Le début d'une longue saga...

... Depuis que je suis arrivée dans mon école d'art, on nous dit toujours d'éviter au maximum d'utiliser la gomme. Le leitmotiv des profs : "La gomme est interdite !" Et voilà, de nombreuses suppressions d'emploi chez les gommes ! Résultat : la CGT a lancé un grand mouvement de grève parmi les gommes, qui refusent depuis lors de travailler tant que leurs collègues inutilisées n'auront pas retrouvé un emploi stable. De plus, un accident du travail qui a causé la mort d'une d'entre elles (ma gomme a été bouffée par ma rate, Bailey's) les a lancé dans une manifestation gigantesque pour une plus grande sécurité sur le lieu de travail. Votre envoyée spéciale, moi-même, s'est donc rendue sur le lieu des évènements pour vous faire un compte rendu exclusif.

"A gauche, sur la place, les gommes, toutes assises au milieu de la rue pour exprimer leur mécontentement. Un sitting qui bloque l'avenue des Champs-Élysées depuis 2 jours maintenant. A droite, dans leurs camionnettes sombres, les CRS, qui ne semblent attendre qu'un mouvement de rébellion pour pouvoir attaquer. La révolte des gommes commence à faire du bruit en haut lieu, et le choix de l'endroit de la manifestation n'y est pas pour rien...
La CGT rencontrait aujourd'hui les dirigeants de Maped au siège de la société, où les parlementassions devaient avoir lieu. Le journalistes n'ayant pas le droit d'y assister, c'est à la sortie de ce meeting que nous avons attendu, trois heures durant, les participants.


"Nous n'avons même pas de couvertures médicales !"

M. Jacques LACROIX - Président Directeur Général, nous déclare : "Il est faux de penser que nous ne nous intéressons pas aux gomme qui travaillent pour nous. Nous cherchons actuellement tous les moyens possibles pour améliorer leurs conditions de travail, malheureusement nous ne sommes pas responsable des agissements de nos clients ! Les avocats de la société sont évidemment toujours à la dispositions de nos employées en cas d'abus, mais il est rare que nos gommes en arrivent à de telles extrémités." Eunice, une des plus vieilles gomme employées chez Maped (les bleues et roses, vous savez ?) riposte. "Bien sûr, les avocats sont à notre disposition, mais à quel prix ! Nous devons régler nous même les frais de dossier et d'huissier en cas de conflit, ce qui n'est pas rien ! Et le plus souvent, pour tout simplement étouffer l'affaire : les patrons ne sont pas bêtes, ils savent très bien que des remous dans ce genres d'histoires risqueraient de leur faire perdre de la clientèle. Résultat, la gomme en question est finalement mise à la porte !". Des déclarations choc, auxquelles Mme Véronique GASQUERES - Responsable Ressources Gomiennes, n'a pas voulu donner suite. "S'il est vrai que nos gommes ont parfois à payer leurs frais de dossier, leur salaire leur permet de les couvrir, sans parler des primes de risque assignées aux gommes travaillant chez de jeunes enfants." Germain Frendal, négociateur de la CGT, à qui nous avons transmis ces paroles, répond avec véhémence. "Des primes de risque ? De bons salaires ? Nous n'avons même pas de couvertures médicales ! Et pourtant, dieu sait si le métier de gomme est un métier usant !"


"Nous ne voulons pas être effacés des négociations. "

Les négociations n'ont apparemment pas beaucoup avancé aujourd'hui, et il y a des chances pour que le sitting le long des Champs-Élysées reste en place pendant encore un moment. "Nous ne voulons surtout pas être effacées des négociations", soutient un employé. "Nous sommes résolus à aller jusqu'au bout.", lance un autre. Souhaitons leur toute la chance possible...
(Prochainement, un petit historique de la gomme : ses origines, ses conditions de vie, sa situation à travers les âges, et nous vous communiquerons les résultats de la révolte des gommes dès que les choses auront avançé)
(Je demande à tous de reprendre le flambeau : Faites des articles sur les gommes ! Parlez-en ! Amenez vos parents ! Achetez vos amis ! Promenez le chien et éteignez la télé ! 'faut pas les laisser dans l'ombre, les gommes sont nos amies !... et sinon, je vous lâche mes edelweiss de combat dessus !)