Enfants rois, tyrans, dictateurs, sauvageons, enfants d'aujourd'hui ?

"Aujourd'hui, les jeunes n'obéissent plus à leurs parents, ils ne respectent plus la société, ils préfèrent, discuter, et s'amuser, plutôt que de travailler..."
Pensez-vous que ce texte soit d'actualité ? Il a été écrit par un philosophe, aux alentours de 1300 après JC.

Ce premier point, pour faire prendre conscience à tout le monde, que les enfants qui naissent aujourd'hui ne sont absolument pas pires que les enfants qui naissaient il y a cent ans, mille ans, ou même pires que ceux qui vont naître dans cent ans, si nous sommes toujours là.

La certitude, donc, l'aplomb avec lequel chaque génération de père ou de grand-père scandent : "De mon temps, ça ne se passait pas comme ça !", est naturelle, et vraie. De leur temps, c'est à dire lorsqu'ils étaient enfants, ils n'auraient pas pu agir comme le fait l'enfant qu'il vient de voir se rouler par terre pour un paquet de bonbons, car de son temps, il aurait reçu une gifle ou une fessée, il aurait pleuré, et n'aurait plus recommencé.

Mais combien d'enfants de son temps se sont roulés par terre pour un paquet de bonbons, et combien d'enfant d'aujourd'hui ne se permettraient même pas de penser à le faire ?

De tous temps, il y a et il y aura toujours des enfants qui se rouleront par terre, et qui ainsi useront le sol ciré de nos grandes surfaces, pour un paquet de bonbons. Pourquoi ? Parce qu'ils sont nés ainsi ? Parce qu'il y a des enfants bons, et des méchants ? Des sales gosses et des angelots ? Non, parce certains enfants peuvent se le permettre, tout simplement.

Entre nous, pourquoi se gêneraient ils ? ! S'il savent qu'il leur suffit de se ridiculiser pendant deux minutes montre en main pour obtenir ce qu'ils veulent, c'est le bon plan, non ?

Mais n'allez pas penser que les parents sont les uniques responsables de ce gâchis, car c'est un gâchis, je l'expliquerais plus tard.

Les responsables, ce sont, entre autres, les psys, les théoriciens, qui sont allés trop loin dans le changement.
Ce sont aussi, excusez-moi du cliché, les médias.

Tous, ces psys, pédo-psys, (entre autres, Dolto, Neil Alexander Sutherland...), ont rabâché les oreilles de nos parents, et nous les rabattent encore, avec une phrase qui a massacré les principes fondamentaux de l'éducation : "Il est interdit d'interdire."
Interdit d'interdire, ça veut dire, oui, tu peux grimper sur la table, oui, tu as le droit de ne pas ranger la monstruosité qui te sert de chambre, puisque c'est ton espace privé, et que je te respecte en tant que personne, non, tu n'es pas obligé de dire bonjour à la dame qui s'occupe de toi quand tu es à l'école, si tu n'en as pas envie.

D'accord, c'est vrai que ces théories fondées dans la fin des années 60, sont venus libérer des gamins qui étouffaient sous une autorité à la limite de l'emprisonnement. Elles sont venues contredire des principes assez durs, tels que : L'enfant n'a pas le droit de parler à table, doit finir son assiette alors que son contenu le fait vomir, il doit obéir à ses parents jusqu'à ce qu'ils soient majeurs, faire les études que les parents veulent qu'ils fassent, ect...

Mais ils sont allés trop loin, et il faudra sans doute deux ou trois bonnes dizaines d'années, avant que ces enfants-rois, ne réalisent que la vie, ce n'est pas le laxisme, que les parents doivent enseigner aux enfants que vivre, ce n'est pas uniquement s'amuser, malheureusement mais aussi et surtout travailler, accepter les frustrations, bouffer de la vache enragée.

Les médias, j'y viens donc, ont une grande part de responsabilité dans tout cela. Il suffit, pour s'en rendre compte, de pousser le bouton "on".

Que voit on ? Des films dans lesquels les enfants décident de tout et régissent la vie familiale.
Dans la pub, les enfants sont rois, au stricte sens du terme, ils décident de la voiture que leurs parents doivent acheter : "La voiture que les enfants conseillent à leurs parents.
Ils décident de ce que la famille doit manger, on les gave de pub pour les sucreries, gâteaux, bonbons, goûters, jouets etc...

Bref, tout ça pour dire, que c'est notre société actuelle qui pousse les parents à ne pas punir, ne pas brimer, ne pas frustrer, donner, offrir pour prouver l'amour.
Les parents ont tellement peur que les enfants ne profitent pas de leur enfance, qu'ils font de leur vie, et de la leur en même temps, une véritable cage dorée, mais, hélas, la vie n'est pas une cage dorée.

Et j'en profite pour glisser ce message : la vie des animateurs n'est pas non plus une cage dorée !
J'entends déjà les critiques qui vont s'affoler, j'ai écrit cet article avec le plus d'objectivité possible, mais quand on passe des heures et des heures en compagnie de dictateurs miniatures qui ont décidé une fois pour toute qu'ils feraient ce qu'ils voudrait, quand et où ils le voudraient, alors qu'on est sencé leur apprendre un minimum de principes de bases, et que, quand on les gronde, ce sont les parents qui nous tombe dessus, je vous assure que c'est du sport, et qu'on a envie de gueuler, punaise, mais élevez-les, vos mômes ! Vous verrez quand ils auront quinze ans, vous vous en prendrez à la terre entière, à la société, aux profs, parce qu'ils seront devenus de jeunes adultes démoralisés, qui ne veulent rien faire de leur vie parce que c'est trop dur, mais à ce moment là, ce sera trop tard pour vous.

On apprend pas les bases de la socialisation à vingt ans, tout ça, ça commence à la naissance.