La somme de toutes les peurs

Le président russe, mort dans des circonstances étranges, est rapidement remplacé par un homme relativement inconnu de la sphère politique. Il n'en fallait pas moins pour faire renaître les vieilles craintes de la guerre froide chez les Américains.
Le directeur de la CIA, Bill Cabot, engage alors les services d'un jeune analyste du service des informations de la Russie, Jack Ryan, afin de faire la lumière sur les événements. Il a besoin de conseils et Jack, travailleur dévoué, est l'homme qu'il lui faut. Mais avant même que l'enquête débute, une terrible tragédie survient : Grosny, la capitale de Tchétchénie, a été anéanti par une bombe nucléaire.
Maintenant les craintes se sont concrétisées : les Américains accusent ouvertement les Russes de cette attaque gratuite et révoltante. Les tensions grimpent rapidement entre les deux grandes nations, présages d'une guerre imminente.
Pour Jack, les éléments ne collent pas ensemble : les Russes n'ont aucun intérêt à faire exploser une bombe nucléaire, d'autres joueurs fomentent derrière tout ça. Mais sa théorie basée sur le terrorisme n'intéresse personne, car les faits sont indéniables pour tous. Jack est convaincu du contraire et doit faire vite pour trouver des preuves tangibles puisqu'une menace plane à l'horizon...

Paul attanasio et Akiva goldsman ont écrit le scénario. Phil Alden robinson en est le réalisateur. Le studio et distributeur est Paramount Pictures. Le titre original est ‘‘The Sum of All Fears’’. Le film a été tourné à Baltimore (Maryland, USA) , Montréal (Québec, canada), l’Olympic Stadium à Montréal (Québec, Canada), Ottawa (Ontario, Canada), Washington (District of Columbia, usa). Le budget se monte à 80 millions de dollars.

Voici quelques acteurs : Ben Affleck, Morgan Freeman, Bridget Moynahan, Alan Bates, James Cromwell, Jason Antoon, Michael Byrne, Colm Feore, Philip Hall, Ciaran Hinds, Ken Jenkins, Bruce Mcgill, Marie Matiko, Ron Rifkin et Liev Schreiber.

Le livre s'ouvrait sur une citation de Winston Churchill :

Tom Clancy est à son plus haut niveau de ventes lorsqu'il sort ces nouvelles aventures de Jack Ryan. Le premier film adapté des aventures de ce prodige de la cia est sorti un an avant (‘‘A la poursuite d'Octobre Rouge’’). Clancy réveille le roman d'espionnage en insérant une bonne dose de technologie et en multipliant les intrigues complexes. ‘‘La somme de toutes les peurs’’ sort durant l'été 1991, et se vend à 6 millions d'exemplaires.

Trois de ses livres ont été adaptés au cinéma : ‘‘A la poursuite d'Octobre Rouge’’ (‘‘The Hunt for Red october’’) , ‘‘Jeux de Guerre’’ (‘‘Patriot Games’’) et ‘‘Danger Immédiat’’ (‘‘Clear and Present Danger’’). 580 millions de dollars de recettes dans le monde. Une franchise rentable. Si le premier film installait un véritable climat et donnait le beau rôle à Sean connery, les deux suivants étaient plus portés sur l'action que sur les personnages et valorisaient Harrison ford. La particularité réside dans les différents visages de Jack ryan. La série déjoue la chronologie des publications, s'adapte à l'air du temps et en cela n'est pas fidèle à l'évolution du personnage. Alec baldwin, Harrison ford et maintenant Ben affleck (autrement dit trois générations de comédiens) prêtent leurs traits à ce héros plutôt cérébral.

La série change de réalisateur aussi : John Mc tiernan pour le premier (qui du coup surclasse les autres) , Philip noyce puis désormais Phil Alden robinson. noyce n'était pas libre après avoir accepté le remake de ‘‘L'Homme Tranquille’’, tourné au même moment. robinson s'est fait remarqué pour son poétique ‘‘Field of Dreams’’ (un des meilleurs costner) avant de s'appliquer et s'amuser avec ‘‘Sneakers’’ (redford, poitier, kingsley, phoenix). Réalisateur rare (‘‘Sneakers’’ date de 1992 !) , il offre son talents à des documentaires ou des fictions tv, principalement orientées sur les droits civiques ou l'histoire.
Il débuta le tournage en février 2001 à Montréal (où le Pentagone et le siège de la cia furent reconstitués) pour s'achever fin juin après avoir été à Washington, Baltimore, Moscou, en Israël et dans le désert californien.

Quelques différences dans le script durent être apportées. Avant même les attentats du 11 septembre, la production décida de transformer les arabes en néo-nazis dans la catégorie vilain. La communauté Arabe s'est souvent plaint des mauvais traitements infligés par scénaristes d'Hollywood à leur encontre. Le stade de Denver muta en celui de Baltimore (et en fait tout cela fut tourné à Montréal). Dans le roman, Ryan est déjà un directeur de la cia. Mais Affleck est beaucoup trop jeune pour atteindre ce poste. On lui a donc enelvé sa femme (il est célibataire) et ses gallons (il est juste un analyste qui écrit des rapports). Cette version se rapproche ainsi plus du personnage de Baldwin dans le premier film. Clancy s'est dit tellement satsisfait de l'interprétation de Affleck qu'il a remis en chantier une série de romans sur les jeunes années de Jack Ryan dans le but de les faire adapter plus tard.

La Somme de toutes les peurs était sans doute l'un des romans les moins faciles à transposer au cinéma (tellement l'intrigue est tordue et nouée) mais aussi l'un des plus cinégéniques. Avec un budget de 68 millions de dollars de budget, le film est parvenu à être rentables en rapportant près de 120 millions de dollars simplement aux USA. Il reste un certain nombre de bouquins de clancy à scénariser : ‘‘Tempête Rouge’’, ‘‘Sans aucun remords’’, ‘‘Dette d'honneur’’, Sur ordre et bien sûr ‘‘Le Cardinal du Kremlin’’. Ce dernier fut longtemps en développement, mais son ancrage dans la Guerre froide l'a un peu démodé et Paramount a préféré choisir la menace terroriste nucléaire (à l'instar de ‘‘Bad Company’’).