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A travers leurs yeux... J'existe |
Bienvenue dans mon monde... Bienvenue dans le néant... |
7h30, la nuit, le froid, les premiers "bonjour" de la journée. J'aperçois les phrases dans le noir, voilà le bus. Rentrer, s'asseoir, direction... mon paradis. Premiers rires de la journée, premiers regards. C'est au cours de ce trajet que je m'éveil véritablement, que ma journée commence. Je sens mon corps se réchauffer, les battements de mon coeur s'accélérer. Le bus s'arrête, je suis enfin réveillée. "Salut toi ça va ? Ton bus avait encore du retard ?"Je lui réponds en souriant. Tous leurs yeux sont braqués sur moi. Je me sens bien. La journée défile avec ces rires, ces coups de gueules etc... A chacun de leurs sourires où de leurs rires que j'ai réussi à provoquer je me sens mieux. Chaque peine qu'ils ressentaient que j'ai réussi à apaiser est pour moi une joie. Mais aucun ne se doute de son pouvoir, ils n'ont pas besoin de savoir... Puis la fin des cours et le retour à la maison. Pendant le trajet du retour, les ténèbres reviennent envahir mon coeur et mon esprit. Avec la nuit revient le goût amer de la solitude et le manque de regards. J'ai l'impression que mon coeur se refroidit progressivement plus les heures passées loin d'eux s'accumulent. Je sens mon corps se refroidit, mon coeur ralentir, ma bonne humeur m'abandonne. Je fais les actions de manières méthodiques, froidement, comme un robot. Peu m'importe qu'il y ait du bruit ou pas, que les gens soient calmes ou énervés, qu'ils crient ou murmures. Quand je les regarde, ils me paraissent lointains. Comme si ils étaient à des milliers de kilomètres de moi, même lorsque ils sont à vingt centimètre de moi. Personne ne comprends que le seul endroit ou j'existe ces à travers leurs yeux. Peu m'importe le lieu, le temps, l'heure ou l'époque se sont des détails superficiels. Peu m'importe ceux à coté de moi, ceux qui m'entoure, qu'ils soient dix, cent ou mille, si, eux, ne sont pas là, je ne suis rien, je ne suis pas. 00h... Je vais me coucher... Le plafond blanc... |
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