Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Essai sur l'homosexualité


Le titre peu paraitre prétentieux et le sujet a déjà été abordé, diverses opinions ont été exprimées, des histoires personnelles racontées... Mais je remarque que souvent cela est fait de façon général, et je me propose d'approfondir sur ce thème et de relancer le débat contre les idées reçues. En plusieurs parties (si vous voulez la suite...)...



Moi

Ici, je ne vais pas vous racontez toute ma vie en détails, la prise de conscience de ma différence, mes coming-out... Histoire banale, semblabes à d'autres... Pour résumer, je n'ai pas connu de grande difficultées, de phase de dépression ou d'auto-destruction à cause de cela. C'était un peu comme "cette fille me plait. J'aimerais bien embrasser celle là. Ah, je suis donc lesbienne ?". Un secret que je n'ai pas gardé longtemps, mon 1er coming out étant à 14 ans ; réaction du genre "et alors, on s'en fout !". Ah bon, c'est pas grave alors ? Pourquoi est-ce aussi dramatique dans les chansons, dans les bouquins ?
Voilà, en 4ème j'ai commencé à m'assumer, en 3ème tout le collège le savait. Ou presque.
En 2nde, j'ai fait mon coming-out à ma mère. Je pourrais des pages sur cet évènement de ma vie, mais ça n'est pas vraiment interessant. Disons que je m'attendais au pire et que j'ai été rassuré. Et que j'ai réalisé ma chance quand, plus tard, j'ai connu d'autres coming out d'amies à leurs parents qui se sont vraiment mal passés.
Quand aux amours, euh... Disons que à chaque fois que j'ai cru aimer, j'ai su quelques temps plus tard qu'il existait un sentiment plus fort. Ou peut-etre juste différent. L'important est que toutes les filles qui sont rentrées dans mon cœur ont appris mon faible pour elles (parfois pas par moi-même ms ceci est une autre histoire) et que aucune ne m'a rejetée, repoussée ou s'est éloignée peu à peu, au contraire ; elles m'ont offert leurs amitiés. Et parfois plus, mais je ne sais pas recevoir les cadeaux.
Pour finir j'ajouterais qu'au départ, j'étais bien sûr seule dans ce cas (vous en connaissez beaucoup des lesbiennes au collège ?) mais qu'à présent je sais qu'autour de moi existent bi, lezbs, gays...
Bon à présent vous me connaissez vaguement, je peux entamer cet essai.


L'homosexualité

Ce thème étant très général, je ne peux tout en dire ; il ya des livres pour cela, ms vous n'iriez pas forcément les consulter. Je me propose d'aborder les sujets que j'ai trouvés dans les débats suite aux articles "lettres aux homophobe" et un autre du même auteur.

Tout d'abord pourquoi ? Il n'y a que des hypothèses à ce sujet. On sait que cela existe depuis la nuit des temps, on ne cherche que depuis peu de temps à l'expliquer sérieusement.
Pour parler des thèses scientifiques, certaines avancent que le fœtus, à sa création, n'a pas encore de sexe ; ou plutôt, il est féminin. Ensuite il se développe en différentes phases, le cerveau et l'anatomie distinctement. Et dans le cas des homosexuels, le fœtus a pris la forme d'un bébé de type masculin mais le cerveau est resté au stade féminin. Par extension, les lesbiennes sont à l'origine des fœtus dont le cerveau est de type masculin mais dont le corps s'est développé en gardant le type féminin. Cette théorie est recevable.
Pour ceux qui pensent à la génétique, rien n'a été prouvé à ce sujet, mais des cas semblent indiquer que là n'est pas l'explication : en effet il arrive que chez des vrais jumeaux, ayant le même ADN, l'un soit homosexuel et l'autre hétérosexuel.
Cela nous amène aux théories fondées sur la psychologie. Pour Freud, tout se joue à la petite enfance. Et tout est déjà déterminé à cet époque. Mais cela ne vient pas forcément d'un traumatisme sexuel (contrairement à l'idée reçu que toutes les lesbiennes ont été violées dans leur jeune âge), et n'est pas provoqué par un certain type d'éducation qui pourrait donc être évité. Bref, il n'y a pour cette question pas de réponse unique, mais plusieurs et toutes sont valables ; à l'inverse, on a démontré que la plupart des hypothèses communément admises sont fausses.

L'homosexualité n'est pas une maladie, on ne peut en guérir. Ce n'est pas une tare non plus, juste une caractéristique. Mais effectivement dans la plupart des cas c'est d'abord un problème.
L'un de vous disait que l'on racontait tous que cela a été un grand malheur de s'en rendre compte ; même ceux qui disent "je suis heureux ainsi" ajoutent "à présent" car il y a toujours un moment, plus ou moins long en termes de mois ou d'années, où l'on ne s'assume pas. Certains pensent encore que l'homosexualité est un choix de vie ; et pourtant, si on avait eu le choix, combien le serait ? Le choix est d'assumer ou pas. Seuls ceux qui le font parviennent à vivre heureux.
Mais accepter son homosexualité, c'est tout d'abord faire le deuil de son hétérosexualité. Car nous sommes tous sensé être hétéro au départ ; grandissant dans une société qui nous inculque ses valeurs tel le mariage, l'union d'un homme et une femme, l'amour entre les deux sexes, chaque enfant se prépare consciamment ou pas à une vie similaire. De ce fait, s'avouer que l'on est gay ou lesbienne c'est oublier toutes les perspectives d'avenir connues jusque là, refuser les idéaux de nos parents nous imaginant déjà mariés avec des enfants, fermer la porte qui nous amenait à une vie "normale", etc... Même si dans nos pensées on n'exprime pas toujours cela ainsi, c'est bien ce processus qui s'opère. Un deuil. Alors on commence par nier la véritée : on se dit "non je ne peux pas l'etre, je ne suis pas ainsi, pas moi !" comme on se dirait "non, je ne peux pas mourir" alors que c'est évident. C'est une partie de nous qui meurt, ou plutôt de ce qu'on imaginait être, de ce qu'on aurait voulu devenir. Puis on apprend à vivre avec cette idée, et à vivre autrement.
Le problème étant à ce moment qu'on ne sait plus comment mener sa vie. Les modèles de notre société étant exclusivement hétérosexuels (nos parents, les couples à la télé, les histoires d'amour au cinéma, les magazines de filles traitant exclusivement du problème existanciel : comment draguer ce mec ?,...). A l'age où l'on a besoin de se construire en s'identifiant à quelqu'un, on se retrouve désemparé.
Voilà pour la difficulté à débuter une vie d'homo.

Je m'élève contre le crétin qui a sorti que, non seulement l'homosexualité est un choix, mais qu'il est motivé par le seul désir d'une sexualité différente. Que d'ailleurs les gays n'avait pas une sexualité saine, qu'ils n'étaient ensemble que pour le sexe et ne gardait pas de relations stables, ayant de multiples expériences. Il n'y a pas une vision différente de l'amour selon que l'on soit homo ou hétéro. Les relations homosexuelles, tout commes les hétéros, sont basées sur l'amour. Deux gays, deux lezbs peuvent former un couple, vivant ensemble, en ménage, et s'aimant. Oui il existe de multiples cas de couples – surtout gays – où les deux partenaires, d'un commun accord, vont voir ailleurs pour connaître d'autres aventures sexuelles. Je fais remarquer que les boites échangistes ne sont pas seulement emplies de pédés, au contraire ce sont les couples hétéros qui en sont la clientèle cible. Et que si cela est fréquement rencontré chez les homos, c'est d'abord parceque les tabous sont levés, et que les gays sont plus concernés par cela car la vision masculine de l'amour diffère de celle des femmes : ils arrivent à dissocier physique et sentiment. J'ajouterais que, de même qu'il existe des garçons romantiques (d'accord, il faut les trouver ; mais bon, c'est pas moi qui suit à la recherche et j'en connaît !), il existe des gays qui ne voient pas les choses de cette manière et sont fidèles de corps et de cœur.

Voilà pour le moment. après si vous avez des questions, n'hésitez pas. le -III- sera sur le cas des lesbienne en particulier. A bientot donc.
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