Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Nike & Co


Nike (et d'autres grandes marques de textile sportif) peut être jugé pour crime contre l'humanité si on regarde de près les conditions de travail et les salaires de ses employés : déplorables ! Comment fonctionne ce système d'exploitation du sous développement ? Et pourquoi ne stoppons-nous pas tout cela ?



Beaucoup de marques dans le textile, le jouet, la chaussure, le cuir, etc... Fonctionnent selon le même modèle, nommé le système Nike.

En effet, Nike domine le marché de l'industrie du sport avec ses 37% de part du marché.

L'entreprise est réduite à un siège social qui organise la sous-traitance de la fabrication. Les représentantes des multinationales Nike n'ont pas d'usine ; ils recherchent l'entreprise (artisanale la plupart du temps) où la main d'oeuvre sera peu chère, où ils obtiendront un bon prix pour la fabrication d'un lot de marchandises pré-vendues sur le marché des pays développés (riches).

Cette main d'oeuvre obtenue à bas prix est constituée de 10aine de millions d'enfants, ainsi que de femmes esclaves, en Asie, en Amérique Latine, etc... Le système Nike se développe toujours, exploitant le sous développement.


Nike délocalise la production à l'étranger, et pour les travailleurs, les salaires sont minables (8 francs minimum, maximum 2 euros par jour) et les conditions de travail déplorables (punitions excessuves, harcèlement verbal, salles de travail non aérés, accès à l'eau potabl médiocre,...). Les ouvriers Indonésiens, par exemple, ne peuvent pas subvenir à leurs propres besoins avec leurs revenus, ni à ceux de leur famille.

Le coût de la main d'oeuvre ne représente que 4% du prix d'une paire de chaussure Nike.

Les femmes et enfants employés sont donc surexploités et sous payés.

Les femmes Indonésiennes, par exemple, reçoivent des punitions si elles ne travaillent pas assez vite. Leurs salaires sont réduits, elles reçoivent des coups, des pincements sur les fesses, elles sont séchées au soleil (obligées de rester des heures au soleil en courant autour de l'entreprise). Beaucoup d'insultes sont prononcées à leur égard.


Les travailleurs font souvent des heures supplémentaires. Des militaires surveillent les usines, et intimident les employés lors des négociations sur les salaires... Ils n'osent plus se plaindre de cette façon...

Le BIT (Bureau International du Travail) encourage maintenant la syndicalisation des enfants. Ils ne soutiennent pas l'exploitation infantile, mais plutôt le retour des enfants à l'école.
Le système Nike transfère alors ses contrats dès qu'un signe de revendication apparait...

Nike gagne tellement d'argent qu'offrir un salaire convenable à ses employés ne changerait pas vraiment leurs gains, ne causerait aucune faille au résultat financier de Nike.

Nike peut donc être jugé pour crime contre l'humanité ! Mais la mondialisation, le succès de cette marque rende l'entreprise intouchable...


Au Salvador, une usine (Formosa) produit pour Nike et pour Adidas également. Les employés sont battus et se font insulter. Ils n'ont pas le droit de prendre des jours de congé, même avec des raisons parfaitement valables (ils sont licensiés s'ils se le permettent). Il sont également licensiés s'ils offrent leurs témoignages à des journalistes.

Nike piétine les règles sociales édictées par l'OIT.






Quelques chiffres :

En 2000, le chiffre d'affaires de l'entreprise est de 9 milliards d'euros, les bénéfices sont de 0, 58 milliards d'Euros.
En 1998, le salaire du PDG, Philip H Knight, possèdant 30% du capital de Nike, était de 2, 81 millions d'euros.
En Indonésie, 6500 employés travaillent pour Nike 60h/semaine minimum (avec des pointes à 97h)...
Chaque ouvrier doit produire 350 paires de chaussures/mois, qui vallent 30'000 $ pour un salaire de 40 $...
2, 5 % des salariés ont déclaré avoir été victimes d'attouchements sexuels, et 8% de remarques à caractère sexuelle inappropriées. 4% ont été victimes d'abus physique de la part de leurs supérieurs.


L'idéal serait de ne plus acheter de marque, surtout pas Nike... Il faudrait acheter des marques peu connues ou même plus de marque du tout, et les entreprises comprendraient alors qu'il faut du changement dans le modèle habituel des multinationales du textile sportif, qu'il ne faut pas reproduire le système Nike.

Malheureusement, de nos jours, porter de la marque est fréquent chez les gens, et surtout chez les jeunes qui souhaitent se donner de la valeur, donner une image d'eux positive et impressionnante avec une marque chère et populaire : ils pensent ainsi se forger une identité... Nike par exemple, est un signe de richesse, de supériorité, ainsi on est "dans le vent".

Arrêter ou diminuer ceci est bien sur un espoir irréalisable, ou du moins pour l'instant. Les gens sont égoïstes et ne pensent qu'à leur allure, sans se soucier des jeunes enfants et femmes battus, exploités, à l'autre bout du monde.


On pourrait penser que l'entreprise Nike ferait faillite si l'on achetait plus ses produits, et que la population du tier monde n'aurait plus de quoi travailler. Mais non, il faut agir non pas pour tout supprimer, mais pour tout améliorer (salaire, conditions de travail...).

Il n'y a pas que Nike, bien sûr, il y a également Adidas, Reebok, Fila,... Mais Nike est quand même en tête : c'est l'entreprise qui gagne le plus et qui exploite le plus également.





Alors, se penchera-t-on sur ces solutions pour changer les conditions misérables et les salaires minables des personnes exploitées par les entreprises mondiales ?
Ou ce système continuera-t-il indéfiniment ?





L'avenir est entre nos mains...
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