Extrait du site https://www.france-jeunes.net

La scarification


Je ne cherche pas à me rendre intéressante. Mais simplement à avoir des réponse, des témoignages sur ce qui m'est arrivé...



Tout d'abord un peu de culture générale :
Qu'est-ce que la scarification ? C'est une incision peu profonde de l'épiderme; Je souligne cette expression peu profonde parce que c'est vrai. Lorsque quelqu'un (entre autre moi sachant que j'écris l'article) se scarifie tout de suite, on pense à la douleur, à une fille pas normale, complètement folle. On pense aussi au sang qui coula au contact d'une lame ou d'un objet pointu. Donc là, il faut arrêter les préjuger parce que quand on sait se que l'on fait on arrive à ne pas se faire saigner (la plupart du temps en tout cas J)

La première fois que je me suis scarifiée, c'était début Août, un peu au hasard. J'étais curieuse et avide de sensation. Je répète que je ne suis pas une folle ! En y repensant, j'avais vraiment le moral à zéro : ma meilleure amie me manquait, déprime à cause de mon copain et pour en rajouter c’était apocalypse now avec mon père. En clair je me sentais mal dans ma peau; J'avais besoin de quelque chose qui me change les idées. Je suis une fan de snow (ce qui est radical en cas de blues, vous devriez essayer) mais en été, la neige se fait un peu rare.

Si j'écris cet article à ce jour, cet parce qu'il s'est passé quelque chose. Une chose que peu de personne comprenne, et en premier mes parents. Donc je rappelle, la première fois que je me suis scarifiée, c'était en plein été, un petit soleil façon tribal sur l'intérieur de la cheville droite. J'en suis très fière. Ce soleil a fait des petits, mais toujours à des endroits discret. Il y a deux semaines, mon soleil disparaissant, je me le suis refait. Un soir avec mon père, s'entendant mieux depuis, nous regardions un film où une jeune fille se scarifie dans sa salle de bain.

Le lendemain, nous en avons reparler. Mon père ayant un esprit d'analyse très développé (par son métier) en est venu à la conclusion, que je me scarifiée. Il ma demandé de lui montrer mes bras et mes chevilles (?). J'ai commencé à refuser et à paniquer, ce qui confirmer encore plus sa conclusion. Quand il a vu le soleil (la cicatrice était bien nette, deux semaines à peine) et un autre petit dessin presque disparu ; il m'a traité de folle, de psychopathe. Il m'a demandé des explications, mais en réalité, il n'en avait que faire de mes explications. Il avait son point de vue et c'est tout.

En l'espace de deux jours, ce qui n'était connu que par ma meilleure amie, était découvert. Une chose qui depuis trois mois était sous ses yeux. Alors depuis cela, c'est des remarques ironiques, blessantes à longueurs de journée. Ce qui me fait le plus de mal, c'est que mes parents l'ont découvert, ils ne cherchent pas plus loin. Ils ne m'ont même pas demander si j'avais des problèmes ou un mal être. Je ne me plains pas (loin de là). Je me scarifie parce que cela me plaît, que j'aime ça. Je trouve que c'est une forme d'art, comme d'autres personnes qui se font des tatouages. Vous en conviendrez comme moi que la scarification artistique (dans mon cas) et le tatouage sont deux pratiques communes : toutes restent sur/sous la peau.

Mes parents ne cherchent pas, ils veulent même m'envoyer voir un psy (pour m'aider vous penserez, non !) pour les confirmer dans l'idée qu'ils ont de moi : je suis une folle !

Je ne cherche pas à me rendre intéressante, pas du tout. J'aimerais avoir des témoignages ou des points de vue sur mon histoire ; si vous trouvez la réaction de mes parents excessive ou normale merci
Extrait du site https://www.france-jeunes.net
Tous droits réservés