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Essai sur l'homosexualité (2) |
Voilà la suite de mon 1er article, qui aborde là le cas des lesbiennes... |
Les lesbiennes (en comparaison avec les gays) Vous avez débattu sur la difficulté de vivre une homosexualité féminine plutot que masculine, sur le fait que les lesbiennes sont beaucoup moins représentées que les gays, par extension qu'elle sont moins considérées. Voilà mon point de vue sur la question. Il est clair que, généralement, lorsqu'on parle d'homosexualité on entend un homme avec un homme, pensant rarement au cas des filles. C'est d'ailleurs pour parer à cette "injustice" que la gay pride à été rebaptisé cette année la marche des fiertées LGBT (lesbiennes, gays, bi et transs). Ce fait à plusieurs causes, la plupart historiques. Tout d'abord, l'homosexualité a été uniquement considéré comme un fait masculin. A une époque pas si reculée, car cette idée perdure encore aujourd'hui, on pensait que la sexualité de la femme ne pouvait etre dissocié de celle de l'homme, quelle ne pouvait avoir de sexualité propre. Donc lorsque deux hommes couchent ensemble l'un s'assimile à une femme ( celui qui se fait pénétré ) et l'autre est un pecheur qui gache sa semence dans un corps ne pouvant procréer. Mais deux femmes ensemble ne peuvent pas coucher, ce n'est qu'un acte de tendresse ; et puis si elles persistent à dire qu'elles font l'amour, cela est bien égal puisqu'elle ne "gache" rien. Donc les lesbiennes n'existent pas. C'était l'idée de la reine Victoria en Angleterre. Ainsi elle a interdit les relations entre hommes - qui ont été pendant longtemps un crime punie parfois de mort - mais pas celle entre femmes – ce serait absurde puisque ce n'est pas possible –. Ainsi, la lutte pour la reconnaissance de l'homosexualité fut une lutte exclusivement masculine. Les lesbiennes pouvant vivre leurs histoires dans l'indifférence générale, elles se tenèrent à l'écart des premieres associations et groupes se battant pour la cause apparus en Angleterre et aux USA. De là a résulté le clivage existant entre gays et lesbiennes. Cette focalisation sur les gays au détriment des lesbiennes dans la lutte homosexuelles s'est accentué dans les années 80, lorsque le fléau du sida a ravagé la communauté. Considéré au départ comme une maladie exclusivement homosexuelles, elle a attiré l'attention des médias et des populations sur cette communauté en marge de la société : la communauté gay. Et non pas homosexuelles, comprenant les lesbiennes. Pour des raisons évidentes, les lesbiennes ne furent que très peu pour ne pas dire pas touchées par le fléau, restant ainsi encore dans l'ombre. En fait, il faut avouer que les gays ont longtemps lutté seuls pour etre reconnus et acceptés et que les lesbiennes se sont reveillées, si on peut dire, bien après pour poursuivre le combat avec eux et bénéficier de la même reconnaissance. Il est donc logique qu'elles soient moins prisent en considération actuellement. Pour ce qui est de la difficulté de vivre son homosexualité, la différence entre gays et lesbiennes est moins marquée. Si à l'adolescence les garçons rencontrent plus de problèmes que les filles, à l'âge adulte et pour les relations établies les femmes sont plutôt désavantagées ; dans le premier cas c'est pour des raisons sociales, dans le deuxième pour des raisons économiques. A tout âge, la tendresse entre les garçons est mal perçue, contrairement à la tendresse entre filles. Ce fait est très accentué à l'adolescence où chacun doit se forger son identité sexuelle, donc par opposition à l'autre sexe. Deux filles peuvent donc avoir des gestes de tendresses plus ou moins poussés l'une pour l'autre sans que personne n'y prête attention. Mais un garçon osant agir de la sorte avec un de ses camarades est immédiatement catalogué tapette. De ce fait, les premières relations lesbiennes ne sont souvent qu'une continuité d'une affectueuse relation amicale ou peut s'apparenter à cela, tandis que les gays doivent franchir une limite, rendant le passage plus perceptible et donc plus difficile. Par rapport aux "autres", les homosexuels ont le choix de s'afficher ou non. Là encore, les filles sont favorisé puisque si elles choisissent de rester dans la clandestinité, elle peuvent tout de même rester assez intime en public alors que les garçons doivent respecter certaines distance et éviter toute attitude équivoque. Et si la décision est de se montrer, le couple gay est beaucoup plus remarqué que le couple lesbien. Voilà pourquoi pour vivre son homosexualité, les gays rencontrent généralement plus de difficulté au début que les lesbiennes. Mais cette différence s'estompe dans les classes d'âge supérieures. Dans la vie active, lorsque le couple est établie et vit ensemble, les femmes sont défavorisés. Et cela pour une raison très simple : pour un même poste et à un même niveau de compétence, leurs salaires sont inférieurs à ceux des hommes. Ajoutant que l'embauche privilégie ces derniers (à plus forte raison s'ils sont blancs et occidentaux, mais là nous rentrons dans un autre débat). Encore aujourd'hui, des études prouvent cette inégalité. Cela a peut de conséquence pour les couples hétérosexuels, le salaire de l'homme compensant celui de la femme. Mais un couple lesbien a donc un revenu moins important qu'un couple gay de la même catégorie sociale. C'est d'ailleurs pourquoi, lorsqu'on dit que les homosexuels sont une cible visé par les publicité, un public que tentent de conquérir les entreprises commerciales, ont entend par là les gays : ils ont le plus fort pouvoir d'achat par rapport aux lesbiennes et par rapport aux hétéros (un couple gay représantant deux salaires masculins et n'ayant pas d'enfants à charge). Les lesbiennes ont donc un niveau de vie inférieur aux autres catégories de couples et sont largement ignorés par les dirigeants de notre société de consommation. |
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