Messages | Nouvelle branche de discussion | Répondre | Rechercher | | Littérature ! lol Posté par spy le 20/10/2019 17:21:25 | L’enchère
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« J’ai envie de faire l’amour. Vous me plaisez tous les trois et je ne sais lequel ,choisir. »
Les discussions animées s’interrompirent ,aussitôt. Il y avait deux heures que ces quatre-là parlaient, débattaient et s’enivraient au bar de l’hôtel, assis chacun à un côté d’une table massive et carrée, tels des joueurs de poker.
Si l’ambiance avait été immédiatement volubile alors qu’aucun d’eux ne s’était jamais rencontré auparavant, c’est que les trois hommes étaient animés par l’excitation provoquée par la beauté exceptionnelle de la jeune femme. Ils parlaient fort pour exister plus que les autres car ils la désiraient avec fièvre. Leurs corps réclamaient le sien, d’une splendeur incomparable, un galbe sculpté à
la perfection, un déhanchement divin, des seins fermes à la blancheur velouté… Elle était somptueuse en tout point du corps. Sa chevelure rousse tombant sur son épaule dénudée et sa tenue de soirée qui épousait divinement ses cambrures la rendait définitivement irrésistible et personne n’aurait pu rester impassible à ses charmes.
Les trois hommes, réunis dans cet hôtel par le hasard de leur emploi du temps professionnel, n’avaient d’autre point commun que ce désir puissant. Un directeur commercial, un scénariste et un œnologue. Trois profils, trois destins, trois vies différentes. L’œnologue brisa le premier ce silence électrisant qu’avait provoqué la déclaration de la jeune femme.« Mes anciennes maitresses s’accordent toutes à dire qu’elles n’ont jamais connu de cunnilingus plus extraordinaire que ceux que je leur ai prodigué. »
Après avoir encaissé l’information, le scénariste et le commercial éclatèrent d’un rire bruyant et exagéré, comme pour souligner la prétention ridicule et scandaleuse de leur camarade.
« Vous m’intéressez, poursuivez. »
Elle était assise juste en face de l’œnologue et s’était penchée vers lui en prononçant ces mots. Les deux autres cessèrent immédiatement leurs rires qu’ils regrettaient déjà.
« J’ai développé une technique qui fait voltiger le clitoris en tous sens et dans une volupté parfaite, sans violence ni redondance. La sensation que le petit appendice décolle inonde le corps d’une extase qui vous submerge. Deux femmes m’ont avoué avoir oublié jusqu’ à leur prénom dans les sommets les plus hauts de leur plaisir. »
Elle avait écouté l’explication en se léchant doucement les lèvres et elle sentit une pointe de désir entrouvrir son intimité.
Elle écarta lentement les cuisses. « On parle souvent du point G , on lui prête des pouvoirs qu’il mérite certainement, mais qui ne sont rien à côté d’un autre point de plaisir que peu de gens connaissent. »
Le scénariste avait pris la parole rapidement de façon à ne pas laisser la jeune femme trop longtemps fascinée.
« Il s’agit en fait de deux points qui se font face sur les parois supérieures et inférieures du vagin. La raison de leur méconnaissance est leur position profonde et la précision nécessaire pour les stimuler. Or, il se trouve que votre serviteur connaît l’exact endroit où ils se situent et qu’aucune femme n’est jamais revenue indemne d’un tel voyage extatique.
– Dans le fond du vagin, dites-vous ? »
Elle essuya une goutte de sueur à peine visible sur sa tempe d’un geste lascif de la main gauche, tandis que sa main droite glissait doucement sur le tissu de sa culotte, caressant avec lenteur ses lèvres entrouvertes.
« L’une de mes maitresses, un jour que je lui faisais la démonstration de cette stimulation époustouflante, éprouva tant de plaisir, qu’elle s’évanouit. »
La jeune femme caressait maintenant l’intérieur de ses cuisses en s’éloignant de son sexe, n’osant s’approcher trop près de son intimité gonflée et trempée de désir.
« Puisque l’ambiance n’est pas à l’humilité, même si je n’aime pas me vanter, certaines m’ont surnommé l’expert caméléon. »
A la façon dont le commercial avait prononcé cette expression, si la jeune femme n’avait pas eu l’air aussi intriguée, les deux autres hommes auraient ri à en pleurer.
« J’ai un don qui me permet de comprendre intuitivement le désir de la femme dans l’instant présent. Inconsciemment, j’adapte l’étreinte à son envie, même lorsque la femme elle même n’est pas capable de l’identifier. Je me lance dans une pénétration forte et sans préambule si c’est ce que réclame son corps, la prenant avec la rage qu’elle exige… » Elle glissa un doigt sous le côté de sa culotte et effleura son clitoris malgré les promesses d’éloignement qu’elle s’était faites. Elle dut se pincer les lèvres pour retenir un soupir de plaisir.
Le commercial prit ce signe pour un encouragement.
« Si au contraire elle désire être cajolée, bercée, pouponnée, je me plie à sa demande, devenant l’amant le plus doux qu’elle n’ait jamais eu. Je passe des préliminaires langoureux au sexe sauvage en un clin d’œil chaque fois que son désir change.
– Comme n’importe quel amant un peu attentif, laissa échapper le scénariste.
– Détrompez-vous, lui jeta le commercial. Beaucoup d’hommes pensent bien faire alors qu’ils sont à côté des désirs de leur femme. Et puis je possède un instinct unique que peu d’hommes voire aucun ne possède. Je ne vous parle pas de m’égarer sur un vague point de plaisir dont tout le monde se désintéresse. »
Le scénariste répondit brutalement à la pique envoyée.
« La critique du savoir par celui qui baigne dans l’ignorance.
Vous abordez le sexe comme le commercial que vous êtes :
vous fustigez la culture que vous n’avez pas et vous glorifiez le néant à travers une stratégie marketing grossière. »
Elle avait maintenant l’index et le majeur de sa main droite plantés dans son sexe, allant et venant, caressant et tambourinant. Le plaisir montait en une spirale vertigineuse qu’elle tachait de dissimuler tant bien que mal.
« La peur de perdre vous rend agressif, monsieur le scénariste. Vous êtes comme l’animal blessé qui refuse la défaite.
– Je ne lui donne pas entièrement tort, intervint l’œnologue. Même si je suis d’accord avec vous que ces exploits basés sur une zone vaginale ignorée sont fumeux, votre don n’en est pas un et les atouts que vous avancez sont médiocres.
– Un cunnilingus et un point de plaisir obscur, voilà à quoi vous réduisez l’aventure sexuelle. Faire l’amour avec pareils amants, ce doit être aussi palpitant que de grimper un tas de cailloux quand c’est l’Everest qui nous avait été promis.
– Le cunnilingus est avant tout… »
Mais l’œnologue, courroucé par le mépris de son talent, n’eut pas l’occasion de se défendre davantage.
Le bar ,de l’hôtel fut secoué par le hurlement strident de la jeune femme que toutes ces promesses avaient mené à l’extase.
Elle n’avait pu contenir sa joie plus longtemps et l’avait laissée exploser sans retenue. Le barman derrière son comptoir et les trois hommes assis devant elle n’en revenaient pas. Il s’écoula plusieurs secondes avant qu’elle ne brise ce silence qu’elle avait elle-même provoqué.
« Et bien messieurs, je vous remercie pour toutes ces belles promesses qui m’ont faite voyager plus loin que je ne l’aurais cru. Vous m’avez épuisée. Il ne me reste plus qu’à vous souhaitez à tous une bonne nuit. »
Et elle se leva, chancelante, s’éloignant d’un pas mal assuré vers les ascenseurs qui menaient aux chambres.
Les trois hommes la regardèrent partir sans rien dire ni sans pouvoir détacher leurs yeux des fesses magnifiquement enrobées qui rebondissaient à chacun de ses pas.
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