Keanu Reeves

Quand est sorti Matrix en 1999, l'idée de Keanu Reeves dans le rôle principal faisait limite sourire. Quelques semaines après la sortie, quand il est devenu clair que le film était de l'ordre du phénomène, Keanu Reeves en est également redevenu un, de phénomène.

Redevenu, car avant de se démener dans la Matrice aux côtés de Carrie Ann Moss et Laurence Fishburne, Keanu Reeves a connu une carrière en dents de scie.


Action Hero

Né en 1964 au Liban, Keanu Charles Reeves (dont tout le monde sait que le prénom signifie à peu près'brise fraîche parcourant la montagne') a connu ses premiers succès d'acteur sur scène avec Wolfboy en 1984. Depuis, son attirance pour les planches l'a d'ailleurs poussé à mettre de côté le cinéma pour prendre le temps d'interpréter du Shakespeare au théâtre.

Si ses rôles dans Dracula de Bram Stoker, Les Liaisons Dangereuses, Little Budha ou Beaucoup de bruit pour rien ont fait entrer son nom dans la liste des beaux gosses à suivre, c'est Speed qui en a fait une star. Aux côtés d'une Sandra Bullock terrorisée, Keanu Reeves court, saute et sauve du people, le tout moulé dans un T-Shirt noir qui fait son effet.


Rebelle Rebelle

Tout le monde se dit alors : allez, encore quelques blockbusters et on tient un Tom Cruise. Seulement, le Keanu a pris le risque de suivre son instinct. Pas de Speed 2 (sur ce coup là, le bonhomme a eu du flair), mais un Devil's Advocate aux côtés d'Al Pacino qui a bien cartonné.

Qu'il s'agisse de prendre le temps de partir sur les routes avec son groupe, Dogstar, ou de se consacrer au théâtre, Keanu Reeves dirige sa carrière comme il l'entend. D'où parfois des choix qui déconcertent le public et les critiques... Exemple : Johnny Mnémonic, un étrange thriller cyber-punk ou encore Chain Reactions. Il n'en fait qu'à sa tête.


En attendant, Keanu Reeves endosse pour la troisième et dernière fois le costume noir de Néo dans Matrix Revolutions. Pour les fans du film, il sera probablement toujours Neo. Et après ?

Après, celui qui se décrit comme le gars que les critiques préfèrent descendre prendra probablement tout le monde de court en débarquant dans un film-ovni, pour ensuite exploser le box office dans un blockbuster... Et ainsi de suite.

Pas mal, quand même non ?