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Le Bouddhisme, plus qu'une religion |
"Essayez d'aider autrui. Si vous n'en êtes pas capable, ne faites pas de mal aux autres." (Sa Sainteté le Dalaï-Lama) |
Le bouddhisme est une des principales religions du monde. Elle compte entre 150 et 300 millions d'adeptes. Elle est apparue dans le nord de l'Inde et fut fondée sur les enseignements de Bouddha. En plus d'être une religion, le bouddhisme est également une philosophie. Origines Sans Siddartha Gautama, le bouddhisme n'aurait certainement pas exister ou, du moins, il n'aurait pas sa forme actuelle. Gautama a vécu au 5e siècle AC, au Nord-Est de l'Inde. A sa naissance, les sages le reconnurent comme un être exceptionnel et lui prédirent l'avenir d'un sage ou d'un souverain. Son père, roi d'un petit royaume, préféra de loin la deuxième solution et, pour lui éviter la souffrance, le fit vivre dans un cadre de vie somptueux. Cependant, Gautama était comme prisonnier, il n'avait aucun contact avec le monde extérieur. À 29 ans, il réalisa combien sa vie avait été vide jusque la et il partit à la recherche de la paix. Dans cette quête, il fit 4 rencontres décisives. Tout d'abord, il rencontra un vieillard et, à travers lui, la vieillesse. Ensuite, il rencontra un malade et donc la maladie. Troisièmement, un mort et enfin un religieux. Gautama n'avait jamais rencontré la souffrance et la mort auparavant, il en ignorait même l'existence. Interrogeant son cocher ou son serviteur selon les versions, Gautama aurait appris personne ne pouvait échapper à la loi de la vieillesse, de la maladie et de la mort. Et c'est grâce à sa quatrième rencontre, le religieux, qu'il comprit qu'il existait un remède à la douleur. Après 7 années passées à expérimenter différentes philosophies, différentes pratiques, il n'avait toujours pas trouvé ce qu'il cherchait. Il s'assit sous un figuier et médita longuement. Une nuit, sous ce même figuier, il reçut l'Eveil et devint le Bouddha (l'Eveillé). C'est à ce moment qu'il se mit à prêcher de village en village, rassemblant un groupe de disciple. C'est dans la cité de Sarnath qu'il commença son enseignement. Il fit un cercle sur le sol avec des grains de riz, représentant la roue de la vie que l'on parcourt existences après existences. Cet enseignement fut appelé le sermon du parc des cerfs, ou encore "La mise en mouvement de la roue de la Loi. " Siddhartha révéla qu'il était devenu un Bouddha, il décrivit les plaisirs qu'il avait connu en tant que prince, et sa vie de sévères pratiques ascétiques. Aucun de ces chemins ne pouvait mener vers le Nirvana. Le chemin juste est la Voie du Milieu, qui consiste à rester loin des extrêmes. C'est alors que Bouddha enseigna le Dharma et les quatre vérités. A l'age de 80 ans, un forgeron lui offrit une nourriture qui le rendit malade. Conscient que sa fin était proche, Bouddha dit : " Tout ce qui est créé est sujet au déclin et à la mort. Tout est transitoire. Travailler pour votre libération avec diligence. Passant successivement par plusieurs états de méditation". Bouddha décéda et atteint le pari nirvana. Le Dalaï-Lama Le dalaï-lama est considéré comme le chef spirituel du bouddhisme tibétain et, autrefois, il dirigeait le pays. Le dalaï-lama est l'incarnation du Bouddha. À sa mort, son âme entre dans le corps d'un nouveau-né. Celui-ci, après avoir passé nombreux tests traditionnels, devient le nouveau Dalaï-lama. Le premier titre de Dalaï-lama fut accordé par un chef mongol, Altan Khan. Actuellement, Tenzin Gyatso est le quatorzième Dalaï-lama. En 1950, lorsque les communistes occupèrent le Tibet, celui-ci opposa une forte résistance non violente au gouvernement chinois. Après s'être réfugié en Inde, il continua cette résistance. Celle-ci lui valut le prix Nobel de la Paix en 1989. Les textes sacrés Les textes sacrés bouddhistes Theravada ont été écrits à partir de 35 av. J-C. Ils sont composés de 3 recueils appelés "TRIPITAKA" dont la traduction est "Triple corbeille" : Vinaya : les règles que doivent suivre les moines bouddhistes. Sutra : Il existe deux formes de sutra, les sermons du Bouddha, transmis par cœur par le plus proche des six disciples du Bouddha, Ananda et les sutras qui traitent d'une part de la doctrine du Bodhisattva et d'autre part du concept de vacuité (caractère, état de vide). Abhidarma : ensemble d'enseignements et d'analyses des sermons du bouddha, élaboré entre 300 av. J-C et 450 après. Il comprend 7 livres. Les quatres vérités Dites les quatre vérités saintes : vérité sur l'origine de la douleur, vérité sur la suppression de la douleur, vérités sur le chemin menant à la délivrance. Première vérité : tout est douleur Deuxième vérité : origine de la douleur Troisième vérité : les principes de la suppression de douleur Quatrième vérité : le chemin de la délivrance Coutumes : les fêtes Le 8 avril est la Fête des Fleurs. Cette fête est célébrée pour la naissance du bouddha. Dans les temples, on élève un autel de fleurs avec la statue de Bouddha enfant sur laquelle on verse du thé sucré. On arrose des images, statues du Bouddha d'eaux parfumées et des lanternes décorent les maisons. En juillet, on fête la mort du bouddha en honorant, les esprits des ancêtres. On fait flotter des petites lampes sur les rivières. La participation aux fêtes est l'un des devoirs du laïc. Certaines fêtes célèbrent la vie et l'enseignement de Bouddha. Associées au début et à la fin de la saison des pluies, deux fêtes commémorent ainsi le premier sermon de Bouddha et le départ des premiers disciples à travers l'Inde. Lors de certaines fêtes, les moines s'affublent de masques et de costumes et se livrent à des danses ou à des mimes. Coutumes : le culte Le culte est une commémoration d'évènements de la vie du Bouddha, vénération de l'Etre éveillé, comme modèle de réalisation pour le fidèle. Contrairement à l'hindouisme, il ne sacralise pas les grands passages de l'existence sauf la mort, et ne pratique pas de sacrifice. - Culte des statues : il a y une forte concentration de statues dans les temples bouddhistes. Celles-ci sont d'ailleurs toujours d'une indicible beauté. En effet, les fidèles ont une grande admiration pour cet art bouddhiste, qui représente un peu un idéal à atteindre pour le pratiquant, ainsi qu'une sorte de présence du Bouddha qui fait que les fidèles les vénèrent. - Culte des reliques : les fidèles vénèrent comme les statues les reliques des saints bouddhiques conservées dans la stûpa (monuments funéraires) En effet, les ossements restants de l'incinération de Bouddha ont été conservé sous forme de reliques dans la stûpa. Les dévots tournent autour du stûpa dans le sens horlogique, apportant des fleurs et de l'encens en signe de respect. Coutumes : les offrandes Elles font parties de la dévotion des fidèles envers le Bouddha. Elles s'accompagnent de prosternations ou inclinations devant des statues ou des temples, en respect des Bouddha. On dépose les offrandes sur les autels des temples, dans les stûpa. Ces offrandes sont généralement de l'encens, qui symbolise le parfum émanant du Bouddha, ou encore des petites lampes ou bougies rappelant que les Bouddha sont des êtres "éveillé" qui répandent leur lumière par leur enseignement. On peut aussi déposer sept sortes d'offrandes, devant une statue, placées dans sept bols. Ces offrandes sont par exemple : l'eau (= hospitalité), l'encens, parfum ou de la nourriture qui représentent les cinq sens et montrent que les fidèles se voue de tout son être au développement spirituel. Les offrandes sont accompagnées de gestes spirituels (mudra) ou de chants (mantra). Coutumes : la méditation Elle consiste à purifier l'esprit en le débarrassant des troubles tels les désirs, la haine, la malveillance, etc. Et à cultiver au contraire des qualités comme la concentration, l'attention, la faculté d'analyser, la joie, le calme, conduisant finalement à la sagesse, qui permet de voir les choses telles qu'elles sont, leur vérité ultime, le nirvana. Il existe 2 grands types : Samatha (calme mental), développe la concentration et calme l'esprit. Vipassana (vision pénétrante), permet d'atteindre l'ultime vérité de voir les choses tels qu'elles sont et d'arriver à la complète libération de l'esprit. C'est la véritable méditation bouddhique. Elle est basée sur l'attention, la prise de conscience, la vigilance, l'observation. Les différents courants Ils existent trois véhicules ou grandes traditions bouddhiques. Aucun n'est supérieur aux autres, ils sont différents, correspondent à des régions géographiques distinctes, à des périodes distinctes. *Hinayana (petit véhicule), Bouddhisme philosophique : Il domine au Sri Lanka, en Thaïlande, au Cambodge et au Laos. Son idéal est l'Arhat : disciple qui parvient à l'illumination grâce à la méditation sur le Dharma du Bouddha et qui est libéré du cycle de la réincarnation. *Mahayana (grand véhicule), Bouddhisme religieux : Il se distingue par le concept de la vacuité, par l'idée d'un éternel Bouddha et par la croyance en la bouddhéité : l'essence de la religion est virtuellement présente en tout être. Il domine aujourd'hui en Chine, en Corée, au Japon, au Népal et au Tibet. Il propose le chemin du Bodhisattva comme accomplissement suprême. Le Bodhisattva est un être qui choisi de devenir pleinement illuminé et se consacre à aider les autres êtres pour parvenir au salut. Appartenant au Mahayana, existent trois branches issues du Bouddhisme et d'influences extérieures. 1) Le Lamaïsme tibétain qui combine le Bon, religion tibétaine primitive avec ses chamanes, ses esprits, ses rites et pratiques magiques et le Vajrayana (véhicule de diamant) qui fait appel aux mudras (gestes symboliques), aux mantras (formules sacrées) et aux mandalas (diagrammes cosmiques) pour développer la vie spirituelle. 2) Les sectes japonaises qui sont issues d'un mélange de bouddhisme et de shintoïsme traditionnel. 3) Le Ch'an chinois ou Zen nippon. Son essence réside dans sa prise directe sur l'âme indépendamment de toute analyse rationnelle et dans sa quête de l'éveil (Satori). L'illumination est favorisée par la pratique du Zazen (méditation assise) et l'utilisation de Koans (questions déconcertantes pour la logique, par exemple : Quel bruit fait une seule main qui applaudit ?). Il utilise également des formes d'arts particuliers, la voie du thé, la voie des fleurs, la calligraphie, la peinture, la poésie, l'arc... *Le tantrisme (véhicule du diamant) : Recourt à la méditation, à la magie, au rituel et au symbolisme. En conclusion De ce rapide survol des idées fondamentales du Bouddha, il ressort que celui-ci ne se veut ni un Dieu, ni un envoyé de Dieu : C'est un guide qui montre la voie, après avoir percé le mystère de la destinée humaine. Rien ne sert de prier Bouddha, il est notre guide, ce n'est pas un sauveur qui prétend intervenir dans notre destinée. C'est pourquoi le bouddhisme apparaît plus comme une discipline que comme une religion. |
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