Jessie Clairoux et moi avons fait un brouillon d'une histoire qu'on pourrait modifer et corriger si elle est de votre goût. Les structures de phrases et les fautes d'oRthographe ne sont pas parfaiteS, mais après tout, nous avons seulement 14 et 15 ans !
Chapitre 1
-Nagez, je ne veux pas de paresseux dans mon club de compétition, s'écria Jocelyne.
Si j'en vois un se décourager ça va chauffer.
Geneviève leva les yeux au plafond. Elle en a assez de la mauvaise humeur de son entraîneur. L'entraînement était bientôt terminé et ce soir elle avait prévu d'aller au cinéma avec Michaël. Bien sûr, elle avait averti/e Sabrina, sa colocataire, qu'elle n'allait probablement pas rentrer tôt.
-Ce sera tout pour aujourd'hui, dit Jocelyne. Je veux que vous reveniez en forme pour l'entraînement de demain soir.
-C'est vrai que je suis le seul ici à donner mon cent pour cent, blagua Kevin.
Jessica, la nouvelle copine de Kevin, vint se poser près de lui.
- Que fais-tu ce soir, grande beauté.
Elle plongea ses yeux noisette dans les siens.
- J'organise une petite soirée avec mon amoureux.
Il se pencha tout doucement sur elle et alla à la rencontre de ses lèvres.
-Eh, Kev, à CE soir, on pourrait prévoir un snack Pizza avec en prime une bonne partie de hockey ! S'écria Fred, un excellent nageur qui était d'ailleurs le frère de Kevin.
Jessica et Kevin échangèrent un regard complice et s'en allèrent, sous les regards incrédules de leurs amis.
***
France entra chez elle les mains pleines. Elle avait acheté pleins de crudités dans le but de se faire un repas de luxe. Ce soir, elle recevait un certain David Roy. Étant la seule psychologue de Dallas, elle devait demander aux clients de réserver plusieurs jours en avance. L'autre jour, elle avait été dans un collège, le W. T. S (World Texas School) et avait rencontré les élèves.
Elle avait dû les questionner sur leurs loisirs, occupations et problèmes. Quelques uns l'avaient surprise. Étrangement, ils étaient tous du même coin et dU même gang. Elle les avait invités à revenir faire un tour chez elle. La semaine prochaine, ce même gang allait venir la rencontrer. D'ailleurs, c'est même ainsi qu'elle avait pu rencontrer le pauvre David. La fille de celui-ci qui était dans le gang qu'elle avait rencontré à l'école lui avait parlé de son père alcoolique. Jennifer était en larmes, devant touTEs ces confessions. Cette adolescente, au regard vert forêt et aux cheveux noirs comme la nuit lui avait parut bien
troublée. Elle avait aussi mentionné qu'elle avait un petit frère nommé Justin. Elle avait souvent essayé de le protéger des sautes d'humeurs de son père, mais c'était sans succès. Ses deux meilleures amies Geneviève et Stacy était les deux seules à être au courant des autres détails bien pireS.
"toc, toc, toc"
- Heum, Monsieur David, vous pouvez entrer !
Elle n'avait pas toujours l'impression d'avoir le parfait contrôle sur lui durant les rencontres. Du coup, elle n'osait pas s'avouer qu'elle avait un peu peur de lui.
- Bonjour Mademoiselle France.
-Vous pouvez vous asseoir dans la cuisine. Régalez-vous, je vais chercher votre dossier.
-Ha, le voilà...
Elle étudia les notes qu'elle avait écriteS durant quelques dizaines de secondes...
-Nous en sommes à la sixième visite... S'exclama-t-elle
-Ouais et je ne vois pas vraiment les progrès...
-Moi si. Je me rappellerai toujours de la fois où vous êtes rentré dans cette maison plus saoul que n'importe qui !
-L'alcool ! Non mais arrêtez de me faire penser à ça !
-Avez-vous arrêté complètement vos consommations d'alcool comme je vous l'avais recommandé ?
- oui oui...
Tous les deux savaient pourtant que c'était complètement le contraire...
-Parlez-moi de votre fille...
-Comment savez-vous que j'ai une fille ? On n'en a jamais parlé !
-Oh ! Je dois me tromper de client ! En avez-vous une ?
Elle ne voulait pas avouer au cher David ce qu'elle avait entendu de la bouche de la jeune adolescente, de peur qu'il se fâche et blesse à nouveau ses enfants.
- Si, j'en ai une de 17 ans. Un garçon de 12 ans aussi...
- Les aimez-vous ?
Elle avait lancé cette question sans réfléchir...
-Mais qu'est-ce que cette question ridicule...
La haine explosait en elle quand elle se souvenait des paroles piteuses de l'ado...
Elle plongea ses yeux d'une férocité nouvelle dans ceux de David. Ses yeux noir foncé ne faisaient plus peur à la femme. Pris de panique, il détourna son regard vers le mur. Il y avait là un cadre avec une photo de Mary Michelle et de Andrew, deux personnes que presque toute la ville de Dallas connaissait. Ces deux personnes était populaireS, surtout vis-à-vis les adolescents de W. T. S. RareS sont ceux qui ne Se confiaiENt pas à eux et France les enviait. Elle aurait tant voulu avoir comme clientèle des adolescents, plutôt que des vieux de 40 ans alcooliqueS comme David.
-Je sais qu'au fond de toi, tu ne l'aimes pas, ce couple de gens bien heureux !
Elle se défiT de sa transe de haine et suiviT le regard David.
Elle regarda le cadre. Elle savait bien qu'elle l'avait eu. Elle l'avait vaincu, en parlant de ses enfants.
-Pourquoi me poses-tu ce genre de question David ?
-Alors je te retourne la même question par rapport à la tienne sur mes enfants !
Or, elle connaissait bien la réponse à sa question. David avait posé cette question pour la provoquer. Il savait que Andrew et sa femme était son point faible.
-Il ne faut pas avoir peur des mots, David. Tes enfants, crois-tu qu'ils sont heureux avec toi ?
-Ha ! C'est ridicule ! Bien sûr que OUI !
-Comment peux-tu en être si sûr !
-Ils ont la vie facile, ces petits ! Ils ont juste à regarder leur père essayer de se sortir de la misère ! Ils n'ont même pas de problèmes d'argent ou de problèmes sociaux ! Pauvre taré, ils doivent être encore en train de rire de moi, en ce moment !
-Mais peux-tu me dire qui le taré qui S'est embarqué là-dedans au début ?
-Comment peux-tu oser ! Mme Je-sais-tout ! Fis-toi pas sur moi pour que je te paye pour ces séances de n'importe quoi ! En plus, je n'ai même pas besoin de Psy !
Furieux, il pressa le pas et sortit de la maison.
"Humm... Pourquoi ce ment-il à lui-même ?" Se dit-elle
Elle rangea doucement le dossier, avec la curieuse impression de devoir plus jamais le sortir. David était très indépendant à elle et elle le savait.
- Toc, toc !
- David ?
C'était le seul à venir chez lui durant l'après-midi...
-Non, c'est Andrew et Mary Michelle ! S'exclama de tout coeur une voix féminine.
- oh ! Mary Michelle... À 40 ans, tu devrais savoir que tu n'as plus besoin de cogner, tu es toujours la bienvenue !
-Ah, tu es trop fine.
-Mais qui est cette belle demoiselle ?
France jeta un coup d'oeil à l'adolescente légèrement cachéE par ses parents...
- Oh ! Mais tu ne la reconnais pas ? ! Stacy, notre fille !
- Bonjour Mme France ! C'est vrai que ça fait un bail que l'on/t ne s'est pas vues ! Comment allez-vous ? !
- Très bien ! Et tutoyez-moi, je me sens beaucoup trop vieille sinon ! Mais tu as quel âge ?
- Maintenant 16 ans. Nous nous étions vues à l'école, l'année dernière ! Lors des séances de psy...
- Ha oui, je me rappelle... ! La petite fille si heureuse... !
Ce commentaire fit lâcher un sourire de la part des parents...
- Oui, c'est moi ! D'ailleurs, j'avais beaucoup aimé ce moment avec vous ! On Vient vous voir la semaine prochaine, mes amis et moi, il parait !
Lorsque Stacy avait l'occasion de pouvoir parler, elle le faisait sans hésitation. Elle avait aussi beaucoup le sens duleaderships'', ce qui la plaçait un peu dans une positionchef de groupe'avec ses amies.
- Oui ! Lundi, je crois !
-Ouais, on a une pédago !
-Je sens que je vais avoir un peu de la difficulté à suivre votre langage dernière mode !
-Mais voyons France, vous êtes à la dernière mode ! Le linge et tout... S'exclama Andrew
Sa femme lui lâcha un regard soupçonneux...
-Non mais je ne veux pas dire que... Se reprit-il.
-Ça va, je prends très bien le compliment...
C'est vrai que France était toujours habillée à la mode. Elle s'habillait dans ces magasins hors prix, ceux où touS les ados rêvaient de s'acheter soit qu'un morceau.
- Asseyez-vous, que me vaut cette visite !
-Non non, nous devons partir ! S'écria Mary Michelle, avant même que Andrew aiT pu dire un mot
- Bien... À bientôt ! Et à très bientôt pour Stacy !
Elle acquiesça, ce qui fit secouer ses cheveux brun terre autour de sa tête.
"Une beauté, cette jeune fille ! Mais d'où prend-elle ça ??"
France en avait -en effet- un peu contre les parents de Stacy, plus précisément Mary michelle.
****
-Tu t'en vaS en quoi toi ? Questionna Michael à son amie de coeur, Geneviève.
-Science avec le beau Steve !
-Attention, tu pourrais me rendre jaloux, blagua-il
-Toi tu vas en quoi ? Reprit-elle
-Euh... Math, avec Ginette la chialeuse !
-ho ! Bon courS ! On se revoit ce soir au cours de natation !
-Ouais ! On pratique quoi ce soir ?
-Nage poisson, plongeon parfait, bien courbé, suivi de rangée. La routine !
-Ha... OK ! À tout à l'heure !
Geneviève quitta avec regret Michael et se dirigea vers sa salle de classe.
-Oh, bonjour Geneviève !
- Bonjour Steve.
Steve était très populaire comme professeur : Et ce n'est rien de le dire. 29 ans, professeur de science en secondaire 5, son cousin étant l'alcoolique David, Musclé, cheveux courts... Même les plus jeunes du secondaire savaient ces informations.
-Il t'a dit bonjour ?? ! S'exclama Britney, une plastique de la classe.
Britney et Christina étaient les deux filles toujours ensemble, capableS de faire de leur vie que de l'esthétique et du crousage. Pour ça, aucune fille ne les appréciait.
-Hou... Il me dit toujours salut, tu n'as pas de quoi être surprise !
-Je suis seulement surprise qu'il n'aille pas demandER comment tu vas, comme il me demande toujours ! Rajouta-t-elle
-Loin de là mes intentions de te parler, mais à ce que je sache, tu ne t'es jamais soucié de comment je vais !
- Ha, elle se pense futéE avec ses grandes phrases presque comiques, s'écria Christina à Britney, à l'endroit de Geneviève qui avait suivi toute la discussion...
-OK tout le monde, assEYEZ-vous, nous commençons le cours, commença Steve. Aujourd'hui nous allons parler des atomes. Les atomes...
-Hou Steve, il n'y a vraiment que toi pour rendre les cours de sciences si intéressants !
-Puis-je continuer ?
-Sans doute !
-Bon, alors toi qui à l'air si au courant de la matière, peux-tu nous expliquer les atomes ! Blagua le professeur.
-Ben, il y a les atomes crochus, comme entre toi et moi !
-Britney. Un, je blaguais, deux, il n'y a rien entre toi et moi !
-Tu es si réaliste quand tu fais ce genre de blague ! Arrête, je pourrais presque te croire !
- Ça va faire le niaisage, je veux passer mon année ! Entrepris Stacy. Boucle-la, tu veux ?
Elle était bien la seule qui pouvait faire stopper les niaiseries des Britney.
-Excuse-moi Stace. J'arrête, au nom de notre amitié.
-Tu peux toujours te l'imaginer en rêve, cette amitié...
-Merci ma belle Stacy !
-Ta gueule et continue ce cours...
Elle n'aimait pas entendre parler Steve d'elle comme ça, puisque c'était quand même le mari de France...
- Donc, comme je disais, le courS d'aujourd'hui portera sur les atomes du corps et en partie sur les cellules contagieuses de celle-ci. Comme vous voyez au tableau, j'ai indiqué les différents comportements des cellules...
Jennifer était assise à l'avant de la classe et elle n'arrivait pas à se concentrer. Des millions d'inquiétudes étaient présenteS dans son esprit. Des mélanges de haine et de peur intense. Souvent, elle se sentait seule au monde. Et tout ça grâce à qui ? Son père. Oui. Son père David était la cause de tout ce manque, de toutes ses peurs et de toutes ses souffrances. Depuis le jour où il était entré dans sa chambre complètement saoul, qu'il l'avait pousséE sur le lit et lui avait arraché les vêtements de sur le dos pour ensuite la violER brutalement. Elle se rappelait ses cris pleins de détresse qu'elle lâchait. Elle ressentait un sentiment de honte destructrice. Comme s'il venait de lui enlever sa dignité. Elle voulait résister mais il l'avait maintenu prisonnière. Elle voulait ne plus sentir mais il lui faisait mal. C'était le pire moment de sa vie. Depuis cet événement, elle n'était pas rentré chez elle encore et elle ne comptait pas le faire. Elle irait chercher les choses à son frère et ses propres valises et se prendrait un appartement. Elle avait assez d'argent pour cela donc... Ça irait ils s'en sortiraient, Justin et elle. Ce n'était qu'une question de temps pour que tout s'arrange.
***
Léa se pencha et ramassa un bout de papier tombé de sur la table. C'était inscrit : Salut Léa, c'est Bruno. Je t'écris pour te dire que je vais rentrer un peu plus tard. Kevin ne rentrera que très tard mais ton autre frère sera là pour te faire à souper ne t'inquiète pas, je t'aime.
Ton papa xxx
Bon, son frère était encore une sorti avec Jessica ce soir. J'imagine que Kevin l'aime beaucoup sa blonde pour passer autant de temps avec elle, se dit-il. Au moins, il y avait l'autre, Fréderic, qui était célibataire donc disponible pour passer la soirée avec elle à écouter les dessins animés. Léa se demanda ce que son frère allait lui préparer à souper puisque ce n'était pas un bon cuisinier. À part les boîtes de Kraft, il ne savait pas faire grand chose...
***
Allison arriva chez elle et vit son mari, David, assis par terre avec une bouteille dans la main droite. Elle se dirigea dans la chambre de sa fille d'un pas décidé.
- Jennifer, c'est ta maman, marmonna-t-elle d'un ton incertain. Je voulais savoir ce que tu voulais manger pour souper ce soir, ma cocotte.
Il n'y eut aucune réponse. Allison s'approcha et entra dans sa chambre dans un sursaut. Il n'y avait plus rien. Elle se dirigea d'un pas pressé vers la chambre de son fils : Rien non plus. C'était impossible. Elle fit comme si rien n'était et déposa son sac sur la table de la cuisine. David écoutait la télé et buvait. C'était tout ce qu'il faisait à longueur d'année. Boire. Boire. Et boire. Ce n'était pas normal. C'était décidé, elle se prendrait un rendez-vous chez la psychologue de Dallas. C'était apparemment la plus expérimenté dans sa profession.
- David, passe-moi la télécommande.
- Non, c'est à moi la télécommande. Tu n'as pas le droit de la toucher. C'est compris ?
Une chose était claire dans la tête à Allison. Elle devait se dégager de cette situation. David les maintenait prisonniers, Justin, Jennifer et elle. Il fallait qu'elle trouve les moyens de l'affronter.
- Eh, ce n'est pas juste à toi la télécommande donc passe-moi la.
David se leva et se dirigea vers elle d'un regard sans pitié. Il l'a prit de force dans ses bras et l'amena dans la salle de bain. Il l'attacha aux barreaux de la douche et se mit à la frapper. Elle criait et pleurait, mais rien. Il n'arrêta pas. Il continuait. Allison avait peur de se faire tuer. Elle avait peur qu'il soit assez saoul pour la tuer. Elle tenta de défaire les nœuds autour de ses poignets mais ils étaient si fermeS que c'était peine perdue. Tout à coup, il arrêta et sortit de la salle de bain, la laissant seul avec ses sanglots étouffés. Soudain, elle aperçut le téléphone sur le rebord de la douche. Il était accoté sur le porte-savon à sa droite. Elle tassa son pied de quelques centimètres, puis l'autre. Elle agrippa ses orteils au téléphone et commença à le lever de quelques centimètres. Il était rendu presque à la hauteur de son ventre, quand soudain il tomba par terre dans un bruit cacophonique. Non, non, pensa-t-elle, désespéréE.
Par chance, il n'avait pas entendu. Allison se mit donc à forcer sur la corde qui retenait ses mains. Oui. Elle avait réussi à se libérer une main. Évidemment, elle libéra la deuxième avec facilité. Elle sortit donc de la salle de bain sans faire de bruit/s. Elle se dirigea vers la chambre à Jennifer. Celle-ci contenait une sortie vers l'extérieur...
*
Chapitre 2
-Mme France, nous sommes là !
-Ha ! Mais entrez ! Nourrissez-vous avec les friandises sur la table, pendant que je vais chercher mes notes !
Les adolescents regardèrent avec dégoût les plats. Ils s'étaient habitués à se passer de toutes mauvaises habitudes alimentaires pour garder leurs physiques d'athlètes. Le seul aliment dont personne n'osait se passer, c'était bien la bonne pizza chaude.
-Bon !! Bienvenue dans ma maison ! S'exclama France.
-Comment allez-vous procéder ? Questionna Geneviève
-Je vais vous demander quelques informations de groupe.
-Qu'allons-nous devoir faire pour vous remercier, continua Michaël, le copain de Geneviève.
-Oh, mais votre présence est ma récompense !
"Bizarre, vraiment bizarre" pensèrent les ados.
-Bon ! Alors un à un, vous allez me dire votre nom et votre plus grand centre d'intérêt. Tien, toi commences.
-Geneviève. J'adore la natation et mon copain Michaël.
-Michaël. Je suis excellent en natation et en matière de séduction.
Il fit un clin d'œil à Geneviève
-Britney ! Je suis trop joli et je n'ai aucun talent en natation.
-Aucun talent en natation, je te l'accorde. Pour le reste, tu peux encore mentir, blagua Jennifer.
-Christina, mes centres d'intérêt sont Kevin et Britney.
-Kevin, Je hais Christina, J'adore la natation et Jessica.
-Je sais qu'au fond de toi tu m'aimes bien, chantonna Christina.
-Détrompe-toi ! Répliqua-t-il presque aussitôt.
-Sabrina. J'adore manger et donner des cours de rattrapage.
-À qui ? Questionna enfin France
-J'en donne à Michaël.
-Ça ne dérange pas à Geneviève ?
-Je lui fais confiance ! Entonna celle-ci.
-Jessica. Je suis en appartement avec Sabrina et je sors avec Kevin !
-Stacy... On se connait déjà, je suis la fille d'Andrew et de Mary Michelle.
-Ah oui, la... Gentille Mary Michelle... Hésita-t-elle
-Jennifer ! J'aime mon petit frère, je déteste mon père et j'adore la natation.
-Frédéric, j'aime... La vie !
-Bien, ça, bien ! Voilà, on dirait que j'ai fait le tour de tout le monde !
-Bien, nous viendrons vous voir plus souvent ! S'exclama Stacy.
-Parfait ça, parfait !
France avait souvent l'air dans sa bulle. C'est qu'elle réfléchissait beaucoup avant de dire chaque mot. Elle savait qu'elle n'avait pas la droit à l'erreur, vu sa position dans la société.
-À la prochaine, les ados !
Elle afficha un sourire en coin. Tout roulait comme sur des roulettes pour elle.
***
-Plus vite, plus vite ! Mais qu'est-ce que vous avez ces temps-ci !
Jocelyne, la professeur de natation était plutôt impatiente ces temps-ci.
- Plus vite, j'ai dit ! Je veux vous voir faire 3 rangées en 10 secondes ! On est des athlètes ou on n'en est pas !
- Justement, on n'en est pas ! S'exclama Christina.
-Tu parles pour toi ! Répondit Jocelyne. Dans cette piscine, tu sais bien que j'ai des futurs champions ! Geneviève, Stacy, Jennifer, Fred et surtout Michaël !
C'était bien la première fois que Jocelyne les complimentaient !
- En plus, je...
Elle tomba brusquement sur ses genoux. On ne peut pas dire qu'elle avait l'air en pleine forme.
- Ça va, professeur Jocelyne ? S'écria Stacy
- Elle est correcte ! Elle joue la comédie ! Chantonnèrent Christina et Britney
- Non, je ne crois pas, argumenta Kevin
-Eh bien, si Kevin ne croit pas, je ne... Dit Christina.
-Boucle-là, Christina, chuchota Britney.
Jocelyne était étendue de tout son long sur le sol entourant la piscine.
***
Allison sortit de la maison, l'adrénaline l'aveuglant. Elle courra vers la maison de sa voisine, Mary Michelle.
- Mon dieu Allison, est-ce que ça va ! S'écria celle-ci.
-Est-ce que j'ai vraiment l'air d'aller ? Protesta Allison.
-Non, c'est pour ça que je te posais la question ! Tu es couverte de sang ! C'est laid !!
-Votre téléphone, Svp...
Mary Michelle s'empressa de le lui remettre.
"le 911..." se dit-elle
- Police, s'exclama une voie sortant du téléphone.
C'est à ce moment qu'Allison vit plus clair la gravité de son geste. Elle aimait David ! Devait-elle tout avouer ?
"Je l'ai provoqué ! Avec l'affaire de la télécommande... Tout est de ma faute." Pensa-t-elle, indécise.
-Oui, ha, mon fils était inconscient, mais il vient de se réveiller.
-ho, voulez-vous une ambulance quand même.
-Non, ça va, dit-elle d'une voie trop calme.
-Et vous, allez-vous bien ?
-Moi ! Oh si !
Elle raccrocha. Elle réalisa qu'elle avait frôlé la catastrophe.
***
-Je ne crois pas qu'elle sortira de ce lit d'hôpital d'ici peu ! Répondit le docteur Sylvain, pour toutes questions de la part des adolescents.
-Mais qu'est-ce qu'elle a !?
-Elle souffrait déjà de maladie de cœur. Elle a fait une crise cardiaque. Si elle s'en sort, ce sera un miracle ! Nous ferons tout en notre pouvoir pour l'aider.
-Pas nécessaire ! Poursuivit Britney.
-Non mais tu vas-tu la fermer 2 secondes ! Lui répondit Stacy.
- Deux secondes ?... Ah voilà ! C'est passé !
- Eille, Stace, viens voir, il y a une lettre dans le chemisier de Jocelyne ! S'écria Jennifer
-Vite ! Lis-la ! Répondit Britney
- Chers élèves. Je traîne cette lettre depuis des lunes sous mon chemisier ! Nul ne sait ce qui peut m'arriver. Je suis toujours à risque. Ce bout de papier vous a vu performer. Et dieu sait que vous êtes bon ! Bien que je n'aie pas toujours été sympathique avec vous, je vous aime beaucoup. Sous mes airs durs, il se cache quelqu'un que vous ne pourrez jamais découvrir. Personne, sauf mon mari, Montgomery. C'est lui qui m'a donné le goût de la natation. Il c'est rendu loin nationalement dans les concours de natation ! Si jamais je devais quitter ce monde, je vous conseil d'aller lui demander de l'aide. Il pourrait être votre nouveau professeur de nage !
***
Chapitre 3
- Maman, viens ici, j'ai besoin de savoir ce qui est arrivé avec la mère de ma meilleure amie Jennifer, cria Stacy encore sonné par les révélations de cette dernière. Alison était apparemment en mauvaise état et sa fille tout autant, avait-t-elle songée.
- Je te l'ai dis Stace, tu ne devrais pas le savoir car ce sont de leurs affaires et nous ne devrions pas nous mêler à leurs problèmes.
Marie Michelle ne savait plus quoi dire pour que sa fille accepte de ne plus parler de cette affaire. Oui, elle avait raison en disant qu'ils avaient besoins d'aide mais en tant que mère de famille, elle devait assurer une protection complète à ses enfants. Et bien sûr, si elle décidait que sa famille intervienne, ils courraient un certain risque. Ce qu'elle refusait complètement ! Elle se dirigea dans la cuisine sur cette même pensée quand Andrew entra par le salon.
À quarante-deux ans de vie, cet homme était toujours aussi beau et sincère dans ses vœux de mariage. Chaque jour, Marie Michelle remerciait le ciel de lui avoir donné un homme aussi fidèle et compatissant envers elle.
***
Bruno entra dans le musée avec conviction. Depuis que son ami lui avait référé ce musée, il s'était promis d'y faire un tour.
- Bienvenue au musée de l'arche, dit une voix de femme derrière lui.
- Hum, bonjour madame, je m'appelle Bruno Wake, je suis ici pour voir l'œuvre d'un certain Jeff Maiano que je suis sensé évaluer. Pouvez-vous m'indiquer le chemin à prendre ?
- Oui, juste à votre droite. Vous prenez le couloir et vous devrez le voir afficher, S'exclama-t-elle, d'un ton assuré.
- Merci beaucoup madame.
Et il se dirigea vers le couloir en question. Tout à coup, Bruno repensa qu'il avait oublié d'aller chercher Léa, Kevin et Frédéric. Depuis qu'il les avait adoptés, Léa en Chine et les deux autres à l'adoption, il ne les avait jamais oubliés à l'école. Alors il embarqua dans sa voiture au plus vite et se dépêcha de se rendre à l'école. Vite, vite, il fallait faire vite avant que Kevin recommence à parler sur sa supposée petite amie Jessica.
***
Rendu à l'intersection de la rue Georges-Émile-Laplume, Jennifer, Stacy et Geneviève décidèrent de faire une halte.
- Jenni, je veux que tu me le dises, ta mère a un problème sérieux et je pense qu'il faudrait intervenir, dit Stacy d'un ton convaincue.
- Stace, je te l'ai dit un million de fois, ma mère, ce n'est plus mon problème. Elle ne veut pas partir et elle a décidé de rester avec ce fou qui est mon père. Je ne vais certainement pas l'aider. On se rappelle que mon père nous a battu et ... Et...
Stacy et Geneviève échangèrent un regard douteux. Tous les deux savaient que David avait fait beaucoup de mal à leur meilleure amie mais elles ne savaient pas exactement à quel point.
Elles se doutaient qu'il y avait quelque chose de grave mais ...
- Les filles, avez-vous entendues parler d'un voyage que l'école organiserait ? Dit Geneviève voulant changer de sujet au plus vite.
- Oui, en fait, il paraît que ce sera Steve qui nous accompagnera tout au long du fameux voyage scolaire...
- Oh non, pas vrai, il m'énerve des fois, il n'arrête pas de me coller durant les cours, marmonna Stacy et je pense même que parfois il s'intéresse à moi. Vraiment, je n'aime pas ça du tout.
- Oui, moi aussi je l'ai remarqué, il te regarde vraiment bizarrement en cours. Comme s'il cherchait à t'avoir ou plutôt à t'impressionner. Tu devrais aller lui parler pour mettre les choses au clair Stace.
- Bon, il faut reprendre la route les filles. Ce cher Montgomery ne nous attendra pas toute la soirée...
Elles reprirent la route vers leur futur nouveau coach qui avait été référé par leur entraîneur Jocelyne. C'était son amoureux et maintenant il était rendu veuf...
***
Justin attendait patiemment sa sœur Jennifer sur le coin de la rue, quand il songea à son bulletin. Il n'avait obtenu qu'une moyenne de 62% et savait que sa sœur le forcerait à suivre des cours d'été. Curieusement, la perspective de devoir suivre des cours de rattrapage durant l'été l'enchantait plus que de passer l'été avec sa sœur, seul dans leur nouvel appartement. Tout à coup, Jennifer arriva de l'autre coté de la rue et vint le chercher. Elle avait maintenant son permis de conduite et elle avait décidé de louer une auto juste le temps du printemps, pour que l'école soit terminée. Elle avait pris la décision de ne pas louer l'auto durant les vacances d'étés car cela lui coûterait trop cher pour rien.
L'appartement qu'ils s'étaient louer était tout près du centre ville. Ils n'avaient pas de besoins de voitures (à part pour le voyagement scolaire...)
- Tu as passé une bonne journée Justin ?
- Oui, notre prof nous a amené voir une pièce de théâtre à la salle Rolland- Brunelle et c'était vraiment bon ! S'exclama-t-il avec enthousiasme. Par contre, j'ai reçu mon bulletin et je ne passe pas.
- Pas vrai ? Tu n'as pas réussis à avoir en haut de 70% ?
- Non, je suis désolée. Je peux aller au cours d'été si tu veux ?
- Oui, c'est sûr que tu iras, la seule chose, c'est que je ne pense pas avoir assez d'argent pour te le payer, dit-elle.
- Il y a un concours à l'école et celui qui gagne reçoit un montant de 20 000 dollars.
- Pour vrai ! Nous nous inscriront.
- Oui, je pourrais aller chercher du travail à la ferme, qu'en dis tu, Jenni ?
- Nous trouverons une solution mon amour, dit-elle d'une voix réconfortante tout en lui passant une main dans les cheveux.
***
Jennifer revint chez ses parents encore essoufflée de sa course. Elle rentra discrètement et posa ses boucles d'oreille sur la table. David n'était pas là ... C'était d'ailleurs la première fois qu'elle entrait dans cette maison depuis le soir où David l'avait violé.
- Est-ce... Est-ce qu'il... Y a... Y a quelqu'un ? Dit-elle, sur le bout des lèvres.
- Je suis là.
- Qui est là ?
- C'est moi... Ta Mère.
Jennifer perçut une curieuse hésitation dans les paroles de sa mère.
-Où es-tu ? Demanda sa fille.
-Dans ma chambre et ne compte pas sur moi pour sortir de là.
-Dis-moi ce qui se passe, maman.
-Je... Je ne voudrais pas en parler...
-Maman, c'est toujours toi qui m'a consolé... Dit-elle, en voulant soudainement l'aider.
-Cette fois-ci, tu ne peux rien y faire, Jennifer.
-Pas David ?
-Pardon... ?
-Ce n'est pas à cause de David ?
Elle sortit enfin de sa cachette, le visage encore en sang, le corps en sueur et le maquillage noir dégoulinant le long de ses joues. En voyant sa fille la regarder avec un tel regard, elle fondit de nouveau en larme, chavirant aussi le cœur de sa fille.
C'était la première fois que Jennifer voyant sa mère pleurer. Certes, elle avait déjà été très fâchée ou très triste, mais cette femme était trop orgueilleuse pour fondre en larme devant sa fille.
C'est ainsi que les deux pauvres pleurèrent ensemble pendant plus d'une heure. Chacune essayait de trouver les mots pour consoler l'autre, mais elles sombraient dans leurs haines.
Puis, chacune s'endormirent, étendues sur le sol. Une était ensanglantée physiquement, et l'autre intérieurement.
*******
-Non.
Voilà la réponse qu'entendirent Geneviève, Michaël, Britney, Christina, Kevin, Sabrina, Jessica, Stacy, Britney, et Frédéric. Jennifer ne les avaient pas accompagnés.
Depuis la mort de Jocelyne, Montgomery était défait. Il ne voyait plus la vie de la même manière. Ses journées et ses nuits se résumaient à dormir, manger et dormir.
-S'il vous plaît, Monsieur Montgomery, nous venons au sujet de Jocelyne.
Surpris de cette soudaine visite, il ouvrit la porte. Sa maison était dans un désordre total et il puait la transpiration et l'ancien parfum.
-Non d'une flûte en bois, mais qui êtes-vous ? S'exclama-t-il...
Les 10 adolescents entrèrent dans la maison. Stacy enleva les vieux mouchoirs empilés sur une chaise de cuisine et s'assit. Sabrina fit de même. Les autres restèrent debout.
-Nous étions les élèves de Jocelyne et... Commença Stacy.
Il afficha un petit sourire triste.
-Jocelyne me parlait souvent de vous. Toi, dit-il en pointant Stacy, tu dois être Stacy ! Celle qui a le plus d'initiative dans le groupe. Tu es comme le petit chef, rigola-t-il.
Stacy afficha un grand sourire, pendant que tout le monde riaient et approuvaient. Elle était très surprise de découvrir comment Jocelyne les aimaient. Elle avait toujours pensé que la femme était dure et sans émotion.
- Et vous, continua-t-il, vous devez êtes Christina et Britney ! Les 2 filles que Jocelyne adoraient agacé.
-T'es trop fort ! S'exclama Christina.
-Ha, soit polie ! Commença Stacy.
-Vous êtes très intelligent ! Reprit Britney.
Là, une complicité c'était fondée. Tous le sentaient. Le nouveau prof aussi.
-Alors, Vous acceptez de nous seconder ? Questionna Fred.
-Pourquoi le ferais-je, blagua-t-il.
-Parce que nous avons besoin de quelqu'un comme vous. Quelqu'un d'exceptionnel comme vous, s'écria Geneviève.
Michaël la regarda. Il trouvait sa copine si belle lorsqu'elle essayait de convaincre quelqu'un !
-En faite, la décision ne sera pas trop dure à prendre, dit-il en souriant de toutes les dents qui lui restaient...
***
-Ce foutu chien sale ! Il croit que je suis saoul ! Non mais s'il pense que... 18 bières vont me... 18 ? Ouais et avec ça une bouteille de vin... Marmonna David, en rentrant dans la maison.
Aussitôt, les deux filles se réveillèrent et fixèrent David, sans émotion. Les deux ne savaient plus quoi penser de ce fou.
- Oh ! Allison ! Mon dieu tu t'es fait mal !! S'écria David. Tu es pleine de sang !
-Tu m'as battu, David.
Elle devait toujours lui montrer la réalité en face.
-Arrête de te mentir, Allison. Vous êtes comme ça, toi et...
Elle le regarda avec des gros yeux, sous les hésitations de David.
-Toi et ta fille.
- Ne Mêle pas ma fille dans ces histoires.
-Tu es trop possessive. Ce n'est pas ta fille... C'est notre fille. Et je n'ai jamais mêlé Jenni là-dedans. En Jennifer...
-Je... Je.
La rage lui pris soudainement. Elle ne pouvait pas la contrôler. Trop longtemps elle avait dû garder le silence.
-Est-ce que tu te moque de moi, David, s'écria-elle. Je suis mêlée dans tes histoires et beaucoup trop ! Maman, Il m'a fait du mal ! Il m'a agressée ! Au secours maman ! S'emporta-elle. Tu sais bien que ma vie se chamboule ! Tu vois, je rage, maman ! Tu vois bien que je ne peux plus supporter tout ça ! Tu es ma mère, tu devrais pouvoir m'aider !
-Jennifer, Je... Répondit-elle...
Mais les mots restèrent coincés dans sa gorge, ce qui frustra encore plus la jeune adolescente.
-Je ne peux rien y faire.
Voilà ce qu'elle avait répondu, en marmonnant.
Jennifer se leva, la rage lui grugeant l'intérieur. Ses cheveux noirs mêlé exprimait sa haine et ses yeux verts forêts aussi inoffensif soit il, exprimait sa tristesse. Elle se leva, fonça sur David. Puis, elle frappa dans le ventre de l'homme saoul, comme sa force lui permettait. Après un moment, David tomba sur le dos, sa tête résonnant durement sur le sol. Elle trouvait qu'elle n'en avait pas assez fait. Elle leva son pied au dessus de la tête de l'homme. Elle voulait lui écraser la figure, comme on écrase une cigarette lorsque l'ont veut s'en débarrasser.
-Jenni, attend, S'écria Allison.
-Maman, arrête. Je sais ce que je fais. J'ai attendu ce moment toute ma vie...
-Jenni, tu dois comprendre, je l'aime.
-Comment peux-tu l'aimer, s'écria Jennifer, du plus fort qu'elle pu.
-Je ne sais pas... Je ne voudrais pas l'aimer, mais c'est plus fort que moi... Tu aimes bien Frédéric et je n'en fais pas un plat !
-Je ne l'aime pas ! Il est juste à mon gout ! Maintenant maman, si tu l'aimes, tout ce que tu as à faire, c'est fermer les yeux.
De toutes ses forces, elle écrasa la figure de David avec son pied. Puis, elle se mit à sauter à pied joint sur lui. Il hoqueta. Elle en avait marre de cette vie. Et de celle de David. Il était l'erreur dans tout ça. Dans sa vie. Et dans celle de sa mère aussi. Elle quitta la maison et s'enfuit loin de sa ville.
Chapitre 4
France recevait un nouveau client aujourd'hui. Ces temps-ci, elle était chargée dans son horaire. Le beau temps rendait tous le monde hystérique. D'ailleurs, c'est pour ça que France avait beaucoup de client.
-Oui, je peux entrer ? Demanda un monsieur rond, à l'ossature lourde et avec quelques cheveux sur la tête.
-Hum... Monsieur ?
-Montgomery.
-Bonjour. Assieds-vous, pour l'amour du ciel ! Vous avez l'air exténué !
Après la visite des jeunes, Montgomery c'était repris en main et avait appelé France pour une petite visite. Il voulait être à point pour le premier entrainement qu'il allait donner aux adolescents de 5ème secondaire le lendemain.
-En faite, ma femme est morte il y a de cela 4 ou 5 jours...
-Oh mon dieu ! Par quel malheureux hasard ?
-Elle a fait une crise cardiaque...
-Oh ! Pauvre de vous ! Maintenant, parlez-moi un peu de vous.
France avait vraiment les dons d'une bonne psychologue. Depuis son enfance, elle était du genre à beaucoup écouter. Lorsqu'elle parlait, c'était pour dire un commentaire qui s'avérait être toujours à la bonne place.
-J'ai 55 ans. Quand j'étais jeune, mes parents m'ont abandonnés. On m'a laissé devant une porte. Heureusement, les propriétaires de la maison ont été généreux et m'ont gardé. Et bien nourris. Mais j'avais un caractère très fort. Un jour, j'ai fait une crise, vers 16 ans. Je suis parti au milieu de la nuit, pour aller rejoindre celle que j'aimais. Je n'en pouvais plus d'être loin de Jocelyne. Je suis arrivé comme ça chez elle. Elle dormait. Je n'ai pas osé la réveiller. Alors j'ai pris le train avec l'argent que je m'étais ramassé en travaillant au garage et je suis allé à New York. J'ai erré 9 jours et nuits dans la ville. Après ces heures et heures de misères, je m'étais trouvé un petit boulot. Ça m'avait même permis de me prendre un logement. Mais j'avais beaucoup de difficulté à me nourrir à ma faim. J'ai travaillé dans un petit magasin proche de mon logement pendant plus de 4 ans. Puis, je l'ai revu, avec son visage magnifique. Elle. Jocelyne. Elle me souriait. Je ne savais pas comment elle avait fait pour me retrouver. Je ne savais pas non plus si elle avait voulu me retrouver. Mais je ne lui avais pas demandé. Nous avons vécu dans mon logement. Elle travaillait à une petite bibliothèque. Moi, je m'étais inscrit à des cours de natation : j'en avais souvent fait durant mon enfance. Puis, j'ai participé à des compétitions mondiales et j'ai gagné la médaille d'argent. J'ai reçu 8000 dollars. La victoire ne me montait pas à la tête. J'adorais ma femme. Jamais nous nous étions chicanés. Puis, un jour, nous voulions changer de place. Nous avions décidé le Texas. Ça sonnait bien, ce nom de ville. Et juste à le dire, ça nous rendaient heureux. Pis, au Texas, Jocelyne est devenue professeure de natation. Je l'enviais beaucoup car j'adorais les jeunes et la natation. Ensuite, je me suis trouvé un boulot. Toute ma vie, j'ai bûché le bois. La nage me manquait. L'adrénaline qui me montait dans les veines durant les compétitions, ça me manquait. Jocelyne ne voulait pas d'enfant. Elle disait qu'elle en voyait déjà assez tous les jours. J'étais très déçu, mais je respectais son choix. Puis, on m'a appelé, il y a 4 jours. J'étais paniqué par la déclaration. La mort de ma femme ? Comment vais-je vivre sans elle ? Trois jours durant, j'ai sombré dans la dépression. Et croyez-moi, ce n'était pas drôle. Puis, de petits être de lumières sont venus chez moi et m'ont supplié de prendre la relève de Jocelyne. Voilà, je commence demain les cours de natation. En faite, je ne sais pas vraiment comment je vais m'y prendre. Et je ne sais pas non plus si je réussirai à plaire aux adolescents. Tout ce nouveau dans ma vie me fait bizarre. Voilà. C'est ma vie. Bien que j'y cache toutes les souffrances que j'ai vécues, je voulais absolument la raconter à quelqu'un. C'est fait, dit-il calmement.
Puis, il tourna le dos à France, passa par la porte et retourna chez lui.
***
-Comment va France, demanda Stacy.
-Eum... Bien ! Répondit Steve. Nous sommes en cours, Stacy. Pourquoi poses-tu cette question alors que nous parlions de l'aluminium ?
-Ah ! Ce que tu es de mauvaise humeur ! S'exclama Stacy, sachant qu'elle avait le dessus sur Steve.
-Je me demandais, c'est tout, marmonna-t-il, soudainement rouge.
-Hey, fais un homme de toi, Steve, blagua Kevin. Arrête de baisser à la tête et parles-lui en vrai homme, à ta belle Stacy...
-Kevin, si tu ne veux pas que je te fasse encore redoubler ton année, je te conseille de te calmer.
-ha ! Soupira Jessica, la copine de Kevin. Arrête de le rabaisser pour impressionner ta Stacy !
-Quoi, je fais un homme de moi ! Se défendit Steve.
Toute la classe se mit à rire.
-France serait contente d'entendre ça ! Steve enfin un homme !
Il baissa les yeux. Tout le monde savait que le couple de France et de Steve n'allait pas trop bien. Tout le monde savait aussi que c'était à cause que Steve était attiré par Stacy.
-Ok, tout le monde ferme ses cahiers.
-Quoi ! S'exclama Frédéric, il reste encore 40 minutes au cours !
Jennifer donna un coup de coude à Fred, car elle était assise à côté de lui.
-Arrête, lui chuchota-t-elle, si tu ne veux pas qu'on recommence à parler de l'aluminium ! C'est le sujet le plus plate du monde !
Ils se regardèrent yeux dans les yeux. Jennifer avait un œil sur Frédéric et Frédéric en avait un sur Jennifer. Le plus drôle, c'était que les deux l'ignoraient !
-C'est parce que je veux vous parler de l'activité qui va avoir lieu dans 3 jours ! Je vous remets la feuille d'inscription. Pour ceux qui veulent venir, c'est un petit voyage. On s'en va aux 7 chalets.
-les 7 chalets ? Demanda un élève.
-Oui. C'est le nom que tout le monde donne aux 7 chalets dispersé dans le bois. C'est dans notre ville au Texas, mais plus vers le sud. Nous partons vendredi soir et on revient lundi. On va se promener dans le coin et acheter des trucs.
-On se met ensemble, Frédéric ? Demanda Jennifer.
-Et chaque chalet comporte 4 personnes. 4 filles par chalet. 4 gars dans un autre. Je ne veux pas que vous soyez mixte.
-Pourquoi ! S'écria Fred.
-Vous savez tous très bien pourquoi. Je suis responsable de vous, alors s'il arrivait que... Vous savez ?
-Non, mais toi tu as l'air de bien le savoir, le défia Stacy.
-Dossier close. Je dormirai dans un chalet à part, seul. C'est la loi qui me l'oblige, bien que je sois peureux !
Sur ce, la cloche sonna.
***
-Alors, il consiste en quoi ce concours ? Demanda Jennifer à Justin.
-Je t'en fais la surprise ! Ce sera au gymnase de mon école dans 3 heures !
-Ha, mais j'ai mon entraînement de natation ! Avec mon nouveau professeur... Tu sais, petit bonhomme que je ne peux pas manquer ça !
-Oui, mais c'est important que tu sois là !
-Désoler Justin. Tu veux du ketchup dans ton hot dog ?
-Non ! Je ne veux rien ! Comme toi. Tu ne veux rien non plus ! Tu ne veux même pas que je gagne 20 000$ !
-Je ne te crois pas... Ils ne peuvent pas donner 20 000$ pour un petit concours scolaire !
-Tu ne comprends vraiment pas ! J'ai déjà fait mon discours devant la classe. J'ai gagné. J'ai passé à la deuxième ronde. Tous les gagnants du Texas participaient. Tout ça ce déroulait à mon école. J'ai encore gagné. On était 3 à gagner. Puis, ce soir, c'est tous ceux de Dallas qui ont gagnés qui disent leurs discours pour gagner la finale !
-Quoi ! Montre-moi un peu ton texte...
-Non, de toute manière, tu ne viens même pas !
***
-Bonjour chers élèves.
-Bonjour Monsieur Montgomery, s'exclamèrent les élèvent en chœur.
-Oh, je vois que ma femme vous avait bien élevé !
Il eut un petit rire mal à l'aise
-Est-ce que quelqu'un voudrait dire quelque chose par rapport à Jocelyne, avant que nous commencions ?
-Elle ne méritait pas de partir, marmonna Stacy avant d'exploser en larme.
Aussitôt, Jennifer et Geneviève la consola.
-Maintenant, que tout le monde me montrent de quoi ils sont capable ! Un à la fois ! Frédéric. Tu es le premier. Je veux te voir faire 10 rangés sans arrêter, de ta plus belle nage. Il y a un concours mondial dans 3 semaines. Je vais en nominer 2 de vous et je veux que ces 2 là nous représentent. Au boulot.
-Monsieur, puis-je vous parler en privé s'il vous plaît, demanda Jennifer tout en sortant de la piscine...
Stacy et Geneviève échangèrent un regard inquiet.
-Mais bien sûr... Jessica, c'est ça ? Demanda-il.
-non, moi c'est Jennifer.
-Ok... Vas-y.
-Mon frère est à un concours important et je crois que je ne devrais pas me trouver ici en ce moment. Je devrais plutôt être...
-Mais que fais-tu ici ! S'écria-il.
-Pardon ? Fit-elle.
-Allez, va le rejoindre !
Elle embarqua dans son auto en costume de bain et fila en vitesse jusqu'à la petite école. Elle ouvrit les portes de toutes ses forces. Lorsqu'elles se refermèrent, Jennifer était déjà rendue au Gymnase.
-Alors c'est pour ça que nous devons dire non à l'alcool ! S'écriait un petit garçon, les yeux enflammé, alors que tout le monde applaudissaient.
Puis, ils nommèrent un nom. Ce nom était Justin Roy de l'école sacré cœur ! Tout le monde applaudissait. Et très fort. Il s'avança d'un pas mal assuré devant l'audience. Il devait y avoir 10 000 personnes. Toujours en costume de bain, Jennifer s'accroupit sur le mur, pour ne pas cacher le regard des autres...
-Bonjour, commença-t-il... Je...
Il eut un grand silence dans la salle.
"Vas-y mon Justin", pensa-t-elle.
Il lâcha un long soupir. Une larme longea son visage.
-Si je suis là ce soir, ce n'est pas pour un certain 20 000$. Si je suis là ce soir, ce n'est sûrement pas pour me faire plaisir non plus. Si je suis là ce soir, c'est pour vous communiquer ce que j'ai sur le cœur, car je n'en peux plus.
Il eut de nouveau ce silence gênant.
-Ce n'est pas le texte qu'il a dit lors des deux premières rondes ! Chuchota un professeur à un monsieur.
-Il y a de cela 12 ans que je suis né. 12 longues années dans ce corps. 12 longues années à voir mon père abuser de l'alcool. C'est à peine si j'avais ouvert les yeux pour la première fois que je comprenais ce qui se passait avec... David, mon père. Pendant que je buvais mon verre de lait avec mon petit biscuit au chocolat, David callait des verres d'alcool comme s'il s'agissait de l'eau. J'ai bien essayé de lui faire entendre raison, qu'il devait tout arrêter, parce qu'il faisait du mal autour de lui, mais il ne comprenait rien. Bien sûr, puisqu'il était couché par terre et dormait. Un jour, alors que je lui avais demandé pourquoi il buvait de l'alcool, il m'avait répondu : Pour oublier ... Mère... Je n'avais pas trop compris ce qu'il avait dit. Je crois que si nous avons quelque chose à oublier, il faut aller de l'avant et régler nos problèmes. Pourtant, j'ai toujours pensé que c'était ces enfants, le problème : Ma sœur Jennifer et moi. Pourquoi est-ce que l'alcool le rendait violant ? Est-ce que j'ai encore besoin de ces marques sur ma peau de sa colère qui nous faisait subir ?
Un "oh" s'éleva dans la salle.
-Je suis une victime. Je n'ai pas besoin de ça. Je ne veux pas ça. C'est pourquoi ma sœur m'a amené en appartement avec elle. Nous sommes bien, sans violence. Ma sœur, elle a toujours su me guider. Mais elle n'est pas là ce soir et...
Il détourna le regard.
"Il m'a vu..." Pensa Jennifer, encore abasourdis.
Sans le vouloir, Jennifer avança vers la scène et prit le petit gars dans ces bras.
-Je suis là. Et je t'aime, marmonna-t-elle.
Mais toute la foule l'avait entendu.
Il éclata en sanglot. Trop d'émotion en même temps. Il ne voulait pas dire ce qu'il avait dit ! Il était bien trop orgueilleux pour tout avouer ! Il ressentait en lui quelqu'un d'autre que le petit gars nommé Justin qui était le chef de sa bande et le meilleur à l'école au Basket-ball !
-Je savais que ma sœur serait toujours là pour moi, fini-t-il avec des restes de pleurs dans la voix.
-Serait et sera, clama Jennifer dans le micro.
Des gens pleuraient dans la salle. Justin n'en revenait pas ! Jennifer non plus : Il n'avait que 12 ans !
Puis, ils descendirent de la scène, sous les bombes d'applaudissements. Plusieurs criaient : On est avec toi, Justin !
Puis, toujours entrelacés, ils écoutèrent les autres participants, qui avait eux, un discours très joyeux. Après 15 participants de passé, un monsieur arriva sur la scène.
-Alors, nous allons enfin vous dire les gagnants ! Attention, en 3ème position, Francis déroché !!
Tout le monde applaudit poliment.
-En 2ème position, Janie Lord !
Encore des applaudissements...
-Et en toute première position...
Justin regarda sa sœur, les yeux inquiets. Il ne pensait vraiment pas gagner !
-J'ai nommé, Justine wellet !
Cette fois, personne n'applaudit.
-Justine Wellet ! On l'applaudit ! Reprit l'annonceur.
-Mais Justin ! S'exclama quelqu'un dans la foule.
-Ouais ! On veut que Justin gagne !
-Justin, Justin, Justin ! Criait en chœur la foule.
-C'est mon nom qu'il crie ! S'énerva Justin
-Justin, Justin, Justin.
Puis, tout le monde cria son nom. Et 10 000 personnes qui crient un nom, ça n'en fais du bruit !
-Non, désoler, bien qu'émouvant son discours, Justine a gagné.
Une madame monta sur scène, avec une petite fille rousse.
-Bonjour. Je suis la mère de Justine, dit-elle en prenant le micro. Nous nous sommes préparés pendant des heures et des heures. Nous avons changé le texte au moins 1000 fois. Justine a pleuré au moins 50 fois de découragement. Mais bon dieu, ce petit gars doit gagner !
-désoler madame, le juré à fait son choix.
-Je proteste ! Justin doit gagner ! Si non, je mets le feu à l'argent.
Justin sourie. Il trouvait tout ça bien comique.
-D'accord. Justin a gagné !
Justin s'avança vers la scène et reçu le paquet d'argent. Il le leva dans les airs et s'écria :
-La moitié de ce que j'ai dans les mains, je le donnerai à l'organisme Alcoolique Anonyme !
Jennifer regarda son petit frère. Elle ne trouvait pas les mots pour dire comment il était génial.
Sous les bombes et bombes d'applaudissement, Lui et sa sœur sortirent de la salle, avec dans les mains un paquet d'argent.
-Alors, on va s'acheter une glace ? Demanda Justin.
-Bien sûr !
Les deux rirent un bon coup et se dirigèrent vers le centre de crème glacé.
-Ça va faire 4,50$, dit le vendeur de crème glacé.
Justin fouilla dans son sac et demanda :
-Vous acceptez les billets de 100 ? J'ai juste ça...
-Hum, seulement si je garde le change, blagua le vendeur.
-Oh, ce n'est pas un problème d'abord !
Sous le regard ébahis du vendeur, les deux complices partirent avec le sac d'argent et leur crème glacée en main.
****
C'était le départ pour les sept chalets lorsque Steve éleva le ton dans l'autobus. Tous les passagers le regardèrent avec attention.
-Ok, tout le monde, il y a quelques règlements à respecter lors de votre séjour, premièrement je ne veux pas que les gars et les filles dorment dans le même chalet et je suis très strict là-dessus.
- Pourquoi, vous êtes sexistes ? S'exclama Kevin en enlaçant Jessica. C'est injuste de ne pas pouvoir voir être avec nos blondes, je proteste !
- Kevin, je tiens à ce que mon règlement soit respecté quoi que vous en pensiez ! Je poursuis, rendu là-bas, il y a sept chalets, si je compte bien il y a moins de filles que de gars donc trois chalets pour les filles et quatre chalets pour les gars. Dans chaque chalet, vous trouverez l'essentiel. D'abord une toilette, ensuite deux lavabos et quatre lits. Bien sûr, il y aura des poubelles hygiéniques à votre disposition ainsi qu'un petit garde mangé que vous ménagerez pour être sûr de ne rien manquer. Et pour conclure les activités prévues, je dois vous prévenir qu'ils ont été faits de façon très libre. Donc le matin vous vous levez et regardez l'horaire du temps pour choisir de votre journée. Exemple, piscine et bronzage vous volley-ball et baignade en rivière, vous devrez choisir ce que vous ferez durant l'avant-midi entre ses deux choses. Vous pouvez choisir en fonction de vos amis mais je ne veux pas tout le monde dans le même. Il n'y aura pas de surveillant comme tel mais vous êtes assez mature pour ne pas faire de niaiserie. Vous serez donc entre vous pour faire une partie de volley-ball si tel est ce que vous avez pris comme choix. Donc la première activité est de 10h20 à 12h00 pile et la deuxième est de 13h20 à 15h00. Le reste du temps est libre pour tous. Pour les repas, c'est très simple, il y aura un buffet 24 sur 24. Bien sûr il changera son menu selon l'heure, petit-déjeuner, dîner et souper. Le couvre-feu est à 11h00 pile. Je ne veux pas de retardataire sinon je peux l'expulser assez vite. Tout le monde dans les chalets avant 10h45. Donc là-dessus, je vous souhaite un excellent séjour aux 7 chalets !
- Eh, ça va être trop malade la gang, cria Michael d'un ton convaincant.
Ses copains poussèrent des cris d'affirmation.
Chapitre 5
-Ok, tout le monde, dit Steve. Il est exactement 4h00 donc vous avez la soirée de libre à vous pour installer vos choses, manger et vous amusez entres vous sans faire de vacarme. Je vous rappel que je veux tout le monde dans les chalets à 10h45 pile, merci.
Geneviève embrassa tendrement Michael avant de se diriger en direction d'un chalet éloigné avec Jennifer et Stacy.
-Les filles, vous pensez que c'est grave si nous ne sommes que trois dans un chalet au lieu de quatre ?
-Peut-être, mais je peux inviter ma colocataire à venir avec nous, dit Geneviève. C'est Sabrina.
-D'accord, c'est une bonne idée, s'écria Stacy, je vais aller la chercher. Prenez mes bagages.
Stacy couru vers la fille qui se tenait debout devant la foule et qui avait l'air un peu seule.
-Aye Sab, ça te tentes-tu de venir dans notre chalet ?
Elle se retourna et lui fit signe que oui.
-Alors viens, ne te gênes surtout pas, dit Stacy en courant pour lui venir en aide avec ses bagages.
-Oui, oui merci.
***
Jessica, de son coté, s'efforçait de ne pas paniquer avec le fait qu'elle se ramasserait sûrement avec les deux pires garces du siècle, c'est-à-dire, Britney et Christina.
-Eh ! Jessica !
-Oui ?
-Ici, Britney et Christina en direct, on t'offre la possibilité de venir dans notre chalet, qu'en dis-tu tête de noix ?
-Aye, si tu me cherches des bibittes, je vais te régler ton compte assez vite, toi ! S'écria Jessica ne pouvant plus supporter ces filles-là.
-Eh, te fâches pas Jesse on te taquinait ! Mais sérieusement viens-tu ?
-Je vois que j'ai le choix.
-Bien sûr et le meilleur.
-Non, mais tu ne comprends rien à rien espèce de nouille, je n'ai pas d'autres choix que de dormir dans le même chalet que vous deux !
-Pauvre de toi.
Et elles s'en allèrent en riant comme deux tartres aux citrons. Jessica leurs emboîtèrent le pas à contrecœur.
***
Michael était confortablement assis sur son lit en compagnie de Kevin et Frédéric, les frères adoptés, lorsqu'une idée lui apparut soudainement.
-Les gars, j'ai une idée.
Kevin se retourna dos contre le mur pour mieux écouter l'idée de son ami.
-Fred, sort de ton livre une minute, j'ai quelque chose d'important à vous annoncer.
-Oui, tout de suite... Retenez la page 138, ok ?
-Pourquoi tu ne prends pas un mouchoir ?
-Parce que je suis trop paresseux pour aller m'en prendre un.
Kevin soupira et fit signe à Michael de commencer à exposer sa brillante idée.
-Voilà, nous pourrions nous rendre au dépanneur que j'ai remarqué l'autre bord de la rue et aller s'acheter de la bière pour se faire un méga-party avec les filles !
-Oui, trop bonne idée, mais nous n'avons pas de carte d'identité et pas l'âge pour en acheter, remarqua Fred d'un ton peu convaincu.
-Je suis tout à fait d'accord, s'écria Kevin, c'est une super idée et moi j'en ai une autre en prime. Nous pourrions utiliser mon frère, qui paraît majeur, comme acheteur au dépanneur.
Fred se dépêcha de réagir contre l'idée qu'ils l'utilisent pour faire leur mauvais coup !
-Non, c'est non et non et non !
- Fred, réfléchis un peu, tu pourrais avoir ta chance avec Jennifer et peut-être même pouvoir embrasser ses lèvres pulpeuses !
L'air songeur, Fred se renversa sur son lit. Il avait vraiment envie de pouvoir enfin parler à Jennifer mais...
-D'accord, mais seulement si vous trouvez un majeur qui me ressemble et qui accepterait de nous prêter sa carte.
-Oui, oui, ce ne sera pas difficile à trouver, je t'assure, marmonna Michael. Steve serait la personne idéale.
-Oh non, très mauvaise idée les gars. Nous n'irons pas piquer la carte à Steve.
-Bien sûr, je n'aurais jamais pensé à ça, mais c'est une très bonne idée, s'écria Kevin tout-à- coup très enthousiaste.
-Bon, je veux bien mais comment pensez-vous pouvoir lui piqué sa carte ? S'enquit Frédéric un peu désappointé.
-Facile, je pense à une personne, Stacy.
-Stacy !, S'écrièrent en chœur les frères.
-Bien oui, Stacy serait la personne idéale pour occuper ou encore demander la carte à Steve. Elle pourrait le charmer et il est tellement amoureux qu'il lui donnerait n'importe quoi !
-Oui, c'est un plan très ingénieux les gars, un plan très ingénieux...
***
Stacy défit ses bagages et fila à la toilette.
-Les filles, cria Stacy de la salle de bain. Vous savez où est le savon pour les mains ?
-Oui, il est dans le tiroir à ta gauche.
-Merci, Sab.
Toc, toc, toc.
-Oui, tout de suite.
Geneviève se précipita vers la porte et jeta un coup d'œil dans l'entrebâille de celle-ci.
-Oh, salut Mick.
Geneviève se réfugia dans les bras de son chum,
-On voit qu'on devrait vous laisser tranquille, jeta Kevin en riant.
-Ah ah, Kevin. Va plutôt proposer notre idée à la place de les agacer, réagit aussitôt Frédéric.
- Justement, nous avions une idée du tonnerre, s'enthousiasma Michael, tout en ne lâchant pas la main de sa blonde. Nous avons pensés faire un party avec de l'alcool. Bien sûr de façon prudente, mais...
- Oui ! Très bonne idée.
- Oui, vraiment ce serait super !
-Oui, je suis bien d'accord avec toi !
Michael réussit donc à avoir l'accord de tout le monde et commença à leur expliquer son plan diabolique.
-Vous êtes malade la gang, jamais il ne va accepter de me donner sa carte d'identité ! S'exclama Stacy.
-Bien sûr que oui, Stacy, tu ne l'as peut-être pas remarqué, mais il te dévore des yeux !
-Si tu ferais un petit quelque chose pour le faire craquer et l'occuper, ce serait parfait !
-Bien sûr, mais s'il ne veut pas craquer sous mes tentatives ?
-Stacy, regarde-moi, dès que tu lui jettes un léger coup d'œil, il a la langue tombante.
-Ouin, vu de cet angle... D'accord, je le ferai.
-Oui ! Merci Stace, on t'adore et une chance qu'on t'a dans notre gang !
-Ouais, c'est ça...
***
Il était rendu 9h00 lorsque Stacy quitta son chalet à moitié habillée pour aller chercher la carte de Steve.
Toc, toc, toc.
-oh, salut Stacy ! Mais entre donc, il fait froid dehors, dit Steve un peu surpris de la voir.
-Je voulais venir vous voir pour vous confier quelque chose, dit Stacy d'un ton sensuel tout en se rapprochant de Steve dangereusement.
-O... Ui oui, je... Je suis tout toute écoute, ma belle et charmante Sta... Stacy.
-Heu, je t'avoue que je vous trouve très beau et ...
-Oui heu, je veux dire oui.
-Je me demandais si vous pouviez me rendre un petit service ?
-N'import... N'importe quoi ma belle, je ferais tout...
Steve commençait à perdre les pédales et à être très envoûté par elle. Stacy choisit donc ce moment pour lui demander sa carte. Ce ne fut pas très long qu'elle l'avait dans ses mains et s'en retournait sous le regard pleins de désirs de cet homme.
-Elle est là, je vous le dis et elle a la carte ! Waouh !
Stacy arriva en riant. Elle n'en revenait pas. Il avait complètement perdu les pédales. Si elle était restée quelques minutes de plus, elle se demandait ils en seraient rendu où.
La soirée était vraiment super et très réussi !
Tout le monde riaient et buvaient. C'était formidable !
Stacy, Jessica et Sabrina buvaient et callaient une grosse quantité d'alcool. Ce n'était pourtant pas le genre de Stacy.
Une heure plus tard, Stacy, complètement saoul, décida de sortir prendre l'air. Elle se sentait si seule. Elle. N'avait. Pas. De. Chum. Soudain, elle ressentit un terrible besoin d'affection. Elle devait sentir quelqu'un la prendre dans ses bras. Elle avait besoin de sentir ses lèvres fusionner avec d'autres lèvres. C'était urgent. Très urgent. Elle se dirigea vers le chalet de Steve, désespérée et crevée.
***
Penchée sur lui, elle sentait son souffle. Elle se rendit compte qu'elle avait besoin de lui plus qu'elle ne le croyait. Steve était l'homme de sa vie et elle le savait. Et lui aussi. Elle s'en approcha et commença à enlever son chandail. Elle se sentait comme un volcan prêt à exploser. Elle avait besoin de sentir ses mains sur son corps. C'était question de vie ou de mort. Steve fit de même, trop absorbé et envoûté par sa senteur et son charme.
Tranquillement, elle se coucha sur lui, presque nu, lorsque...
Toc, toc, toc, toc
-Stacy, je sais que tu es là, répond-moi, ne fais pas de bêtises.
Geneviève décida de prendre les gros moyens. Elle força la serrure et entra comme une bombe dans le chalet de Steve.
- Oh ben Steve, je vais te dénoncer et ça va aller mal ! Tu vas voir, je vais te dénoncer, espèce de salaud, comment as-tu pu ? Tu allais coucher avec ma meilleure amie qui n'est pas consciente de rien !
Geneviève le poussa et prit Stacy dans ses bras. Stacy était en larmes. Elle l'appuya sur son épaule tout en essayant de l'habiller. Quand ce fut fait, elle sortit avec Stacy laissant Steve reprendre ses esprits.
***
Tandis qu'Andrew gardait le frère de Jennifer, Justin, France travaillait à la sueur de son front avec sa nouvelle cliente. Épuisée de se laisser contrôler par son mari, Allison était allée consulter France pour la première fois. Elle avait entendu dire que celle-ci pouvait tout régler les problèmes, qu'il soit petit ou gros. Mais pour la première fois de sa vie, France ne trouvait pas les mots parfaits pour aider Allison.
-Et c'est là que je suis arrivée chez ma voisine pleine de sang ! J'ai bien essayé d'appeler la police, mais j'étais incapable de parler de David !
-Pourquoi ne pas avoir tout dit ! S'exclama France.
-Parce que je l'aime !
-Mais voyons, vous êtes assez grande pour vous rendre compte qu'il vous fait bien plus de mal que de bien, Allison.
Cette fois, France s'emporta. Toute cette famille, à l'exception de Justin, l'avait rencontré et tous avait parlé du mal que David leur faisait subir.
-J'en ai assez ! Vous êtes une famille de fou, bon dieu ! Il y a un homme violent dans votre maison, allez-vous enfin faire quelques choses ? Je ne comprend pas, allez-vous passer le reste de votre vie en espérant que David redevienne l'homme que vous avez épousé ? Et vos enfants, ils souffriront encore longtemps ? On est intelligent ou on ne l'ai pas ! Je crois que pour vous, la deuxième option s'impose ! Comment pouvez-vous acceptez de laisser vos enfants souffrir ? S'emporta-t-elle, le visage rouge.
Allison repensa à l'avant-veille. Elle était là, avec sa fille. Sa fille souffrante. Sa fille. Elle savait que ce mot n'était pas le bon. Elle ne sentait pas avoir sa place dans la famille Roy. La famille Roy, une famille en pleine démolition.
-Ma fille et mon garçon ne risquent pas de souffrir en étant chez nous, car ils n'habitent même pas avec nous.
-Pardon ?
-Jennifer et Justin se sont pris un appartement.
-Ils sont intelligents eux ! Ils s'éloignent du mal en personne !
-Arrêtez de parler comme ça de David.
-Allison, ouvrez-vous les yeux ! Pourquoi est-ce que devant moi aujourd'hui, il y a une femme en détresse ? Parce qu'elle n'a pas pris son café ce matin ? Non ! Vous savez très bien pourquoi ! C'est à cause de lui, celui que vous dites aimer ! Aimer le mal ? Aimez-vous avoir mal ? Je commence à me poser de sérieuses questions à votre sujet, Mme Allison. Alors, vous aimez avoir mal ?
-Au moins, il ne m'ignore pas ! En plus, il arrive souvent que je le cherche...
-élaborez...
-L'autre jour, je l'avais obligé à me donner la télécommande et...
-Vous n'allez vraiment pas bien, Allison. Je veux vous loger jusqu'à ce que vous soyez rétablie, à l'extérieur et à l'intérieur.
-Comment vous donnez-vous ce droit ?
Allison explosa en sanglot. Elle savait très bien que c'était la meilleure chose à faire d'éviter David pour un certain temps.
***
Ce matin-là, David était au dépanneur sur le coin de sa rue.
-David, quelle surprise de vous voir ici, blagua la vendeuse.
-Bonjour Karine...
-Alors, vous allez prendre la même commande que tous les jours : 2 caisses de 24 ?
-Non, ce matin, je viens acheter une bouteille d'eau.
La vendeuse le dévisagea. David ne c'était jamais acheté une bouteille d'eau.
-Tu sais bien que je blague, Karine... Je vais prendre 3 caisses de 24 aujourd'hui.
-Tu penses pouvoir boire 3 caisses en une journée ?
-Tu me défie, Karine ?
-Oh non, je ne te défie pas, car je sais que tu relèverais l'épreuve haut la main.
-C'est bon l'alcool, en Karine. Bon et inoffensif...
-Inoffensif ? Ça permet à des jeunes de gagner de l'argent !
-Qu'est-ce que tu veux dire ?
-Regarde la première page du journal, un petit gars du Texas a gagné 20 000 dollars en parlant de son père violent et alcoolique !
Elle lui tendit le journal. Il le prit non sans hésitation et lu le titre :
-Justin Roy : Tout un roi.
En voyant son regard déconcerté, la vendeuse lui demanda :
-Tu le connais ?
-Oui, c'est mon fils !
-Votre fils a gagné 20 000 dollars et vous ne le saviez même pas ?
-Non, il reste en appartement... ça dit : c'est avec un discours des plus émouvants que Justin Roy a gagné 20 000 dollars. En parlant de son père violent et alcoolique, David, Justin à fait coulé bien de larmes sur les joues des spectateurs.
-Vous êtes violent, David ? Marmonna-t-elle les dents fermées.
-Allez, voilà 72 dollars pour les caisses.
-Je refuse. Ce n'est sûrement pas ce dépanneur qui va te vendre de l'alcool pour que tu te saoul la gueule et aille battre tes enfants !
Le visage rouge de colère, David sortit du dépanneur à la 10ème vitesse. Puis, il se dirigea vers un autre dépanneur du Texas. Or, le vendeur du Dép. -presto le reconnu et le renvoya du magasin. Ainsi, David passa sa première journée à jeun. Il eût beaucoup de difficulté à voir la vie de la façon réelle.
"Ha ! Comment le monde peut être heureux ! Tout est si banal" se dit-il.
Fatigué de devoir subir une journée sans plaisir, il retourna au dépanneur si le coin de sa rue. Il ouvra la porte comme un petit enfant peiné et s'approcha de Karine.
-Allez Karine, j'ai besoin d'alcool ! Vend-moi en ! Je te donne le double du prix !
-Pas question. Je resterai bien strict là-dessus.
-Et si je te donne 3000 dollars pour 10 caisses, tu acceptes ? Blagua-il.
Elle le regarda d'un nouvel air. Ce qu'il pouvait être fou de l'alcool !
-D'accord. Tu as 3000 dollars sur toi ? Demanda-elle, très sérieuse.
-Je vais aller chercher l'argent chez moi.
-Parfait.
Or, David n'avait pas cet argent.
"Je reviendrai plus tard, pour la supplier à nouveau" se dit-il.
***
Après une journée complète à jouer au volley Ball pour la majorité des gars et à se faire bronzer pour la majorité des filles, les adolescents retournèrent dans leur chalet. Ils c'étaient tous bien remplis le ventre avec un buffet de qualité. Ce soir par contre, la fête n'
Re: Au-delà du texas Posté par mayunine le 14/06/2008 00:40:33
perso j'ai bien aimé la façon dont c'est écris^^ avec ce langage d'un autre temps semble-t-il en fait du à vos origines canadiennes mais cela donne un style particulier à votre récit qui est loin d'etre déplaisant. Donc j'adhère et bien sur je veux une suite
Re: Au-delà du texas Posté par mr bibi le 14/06/2008 12:44:56
Long, lent, presque uniquement constitué de dialogues (insipides) d'une ligne chacun (c'est un texte ou un script ?), sans structure, mal présenté et donc peu agréable à lire, poussif, pronominalisation maladroite... je vais arrêter là je crois, tout est à revoir.
Ceci dit l'effort est là, et au vu de vos jeunes âges, je me dis que c'est déjà vraiment énorme, et je vous souhaite bon courage pour la suite ! (faites vous aider quand même, écrire ça s'apprend si on en a vraiment envie, et vu la quantité du truc, vous semblez l'avoir cette envie).
Re: Au-delà du texas Posté par maya86 le 19/06/2008 10:30:10
bravo,bon essai etant 2 teens. qlq fois touchant, drole, realiste j'aime bien l'histoire.
mais trop de caracteres qlq fois rend le lecteur fou,on peut pas deviner qui est le copain de qui,qui le parent de qui. sauf cela, j'apprecie le style, la narration.
et bien sur, j'attend la suite...