Gameiro décisif, encore une fois Posté par rmcriolo le 01/04/2013 00:00:02
Ce matin, quand Carlo Ancelotti s'est réveillé, il pouvait se dire qu'avant les neuf autres rencontres qui composent cette trentième journée de Championnat dont Lyon-Sochaux qui se jouera demain soir, il était, avec son club, tranquillement installé dans son fauteuil de leader avec huit longueurs d'avance sur son dauphin lyonnais. Pourtant, la réception de Montpellier, champion en titre, avait tout du match piège entre des parisiens rivés sur leur quart de finale aller de la Ligue des Champions, qui plus est quand on parle du Barça, et des montpelliérains qui ont toujours posé des problèmes au club de la capitale.
Au moment du coup d'envoi, on se souvenait soudain du match de la saison dernière, déjà au Parc des Princes. Un match d'une spectacularité rare qui s'était achevé sur un résultat nul mais non vierge de 2-2. Ce match avait été un tournant dans la course au titre car Paris se serait envolé s'il s'était imposé. Depuis, Montpellier est devenu champion, certes, mais force est de constater que ces deux équipes ont pris des chemins bien différents. Tandis que les parisiens ont enregistré les arrivées de Zlatan Ibrahimovic, Ezequiel Lavezzi, Lucas Moura et Thiago Silva, Montpellier voyait partir ses deux joyaux en la personne d'Olivier Giroud et de Mapou Yanga M'Biwa. Une année s'est écoulée et Montpellier a prouvé hier qu'il ne pouvait plus lutter contre une équipe du haut de tableau qui est encore en lice en Ligue des Champions.
On ne pourra pas dire que les heraultais ne se sont pas battus comme des chiffonier car on serait en train de mentir. Car, très inferieur techniquement des parisiens, ils se battaient jusqu'au bout pour repartir de Paris avec autre chose qu'une défaite et c'est ce que tenait à souligner René Girard "il ne faut pas se mentir, il y a un fossé entre eux et nous. On ne pouvait pas s'attrndre à les bousculer dans le jeu mais l'état d'esprit devait être au rendez-vous et je suis content d'avoir vu des guerriers se battre pour ne pas se faire écraser". Devant, Souleymane Camara et John Utaka apparurent comme dépassés physiquement mais c'est dans l'axe que Montpellier se montra plus intéressent notamment grâce à Rémy Cabella qui devait se débattre trop souvent seul, un peu moins quand Younès Belhanda volait à son secours pour lui apporter une solution. Cependant, Montpellier ne se créait pas vraiment d'occasions mis à part quelques tentatives vaines de Gaëtan Charbonnier mais rien de bien dangereux pour Salvatore Sirigu. Défensivement, les heraultais ont fait preuve d'une solidarité remarquable. La charnière semble d'ailleurs plus sûr quand El-Kaoutari prend la place de Congré, décalé à droite en l'absence de Gary Bocaly. Mais le meilleur montpelliérain de la soirée ne peut être autre que Geoffrey Jourdren car, sans son portier français, Montpellier aurait coulé bien plus rapidement notamment grâce à deux interventions de classe sur deux têtes de Thiago Silva et d'Alex "comme on dit, j'étais bien dans mes gants. Je fais deux parades plutôt intéressentes en première mi-temps mais je m'en fous un peu en fait puisque j'ai fini par en encaisser un".
Paris en préparation de Barcelone
Mais c'est bien d'une erreur de Vitorino Hilton que vint le seul but de la rencontre. Au départ, l'action qui mena au but commençait par une passe puissante de David Beckham, entré huit minutes auparavant, interceptée par le défenseur brésilien. Seulement, sa relance finissait dans les pieds de Jéremy Ménez qui se retrouvait dans l'axe avec un vrai boulevard. Juste le temps que l'attaquant français nous montre sa pointe de vitesse, il décalait intelligemment Zlatan Ibrahimovic sur le côté gauche qui, au lieu de tenter d'inscrire un vingt-sixième but en Championnat, optait pour un centre puissant devant le but. Kévin Gameiro, entré en même temps que David Beckham, n'avait plus qu'à pousser le ballon et donnait une passe décisive de plus dans l'escarcelle du suédois qui en affiche désormais sept.
L'ancien lorientais a une nouvelle fois prouvé qu'il pouvait être d'une grande aide pour les siens "peut-être que je ne le fais pas assez jouer. Il est très bon mais la concurrence est importante dans son poste avec Zlatan et Ezequiel qui sont difficilement remplaçables. Cependant, je ne peux cacher le fait qu'il puisse être l'élément perturbateur d'une défense. Ce n'est pas la première fois qu'il aide l'équipe. Même quand il ne marque pas, j'ai remarqué que toutes ses entrées étaient positives. Il pèse sur une défense par ses déplacements et ses appels incessants" reconnaissait Carlo Ancelotti dont l'éloge non dissimulé faisait son petit effet sur l'attaquant parisien "il a vraiment dit ça ? Ça fait plaisir d'entendre des mots aussi prévenants à ton égard. Je bosse et il le voit donc je suis satisfait. J'aimerai jouer un peu plus mais ça ne sert à rien de faire des caprices. Il faut juste te défoncer à chaque entraînement pour convaincre le staff que tu es dans le coup. Dès que je rentre, j'essaie d'apporter le meilleur de moi et il le remarque". Il ne sera assurément pas titulaire mardi prochain, contre Barcelone, mais il est certain également qu'il rentrera à un moment ou un autre et encore plus si les affaires parisiennes se retrouvaient bien mal engagées.
Paris n'est parvenu à faire trembler les filets de Goeffrey Jourdren qu'à une seule et unique reprise mais il aurait pu gagner par deux ou trois buts d'écart s'il avait été un peu plus efficace devant le but adverse. Car le Paris-Saint Germain a livré hier soir une de ses meilleures prestations à domicile et est passé à côté de l'histoire qui veut que le PSG manque un match précédent un rendez-vous européen. Déjà, ce match aurait été plié après deux minutes si Clément Chantôme s'était légèrement plus appliqué. Mais il n'y en a eu d'autres car la domination parisienne sautait au yeux. Après la demi-heure de jeu, cette dernière s'amplifiait et les opportunités d'ouverture du score s'enchaînaient grâce aux coups de pied arrêtés de Jérémy Ménez qui trouvait sans aucun problème les caboches d'Alex et de Thiago Silva mais l'international brillait aussi dans le jeu et offra un bijou à Zlatan Ibrahimovic qui manquait de force dans sa frappe. En deuxième mi-temps, et en attendant patiemment le but de Kevin Gameiro, Clément Chantôme, Javier Pastore et Greg Van Der Wiel vandangeaient quelques bonnes situations et deux minutes après l'ouverture du score parisienne, sur un coup franc de David Beckham et une combinaison travaillée sûrement à l'entraînement durant la semaine, Zlatan Ibrahimovic n'était qu'à quelques centimètres d'aggraver le score.
En gagnant hier, Paris s'est préparé de la meilleure des manières quatre jours avant sa reception de Barcelone. Mais il sait que l'adversaire ne sera pas le même que celui qu'il a eu en face hier soir "evidemment, on ne peut pas comparer le match d'aujourd'hui avec celui de mardi. Montpellier a été solide collectivement et nous a longtemps empêché de marquer mais offensivement, on ne peut pas dire qu'ils n'ont pas été très dangereux. Mardi, on sait qu'il faudra jouer différemment. Je crois qu'il y aura un joueur qui s'appelle Lionel Messi ou des champions du monde, non ? " reconnaissait Carlo Ancelotti en esquissant un petit sourire