c'est ce que veut nous faire croire le système) : de l'argent.
Je pense que la pornographie n'est qu'un symptôme de la maladie de notre siècle et que les problèmes fondamentaux de notre société ne viennent pas de là.
flougaussien, tu dis qu'il faut éduquer les pornographes. Mais c'est trop tard car la pornographie a définitivement quitté le sillon de l'art pour rejoindre celui du marketing. A qui la faute ? Aux bien-pensant amis du système qui rêvaient d'étouffer le genre dans l'oeuf. L'audiovisuel, compte-tenu des contraintes techniques, dépend énormément du monde de l'argent, c'est à dire des financements de soutien et des chaînes de télévision. Comment faire un film supportable avec 10 000 euros de budget ? Et comment trouver un vrai budget quand les nababs du genre ne sont rien d'autres que des businessmen ? Quel vrai réalisateur artiste pourrait passer tous les problèmes de censure, commerce, modes de diffusion, tabous, quand on sait qu'il serait désormais impensable de tourner un film X sur pellicule et de le projeter dans un cinéma traditionnel (au moins d'art et d'essai) ?
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par acisud le 20/11/2007 00:33:58
windowman, tu dis donc le contraire? Tu dis que le peuple, la nature humaine, est responsable de... mais de quoi?... de la chute des valeurs? En fait, je n'ai pas compris exactement ce que tu reprochais à l'état actuel des choses, mais je suppose que c'est ça.
Je trouve l'hypothèse d'un peuple qui gouverne (donc de la démocratie! lol) tout à fait absurde. Le communisme n'est pas applicable parce que tout le monde n'est pas identique, la démocratie n'est jamais vraiment appliquée, pour la même raison. Les gens avec de l'ambition mènent la barque et c'est une telle évidence, il suffit de regarder n'importe quel groupe d'enfants pour constater ce fait social. Dans toutes les écoles du monde et de tous les temps, il y a et il y aura toujours les leaders et les marginaux et entre deux, plein de monde; c'est impossible de remettre ça en question. Donc, comme on peut le constater, il faut bien que quelqu'un réussisse mieux que les autres et soit un modèle. La question n'est pas de savoir s'il y a un groupe d'élites, mais lequel.
Mais je ne comprends pas pourquoi vous ne me croyez pas quand je parle de complot! Si ceux qui nous dirigent se sentaient près du peuple, historiquement par exemple, s'ils avaient été éduqués avec des valeurs du genre "un pour tous et tous pour un", il pourrait y avoir une forme de fierté pour un dirigeant à avoir un peuple sain et qui se respecte. C'est le genre de fables avec lesquelles on est élevés d'ailleurs, le roi noble et juste qui respecte tous ses fidèles sujets, parce qu'il a compris que ce qui fait la force d'un tout, c'est la force de chacune de ses parties. Sympa, tout ça. Le hic, c'est que le "roi" aujourd'hui n'a plus aucun sentiment d'appartenance à aucun peuple, son gagne pain sont les masses, il détient des parts dans la compagnie Coke ou Pepsi et c'est sa nationalité. lol Un ouvrier noir et un ouvrier blanc ont bien plus en commun qu'un riche et un pauvre, toutes origines confondues. Ce ne sont donc plus des petits ou grands combats de terrain, mais une guerre plus insidieuse entre riches et pauvres.
Le problème avec la politique d'aujourd'hui, appelons ça un complot ou autre chose, les faits sont les mêmes; le problème, donc, c'est la base, c'est le capitalisme. C'est la première fois dans l'histoire qu'une société a mis l'argent comme valeur première, c'est du jamais vu. Car la petite différence avec les autres époques, où tout le monde a quand même toujours préféré avoir les moyens, c'est que dans notre société si ouvertement capitaliste, tous les moyens sont bons pour faire fructifier le capital. Encore plus grave, plus personne ne s'intéresse au mérite; peu importe d'où vient la fortune, l'important est de l'avoir. Ainsi, on se fait mener tantôt par la mafia et tantôt par une pute de luxe qui a su faire son chemin. Ce déplacement de toutes les valeurs vers une seule, c'est ce qui causera notre perte, même si pendant un siècle ou deux, ça aura été agréable (enfin, surtout pour celui à qui tout ça correspond).
Marx a expliqué pourquoi le capitalisme était voué à l'échec. Quand une une société n'aspire plus qu'à faire fructifier le capital et que les individus n'aspirent plus qu'à consommer parce qu'ils ont été bien endoctrinés, ceux qui détiennent ce capital deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. Il se creuse un tel fossé au milieu, qu'un jour, inévitablement, c'est la chute.
La pornographie n'est qu'un aspect de tout ça. En plus on nous fait croire qu'avant, les gens n'avaient pas de sexualité et qu'ils étaient tous coincés! lol Et tout le monde est plus ou moins d'accord. Bon, toute chose a de bonnes répercussions, il est vrai qu'on est plus informés sans doute, moins coupables, parfois effectivement plus comblés. Mais ce n'est pas pour quelques personnes comblées qu'on nous sert de la porno matin, midi et soir. C'est parce que ça nous fait consommer. Avant, il fallait se donner un peu de peine pour le sexe, lol, il fallait séduire quelqu'un, puis l'épouser et éventuellement être fidèle! Avec la mentalité porno, on achète du sexe comme autre chose et les personnes gratuites deviennent franchement de moins en moins intéressantes. On séduira toujours de vrais humains aussi, mais pas du tout comme avant. On les séduit pour une nuit ou pour un an, on dépense des fortunes pour ressembler à nos modèles de la porno sans quoi personne ne voudra de nous; et quelle fortune! Maquillage à n'en plus finir, vêtements, soins de toutes sortes, clubs de sport, régimes miracles, etc... Tout ça pour séduire quelqu'un pour un soir ou un an; puis vient le divorce, de toute façon, dans le meilleur des cas, parce que de toute façon, la réalité est insatisfaisante, on a épousé monsieur muscle mais finalement c'est un type ordinaire, qui pète et je ne sais quoi encore, et c'est insatisfaisant. Et on recommence. En plus, à 90 ans il faut encore avoir l'air d'avoir 20 ans, et cette fois c'est le salaire du mois qui y passe.
Pourquoi la pornographie serait-elle douce et nous transmettrait-elle d'autres valeurs que celles de violence et de mépris? Elle ne servirait pas sa cause, c'est le moins qu'on puisse dire. Elle n'est pas là pour nous donner envie d'avoir un rapport avec une vraie personne et certainement pas dans une perspective d'amour partagé! Elle est là pour nous rendre insatisfaits et nous pousser à la consommation.
Tout ça n'est pas de la paranoïa, je répète; je trouve même que c'est un minimum à savoir. Et ça ne veut pas dire qu'il faut pleurer et trouver que tout est pourri... Il y a aussi de bien belles choses. Mais notre société, elle, repose sur une planche pourrie.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 20/11/2007 01:28:20
Bravo Acisud, j'adore ce que tu dis.
J'espère qu'un maximum de gens tomberont sur ce texte et cette discussion à l'avenir, et qu'ils deviendront un peu plus conscients de là où le système veut les amener. J'espère qu'ils prendront conscience qu'ils doivent changer de "nourriture spirituelle" s'ils veulent cesser d'être malheureux.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par acisud le 20/11/2007 02:28:11
Mais bravo à toi, flougaussien, pour avoir inspiré ces réflexions. Malheureusement, ce que je dis, je ne pourrais pas nécessairement le crier sur les toits, ce n'est pas acceptable de défier le système qui est en place.
En tout cas, contente que ça te plaise.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par windowman le 20/11/2007 06:09:27
J'attire votre attention sur la psychologie humaine, très largement incapable de se penser elle-même comme de penser l'universel et autrui. Je suis d'accord avec votre vision de ce monde ravagé par le capitalisme - difficile de ne pas être d'accord - mais à jouer la carte du justicier ou celle du nostalgique, vous tombez dans deux gouffres qui vous décrédibilisent autant que vo discours. D'une part, la société n'est pas plus dévergondée : le moyen-âge à ce titre avait bien moins de tabous, et jusqu'au vingtièeme siècle, la consommation de prostituées était courante, la fidélité rare, les rapports préconjugaux fréquents... Bref, nos aïeuls n'étaient pas des saints, loin s'en faut. C'est le vingtièeme siècle, ainsi que le 19ème, avec leur morale bourgeoise et psychorigide qui, couplée à un communication de plus en plus lourde sur les idéaux conjugaux et familiaux, ont conduit un rejet, une tabouïsation de la sexualité. N'oublions pas que les temps modernes n'ont pas nécessairement apporté de grande solution à la bêtise humaine, mais qu'ils ont accéléré le détachement matériel, ou du moins son alternative intellectuelle, virtuelle, via la promotion sociale, ou du moins la carrière professionnelle. Bref, ce que j'essaie de dire, ce que la sexualité, faute de la démocratisation réduite des loisirs, était avec l'alcool l'un des divertissements les plus accesssibles et les plus naturels jusqu'à la moitié du 20ème siècle.
Autre maladresse dans votre discours, votre acharnement marxiste à ne pas tenir compte de la faiblesse humaine : son incapacité à se comprendre clairement. Il n'y a pas un club de milliardaires décidés à gouverner le monde, mais de grands industriels et financiers résolus à faire fructifier leurs gains : ils attaquent des entreprises, mettent la pression sur les salariés, font voter des mesures qui leur laissent le champ libre pour mener ces opération économique, mais c'est de l'ordre de la paranoïa que de les imaginer stratèges machiavéliens. Le système libéral fonctionne effectivement à la main invisible (adam smith), à ceci prêt que la somme des égoïsmes ne mène pas à l'intérêt de la majorité, mais à plus d'injustice sociale acceptée car conforme aux valeurs individuelles du système, où le système lui-même est nié, ignoré, au profit de responsabilités toujours individuelles. La faute est toujours imputable à quelqu'un. Or, le problème engage tout le système, et non les personnes. Il faut comprendre ce système pour le changer de l'intérieur. S'en prendre aux personnes, rejouer une mauvaise interprétation de la lutte des classes est dérisoire et inutile, à côté de la plaque.
Je ne sais pas si je suis clair... Pour moi, c'est important que vous compreniez ça : c'est à la conffluence de la sociologie et de la psychologie, mais c'est éminemment pertinent pour estimer la situation à sa juste valeur. A réduire ça à des impérialismes politiques, vous passez à côté des causes.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 20/11/2007 08:27:32
windowman je suis 100% d'accord avec toi. D'abord c'est une folie à la mode d'imaginer "c'était mieux autrefois" parce que non, autrefois c'était autrement mais c'était bien pire. Notre société a de profonds problèmes, peut-être au fond plus graves que ceux des epoque precedentes car plus destructeurs psychiquement, mais on ne peut pas dire sans mentir qu'autrefois les gens étaient moins betes et plus tolerants et que l'amour avait sa place et que c'est fini. Non, autrefois c'était beaucoup moins bien pour les femmes et la liberté.
Sinon comme je l'ai moi-même dit en effet il n'y a pas complot d'un groupe d'individus, mais il y a le probleme d'une société, enfermée dans un système, qui complote contre elle-même. Le problème c'est que tout ce que le système s'accapare, même les derniers elements de lutte contre lui, est assimilé, broyé et rendu "digeste" et inefficace pour faire partie integrante de ce monde (et non-plus à part). Et personne ne tire les ficelles, si ce n'est nous tous.
Re: analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 20/11/2007 14:52:56
Tchit, je n'ai pas dit que c'était mieux autrefois. Je regarde ce qui se passe maintenant, et c'est tout. Comme je te l'ai déjà dit.
Windowman, tu as l'air de dire que mon article est puritain et contre le plaisir sexuel ?! Mais pas du tout ! C'est la porno - tel qu'elle existe actuellement - qui est puritaine !
La porno actuelle va à l'encontre du plaisir sexuel. C'est ce que j'explique dans l'article. La porno actuelle, c'est pour les coincés qui ont trop de tabous dans la vie et trop de haine. alors ils se défoulent sur des images. Les spectateurs de porno actuelle ne sont que des esclaves du système.
Si les gens étaient libres sexuellement, je suis persuadé que la porno n'aurait pas cette forme là !
Sinon, puisque tu parles de la fidélité ( = ne pas avoir de rapports sexuels avec quelqu'un d'autre que "l'officiel-le" ), je suis d'accord pour dire que c'est une valeur complètement artificielle, à laquelle d'ailleurs je n'adhère pas. Idem pour la virginité.
Par contre, la prostitution vu comme de la libération sexuelle. Heu... J'avoue que tu me choques grave, là.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 20/11/2007 18:43:28
Ca s'adresse à moi aussi, puisque je suis d'accord avec la vision d'Acisud. Je pense comme elle que tout ceci est planifié. Mais qu'on soit d'accord ou non avec ce point, ça ne change pas le message de mon texte : il y a des images qui sont nocives et qui nous transmettent de mauvaises idées : à nous de les reconnaître et de se battre contre.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 20/11/2007 18:56:34
En ce qui concerne les specateurs coincés, ça peut paraître surprenant de dire ça, puisqu'on nous fait croire que le porno actuel c'est la libération sexuelle. Je m'explique, donc.
Comme je l'ai expliqué dans le texte, la porno actuelle enferme les gens dans des stéréotypes et n'a rien d'une libération. Les gens sont coincés parce que malgré qu'il aient été éduqués par les contes sexistes, la publicité sexiste et la porno sexiste, ils s'aperçoivent à un moment donné que dans la vie ça ne se passe pas comme ça, que les femmes n'ont en général pas envie d'être traitées comme des bouts de viande. Alors, peut-être parce qu'ils n'ont pas l'idée de remettre en cause leur éducation, ils se disent : "Ah ouais c'est comme ça ? Alors dans ce cas je vais me branler sur des hordes de chiennasses en chaleur qui aiment se faire soumettre (gentiment proposées par la porno), et dans la vie réelle je vais offrir des fleurs aux femmes de manière hypocrite". D'où une grande tension. On est donc coincés et haineux.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par acisud le 20/11/2007 20:04:40
Bon, plein de choses à répondre!
windowman--- Tu dis les mêmes choses que moi et pourtant tu n'es pas d'accord. Hum...
Tu me dis que les gens étaient plus dévergondés au Moyen-Âge et moi j'ai dit: "En plus on nous fait croire qu'avant, les gens n'avaient pas de sexualité et qu'ils étaient tous coincés! lol". Donc, c'est précisément ce que je dis, on n'est pas du tout plus libres aujourd'hui; si les gens l'étaient, ils n'auraient pas autant de temps à perdre devant leurs écrans, ils se rencontreraient. Il y a eu plein d'époques plus olé olé que la nôtre.
Ensuite tu dis que la psychologie humaine est très largement incapable de se penser elle-même et de penser l'universel. Exactement, ce n'est pas l'ouvrier dans la mine qui a décidé de repopulariser le string! Mais pourtant quelqu'un l'a fait, non? Ou ils ont apparu soudainement dans les magasins? J'en doute; il va de soi que quelqu'un les a conçus et leur a fait une très bonne publicité. Quelqu'un, avec ses philosophes, psychologues et avocats de services. En d'autres mots, on peut appeler ça une compagnie, comme tu le dis si bien. Mais allons encore plus loin, qui finance le projet? Ce n'est effectivement pas l'individu qui pense l'univers, mais en attendant, il y a bien des individus qui l'influencent plus que d'autres (les premiers étant ceux qui détiennent les médias, c'est d'une logique élémentaire).
Après, pour ce qui est de "il n'y a pas de groupes de milliardaires", c'est du n'importe-quoi et tu es bien naïf en fait. Ce n'est pas parce que tu n'as pas été invité à leur party qu'ils n'existent pas, tu sais? lol Non seulement il y a des tas d'endroits où les gens ordinaires ne sont même pas admis, mais il y a même des agences de rencontre exclusivement pour milliardaire (oui oui, en ces termes!). Puis il y a les groupes un peu plus mystérieux et plus intéressants, comme dans le film "Eyes wide shut" (c'est un classique!). Le plus bas des groupes étant les francs-maçons, le plus haut étant les illuminati. Il y a d'ailleurs leur signe distinctif, de la pyramide avec l'oeil, sur tous les billets (dollar).
Et pour ce qui est de "rejouer une mauvaise interprétation de la luttes des classes est dérisoire", tu iras dire ça au trois-quart de la planète qui crève de faim pendant que tu achètes ta troisième tv. Moi, je n'ai rien à répondre à ce commentaire. Que tu veuilles tout blâmer sur la nature humaine, avec tes points de vue hautement sociologiques et psychologiques, je n'ai rien contre, je suis d'accord, l'homme est un connard. Mais ce n'est pas parce que l'homme est un connard qu'il n'y a pas des politiques qui le tirent encore plus vers le bas. Et au bout du compte, si tout ça te convient, libre à toi, mais ceux qui ne sont pas d'accord avec le système en place ne sont pas des nostalgiques et tout ce que tu as dit, ce sont au contraire souvent des gens beaucoup plus lucides, plus crus, moins formatés, qui n'acceptent pas de se faire embobiner sans y avoir au moins réfléchi au préalable.
fougaussien--- Si tu ne comprends pas le principe de fidélité, c'est que tu n'as jamais été vraiment amoureux et le jour où tu le seras, tu comprendras le principe! lol Quand on est célibataire ou dans une relation très légère, il est tout à fait normal de faire ce qu'on a envie de faire, sans se soucier du qu'en dira-t-on. Mais être absolument incapable de fidélité, dans l'absolu, alors là ça me dépasse... Je trouvais justement que c'était une merveilleuse création sociale. C'est la version homme/femme de la complicité masculine.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par acisud le 20/11/2007 20:17:31
Tchit--- Je n'ai rien contre les spectateurs (non compulsifs!) de pornographie et je n'ai même pas grand chose contre la pornographie, tant qu'on est conscient de ce qu'on regarde, ce qui n'est pas le cas pour tous. Tu ne comprends pas ce que je dis. Ce n'est pas la sexualité qu'on devrait modérer, c'est cette sexualité marchande qui est glorifiée à notre époque, dans le but de nous éloigner de la réalité. Comme disait flougaussien, les hommes qui regardent des chiennes en chaleur pour ensuite offrir des fleurs à leur copine, ça illustre bien le problème. Moi je dis, les couples devraient faire tout ça en vrai pour être moins frustrés, lol, et le voyeurisme devrait être un truc occasionnel; pas un idéal, pas une école non plus.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par windowman le 21/11/2007 05:44:33
Désolé si je me suis répété dans mon dernier post, mais il m'avait semblé vous voir reposter des messages véhiculant ces deux idées d'un passé moins sexué et d'un présent manipulé consciemment par un groupe de personne dont la stratégie serait consciement de rabaisser nos sociétés. Je ne nie pas que certains fassent les choix stratégiques que nous déplorons, je dis juste que ce n'est pas dans un plan général visant à rabaisser l'humanité, même si c'en est l'effet. Il spoursuivent des buts lucratifs en s'estimant réponre à un besoin du marché, ou bien pensent très sincèrement que la dérégulation amènera le bonheur commun du plus grand nombre.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par himura29 le 21/11/2007 08:18:43
*bon j'ai juste survolé, de très loin, les commentaires*
La description du film correspond au gonzo en effet, comme le dit tchit.
Il faut pas oublier une chose: le gonzo est devenu le "porno type" que depuis quelques années. Avant, la norme était au porno à histoire. (je parle de la france)
En fait, pour bien étudier un porno, il est intéressant de plonger à ses débuts. Il n'y a qu'a comparer les films des années 70 (Deepthroat, pour le classique, même si pour bien juger seulement le film, on oubliera l'histoire glauque des conditions de tournage) ousque là, justement, le porno apparaissait. Alors on montrait tout (c'était le principale argument du film), mais les scènes ne durent pas longtemps, et la musique couvre tous les bruits pendant l'acte. Les femmes ont d'ailleurs souvent une image de "vicieuse". C'est elles qui souhaitent l'acte.
Ensuite, voila les années 80, avec des histoires plus élaborées, il peut se dérouler une quinzaine de minutes sans sexe ou nudité à l'écran. Il y a toujours du sexe, certes, mais l'enrobage est bien plus imposant.
Avec les années 90, le genre va s'auto parodier. Finies les histoires élaborées de maris volages, de femmes libérées... Maintenant, ce sont des scénarios idiots, des blagues potaches, des parodies de films "commerciaux"... On est dans l'humour, et même pendant les scènes de sexe. Celles ci redeviennent plus longues (les scènes, hein), parce que c'est l'objectif du film, quand même. Ca donne un aspect "bon enfant", mais certes, ça rend l'acte sexuel anodin, comme un jeu entre adultes...
Puis avec le nouveau millénaire, l'ère du "tout tout de suite", et bin on arrive au gonzo (qui existait déjà avant, mais bien plus marginalisé. Que du sexe, à peine une présentation des protagonistes, peu de dialogues (sinon des plus crus), et des plans de pénétrations qui pourraient être anonymes si la fille n'était pas forcée de montrer son visage pendant la fellation.
Alors oui en effet, le porno actuel deshumanise l'acte, mais faut pas généraliser. Les pornos des années 80, bien que très kitsch, présentent un aspect plus.... circonstancié, de la sexualité.
Re: analyse d'un film pornographique Posté par chandlermbiing le 21/11/2007 12:27:51
L'industrie du porno enverrait des messages même de façon involontaire?
Si le mauvais message transmis par le porno n'est pas le choix de l'industrie comment la blamer? elle qui n'est l'objet de quasiment aucun contrôle parce qu'elle n'est pas reconnue?
Personnellement je pense que les gens savent prendre du recul et quand on regarde du porno on sait très bien ce qu'on va regarder, on sait très bien que ça n'a rien à voir avec la réalité et l'on n'accorde pas de poids au "message".
Il y a sujet bien plus alarmant, bien plus grave auquel il faut s'attaquer, c'est à l'hypocrisie qui consiste à mettre des images porno dans la vie de tous les jours comme dans des pubs pour de la bouffe ou pour un parfum. (car là, par contre le message est efficace car on ne s'attend pas à voir du porno)
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 21/11/2007 13:53:40
chandlermbiing : absolument d'accord les gens ne sont pas si cons et les dangers sont ailleurs. A quoi pouvait-on s'attendre de cette industrie en refusant de la reconnaitre ?
himura29 : certains films français des années 70 sont extraordinairement "cinématographiques", voire même littéraires et méritent leur place dans une collection de dvd.
Dans les années 80 on voit apparaître les gros seins et les décolorées vulgaires qui atteindront leur apogée dans les 90's. C'est le début de la fin (en grande partie à cause de la censure).
flougaussien : non, tous les amateurs de porno ne sont pas des frustrés de la vie (sinon ça ferait un nombre impressionnant de frustrés). Ca peut être une manière comme une autre (et somme toute assez innocente) de vivre certains de ses fantasmes.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par windowman le 22/11/2007 08:43:39
Ce n'est pas parce que le message n'est pas voulu qu'il est légitime. Les puritains ont assez décrié ces genres pour que l'industrie du porno puisse se poser ces questions. Ils font le choix de la facilité financière, avec les conséquences développées par Tchit et Himura. N'empêche que ce message se répand, contaminant tous les domaines de la vie culturelle et de la pratique commerciale. Et qu'on ne me dise pas que les gens prennent du recul : je suis assistant d'éducation depuis des années et j'ai entendu nombre de collégiens et lycéens donner dans le cliché dangereux des tournantes, où la fille n'est qu'une chienne en chaleur, un jeu de société, un sex-toy pour masturbation masculine. Et, le plus dramatique, c'est que certaines filles, dans les milieux culturellement défavorisés (et ils sont massifs), cultivent cette image valorisée par la bande à Britney et les publicités. Alors j'affirme que même si ce message n'est pas un commandement impérieux à la race humaine, il fait son petit effet dans les cités et auprès d'une jeunesse à qui l'on apprend plus l'esprit critique, qui n'a plus d'autre source d'information et de modèles que les chaînes de Bouygues et JMM. Je caricature, mais à peine. Ce phénomène existe dans nos jeunesses, et parasite, contribue à parasiter l'ensemble des rapports humains, par l'apologie masturbatoire de l'individualisme et la culture du sexe jetable.
Bref, on en rejoint la question du politique : quelle société voulons-nous ? Un homme asservi à l'économie ou une économie au service de l'humain ?
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par l3awnii le 22/11/2007 17:44:52
j'ai lu le texte,les films porno je ne les vois pas beaucoup et quand j'en vois un, je ne pense plus si l'homme domine la femme ou l'inverse ou que c'est dégradant pour la Femme,une actrice qui a accepté ce role salit son image à elle et pas l'image de toutes les femmes en général.
quand aux producteurs de ces films,oui, il veulent gagner de l'argent pas plus.Vihiculer des idées dégradant de la femme ce n'est pas leur but, il faut dire aussi qu'il ne font aucun effort pour éviter ca.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par combatpourmonideal le 23/11/2007 08:34:15
Moi ce qui me fait assez rire, c'est quand même la connaissance profonde des films pornos (notamment par l'auteur de l'article, windowman et tchit) dont ce débat fait la preuve. Les mecs se font une conversation genre "non mais je trouve que le facial dans un gonzo, c'est pas cool", réponse "oui mais tu sais, dans les années 60 le double anal était une pratique courante". Franchement, c'est vraiment marrant tellement ça dégouline d'excitation pré-adolescente, sous couvert de débats-compliqués-avec-des-termes-d'adulte-partout (qui dans le fond ne veulent absolument rien dire, entre dérives creuses sur le capitalisme et blabla sur les pratiques sexuelles du Moyen-Age dont personne ici ne connaît rien, sinon ce qu'il suppose avec son esprit un peu faible et niais).
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 23/11/2007 11:34:02
Merci combatpourmonideal pour tes analyses toujours aussi pertinentes et tes remarques dignes d'interêt. Néanmoins je trouve drôle qu'une érudite comme toi n'ai jamais daigné poster ne serait-ce qu'une idée personnelle sur ce "joli site". Crois-moi j'attend cela depuis bien longtemps et je suis tout pret à étancher ma soif de connaissance avec ton savoir (ah mais c'est vrai, ne mélangeons pas nos jus, je me cantonnerai à observer tout ça à distance correcte pour ne pas t'effaroucher).
Pourquoi par exemple ne pas nous pondre une analyse succinte et reflechie sur la pornographie (j'ai dit une analyse, pas un jugement de valeur resumé à "c'est pourri c'est pour vous" ? Si le sujet n'est pas situé dans des sphères trop fangeuses pour ton esprit immaculé, bien sûr ! Enfin bon... sache que les grands esprits n'ont jamais eu peur de salir leurs bottes.
Sinon moi je m'interesse à la pornographie parce que mes études et mes projets de vie future sont orientés vers l'image (le cinéma), et je pense que ce sujet, vu sa place dans notre société et les polemiques qu'il entraine, mérite reflexion.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 23/11/2007 13:33:23
Claire, moi aussi j'aimerais connaître ton point de vue sur la porno.
Tu écris dans ta fiche perso : "c'est pour cela que je suis très engagée dans la lutte contre toutes les discriminations et les conflits dans le monde, à ma petite échelle". Est-ce que ton combat inclu aussi les discriminations envers les femmes et l'incompréhension entre les hommes et les femmes ?
Re: analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 23/11/2007 14:11:21
J'attire l'attention sur l'avis de canard-wc, là haut dans les commentaires, qui est très bon il me semble. Si j'en avais eu la possibilité, j'aurais probablement fermé le topic après son intervention pour qu'elle ait le mot de le fin.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par acisud le 24/11/2007 02:02:14
Claire avait un bon point quand même, c'est vrai que c'est rigolo, au premier abord, de voir la pornographie critiquée par de véritables experts en la matière! lol
En plus, entre tchit qui parle de Sade sur tous les forums (?!), windowman qui cherche de la porno pour femmes et flougaussien qui se déclare pathologiquement infidèle, on en arrive à se demander si l'intérêt pour le sujet est réellement sociologique... Bon, je vous taquine, hein, du moins j'exagère... Mais c'est sûr que c'est une idée qui revient nécessairement.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 24/11/2007 02:33:55
Je parle de Sade sur tous les forums ? T'es un peu bizarre quand même, j'ai cité son nom dans ce topic (quoi de plus logique) et dans le topic sur Dieu (quoi encore de plus logique..), c'est tout.
Puis ma chère, avant de critiquer il faut connaitre, sinon c'est mal barré. Sinon on se met à débiter plein de lieux communs consensuels qui trouvent toujours leur publique mais qui ne font rien avancer.
J'ai consommé du X quand j'étais un petit adolescent, comme la plupart des autres jeunes. Puis là je m'interesse au sujet pour l'unique raison que la sexualité à l'écran ne devrait pas être tabou, on devrait pouvoir en faire quelque chose (et parce que je suis curieux c'est vrai).
Re: analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 24/11/2007 11:34:06
Acisud : J'ai dit que je n'adhère pas à la fidélité sexuelle pour tenter de montrer que je ne suis pas si coincé ou puritain sur certains points, et pourtant que j'ai écrit ce texte. C'était pour défendre mon texte, donc ; désolé si c'était mal dit ou pas approprié. C'était pour essayer d'expliquer qu'être contre la porno de masse actuelle ce n'est pas forcément être coincé. J'ai expliqué ensuite que c'est justement cette porno qui est liée au puritanisme et qui rend les hommes coincés.
Quant à "voir la pornographie critiquée par de véritables experts en la matière", je ne comprends pas bien ce que tu veux dire.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par acisud le 24/11/2007 17:13:49
Tchit, flougaussien, vous dites des trucs super, donc, je ne vous critique pas! lol Je pense que je voulais juste en savoir un peu plus...
Tchit, c'est tout à fait logique de connaître avant de pouvoir parler d'un sujet. Je crois toutefois que dans mon commentaire, je voulais plutôt mentionner le fait que vous êtes au-delà de la simple connaissance. Vous savez absolument tout ce qui a été fait et êtes même capables d'analyser par style et par décennie! Mais bon, pas important. Et si j'ai parlé de Sade, lol, c'est parce que je n'ai jamais compris ce qu'il y avait à aimer là-dedans... Si on s'en tient au film et à la merveilleuse interprétation qu'en fait Daniel Auteuil, alors là, oui, je veux bien être sadique aussi!!! Mais vraiment, la littérature de Sade, comme telle, c'est de la merde, non? Une énumération de tortures, point par point, par un type qui a passé toute sa vie en prison... Je trouve qu'il faut être drôlement débalancé pour trouver excitante l'idée de le faire avec un canard ou de torturer une femme enceinte jusqu'à ce qu'elle meurt... Non vraiment, je ne peux pas comprendre. Parce que même "les infortunes de la vertu" (je pense que c'est le titre), son grand classique, c'est de la philosophie du dimanche.
Flougaussien, tu n'as pas à être désolé d'être infidèle, du moins pas envers moi! lol Il n'y a rien d'inapproprié à le dire. Ce que je trouve inapproprié, c'est de nécessairement lier le fait d'être infidèle au fait d'être comblé sexuellement. Ce n'est tellement pas le cas dans la réalité. Quelqu'un qui aurait un partenaire pas coincé du tout et fidèle en plus, c'est ça l'idéal, enfin, le mien...
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par chaminou le 25/11/2007 23:33:23
Sade me semble plutôt réac et puritain : sous couvert d'érotisme débridé, le voilà qui nous ressort à l'envi ce fameux trio possession-soumission-humiliation. Bref, thématique de merde (c'est parfois le cas de le dire) dès lors qu'on nous la sert à toutes les sauces, ce qui par ailleurs n'empêche pas le talent littéraire, là n'est pas la question. Mais l'on regrette un certain manque d'idées nouvelles, de subversivité, de jouissance partagée et non feinte, il en est d'ailleurs de même pour les productions marketing abordées.
Acisud > Il est tout à fait possible de parler de la sexualité au travers des siècles, même si, évidemment, l'on se borne à de grandes tendances ou des généralités.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 26/11/2007 00:08:23
Chaminou : Sade reac ? Monstrueux, macho, je suis d'accord. Grand écrivain, je ne pense pas. Subversif à coup sûr (quelqu'un qui écrirait les mêmes abominations aujourd'hui se prendrait des procès dans la gueule et des interdictions de publier).
Puis il n'écrivait pas pour les autres, il ecrivait pour lui, pour nourrir son imagination malsaine et survivre à ses obsessions. Pourquoi dans ce cas parler de jouissance feinte ? La jouissance était bien là, pour lui uniquement.
C'est quand meme lui qui a "inventé" le sadisme.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par chaminou le 26/11/2007 00:14:37
Les écrits de Sade ont des relents de pêché originel et de viles tentatriiices à punir, voilà pourquoi, tout comme bon nombre de grandes figures de l'érotisme, je le trouve rétrograde et puritain, en plus d'être, en effet, égotique et phallocrate.
C'est moi-même qui déplore cette jouissance à sens unique, mais il est clair que ce personnage n'aurait pas cherché une seule seconde à connaître mon avis...
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par acisud le 26/11/2007 03:34:32
chaminou, je suis désolée de dire que je suis en désaccord avec chacune de tes paroles. . .
D'abord, je n'ai jamais dit qu'il n'était pas possible de parler de sexualité au travers des siècles, au contraire, j'ai dit que tchit et d'autres semblaient détenir un doctorat en la matière.
Ensuite, je suis d'accord avec tout ce qu'à dit tchit concernant Sade, y compris le fait qu'il n'était pas un grand écrivain. Donc, je ne sais toujours pas pourquoi tchit l'aime tant.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par olivbat le 26/11/2007 08:50:38
salut.
Pas mal ton article mais utiliser le terme "fellation" eut été plus fin. le mot "pipe" a un coté péjoratif je trouve.
En plus, a mon avis, tu ne regardes pas les bons films . Dans certains, mais rares, la femme est considérée.
Re: analyse d'un film pornographique Posté par jacquesv le 26/11/2007 11:00:20
olivbat,
<tu ne regardes pas les bons films . Dans certains, mais rares, la femme est considérée.<
On veut bien te croire, mais ceux là sont tellement rares que le public voit surtout les autres: influence limitée donc.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par chaminou le 26/11/2007 11:23:52
Acisud > Tu semblais sous-entendre qu'il était peu pertinent d'évoquer certaines relations & tendances sexuelles au fil des siècles, sous prétexte que nous ignorons forcément ce qui pouvait se passer réellement dans l'intimité des personnes concernées.
Pour Sade, "grand écrivain" ou pas, il me semblait justement que là n'était pas la question : on peut, évidemment, faire preuve d'une misogynie incroyable au travers de ses écrits (érotiques ou non, d'ailleurs) sans que cela puisse interférer avec une quelconque qualité littéraire ou un certain génie.
Ah oui, Tchit aime Sade ?
Jacquesv > Tout à fait d'accord : ce sur quoi l'on tombe le plus facilement suinte l'irrespect et la domination. Porno égalitaire ? Cherche bien. Porno misandre(ce que je ne souhaite pas non plus) ? Laisse-moi rire. Mais quoi de plus ordinaire, malheureusement, dans un monde imprégné de machisme ?
Re: analyse d'un film pornographique Posté par olivbat le 26/11/2007 11:43:23
Chaminou>je suis bien d'accord avec toi. "ce sur quoi l'on tombe le plus facilement suinte l'irrespect et la domination.".
jacquesv> Je pense en tout cas pas à des films qui circulent sur le net. Ca ne s'appelle meme plus des films mais des scènes qui durent de 15 à 20 minutes. Je pense à certains metteurs en scène français et américains, qui, par leur professionalisme essaient de mettre un peu d'amour dans leurs scènes. Déjà, l'utilisation des préservatifs y est bien montrée.
Faisons la différence entre une pornographie que j'appellerais "de marché" et celle de "l'art".
Certains metteurs en scène sont des femmes (si, si !) mais ces films n'interressent surement pas les branleurs pro qui préfèrent l''humiliation à l'amour vrai. Comme dit chaminou, le monde est imprégné de machisme, donc quel interet de diffuser ces vidéos qui n'auront pas le succès escompté ?
les noms ne me viennent pas vraiment à l'esprit mais j'essaierai de satisfaire ta demande
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par acisud le 26/11/2007 17:17:05
chaminou, je comprends ce que tu voulais dire, tu parlais de mon commentaire sur la sexualité d'il y a cent ans!... C'est-à-dire que la sexualité n'était pas une affaire publique à cette époque et dans ce sens, on n'a aucune idée de ce qui se déroulait réellement dans les chambres à coucher. Dire que tous les hommes étaient de mauvais amants jusqu'à aujourd'hui, il me semble que c'est un diagnostique rapide... C'est juste ça que je disais.
Re: analyse d'un film pornographique Posté par combatpourmonideal le 27/11/2007 10:31:11
Tchit, je n'ai jamais prétendu avoir un esprit "immaculé", ou ne pas devoir me mélanger avec les membres d'ici, sinon je ne me serais pas inscrite sur ce site. Je suis d'une nature plutôt ouverte et tolérante.
Simplement oui, je dois avouer que ça m'amuse de voir des bébés à peine sortis de l'adolescence ("j'ai consommé des films porno étant adolescent...ah oui, au fait, j'ai 20 ans", commencer à dire "ok, maintenant on est des adultes, on en parle pas du tout parce que ça nous rend tout choses, mais parce qu'on a fait 2 ans de socio à la fac et qu'on peut porter là-dessus un regard critique". Voilà ce que je trouve assez amusant, je ne vais même pas jusqu'à "énervant" ou "pitoyable", là cela justifierait ta réaction visant à me faire passer pour une élitiste.
Je dis tout bêtement que quand on a 20 ans, 22 ans, on ne sait pas grand chose de la vie, et je suis bien placée pour le savoir, ayant 21 ans. Et que si on s'essaye à parler de sociologie, à faire de grandes phrases aussi pompeuses que creuses sur "la psychologie humaine", "le rôle de la femme", on est voué à dire des choses déjà entendues, pas très intéressantes. Pas très nouvelles. C'est un peu de la masturbation intellectuelle, en quelque sorte. On ne parle plus pour apporter quoi que ce soit de neuf, mais juste pour se prouver qu'on est capable de tenir une discussion "d'adulte", se faire mousser. Faire comme les gens qu'on voit débattre à la télé.
Voilà ce sur quoi j'attirais l'attention, rien de plus. L'article aurait tourné autour de "quels sont vos types de porno préférés ?", j'aurais passé mon chemin, au moins ça dit clairement où ça veut en venir. Mais les grandes phrases vides, et (je suis désolé de dire cela car je n'ai pas d'animosité contre lui, au contraire) windowman en est un spécialiste, qui durent 10 lignes et n'ont presque aucun sens, je trouve que c'est une perte de temps dommage, quand on on a 20 ans et la vie devant soi.
Re: analyse d'un film pornographique Posté par jacquesv le 27/11/2007 11:20:28
combatpourmonideal,
Bon(?) trop de phrases vides?
Alors fais nous un long post rempli de phrases pleines, avec tes goûts et dégoûts, voire théories
Trop de masturbation intellectuelle? Aurais tu préféré des descriptions de masturbation réelle grace au porno? Si ce n'est que cela!
Alors ouvre un topic à ce sujet dans la rubrique sexualité, ou mieux, ouvres en plusieurs:
-Un à propos de la masturbation réelle féminine grace au porno
-Un à propos de la masturbation réelle masculine grace au porno
-Un à propos de la masturbation réelle (H/F ,H/H, F/F, FFH, HHF) msn grace au porno
Je suis sûr que tu auras un certain succes, voire un succes certain(?)
De cette façon tu perdras moins de temps à lire de la philosophie, psychologie ou de la sociologie et tu pourras sans doute échanger par mp des conseils très précieux et des descriptions très juteuses avec certain(e)s.
Re: analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 27/11/2007 12:25:59
jacquesv : tu es hors sujet, elle ne veut parler de rien.
combatpourmonideal... toujours dans tes débats stériles ! Ton argumentation reste identique. Tout simplement, selon toi, à 20-22 ans (jacquesv a + que cela...) on est trop jeune pour se poser des questions et réflechir... voilà une idée brillante ! Toi qui ne reflechis pas, tu peux donc te permettre de cracher sur les mioches de ton âge qui se permettent de faire part de leurs idées. Parce que toi qui ne reflechis pas, au moins tu ne peux pas te tromper ni dire de conneries. Et comme ça, toi qui ne reflechis pas, tu peux dire aux autres qu'ils sont trop jeunes et bêtes pour reflechir et qu'ils racontent donc des crétineries de gamins.
C'est drôle comment la non-reflexion sous couvert du "de toute façon c'est un sujet trop difficile pour le cerveau du commun des mortels et moi au moins je l'avoue et je garde mon cerveau en reserve pour plus tard" peut vous rendre suffisant ! Parce que combatpourtonideal, ta fausse modestie laisse transpirer beaucoup trop d'orgueil et de condescendance.
Et c'est toi qui parle de masturbation intellectuelle et de se faire mousser et des idées innovantes...
Ma belle, j'attend toujours que tu racontes quelque chose. Pas forcément un truc intelligent, mais un truc. Allez, stp, un TRUC !! On attend depuis si longtemps...
Ps:
Et puis à 22 ans je ne suis plus un adolescent boutonneux qui s'extasie devant un film de fesses. A 13 ans oui... donc quasiment la moitié de ma vie avant.
Puis j'ai regardé des films des années 70 et j'ai trouvé ça très bien.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par combatpourmonideal le 27/11/2007 14:52:23
Tchit, je suis désolée si j'ai l'air condescendante, mais ce n'est pas vraiment le cas, au contraire. J'essaye juste de mette le doigt sur le fait que sous couvert de parler "sociologie du porno", tu montres une connaissance assez dingue des films en question, que tu es censé ne plus avoir regardés depuis tes...13 ans ? A d'autres ! J'ai plein d'amis garçons, et la plupart sont suffisamment honnêtes pour avouer regarder un porno de temps en temps, et ce bien après 15, 16 ou 17 ans. Dire ça, c'est clairement de la mauvaise foi. "Jusqu'à 13 ans, j'ai regardé des pornos. Ensuite, j'ai continué, mais en prenant des notes philosophiques, parce que le phénomène m'intéressait". Qui peut croire à une affirmation pareille ?
Enfin, j'ai dit ça simplement parce que tu témoignes d'une connaissance très précise des "gonzos", dont tu dis qu'ils ne datent par ailleurs que de quelques années. Comment tu fais pour savoir toutes ces choses, si tu ne regardes plus de pornos ? On te prête des DVD ? Ou alors ils se retrouvent comme par miracle sur ton ordi, sans que tu aies eu besoin de les télécharger ? Hilarant.
Encore une fois ce n'est pas le propos (le porno) que je critique, au contraire c'est peut-être un sujet intéressant. C'est tout ce dont vous l'enrobez (philo, socio, psycho...etc etc) pour légitimer le fait de connaître autant de films sur les doigts d'une main. Crois moi, tchit, je connais bien les garçons, beaucoup mieux que l'image de coincée que tu essayes de me donner, et je sais faire la part des choses entre analyse et admiration, honnêteté et mauvaise foi, masturbateur fou et étudiant adulte. Donc, tout ce que je dis, c'est : laisse moi rire. De te voir monter sur tes grands chevaux alors que je n'ai finalement pas dit grand chose d'insultant, dans mon premier message, ne fait que me conforter dans l'opinion que j'ai eue au premier abord. Tu te serais marré, en me disant, "oui, c'est vrai que ça fait un peu fan-club de porno, mais...", j'aurais tout de suite changé d'avis, n'étant pas par nature bornée ou tête de mule.
Enfin bon, pardon d'avoir cru que tu n'étais pas au-dessus de toutes ces choses immanentes, le sexe, les films de cul sur internet. Tu es peut-être un surhomme en fait, désolée de ne pas m'en être rendu compte. De toute façon je sens une telle amertume et violence rentrée dans la façon dont tu t'exprimes, de l'aigreur même, que ça ne me donne pas envie une seconde de débattre avec toi.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par windowman le 27/11/2007 15:05:26
Eh, Claire, le problème c'est que tu nies le but du débat, qui vise grosso modo à statuer sur l'influence des pornos sur la société. Bien sûr qu'on a tous déjà regardé des pornos pour des raisons plus ou moins assumées, mais cette connaissance de première main - si j'ose dire - n'empêche pas par ailleurs d'avoir une opinion argumentée sur le sens de la pornographie. Le problème est que tu sembles refuser que l'on puisse pratiquer un objet dans deux otiques différentes, l'une masturbatoire et l'autre politique. Les deux ne sont pas incompatibles. Le problème est que beaucoup ne parviennent pas à prendre de recul sur nombre d'objets (porno, mode, politique...).
Ce que te reproche Tchit, à mon sens, c'est de nous refuser le droit au débat sous le prétexte assez tordu, il faut l'avouer, que l'on ne fait pas tant de manières lorsqu'il s'agit de s'en servir à des fins plus "hygiénistes". Chacun a le droit d'avoir des pratiques etdes opinions plus ou moins convergentes, plus ou moins divergentes. Chacun s'en arrange. La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres.Et nous ne voyons pas où est tonproblème avec cette discussion.
Mais dans tous ls cas, tu as toi aussi le droit de t'exprimer, à la seule condition que ton discours ne nousôte pas la liberté d'expression, et inversement ^^
Re: analyse d'un film pornographique Posté par windowman le 27/11/2007 15:17:09
Suite à un petit problème de messagerie, ce post répond à l'avant dernier postde Claire, et non au dernier ^^
Claire... Désolé de faire des phrases trop longues pour la plupart des gens. J'en conviens, j'i une écriture indigeste. Seulement, je ne pense pas qu'elle soit vide de sens. Je ne prétends pasdétenir la vérité absolue ni l'exprimer avec une clarté sans faille, ce n'est pas le cas. Mais il se trouve que, comme d'autres ici, j'ai de petits éléments pertinentsà faire partager, des bouts de réflexion, des morceaux d'anecdotes, des fragments de témoignage. Si cela semble des redites, tant mieux, cela veut dire qu'on n'est pas seul àpenser ainsi, ce qui est plutôt rassurant. N'empêche que ces discussions ont le mérite de faire autant de piqûres de rappel pour ceux qui n'y réfléchiraient pas, et permettent aux participants actifs et passifs de s'interroger face à ces problématiques, d'y confronter son esprit, ses représentations, ce qui est une activité hautement salutaire pour l'intellect. Après, naturellement ces lectures auraient une toute autres dimension si elle était composée de thèses, de recherches, de statistiques. Mais ne nous leurrons pas : on a tous une vie, des paresses, des priorités. Personne ne se donne la peine de faire des recherches pointues sur toutes les problématiques rencontrées. En discuter de manière informelle, confronter nos petites ressources est déjà en soi une démarche profitable à tous.
Contrairement à c que tu sembles penser et ue tu exprimes avec cette défiance toute méprisante, il n'est pas nécessaire d'être parfait pour critiquer. Il faut savoir être critique. Cela n'implique pas un ego démesuré, bien entendu, mais la critique est bénéfiqu à l'esprit.
A notre petite échelle pleined'approximations et de failles, nousfaisons oeuvre d'éducation et de réflexion, de recherche, ce qui nous divertit et nous instruit par miettes.
Et je ne vois pas où est le problème, encore une fois, comme je l'ai xprimé précédemment.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 27/11/2007 17:16:14
Décidement combatpourmonideal je vais arreter de m'imaginer qu'un jour tu posteras quelque chose d'interessant sur le sujet lui-même et pas sur nous.
D'abord ma sexualité ne regarde que moi. Ma connaissance de la pornographie n'a pas besoin de creer un quelconque debat. Je t'ai dit que je m'interesse au sujet, que j'ai vu des films des annees 70 dernierement. Je ne consomme plus de pornographie depuis de nombreuses années. Les trucs que j'ai vu quand j'avais 13 ans me laissent indifferent ou du moins je n'ai jamais l'occasion de les regarder. Puis oui, j'ai vu des gonzos, forcement. J'ai aussi lu le blog du realisateur X John B. Root pendant 2 ans, il abordait tous les sujets. Et même que j'aime beaucoup certaines de ses videos, et certains de ses films ne me laissent pas indifferent.
Je me suis deja dit que peut-être qu'un jour dans ma vie je pourrais tenter de realiser un film pornographique different de ce qui existe, mais je suis tres idealiste.
Donc oui je connais le sujet et je te demande : et alors ?
J'ai aussi deja vu des videos de mutilation, de zoophilie, de scatophilie. Par curiosité, voyeurisme, pour voir ce qui existe, oui... pas dans une quelconque quete du plaisir.. et alors, tu vas me juger pour ca également ?
Puis tes posts sont toujours identiques, quelque soit le sujet abordé, je ne vois pas ce que vient faire le probleme de la pornographie ici. Tu es simplement omnubilée par ton besoin pressant de cracher ton venin sans avoir jamais apporté une seule touche personnelle aux debats. Et ca c'est bien plus hillarant, parce que t'es une caricature.
Perso, j'aimerais bien mettre la main sur le film "Shocking truth" dont parle cet extrait :
"à voir le film « Shocking truth », on se rappelle tout à coup que derrière chaque séance de « hardcore », chaque vagin enfilé par un hardeur, chaque bouche suçant à fond dans la gorge, chaque anus empli de doigts ou de poings, se cache un être humain. Un être humain, un corps qui parfois, saigne entre les scènes. Qui s’évanouit pendant les plans coupés. Qu’on redresse tant bien que mal pour l’éjac faciale."
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 27/11/2007 21:49:41
flougaussien : c'est connu ce film. Oui, il y a forcément des filles abusées. Mais ça c'est complètement ridicule, c'est de la propagande pseudo-feministe, comme quand Le Pen raconte des atrocités pour justifier son discours. Les filles qui font ce job pourraient faire autre chose comme au moins bosser à Leclerc ou équivalent (et la plupart ont laché des jobs beaucoup plus "prestigieux", sauf qu'elles se feraient pas 1000$ en 2 heures.
Je repète que la plupart des filles qui font ça le font avec plaisir dans une ambiance sympathique. Ca veut pas dire que certaines n'ont pas des problèmes à régler avec elles-mêmes...
Re: analyse d'un film pornographique Posté par chaminou le 27/11/2007 22:36:53
Je ne vois pas quel intérêt auraient les féministes à mentir. Et comme le disait une amie à moi, au lieu de dédramatiser à propos du sort des actrices (comme on le fait souvent aussi pour bon nombre de femmes abusées), il faudrait écouter davantage celles qui sont sorties de la porno, et qui n'ont plus aucun intérêt à dire qu'elles ont "aimé" ce métier.
Mais comme par hasard, leurs dires sont facilement écrasés. Faut-il rappeler qu'il y a des histoires de gros sous là-dessous ? Autant penser que tout le monde s'éclate et que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
L'attrait pour le gain ne justifie pas tout (et compte tenu des dégâts psychiques et physiques occasionnés, on ne peut pas dire qu'ils soit toujours énormes. Les plus gros gains, c'est surtout pour les proxos et les maffieux qu'ils sont) : on peut tomber dedans très jeune, par candeur, influence, manque d'équilibre familial ou environnemental, etc, etc. Un peu comme l'un de mes correspondants "escort", qui s'est suicidé depuis peu à cause de tout cela. Il avait vingt ans.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par combatpourmonideal le 27/11/2007 22:54:36
Tchit, pour débattre du sujet de l'article, et non pas de ta sexualité qui, Dieu merci d'ailleurs, ne regarde que toi, je dois t'avouer que je suis sidérée par l'immaturité absolue de ton commentaire. "toutes ces femmes ont le choix"...j'aimerais vraiment être ironique en disant ça, mais je suis scandalisée par ce genre de phrases de petit bourgeois qui n'a jamais eu un seul problème matériel.
Que sais-tu de la vie des filles des ghettos de LA qui sont obligées de se faire partouzer par dix mecs sur une vidéo pour arriver à payer leur loyer ? A régler les dettes de leurs parents ? As-tu une quelconque connaissance du contexte social dans lequel vivent les nanas qui tournent dans ces "gonzos", justement ? Et toujours la même réponse, formulée poliment, de façon policée, mais qu'on retrouve si souvent dans la bouche des amateurs éperdus de porno : "si elles font ça, c'est que quelque part, elles aiment la bite". C'est tellement déjà entendu, et naïf, comme discours. Et pourtant je ne suis pas du genre féministe à faire chier ceux qui m'entourent avec ce type de discours, mais quand même.
Ce genre de réactions ne font que me conforter dans l'idée que tu es un gros consommateur de pornos. Ta réponse "oui, des gonzos, j'en ai vus, évidemment", comme si c'était naturel. Eh ben non, ce n'est pas naturel. J'ai une vie tout à fait normale, des amis, et je n'ai jamais vu un "gonzo". Cherche l'erreur, tchit. Dire "ha, ces filles, elles aiment ce qu'elles font, c'est des cochonnes", uniquement parce que c'est ce que tu te dis en regardant ton écran pendant que tu te tapes une queue, c'est un jugement stupide d'adolescent idiot. Mais non, en fait tu as raison, ce sont les féministes qui mentent. C'est de la propagande pour nuire au porno. Je comprends que tu sois paniqué à l'idée que les gonzos puissent être interdits un jour : priver un si grand sociologue d'un objet qu'il aime tellement, qu'il l'étudie chaque soir, stylo en main, depuis ses 13 ans...une grande perte pour la science. A ce compte là, mon petit frère, et beaucoup d'hommes sur terre, sont de grands, très grands sociologues. Peut-être pas aussi étudits que toi cependant.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par windowman le 27/11/2007 23:08:37
Claire, si ce n'étaient tes sarcasmes très agressifs envers Tchit, je serais plutôt d'accord avec toi. Si dans les faits ces filles signent un contrat, c'est évident que ce choix ne saute pas aux yeux. C'est quelque chose sur quoi je n'ai jamais rejoint tchit. Cependant, le sujet du topic est et demeure les effets du porno sur les sociétés, et notamment les jeunes ^^
Flougaussien, j'aime beaucoup ton dernier post, qui replace le trash de l situation des prostitués de la pornographie.
Tchit, il faut vraiment que tu te poses des questions au sujet de la psyché des "acteurs" pornos : crois-tu vraiment que de perdre indéfiniment tout pouvoir sur leur image les réjouisse ? Crois-tu sincèrement qu'il n'y a pas de déséquilibre affectif et identitaire derière tout ça ? Ce n'est pas le psychorigide puritain qui parle chez moi, mais plutôt l'empathique. Mets-toi à leur place, dans leur quotidien : t'y sentiris-tu à l'aise ?
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par acisud le 27/11/2007 23:25:08
Tchit, non, ce film n'est pas connu pour ceux et celles qui ne se tiennent pas au courant! Comme moi! J'ai trouvé ce texte épouvantable, je ne savais pas du tout que ça allait si loin. Et quel manque de sensibilité, de dire que ces filles ont des problèmes à régler avec elles-mêmes et que ça ne nous regarde pas, finalement. Puisqu'on te dit que les trois quarts sont d'anciennes victimes de viol et d'inceste, sans compter, je suppose, d'autres troubles liés au manque d'estime de soi!!!
Bref, je ne savais pas du tout que ça se passait comme ça. Je ne savais pas que des pratiques telles que la sodomie ou la double pénétration étaient si mal faites, au point de blesser les filles, je ne savais pas qu'il leur en passait des centaines sur le corps et qu'elles tombaient à moitié dans les pommes pendant le tournage!!! Je pensais plutôt que c'était un genre de performance bien préparée, par des professionnels, pour mettre en scène des fantasmes. Comme dans la réalité, en fin de compte; on ne fait pas des trucs plus explicites avec un partenaire si on ne sait pas comment s'y prendre et comment s'y préparer, tout comme un vrai partenaire ne supporterait jamais d'ensanglanter une fille pour son propre "plaisir"... Je pensais que c'était un jeu, comme dans la réalité, sauf pour le salaire et le manque de sincérité, je constate que c'est encore plus malsain que je ne l'imaginais. Sûrement que le fait que je ne sois pas une vraie consommatrice (comme la plupart d'entre vous, j'ai eu de la curiosité durant l'adolescence, puis l'intérêt s'est beaucoup évaporé à l'âge adulte, avec la vraie vie, les vraies relations, etc), ça explique que je n'aie pas réalisé à quel point les conditions pouvaient être mauvaises et je n'ai certainement pas eu l'occasion de visionner le pire du pire. Je viens donc d'en apprendre de bonnes.
Bon, pour ce qui est de pédophilie et de zoophilie, est-ce vraiment nécessaire d'en débattre??? J'espère que non et que tout le monde ici est d'accord pour dire que c'est dégueu, sans avoir besoin maintenant d'aller rechercher des explications dans nos origines, ce qui fait de nous des humains et pourquoi il existe des tabous qui en ont plus ou moins toujours été... soupire. Vraiment, il est clair que certaines choses devraient être illégales, partout où il y a des gens abusés ou gravement dégradés. Et ça, on le sent ou on ne le sent pas, il n'y a rien à débattre, c'est viscéral.
Pour en revenir au texte, je tiens quand même à mentionner que le capitalisme est utilisé comme excuse par un producteur à la con; à noter que le capitalisme excuse effectivement les actes les plus crapuleux lorsque vient le moment de faire de l'argent. Aussi, la personne qui écrit le texte se demande quel genre de générations on cherche à créer, par ces images et tout ce qu'il y a derrière ces images. Et je me posais cette question avant mêmes les détails croustillants. Le voyeurisme comme un truc coquin qui répond à un penchant naturel, d'accord, tant qu'il n'y a pas de mal. Avec la pornographie consommée comme elle l'est aujourd'hui, j'ai l'impression qu'il n'y a plus rien de naturel. Comme le disait merveilleusement flougaussien, on tombe dans une sexualité agressive et coupable, pas du tout ludique. Je ne dis pas qu'il n'y a pas une certaine violence dans la sexualité, mais bon sens, il y a des limites et elles sont de toute évidence dépassées (2000 hommes en 24 heures? avec un lévrier afghan? Et puis quoi encore?!?!).
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 28/11/2007 00:38:07
Acisud : je ne tente pas de justifier ces dérives. Les domaines qui touchent à la sexualité exigent une prudence toute particulière et les dangers sont réels, mais les abus existent partout.
Maintenant si une nymphomane certainement atteinte dans son intégrité psychique décide de battre un record en couchant avec 1000 hommes en 24 heures, c'est son problème, au meme titre que l'homme le plus piercé du monde ou la personne qui se gave litteralement de graisse pour devenir la plus grosse du monde...
Il y a des cons partout. Il y a des femmes qu'on oblige à coucher avec des animaux ou à souffrir toutes sortes de sévices sexuels. Bien sûr que ca existe, tout existe. Mais chez les personnes civilisées et serieuses, dans les productions normales, voire hardcore, même si certaines choses sont limites, ce sont des performances consenties, faites de maniere professionnelle, sans abus, blessures psychiques ou physiques.
Forcément que pour vouloir montrer son corps comme ça devant une camera, se mettre en scène, jouer un jeu tout à fait tabou, etc. il faut avoir une psychologie particulière. Toutes les filles ne peuvent pas faire ça, loin s'en faut. Et parmi celles qui le font, certaines sont psychologiquement instables et souffrent en dedans. Mais comme je l'ai dit, c'est avant tout des problemes qu'elles doivent resoudre avec elles-memes, car on ne peut pas leur enlever la liberté de faire ce qu'elles veulent.
Un conseil, allez sur www.lamethodecochon.com et regardez l'interview de Melissa Lauren, une fille qui a fait une carriere fulgurante aux usa et qui n'aime que les pratiques extremes (elle refuse quand c'est pas assez hard pour elle). Vous verrez que tout n'est pas glauque, malgré le sujet.
Et puis sur le site de John B Root il y a bien une énarque qui fait une scène, ou encore une étudiante à HEC,... des filles qui veulent s'amuser ! C'est leur choix n'est ce pas ?
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 28/11/2007 01:00:07
J'avais pas lu les messages des autres.
Je veux mettre les choses au clair : j'ai peut-être généralisé le côté "sympathique" des conditions de tournage parce que le consensus 'pornographie=souffrance des actrices' m'irrite. Et je pense toujours que 95% des actrices aiment ce qu'elles font.
Combatpourmonideal : tu juges un peu hativement. Je deteste le gonzo et ses derives. Et dans ma vie privée on m'a souvent reproché mon manque de brutalité lors de l'acte (à quoi je m'abaisse en te racontant ca...).
Et crois moi, je ne me suis pas tapé de queue sur un contenu pornographique depuis bien, bien longtemps... j'ai autre chose à faire, une vie sentimentale bien remplie, mais ca encore ca ne te regarde pas.
Je veux juste qu'on arrete de diaboliser la pornographie, et malheureusement là ca devient de pire en pire.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par chaminou le 28/11/2007 01:41:21
Si les femmes s'éclataient et gagnaient plein d'argent, je crois que la porno aurait bien mauvaise presse, et que des tas de machos ne supporteraient pas une telle jouissance délibérée agrémentée de gros billets. Ce qui excite certains détraqués, c'est de savoir qu'elles souffrent en réalité, justement. Et qu'il y a souvent tout un système derrière qui n'est pas très net, voire carrément odieux dans pas mal de cas.
J'ai vraiment du mal avec cette notion de "libre choix" : j'ai accepté des trucs un peu glauques dans mon passé, et il est clair que si l'on m'avait demandé alors à l'époque si c'était mon choix (avec le ton condescendant de rigueur en prime), j'aurais dit oui, sans doute par orgueil, et certainement pas "je suis en train de me faire avoir, ce que je vis est un enfer", ou "sors-moi de là, prends-moi en pitié". De plus, on ne s'en rend pas forcément compte de tout sur le coup. Il y a des moments ou l'on s'anesthésie sans doute inconsciemment pour se protéger, bref, on n'est pas vraiment vivant-e dans ces moments là.
Le correspondant dont j'ai parlé plus haut et qui est mort il y a peu, lui aussi, il disait que c'était "son choix"d'être escort. Il a pourtant repris conscience de certaines choses et témoigné très sincèrement juste avant son suicide, en dévoilant enfin l'enfer qu'il pouvait vivre avec ses "clients".
Je pense qu'il en est de même pour bon nombre de personnes. Et que la notion de consentement est trouble. Le "tu l'as choisi" est par ailleurs le meilleur moyen d'éviter de se poser trop de questions. Mon père affirmait cela à propos des femmes battues. Elles avaient eu pour lui la liberté d'épouser un connard, puis si ça n'allait pas, il fallait qu'elles se barrent. Bref, je m'égare un peu (quoique), mais ça m'a longtemps fait mal d'entendre ça.
Sinon, des personnes qui sont portées sexe, tout le monde en connaît plus ou moins. Et je ne pense pas non plus que celles qui ont bénéficié d'un bon équilibre psychologique iraient se fourvoyer dans un système douteux aux yeux de tas d'inconnus. Celles-ci préfèrent en général, et c'est compréhensible, vivre librement leur sexualité (enfin, autant que faire se peut, car notre société est encore emplie de tabous), et ce quelque soient le nombre de partenaires & la nature ou fréquence des pratiques (bien qu'il me semble peu naturel et jouissif de se taper quinze fists et dix fox-terriers par jour (bonjour les IST). L'orgasme est plus accessible pour moins que ça me semble-t-il)
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par acisud le 28/11/2007 02:11:58
Et moi je crois, tchit, que tu confonds aimer le sexe et aimer se prostituer. J'ai comme l'impression que ça n'a rien à voir. Je suis à peu près certaine que c'est plutôt 5 pour cent des actrices qui font ça parce qu'elles adorent tellement coucher qu'elles veulent en faire une carrière (!) et que les 95 autres pour cent sont bien malheureuses d'avoir à mettre un prix sur leur intimité, qu'elles sortent de milieux défavorisés financièrement et/ou intellectuellement, qu'elles reproduisent de tristes schémas. D'ailleurs, dis-moi, ce n'est pas si mystérieux en fait, tu aimerais toi, plus tard, que ta fille devienne actrice porno? Sûrement que non. Donc, tu sais très bien, au fond, que ce n'est pas si génial que tu le prétends. Dans l'idéal, les gens ne devraient pas être achetés, que ce soit pour leurs idées ou pour leur corps. C'est de la corruption, dans un cas comme dans l'autre.
C'est vrai qu'il y en a quelques-unes qui ne voient aucun problème à faire ce qu'elles font. J'avais une amie à l'université, qui dansait nue pour payer ses études et ça faisait son bonheur, elle n'avait rien d'une victime. Par contre, j'ai aussi connu une fille qui se prostituait, qui était visiblement instable, très mal dans sa peau, très malheureuse et qui aurait accepté n'importe-quoi. Il y a différents degrés partout. Donc, le sujet est en fait très complexe et il ne suffit pas de dire que c'est bien ou mal. On parle de la valeur de la pornographie violente, de la valeur de la pornographie alternative, de la valeur de la pornographie tout simplement, j'ai aussi évoqué la pornographie comme faisant à mon avis barrage au couple, on a parlé de la société de consommation, du capitalisme et bien sûr, du complot!
Trop de thèmes. Tous très intéressants, mais trop de thèmes.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par acisud le 28/11/2007 02:32:28
chaminou, je n'avais pas lu ton commentaire, je suis d'accord sur toute la ligne. Et ça revient quand même à dire que de faire de la sexualité un produit, c'est risquer beaucoup de dérapages.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par chaminou le 28/11/2007 14:03:22
Tout à fait. Et parler de libre choix quand dans 75% des cas on a connu des violences sexuelles étant jeune, puis qu'on se retrouve projetée dans l'univers douteux et mercantile de la porno tout juste sortie de l'adolescence, ça me fait mal aussi.
Et jusqu'où ira cette "liberté" de se détruire à petit feu pour servir les cons sots mateurs suivant des modes de plus en plus extrêmes ? Cette "liberté" de servir de "bête de foire ou d'exposition" (je m'excuse pour ces termes qu'on dirait repris des misos, mais c'est ce que je ressens face à certaines scènes ou photos) ? Ce n'est pas sur des sites comme cochonpointcom (avant tout destiné à retenir les porcelets et à leur faire croire que des "chaudasses" sont à disposition de tout le monde ;o)) qu'on peut avoir de véritables témoignages. Allez demander au GRAPP, aux Sisyphe ou même au mouvement du NID, et vous aurez autre chose que des "J'aime la bite, je suis une vraie nympho", même si certaines ont pu l'affirmer à un moment donné.
Re: analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 28/11/2007 14:07:48
Je pense comme vous que ce sont 95% des femmes-actrices qui souffrent. Il n'y a qu'à voir sur internet, c'est flagrant dès qu'on y réfléchit un peu.
Pour revenir sur Melissa Lauren dont parle Tchit un peu plus haut, c'est possible effectivement qu'elle aime ce qu'elle fait, mais c'est comme Katsumi : c'est une exception par rapport à la masse.
J'ai regardé son interview d'ailleurs et je trouve cette personne particulièrement irresponsable.
Elle dit par exemple que beaucoup d'hommes dans la porno se "piquent" la bite mais que le plus important c'est le résultat final. Belle idéologie.
Elle dit aussi qu'on ne l'a pas poussée à se faire refaire les seins et le nez, et qu'elle ne veut pas inciter les gens à faire de même. Sauf qu'en le faisant, qu'elle le veuille ou non, elle incite les gens à faire de même, puisqu'elle est considérée comme une star et que c'est donc "le modèle à suivre", comme le montrent les intrervieweurs qui lui font la cour dans la vidéo.
Elle est probablement consciente de beaucoup de choses, mais elle fait comme si elle ne savait pas. Du moment que elle, elle va bien, c'est bon. Belle mentalité. Elle ne vaut finalement pas mieux que les maquereaux qui sont à la tête de la porno actuelle. Elle pense comme eux.
Sinon, à propos de sa vision des rapports hommes-femmes, c'est du même ordre : "pour garder un homme, il faut savoir bien baiser, bien faire la bouffe et bien faire le ménage". Génial. Bah moi je dis à tous-tes de ne surtout pas l'écouter, car elle ne fait que conforter les gens dans des idées fausses. Tout comme ses quelques copines qui se montrent régulièrement sur les plateaux télé et qui nous font croire que la porno c'est épanouissant pour la majorité des gens.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par chaminou le 28/11/2007 15:35:24
Oui, en fait, elle répond surtout à une demande machisto-formatée : il me semble évident que dans un autre contexte, elle aurait tenu bien d'autres propos et n'aurait d'ailleurs sans doute pas eu recours à la chirurgie.
Bref, je me demande quand même ce que sera sa vie dans dix ou vingt ans, car il me semble qu'on ne sort jamais totalement indemne de tout cela. J'espère qu'elle continuera à témoigner (pour le moment, ça frôlait le bêtisier, souvent).
Quant à Dorcel (le soi disant alternatif soft de la porno), au vu des titres de certains de ses films ["abusée" (il y en a toute une série), "fellations forcées et coït buccal","possession violente de filles soumises","sodomies et doubles pénétrations douloureuses", etc.], je me dis qu'une fois de plus, on prône la domination, la soumission et l'humiliation. Et qu'on ne nous fasse pas croire le contraire, c'est on ne peut plus flagrant. Comme le disait Michel Bernard (grand maître de l'érotisme) : « Vos mains ne sont pas à vous, ni vos seins, ni tout particulièrement aucun des orifices de votre corps que nous pouvons fouiller et dans lesquels nous pouvons nous enfoncer à notre gré ».
Je voulais que ce blog reste un lieu léger, loin des drames et des faits de société. J’avais pas envie d’en parler. Le lien traînait dans mon courrier et j’évitais d’y penser. C’est Klute, le premier, qui me l’a transmis en me disant laconiquement : « Tiens, ça va te plaire. » Puis, successivement, Daniel, Françoise, E.P, en me demandant ce que j’en pensais. Et merde. Ils ont raison. Je suis pornographe de profession, c’est donc mon boulot de m'expliquer là-dessus. Je parle du papier d’Isabelle Sorente, dans « L’Attention », « Gang bang. La pornographie, bagne sexuel industriel ». Allez lire si vous voulez. Le papier est une charge hystérique et fantasmatique ( en ce sens qu’il n’a aucun rapport avec aucune réalité constatée, vécue ou observée par son auteur) contre la pornographie, qualifiée dans son ensemble, d’industrie charcutière, de « bagne moderne », de « processus de déshumanisation de milliers d’hommes et de femmes ». La charge de madame Sorente prend pour point de départ un documentaire intitulé « Shocking Truth ». Ce doc, que je n’ai pas vu, décrit un porno violent, misogyne, destructeur et fait le portrait de filles broyées par les pratiques barbares de la pornographie industrielle. Madame Sorente brode complaisamment sur ce canevas, avec, comme présupposé, que TOUT le porno est assimilable aux horreurs décrites dans le documentaire… Aïe. Nous y revoilà. Encore et toujours. La manipulation et l’hystérie au service de la lutte contre la pornographie, en faveur d’un ordre moral d’autant plus pervers qu’il se dissimule sous les habits du féminisme, des droits de l’homme et de la recherche d’un plaisir « naturel ». Faisons court. Je baille déjà.
Je suis, comme l'est certainement madame Sorente, effaré par la laideur de certaines pratiques couramment vendues dans des cassettes de sex-shops. Les gang-bangs à la chaîne me dégoûtent, la zoophilie n’est pas franchement ma tasse de thé et j’ai une sainte horreur de toute sexualité qui ne me semble pas librement consentie ou qui prendrait, pour plaire au côté obscur du spectateur, des apparences de pratique non consentie. Je suis bien conscient que mon porno « angélique » et rassurant n’est pas la norme et je n’ai donc aucune envie de défendre le X dans son ensemble. Pourtant, encore une fois, les arguments anti-porno me semblent tellement plus dangereux et manipulateurs que le porno lui-même que je me sens obligé de réagir.
1. Je n’ai jamais prétendu et je ne dirai jamais que l’industrie pornographique est un paradis inoffensif. J’ai déjà parlé ici et ailleurs de porno laid, de porno indéfendable. Ce porno-là est très minoritaire économiquement , il ne concerne que le marché des sex-shops et en aucun cas les « gros » marchés de la télé et de la grande distribution, mais il existe. Mais, même dans ce porno-là, on ne viole pas les filles. Annabelle Chong, Angela Houston, Candy Appels ne se livrent pas à leurs record de gang-bangs sous la contrainte. Personne n’a forcé Rafaella Anderson à aller faire des double pénétrations chez Pontello. Elle l’a fait par choix.
2. En dix ans de pornographie, après avoir côtoyé et travaillé avec une bonne part du X européen, je n’ai jamais vu ni entendu personne me faire part de pratiques violentes, agressives, de filles forcées, blessées sur un tournage. JAMAIS.
3. Des pratiques douloureuses ? Oui, j’ai vu des actrices faire « ouille » durant une anale ou une dp, c’est vrai. Mais on se fait BEAUCOUP moins mal dans le X que dans n’importe quel sport (sans même parler des sports de haut niveau où on se bousille vraiment) ou que dans n’importe quelle discipline physique. Demandez à une danseuse dans quel état sont ses pieds et ses ligaments croisés après une représentation...
4. Je ne sais pas de quels abus parle le documentaire « Shocking Blues » et, encore une fois, je suis certain que ces abus ne sont pas inventés. Vous vous souvenez du courrier de la petite actrice française que j’ai publié ici il y a quelques semaines ? A Los Angeles, elle ne fait que du hard extrême et elle trouve ça dur. Ce que je sais, c’est que les droits de l’homme et les libertés individuelles sont au moins aussi bien défendus aux Etats-Unis qu’ici. Si le porno dans son ensemble était une salle de torture et si, vraiment, de telles entorses à la dignité et à l’intégrité physique des actrices étaient la norme, elles seraient l’objet de procès acharnés et médiatiques.
5. Bien sûr, il y a des cas sociaux, des destins brisés, des cas psychiatriques dans le X. Où n’y en a-t-il pas ? Des diatribes alarmistes comme celle-ci, je pourrais vous en pondre à propos de n’importe quelle collectivité humaine. En Afrique, dans les pays arabes, en banlieue parisienne, dans le monde de l’entreprise. Quand on veut tuer son chien, on l’accuse de la rage. Il suffit de ne désigner que les cas extrêmes et de prétendre qu’ils sont représentatifs de la réalité ordinaire. Ne parler que de la zoophilie, des snuff movies, de la pédophilie, du porno poubelle et affirmer qu’ils sont représentatifs du porno dans son ensemble. Je pourrais vous faire un papier qui ne relaterait que des affaires de viols parentaux, d'abus d'autorité sur des mineurs, d'enfants battus et conclure qu'il faut interdire la vie de famille. Madame Sorente fait même mieux que ça, elle glisse dans son texte un chapitre sur la torture et un laïus sur la guerre en Serbie. Quel rapport ? L'amalgame relève de la pure malhonnêteté intellectuelle.
6. Madame Sorente serait mieux habilitée à prendre la parole sur ce sujet si, au lieu de haranguer sur la foi d’un documentaire aux sources incontrôlées, elle avait pris la peine de faire le minimum de ce qu’on attend d’un journaliste : rencontrer les gens dont elle parle, les interroger, observer, se renseigner. Elle est cordialement invitée sur tous mes tournages. Nous la recevrons et nous répondrons à toutes ses questions avec grand plaisir.
« Aussi dérangeant que cela puisse être, derrière chaque vagin, chaque bouche à pipe, chaque anus, derrière chaque trou rempli de foutre, de doigts, de poings, de centaines de bites d’affilée, se cache un être humain. »
Ce qu'on regarde dépend des yeux, madame Sorente. Ce n'est pas le sujet de votre papier, c'est le regard que vous posez sur ce sujet qui est d'une grande saleté. Pardonnez-moi, mais à vous lire, il semble bien que ce soit vous qui ayez un problème.
"Un être humain, un corps qui, souvent, saigne entre les scènes. Qui s’évanouit pendant les plans coupés. Qu’on redresse tant bien que mal pour l’éjac finale dans la gueule. "
On est en plein délire fantasmatique...
Cela dit, et pour nuancer le débat, je suis parfaitement d'accord avec la proposition qui termine ce papier. "Créer un observatoire destiné à veiller au respect des personnes humaines employées sur les tournages." Comme je demande depuis toujours que le CNC intervienne et considère enfin le X comme un genre audiovisuel "normal" s'il respecte un cahier des charges déterminé... Qu'on en finisse avec l'ombre, le malaise et l'hystérie.
Re: analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 28/11/2007 19:22:50
Pour répondre à Chaminou, oui, Dorcel c'est très malsain également, enfin d'après ce que j'en ai vu il y a quelques années en tout cas. Ca fait partie de ce que j'ai appelé "films à histoire" dans mon texte. Je ne sais pas trop comment ces films-là ont évolué ces dernières années, mais vu ce que tu écris, ça n'a pas l'air franchement sincère ni respectueux, c'est le moins qu'on puisse dire.
Re: analyse d'un film pornographique Posté par chaminou le 28/11/2007 19:37:13
John B Root défend son pactole, ses intérêts. Rien d'étonnant à cela. C'est un grand classique. Franchement, lorsque je lis certains titres, je ne pense même plus à quoi que ce soit de "sexuel". Ca me dégoûte, point.
Les dires de Melissa Lauren sont réactionnaires au possible [cf. la phrase que tu as citée, entre autres], une femme véritablement émancipée et désireuse de sa propre jouissance tiendrait de tout autres discours. Mais bon, machisme ambiant et intérêts économiques falsifient pas mal de choses...
Re: analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 28/11/2007 21:15:03
chaminou : mais si Melissa Lauren est réac, c'est son problème ! Je ne veux pas défendre ce qui n'est pas défendable (les valeurs sexistes et malsaines véhiculées par la production pornographique actuelle), je veux dire qu'on ne peut pas se poser en censeurs, ni refuser à la pornographie le droit d'exister. Parce que c'est à cause de ce refus de la pornographie, de ce ghetto dans laquelle on l'a enfermée dès le début, et aussi de ces idées reçues, que nous en sommes arrivés là. Poursuivre dans ce sens en disant que la pornographie c'est dégueulasse, contraire au plaisir, que les femmes actrices sont toutes quasiment violées et torturées et souffrent au plus profond d'elles-même (sauf 5% de filles complètement attardées), que le spectateur est macho, irrespectueux de la femme, égoiste, incapable d'aimer, que la pornographie conduit aux tournantes dans les cités, au viol, à l'humiliation, à la soumission de la femme, à la violence, au mépris, que le plaisir ne va que dans un sens, que la femme est un objet, que nos esprits sont manipulés et formatés, que ceux qui regardent sont incapable de faire la distinction entre l'effet de réel et la réalité... c'est d'abord peu objectif, c'est ensuite refuser le droit à la pornographie d'être mieux que cela.
C'est aussi prendre les gens pour des cons, en s'imaginant que cette pornographie est le principal mal de notre société, quand la pornographie qui touche à toute notre société de consommation - pas celle qui montre des bouts de muqueuses - représente le vrai danger.
Pour revenir à John B. Root, c'est un passionné idéaliste, un obsédé sexuel. Il veut filmer la sexualité, le plaisir (si si, il y a des pornographes qui s'intéressent au plaisir). Malheureusement le système - ce système que vous encouragez à exister, qui considère ce genre comme un genre ordurier et laid - ne permet pas à quelqu'un d'innover. Quand ce réalisateur dépense 50 000 euros pour un film de 90 minutes, c'est une somme gigantesque dans le milieu mais complètement ridicule au regard des coûts d'une production normale (un épisode de 40 minutes d'une série tv US coûte au bas mot 1 000 000 d'euros). D'autant plus qu'il sait qu'il réalise de toute façon à perte, avec son argent personnel et le peu que lui donne Canal +. Alors comment réaliser quelque chose de réellement différent de ce qui se fait déjà ?
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par nemesis590 le 29/11/2007 00:19:41
Ceux qui regardent les films pornos savent bien que telle n'est pas la realité, c'est pour ca entre autres que ca les attire. Quant a la section consacree a l'orgasme, je te ferai savoir que beaucoup d'hommes sont excites à l'idee qu'une femme puisse atteindre cet etat grace à eux et les films pornos ont contribue à cette mentalité. Et puis la femme dans ces films, elle est toujours ravie de faire tout ca car elle aussi ca l'excite, donc a priori l'on ne peut pas dire que l'on ne pense pas à son plaisir. Et il y a des sites consacres aux 'ejaculations feminines' tout comme aux ejaculations faciales. Je ne defends pas le porno mais il ne faut pas lui preter des defauts qu'il n'a pas!
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par chaminou le 29/11/2007 00:26:20
"mais si Melissa Lauren est réac, c'est son problème" > Oui, enfin, faut pas nous faire croire que ces femmes là sont réellement libérées. Où est la libération sexuelle, d'ailleurs, là-dedans ? Je ne la vois pas (la libéra-LISA-tion, par contre...)
"Je veux dire qu'on ne peut pas se poser en censeurs" > Qui a fait ou dit cela ? L'article de Flougaussien vise à faire comprendre quel genre de système cautionne le pornophile type. Il invite à la prise de recul, non à la suppression du tout porno.
Sinon, il ne me semble pas mensonger d'admettre que les productions pornographiques, pour une écrasante majorité, sont misogynes à souhait (je ne trouve pas que les John B. Root et autres prétendus passionnés du plaisir du genre s'adressent autant aux hommes qu'aux femmes dans leurs prod, euh... oeuvres), exploitent et normalisent la sexualité. On a là affaire à un véritable phénomène de société qu'on ne peut pas nier, et qui me semble aux antipodes d'une société libre, égalitaire et sans tabous à laquelle personnellement j'aspire.
J'en viens à me demander si je ne vais pas m'improviser réalisatrice et filmer le plaisir des hommes tentateurs qui se feront ainsi gentiment soumettre devant ma caméra. Tchit, tu veux faire partie du casting ?
Re: analyse d'un film pornographique Posté par chaminou le 29/11/2007 02:04:21
Nemesis (je t'avais pas vu) :
"Quant a la section consacree a l'orgasme, je te ferai savoir que beaucoup d'hommes sont excites à l'idee qu'une femme puisse atteindre cet etat grace à eux"
> Moui, enfin je parlais de l'orgasme en réalité, hein: pas de ce qui est montré dans les films. & vues certaines pratiques, je vois mal comment il peut arriver d'ailleurs.
Entouka ça n'a pas inspiré mes exs porn-addict qui savaient à peine comment s'occuper d'un clito, et qui en étaient encore à déblatérer les théories de tonton Freud afin de me faire savoir ce qui était bon ou pas pour moi à ma place. Si tout cela n'était pas autant pathétique, on en rirait presque (jaune).
"et les films pornos ont contribue à cette mentalité".
> Ben voyons ! Merci la porno de contribuer à la compréhension de la véritable sexualité féminine (qu'est-ce qu'il ne faut pas lire !), quel honneur ! Ah, je savais bien que les réalisateurs se souciaient également du bien être des femmes !
"Et puis la femme dans ces films, elle est toujours ravie de faire tout ca car elle aussi ca l'excite, donc a priori l'on ne peut pas dire que l'on ne pense pas à son plaisir".
> Dois-je te rappeler ton début d'intervention [le porno n'est pas la réalité] ? On nous montre des femmes toujours consentantes pour n'importe quel délire mégalophallique. C'est tout. Pour le plaisir libre, réel et partagé, on repassera. Du moment qu'elle hurle pour faire croire au mâle qu'elle jouit grâce à son sexe énorme qui va loin et partout, la plupart du temps, ça suffit.
"Et il y a des sites consacres aux 'ejaculations feminines' tout comme aux ejaculations faciales".
> Oui, merci, et alors ? Tu penses qu'ils sont réalistes ? Qu'ils sont là pour que l'on comprenne mieux les femmes et leurs envies ? C'est d'un naïf...
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par windowman le 29/11/2007 09:02:22
D'où ma remarque sur la prise en compte de la psyché. Il n'y a pas une de ces femmes qui ne craquerait pas à la psychanalyse. Leurs témoignages effrontément volontariste ne doivent pas être crus sur parole. Ils procèdent selon la théorie de la dissonnance cognitive : lorsqu'un individu est engagé plus ou moins malgré lui dans un processus qui ne lui convient pas, il a tendance à aligner son discours sur le réel pour ne pas se désavouer ; plus l'engagement sera fort et plus son effort pour réduire cett dissonnance cognitive sera forte. Autrement dit, il y a fort à parier que ceux qui témoignent le plus haut de leur plaisir d'être "acteur de porno" sont parmi ceux que ça fait le plus souffrir...
Autrement dit, dans un produit comme le porno, il faut regarder les effets de communication, même s'ils n'ont pas été explicitement voulus par les réalisateurs, et ceux-ci sont profondément néfastes, comme on l'a vu, et dans un témoignage sur des pratiques aussi évidemment dégradantes et traumatisantes, il ne faut pas prendre pour argent comptant les témoignages des personns concernées. Il est quasi impossible qu'elles ne souffrent pas au moins d'une misère cuturelle qui les empêche de prendre clairement conscience de leur sort - et là c'est typique de cette société américaine où de nombreux jeunes sortent du système scolaire plus bêtes qu'ils n'y sont entrés ^^( t je ne parle pas que de Bush...)-, ou en tout cas des pressions fortes (type t'es belle il faut que je te filme ; avec un cul comme ça, c'est impossible que tu ne fasses pas du fric ; bonne comme t'es, tu peux être une déesse parmi les hommes et un modèle pour les femmes à travers la porno...). Quoi qu'il en soit des causes qui poussent ces gens à se prostituer ( ce n'est rien d'autre que ça), il en résulte des traumatismes psychiques liés aux viols consentis eux-mêmes, comme au traitement social de l'image par la suite. oui, c'est clairement peu réjouissant d'être reconnu pour des tournages pornos...
Bref, faut être un insensible doublé d'un réfractaire à l'existence de l'inconscient et de ses mécanismes pour soutenir que la porno est un monde de bisounours...
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 29/11/2007 12:26:19
Merci pour ces précisions, Windowman.
Personnellement, je me fais pas mal avoir par les "faux témoignages" dont tu parles, si je ne fais pas gaffe et que je ne recherche pas les bonnes sources d'information. Je me fais influencer par les images. D'où cet article que j'ai eu envie d'écrire pour essayer de parler - entre autre - aux gens comme moi, qui a mon avis sont nombreux.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par chaminou le 29/11/2007 14:29:17
Merci à toi également. C'est ce que je voulais exprimer plus haut rapport à la notion de consentement, voire de "libre choix". Plusieurs sociologues sont en train de fournir un vrai boulot là-dessus et je trouve cela d'une importance primordiale, car on entend bien trop cette excuse pour légitimer des choses qui me semblent contraires au bien être social. Evidemment, il ne faut pas être dupe : pour de tristes raisons économiques, ou parfois sous la menace, j'ai également entendu des femmes dire qu'elles aimaient se prostituer ou se faire battre, je me souviens même de l'une d'entre elles qui affirmait que l'excision était une très bonne chose, et qu'elle ne regrettait aucunement sa mutilation ! L'obscurantisme culturel dont tu parles a son rôle à aussi jouer là-dedans, c'est évident.
Je pense que tu rejoins un peu-beaucoup la philosophe Michela Marzano, qui a pas mal étudié le sujet :
« Faire du consentement le seul critère capable de départager le légitime et l’illégitime au nom du respect des libertés fondamentales de l’être humain amène à vider de leur sens les droits de l’homme. Après avoir été valorisé comme un moyen de défense contre le pouvoir des plus forts et avoir été considéré comme l’expression de l’autonomie personnelle, le consentement se transforme en un moyen d’oppression servant à justifier des attitudes violentes et possessives qui tirent parti des fragilités et des failles des êtres humains ».
Anders Morgenthaler a lui aussi rappelé que le fait de participer à des films porno peut avoir des conséquences fatales, et qu'il fallait tout de même vraiment manquer d'empathie (non, en fait il a dit pire que ça ;o)) pour prétendre qu'il s'agissait d'un boulot de rêve.
"Boulot" que je ne souhaite ni pour mes proches ni pour personne, j'aime autant qu'ils-elles distribuent des journaux gratuits dans les rues, par exemple. Et s'ils-elles sont branché-e-s sexe, qu'ils-elles n'hésitent évidemment pas à s'adonner à loisir et LIBREMENT aux plaisirs de la chair, loin de certaines logiques mercantiles et/ou de certains proxos.
Nemesis: si le plaisir féminin te captive autant, lis plutôt le rapport Hite, les témoignages relatifs à l'orgasme(le vrai) sont touchants.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 29/11/2007 17:41:39
A mon avis au lieu de pronostiquer sur la souffrance et l'humiliation des actrices, vous devriez entendre certains temoignages.
De plus énormement de films sont tournés par des couples, sans but lucratif, sans benefices, juste pour s'amuser et s'exhiber. Et avec le net ca represente + que la production professionnelle. Eux aussi ont besoin d'aide ?
Ce n'est pas si simple !
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par chaminou le 29/11/2007 17:55:53
C'est important, de "pronostiquer". Et quand bien même il n'y aurait qu'1% des actrices qui souffriraient (douce utopie), pour moi, ça ferait toujours 1% de trop.
Oui, d'ailleurs, à propos de films alternatifs et non lucratifs (pas si aisément trouvables sur la toile que certaines merdes, mais bon), tu ne m'as toujours pas répondu pour le casting, Tchit.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par windowman le 29/11/2007 18:24:47
Tchit, sincèrement, ne nie pas l'apport des sciences humaines. Ne nie pas non plus l'irrecevabilité de tes témoignages.
Et, tant qu'à faire, ne compre pas l'incomparable : entre l'exhibitionnisme amateur et la pornographie commerciale, il y a un abîme.
Néanmoins, l'exhibitionnisme est une pathologie ^^
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par tchit le 03/12/2007 14:49:57
chaminou : écoute, avec plaisir, mais ça restera entre nous alors
Sinon les films pornos amateurs sont aussi faciles à trouver que les films professionnels, suffit de taper quelques mots logiques dans Google.
Sinon on peut aussi penser aux filles américaines qui font plein de cochoncetés devant les caméras de Girls Gone Wild, une véritable institution aux USA. Personne ne les force, personne ne les paye, et elles sont des dizaines par soirée à vouloir s'exhiber devant les caméras de l'équipe.
windowman : il y a une différence entre l'exhibitionnisme dans la rue (atteinte à la pudeur) et l'exhibitionnisme devant une caméra ou sur le net, qui s'adresse à un public consentant. Et je veux dire que certaines personnes peuvent aimer se faire prendre (puisque c'est de ça qu'on parle) devant une caméra. Ca te dérange, ça nous dérange, mais c'est comme ça. Pas la peine de tout de suite sortir l'artillerie des grands mots, des filles dégradées et traumatisées.
Voici d'ailleurs ce qu'écrit dans son blog une des actrices (et amoureuse pour un temps) du même J. B. Root :
J'ai un goût amer dans la bouche en écrivant ce message, parce que je n'oublierai jamais, je ne renierai jamais cette période de ma vie, mais je m'y suis perdue et mes priorités ne se trouvent plus dans les paillettes... (même si je n'ai jamais considéré ceci, tout cela n'est que monde superficiel et apparences ; tu avais raison, John, merci).
Que vous dire de plus ?
Je laisserai mon adresse [email protected] ouverte pendant un mois encore et puis je l'effacerai ; je recommence tout. Et je ne me retournerai plus ensuite. Cette décision a été difficile, je l'admets parce que j'étais entière, j'ai été vraie, bouleversée, heureuse, interloquée, mais la page va se tourner bientôt, simplement parce que mes aspirations résident ailleurs aujourd'hui.
Un bilan de tout ça ?
En toute sincérité, l'expérience dans le porno m'a apporté énormément de choses sur moi, j'ai compris des choses assez graves, assez importantes mais elle n'a rien réglé. Par contre, je ne regrette rien, j'ai joué à ça, ça m'a amusé, ça m'a plu, ça m'a grandi, et puis j'ai rencontré un homme merveilleux, John, mon Biroute hihi, et merci à toi, John, pour ton respect, ta franchise, ta sensibilité et pour encore avoir été toi jusqu'au bout.
D'autre part, ce blog... Ah la la, mon bébé, celui que j'ai chéri, entretenu, celui dont j'étais addict... Bah, il a été LE symbole de mon passage furtif dans le monde du X, il a été mon reflet, le votre aussi, nous l'avons construit ensemble, sachez-le ! Et voilà ce qui m'a vraiment marqué... Cet attachement, ces encouragements, cette objectivité... je ne sais pas trop comment vous dire, comment vous exprimez à quel point j'ai été touchée, à quel point ce qui me rend le plus triste est de vous dire "au revoir". J'ai renoncé au porno sans aucun ressentiment, je renonce à vous avec mélancolie et amertume.
Et la réponse à une question d'un visiteur :
"J'ai une question qui me revient souvent, je suis pas naif au point de ne pas voir que les gemissements des filles dans les films sont forcés mais t'arrive t'il de jouir réellement lors d'une scène ? ou du moins est-ce qu'a travers une discussion avec tes collègues de travail certaines t'on déjà avoué avoir éprouvé du plaisir lors d'une scène ?" François
"Une actrice disait que la plupart d'entre elles devaient "feindre l'orgasme car la plupart des acteurs ne prennent pas le temps de les toucher et/ou lecher avant", ton avis?" Vinz, dans les commentaires.
Chers amis, certes, dans les films que vous avez pu voir jusqu'à présent, beaucoup de filles simulent le plaisir, l'orgasme. J'avais entendu un jour qu'une fille pensait aux courses qu'elle devait faire quand elle tournait une scène pour un film. Mais ceci est valable pour les pros, je pense ! Celles pour qui les films X sont leur métier sont forcément amenées à simuler puisque le sexe ne représente plus ce qu'il représente pour vous.
Mais, en ce qui me concerne, je ne suis pas une pro. Quand je fais une scène, j'en discute avant avec John (B. Root pour ceux qui n'auraient pas suivi), on discute de mes envies avant tout. Est-ce que tu veux une fille ? Est-ce que tu veux un solo ? Du soft ? Du hard ? Bref, quand je tourne la scène, je la fais parce que j'en avais envie, et parce que la pratique me plait. Je prends donc en général beaucoup de plaisir. La scène de flamenco de la dernière fois était, comme je vous le disais, très soft. Et pourtant, j'étais à la fin de la séance très excitée et disons que... heu... il a fallu que je me soulage car je ne pouvais pas tenir comme ça plus longtemps.
Quand j'ai fait la scène avec Mia et John, j'étais au bord de l'orgasme mais disons simplement que les conditions de tournage font que, parfois, on ne peut pas tout contrôler. Mais quoiqu'il en soit, je ne simule jamais, mes gémissements sont les miens.
Lors de ma première scène, je me souviens que je m'étais mis en tête que je devais simuler comme les vraies actrices de porno. Quand je me suis aperçu que j'avais du plaisir et que John me disait : "Je veux que tu prennes du plaisir", je me suis dit : "Ah bon ? J'ai le droit d'en profiter en plus ? Génial !".
Mais, bien sûr, cet état d'esprit reste assez rare, je pense, encore une fois, que je suis tombée sur la bonne personne !
"Petite question en passant : John évoquait dans son blog le triste parcours professionnel de Kameo, limogé de son poste de prof dans une école privée parce qu'il avait été reconnu. Ne crains-tu pas qu'un jour, des opportunités professionnelles t'échappent pour des raisons similaires ? En d'autre termes, comme l'exprimait si bien John, le porno est-il soluble dans la vie sociale ?"
Très bonne réflexion à mon avis, Laurent ! En effet, c'est une option qui m'a donné à réfléchir longuement depuis que j'ai commencé. Bien entendu, aujourd'hui, je suis consciente des risques que j'encourt pour mon avenir professionnel ou autre, bien entendu, je sais que certaines portes se fermeront à un moment donné.
J'ai fait un choix, j'ai pris la décision de prendre le risque, je prends la peine de considérer que nous ne sommes que des poussières parmi d'autres destinées à se faire ronger par les vers (excusez mon cynisme) un jour prochain.
Il y a une chose super importante dans ces propos. Lorsque j'ai commencé à faire des scènes Internet, j'avais devant moi deux alternatives :
1. Continuer à jouer un faux rôle dans ma vie de tous les jours, et vivre avec la peur consciente d'être découverte par un supérieur, un ami, une connaissance...
2. Jouer franc-jeu et aller jusqu'au bout. Assumer ma "particularité" (les guillements étant primordiaux) et apprendre à m'en servir à bon escient.
Vous aurez bien compris que j'ai choisi la deuxième possibilité, sauf que, finalement, je ne joue pas, je ne me sers pas de ce que je fais dans un but intéressé. Je suis naturelle et moi-même (ça fait du bien, parfois), ça prend, vous appréciez, les articles faits sur moi sont favorables, alors tant mieux ! Je ne cherche pas forcément l'approbation d'un pseudo-public mais j'ai simplement l'impression que de plus en plus de gens sont prêts à entendre et à (essayer de) comprendre des choses considérées comme inacceptables parfois.
Je m'adapte vite, je suis prête à prendre des baffes, et si l'on ne m'accepte pas dans un lieu dit "trop respectable pour moi", je m'en irais ailleurs, la tête haute et fière de mes convictions.
J'ai notamment remarqué une chose ; lorsque je rencontre des personnes qui connaissent plus ou moins Angélika, j'ai généralement droit à la question fatidique : "Dans quel(s) film(s) apparais-tu ?". Imaginez la réaction des gens qui m'entendent dire que je ne fais pas de films et que j'ai fait le choix de ne jamais aller au-delà de mes limites ! C'est à cet instant précis que l'intérêt se fait sentir et que les gens s'intéressent à mes motivations.
J'en suis fière, je continuerais à défendre ce que je suis, et quoiqu'il arrive, j'essaierai d'apporter du positif là où l'on m'accepte, je continuerai à donner de moi à des endroits où ça en vaut la peine ! Ne forçons pas les choses !
J'aimerai te découvrir, savoir d'ou tu viens, quel est le lien que tu entretiens avec le monde du porno ?
Alors, par où commencer ? Je suis donc Angélika, 19 ans, j'ai rencontré John B. Root en Novembre 2005, je me suis présentée à son bureau avec l'intention d'aller un peu plus loin dans mes envies, de me dévoiler et de me surpasser dans mes fantasmes et mes envies (voir explications plus profondes tout au long du blog).
Dès le commencement, j'ai aimé ce que je faisais (scènes photos et vidéos pour son site Internet Explicite), j'ai trouvé ce que je cherchais, du respect, du plaisir, du bonheur... Comme je l'ai dit si souvent, je ne joue jamais l'actrice, les scènes sont "réelles" si je peux dire ça comme ça.
Bref, j'ai décidé alors d'ouvrir ce blog, voyant que le personnage d'Angélika plaisait : une envie de plaire, de s'entendre dire des choses adorables par des bloggers adorables. Au départ, je n'avais ni de justifications, ni d'objectifs concernant celui-ci, j'éditais des photos, des petits commentaires, rien de très profond... Je regrette d'ailleurs ce côté léger mais bon... Le blog est ensuite devenu un lieu d'échanges, vous avez fait vivre et avancer ce blog jour après jour (merci à vous !), vous m'avez aussi poussé à réfléchir aux vraies raisons de mon arrivée dans le porno (voir encore dans le blog), je me suis posée les bonnes questions et vous avez assisté à ce cheminement personnel.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par chaminou le 04/12/2007 00:08:52
Ben, pourquoi, Tchit ? Tu ne veux pas être à la place de ces actrices ? Ca a l'air si bien...
Bon, je ne vais pas revenir sur le phénomène de l'aliénation, de la notion de "libre choix", des violences psychologiques & physiques intégrées et ô combien destructrices, car j'ai le sentiment que dès lors qu'il faut légitimer ou défendre le petit plaisir de certains, tout le monde ou presque s'en fout, j'en ai de tout façon fait l'expérience il y a quelques années.
Le discours des macs, je n'en veux pas, je ne suis pas de leur côté. Et ça me ferait trop mal d'aller plus loin car je ne sais que trop que la porno dont on parlait est un univers odieux à mille lieues du monde progressiste, fun jouissif que certains veulent bien s'en faire.
Cela dit, je continue d'avancer avec celles & ceux qui ont compris qu'il y a des limites à ce que l'on appelle "liberté", et qu'on ne peut pas laisser certaines industries florir s'il y a destruction humaine derrière. Peu m'importent les pourcentages, ils seront toujours bien trop élevés rapport au monde libre et émancipé que je souhaite aux générations futures.
Re: analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 04/12/2007 13:20:10
Tchit :
"Sinon les films pornos amateurs sont aussi faciles à trouver que les films professionnels, suffit de taper quelques mots logiques dans Google."
> Amateur n'est pas mieux que professionnel, en terme de qualités humaines.
"Sinon on peut aussi penser aux filles américaines qui font plein de cochoncetés devant les caméras de Girls Gone Wild, une véritable institution aux USA. Personne ne les force, personne ne les paye, et elles sont des dizaines par soirée à vouloir s'exhiber devant les caméras de l'équipe."
> C'est tout à fait raccord avec la porno-type et la publicité sexiste :
1. On éduque les femmes à jouer ce rôle : le rôle de la salope manipulatrice qui excite une foule de spectateurs impuissants.
2. Les hommes deviennent ainsi frustrés et ont de la violence en eux.
3. L'étape suivante pour les femmes, c'est la porno ou la prostitution (dont quelques exceptions qui ont la joie de rencontrer J. B. Root).
4. Les images produites servent à éduquer une masse d'hommes encore plus abrutis qui va permettre de faire tourner le marché. Liberté !!
Aussi, en tant que futur responsable d'images donc de communication et d'éducation, tu devrais Tchit éviter de donner des liens vers des sites dangereux pour les enfants. J'essaie d'éduquer et tu détruis. J'espère que tu deviendras plus responsable par la suite.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par gizmo le 19/12/2007 18:18:21
salu salu
jai po lu les com precedant mai jvoulais remercier flougaussien pour ce temoignage en l'honneur des femmes (jsui une feministe en herbe)
sinon moi jpropose un otre genre de film qui respecterai les deux sexes et rendrai honneur a mon imagination et pourquoi pas la votre lol....
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par chaminou le 20/12/2007 19:52:15
"un otre genre de film qui respecterai les deux sexes" > D'accord avec toi, et c'est d'ailleurs la moindre des choses, mais penses-tu que dans notre société actuelle, cela fonctionnerait ? :o(
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par gizmo le 20/12/2007 21:42:01
lol les gens mai pour repondre a chaminou et tchit jvoudrai preciser ke mes "film potentiel" serai reputé pour ne pa etre komme les film porno-type decri ds cette article, le spectateur pourer vraimen sentir le respect entre les acteurs(donc po de poupé gonflable) et jpense que ils pourai favorisé une bonne "vulgaritation" sans pervetion et tt .
voili voilou
ps: jlance une etude de marché pour trouver des acteurs volontiare...
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par chaminou le 20/12/2007 22:23:33
Oui, j'avais bien compris... Mais le respect d'autrui, ce n'est pas ce que certains recherchent, vu ce qui a le plus de succès actuellement en ligne...
Alors pourquoi pas, oui, effectivement, mais pour un fi-film à petit budget.
Et je veux bien tenir la caméra (et l'aubergine qui sera destinée à Popol ou Roger... La sodomie c'est mieux pour les hommes, c'est bien connu, et puis les femmes aiment bien voir ça, c'est naturel, c'est dans leurs gènes ;op).
Re: analyse d'un film pornographique Posté par <<< simply lili >>> le 07/03/2008 16:56:30
Et ben moi j'dis bravo msieur ^.^ Article très constructif, de bons arguments, on voit l'esprit critique et l'analyse qui a l'air comme ça anodine et pourtant nous n'y avions pas forcément pensé... Alors merci, parce que ça fait peter un cable de réaliser tout ça, et les gens en ont besoin, je pense.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par souha007 le 22/07/2009 00:45:25
flougaussien:
ton article est vraiment génial, j'ai pris beaucoup de plaisire à le lire; mais ne crois tu pas que si les filmes porno sont si crus c'est parcequ'ils nous donne que du sexe , aprés tout le spectateur c'est ce qu'il cherche en regardant du porno il n'a pas besoin d'amour ou d'affection tout ce qu'il veut c'est du sexe aussi dégueulasse que ça puisse paraitre....mais toi la 1ere fois que tu as regardé un porno n'etais-ce pas par curieusité pour savoir comment ça se passait, et c'est ce qu'on t'a offert du SEXE.
tu dis que c'est loin de la realité mais ne crois tu pas que tous ce qu'on voit à la TV est loin de la realité les histoires d'amoures qui finissent bien les etudes de medecine qui donnent sur une vie de reve et des medecins tous aussi beaux et attirant(es) les uns/unes que les aurtres, une croisiére de reve mais au final c'est de l'escrocrie et c'est minable de la télé réalité mais c'est tout le monde a deja appris son texte par couer , ce que nous montr la TV c'est de la foutaise mais tout le monde y 'est accro ....pour quoi mais parce que au final chaqu'un y trouve son compte, comme le porno c'est peut etre cru pour toi et avide de sentiments eh ben pour d'autre c'est le sexe un point c'est tout...et à ce que je sache j'ai jamais vu un comportement violent d'un individu aprés avoir vu un ou plusieurs filmes porno en tout cas pas que je sache.
et pour les conditions des actrices elles sont pas toujours victiment .
encore une fois je te félicite pour ton article et meme si tchit dis que ce n'est qu'un article de plus sur la porno moi je dis qu'il est bien riche d'arguments et en beton .
Re: analyse d'un film pornographique Posté par chaminou le 29/07/2009 02:17:53
Souha : je ne pense pas que le cru / le direct soient le problème dans ces industries mercantiles et pas toujours très nettes (c'est bien elles qui sont évoquées si ma mémoire est bonne). Effectivement, la romance et le sentiment ne sont qu'une option dans une relation, tout comme le sexe ne peut être qu'un moyen dans certains contextes. Sinon, je ne crois pas que tout le monde soit accro aux soaps télévisuels. Perso, les villas de rêve et les carrières lucratives font partie d'un ensemble de normes qui m'ont toujours laissée indifférente. Mes aspirations sont ailleurs et je ne pense pas être tout à fait la seule.
Re: analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 31/07/2009 20:08:40
Souha007: Merci !
Pour le fait que la porno-type est du sexe, et bien moi je dis non, ce n'est pas du sexe, c'est de la haine sexuelle. Le sexe ce n'est pas ça. De la même manière, la "télé réalité" (tout le monde a une gueule de mannequin et est un pion en compétition pour chier sur les autres) ce n'est pas de la vie. Je n'ai rien contre le divertissement à la base, mais quand il incite à la haine/domination/division/exploitation/humiliation, il faut le condamner, et trouver/créer des divertissements moins pourraves.
Quant à l'influence de tout ça, je suis persuadé qu'elle est énorme. Les médias nous éduquent : il n'y a pas que l'école qui nous éduque, il y a aussi les médias. Nous devons choisir par quelles images nous voulons être éduqué-e-s, et condamner la merde empoisonnée.
Là où j'habite, je vois de plus en plus de pubs pour des magazines porno sur les façades des librairies, et ça m'attriste. Les femmes y sont montrées comme étant de la viande à baise. Et ça influe sur les gens. Ce n'est pas juste après avoir vu un film porno que quelqu'un-e deviendra un-e enfoiré-e de macho égoïste. C'est plus diffus. Il/elle enregistrera, ça s'ajoutera au reste (pub sexiste, désinformation dans La méthode Cauet, pin-up objet sexuel dans La roue de la fortune, etc.), et, si en plus il/elle a des parents lâches et/ou machos, il/elle ira à fond dans ce sens. La misogynie et l'exploitation sexuelle ont de beaux jours devant elles, malheureusement. Les politicards/asses, en France, ne font rien contre.
Quant aux "actrices" qui ne sont pas toujours victimes, et bien je pense que dans 99% des cas, si, au contraire: c'est un enfer. La porno-type, c'est de la prostitution filmée. Avoir un rapport sexuel sans désir, ça détruit. Et le désir, il n'est pas souvent là, quand on s'apprête à se faire détruire le vagin et/ou éjaculer sur le visage par des gens qui nous haïssent. Il reste quoi ? L'espoir de devenir une célébrité, et de peut-être gagner pas mal d'argent. Pas de quoi compenser. Vraiment pas de quoi.
Re: analyse d'un film pornographique Posté par jacquesv le 12/12/2010 14:16:49
the flying warrior ,
en effet.
flougaussien ,
Tu as raison, hélas.
La pornographie a +/- autant à voir avec le sèxe que la prostitution et rien du tout avec l'amour, ni avec le plaisir partagé
Je voulais juste vous dire : " merci". Pour cet article écrit avec tant d'objectivité, tant de sensiblité, tant d'humanisme, en plus écrit par un homme (désolée de le souligner car j'ai lu avec concentration et attention chaque phrase de ce texte, et donc bien noté le "il se trouve que je suis un homme", juste un humain donc, doué par définition, de sens, d'émotions, d'espris critique, et de raison, tout simplement!). ça me redonne vraiment l'espoir en l'humanité de constater, de lire un avis si pertinent sur le sujet, dans notre société matérialiste si superficielle, où chaque faille de l'être humain est exploitée sans retenue pour de l'argent, sans tenir compte une seconde des conséquences énormes que cela engendre et continuera d'engendrer concernant la dégradation des valeurs humaines de base, et des relations humaines . VRAIMENT MERCI !!!
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 25/05/2012 00:44:38
Ton commentaire me fait très plaisir, Vallyh. En plus j'ai l'impression que tu t'es inscrite à ce site juste pour écrire ce commentaire. Je suis très touché. Et je suis content de te redonner de l'espoir en l'humanité !
Restons nous-mêmes et faisons ce qu'on peut pour améliorer le système et nos habitudes de pensée. L'essentiel est de participer, comme on dit, mais pas aux jeux toxiques qui nous font gagner les un-e-s contre les autres et nous rendent fort-e-s en surface tout en nous affaiblissant dans le fond...
L'essentiel est de participer au grand jeu qui consiste à faire évoluer l'humanité. A ce jeu, on gagne tou-te-s ensemble et on reçoit une énergie qui nous renforce par le fond. Enfin... d'après ce que je crois avoir compris de la vie.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par vallyh01 le 25/05/2012 20:47:32
Ton impression est la bonne: lire un texte qui retranscrit aussi justement ce que je pense sur ce sujet précis, en démontrant qui plus est que même sur un "acte" aussi naturel que celui de faire l'amour-(même si c'est un des meilleurs, ça comme tu le soulignes en passant, personne ne le remet en doute !!)- , hé bien la société trouve quand même moyen de l'exploiter ( et dans quelles proportions !!), pour faire du fric, pour attiser les haines et les préjugés, pour faire dévier les gens - même parfois les meilleurs- de leur réelles valeurs de base, pour contribuer à détériorer toujours plus les relations humaines, diviser toujours plus les hommes et les femmes, bref ton texte m'a énormément touchée, tu l'auras compris, et donc oui j'ai créé le profil juste pour ton article, sur lequel il fallait absolument que je laisse une trace J'espère/ il faudrait que beaucoup de gens, d'hommes, le lisent, objectivement, sincèrement, que ton expérience profite à d'autres, etl'humanité n'en serait que meilleure, ça c'est sûr.
Donc oui j'insiste, merci donc d'avoir pris la peine d'essayer de contribuer à l'amélioration de ce système si futil et superficiel, qui fait du mal tous les jours aux valeur humaines de base, pourtant si belles si elles n'étaient pas sans cesse détournées.....
merci pour le bon courage! et à toi bonne suite ! Que ton article soit lu, relu, diffusé et re-diffusé sur le net, c'est quand même un peu plus enrichissant, plus profond, si je puis dire lol, qu'un film porno !
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par vallyh01 le 25/05/2012 21:41:33
windowman, en lisant les commentaires plus hauts, j'ai cru comprendre que tu avais écrit aussi sur un sujet similaire, j'irai faire un tour, ça m'intéresse grandement !!!
Re: analyse d'un film pornographique Posté par vallyh01 le 25/05/2012 21:47:17
Dans un de tes com' plus hauts, tout à fait d'accord avec ça : "la dimension psychologique d'un phénomène global insidieux, qui agit d'avantage sur l'inconscient que la conscience. La plupart des individus, hommes et femmes confondus, ne se rendent pas compte de ce qui les meut, ils ont intégré les normes véhiculées par tous les médias. La pornographie n'est qu'un phénomène isolé, neutre à la base mais dont les effets pervers se font d'autant plus néfastes qu'il entre en résonnance avec toute notre société (publicité, éducation, idéologie politique et sociale...)."
Mais quand tu dis qu'il manque justement cette notion dans cet article, je ne suis pas d'accord : au contraire, le but, l'essence même de cet article, est de réveiller les gens, de toucher leur conscience justement, face à tant d'"attaques", tels que le porno par exemple, qui tout phénomène isolé qu'il est fait déjà tant de mal !
Ici Flougaussien fait d'ailleurs bien allusion aux médias, à l'influence énorme qu'elle peut avoir sur l'individu, quand il dit : "la porno actuelle enferme les gens dans des stéréotypes et n'a rien d'une libération. Les gens sont coincés parce que malgré qu'il aient été éduqués par les contes sexistes, la publicité sexiste et la porno sexiste, ils s'aperçoivent à un moment donné que dans la vie ça ne se passe pas comme ça, que les femmes n'ont en général pas envie d'être traitées comme des bouts de viande. Alors, peut-être parce qu'ils n'ont pas l'idée de remettre en cause leur éducation, ils se disent : "Ah ouais c'est comme ça ? Alors dans ce cas je vais me branler sur des hordes de chiennasses en chaleur qui aiment se faire soumettre (gentiment proposées par la porno), et dans la vie réelle je vais offrir des fleurs aux femmes de manière hypocrite". D'où une grande tension." c'est tellement vrai !!!!!!!!!!!!
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par afreg le 26/05/2012 19:24:53
Bonjour à tous,
Je suis AFREG, le responsable du site www.pornodependance.com
Mon site traite de la dépendance à la pornographie, un phénomène qui prend malheureusement beaucoup d'ampleur.
Cette forme d'addiction est en grande partie liée à l'essor d'Internet, qui donne accès à une infinité de contenu X à l'Internaute, sans qu'aucun contrôle ne semble possible.
Les effets de l'addiction à la pornographie sont nombreux: dérive vers une sexualité violente, problèmes de couple, problèmes érectiles... Le porno a une telle prégnance dans notre société contemporaine, que le problème est susceptible de toucher aujourd'hui tout le monde.. Mon site propose un forum où les dépendants et leurs proches peuvent venir s’exprimer librement et s’entraider. Le tout est évidemment entièrement bénévole et GRATUIT.
L'adresse mentionnée (une boite postale, bien sûr) mène vers Artists against 419 _http://en.wikipedia.org/wiki/Artists_Against_419
..une organisation qui fait des DOS attacks (déni de service, c àd spam massif pour mettre à plat le serveur) contre des sites qu'eux-mêmes jugent criminels.
(et vers une dame décédée en septembre 2010 à l'age béni de 79 ans..)
Re: analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 29/05/2012 03:30:01
Merci AFREG, ton site est super ! (ah ça y est je tutoie, j'espère que tu ne m'en voudras pas)
J'étais déjà tombé sur ce genre de site en anglais, et je suis très content de savoir que ça se fait aussi en français ! J'y ai lu quelques témoignages de porn-addicts (garçons mais aussi filles) et de copines de porn-addicts, et ça fait plaisir de voir les gens s'entraider pour se décontaminer de ça. Internet répand la porno mais permet donc aussi de s'en libérer...
J'ai aussi lu l'article "La pornographie présente une sexualité phallocratique et violente". C'est vraiment très bien écrit. Bravo. J'espère que les gens du journal de 20h font leur travail et parlent de ce site
Bon j'ai pas lu tout le site, mais toujours concernant cet article, si je peux me permettre, j'aurais bien aimé y lire quelque chose à propos du clitoris, disant que c'est pas grave de ne pas arriver à faire orgasmer sa partenaire par la pénétration vaginale, étant donné que le vagin n'est pas fait pour ça. Et de la même manière, pour les femmes, c'est pas grave de ne pas arriver à orgasmer par la pénétration vaginale. Je n'ai plus les chiffres en tête mais je sais que peu de femmes peuvent arriver à l'orgasme par la pénétration vaginale.
Concernant la loi, je suis 100% d'accord avec ça, vers la fin de ton article : "Il [y] a également clairement ici une lacune du législateur, qui autorise la représentation ludique de scènes de violences sexuelles. Il est malheureusement légal en France, de posséder sur son disque dur des scènes représentant des viols simulés; alors que l'article 227-24 du Code Pénal punit, à juste titre, la simple possession de matériel pédopornographique."
Pourquoi est-ce légal ? Peut-être parce que les législateurs eux-mêmes consomment de la porno...
Merci bien AFREG, je me sens moins isolé que y a 5 ans lorsque j'ai écrit mon article.
Et merci encore Vallyh, tes messages sont arrivés dans ma vie à un moment où j'en avais besoin.
Jacquesv, j'ai pas bien compris... Tu montres que le site d'AFREG est lié à des trucs louches ?
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par vallyh01 le 29/05/2012 13:09:59
Flougassien, moi aussi ce texte est "arrivé" dans ma vie à un moment où j'en avais grand besoin, et ça fait plaisir de pouvoir réfléchir, discuter, lire des propos aussi réfléchis, objectifs et intelligents (enfin!!!!) que ceux que j'ai pu lire sur cette page, car malheureusement nous ne sont pas si nombreux à nous pencher sur la question, et à être conscient de ce phénomène de société si dangereux pour la dignité de l'être humain et les relations hommes/femmes qu'est le porno, et par là même le mépris de la femme, de l'être humain à part entière, plutôt, devrais je dire, mépris poussé à son extrême.
Et même si nous ne changerons pas le monde en 2 secondes, je pense qu'il est vraiment essentiel de tout faire pour, et tous autant que vous êtes ici, y contribuez grandement donc merci.
C'est si bon de constater que comme tu dis, grâce à des gens qui se battent pour cela, le net répand également le moyen de s'en libérer, de le condamner comme ça mérite ! Oui les vraies valeurs existent encore ici où là : toi, moi, les gens sur cette page en sont la preuve, et ça rassure, je me sens moins seule, ça m'encourage à continuer à me battre pour mes convictions les plus intimes,et je continuerai à venir sur ce site lire les différents articles sur ce sujet, dès que le temps me le permettra.
Bon courage à toi, tu dois être un homme exceptionnel.
Re: Analyse d'un film pornographique Posté par flougaussien le 31/05/2012 01:26:57
Tu me fais rougir Vallyh !
D'accord Jacquesv, alors voici mes conclusions : http://www.pornodependance.com a toute ma sympathie. Et j'ai pas compris comment obtenir ton "whois". J'ai été sur le site whois.net (c'est comme ça que tu as fait ou autrement? ) et n'ai pas trouvé les mêmes infos que toi, à part que l'initiateurice cache son identité, mais ça me pose pas de problème. Ensuite, je ne suis pas contre le piratage, donc ça me gêne pas si ce site est lié, d'après tes infos, à un groupe de pirates. Je n'ai rien non plus contre les gens qui portent le même nom qu'un forum au Ghana ! Par contre j'ai été sur le site en question (pornodependance.com) et j'ai constaté qu'il permet aux gens de s'entraider, de plus je n'ai pas vu de système de pollution publicitaire, juste un appel aux dons que je trouve plutôt sain. Voilà pour mes conclusions. Excuse-moi mais je te trouve un peu parano sur ce coup là. En fait, ces infos de "whois" m'ont l'air si anodines que je ne comprends pas pourquoi tu en parles. J'ai l'impression que tu as peur de l'inconnu : des trucs un peu mystérieux, peu définis, qui échappent à ton contrôle ou à ton mental... Je me trompe ? Si c'est ça, je pense que tu devrais essayer d'un peu te laisser aller, et de sentir les choses avec le cœur (intuition) autant qu'avec la tête (mental). Désolé de faire mon "super papa" alors que je suis plus jeune que toi (2011 ans c'est pas rien! ), mais comme on dit, la vérité sort souvent de la bouche des enfants. Et les enfants, justement, se fient + à leur intuition qu'à leur mental.
Re: analyse d'un film pornographique Posté par jacquesv le 31/05/2012 10:43:54
flougaussien,
Je suis en effet très méfiant concernant les sites dont les données d'enrégistrement ne sont pas claires.
Pourquoi mettre un site en restant anonyme?
Pourquoi partager une boite postale espagnole avec ceux qui sont visibles dans cette recherche google si on est actif en France ou au Canada?
Autant de questions qui me mettent mal à l'aise.
J'avoue que je m'attendais à trouver une association opérant à visage découvert, laique ou religieuse, une oeuvre de bienfaisance, un service de protection de la jeunesse.