Extrait du site https://www.france-jeunes.net

La hantise de la mort n'est plus ma hantise


"Quand es-tu ?" est une question qui ne se pose pas parce qu'on ne peut être ailleurs que dans son instant... Pourtant l'homme à peur de la mort ! Hantise irrationnelle à laquelle j'offre une solution qui pourrait vous étonner par sa simplicité mais qui n'en est pas moins efficace.



Il me semble que le premier problème qui se pose est celui de la méthode ; en effet, on essaye de trouver des réponses rationnelles à une question d'ordre irrationnel ; défaut d'analyse qui, avouons-le, nous coûte très cher, non seulement au sens figuré vu l'envergure des dégâts occasionnés par l'angoisse de la mort mais aussi au sens propre si l'on considère les dépenses de la sécu en matière de santé.

Le deuxième problème que j'ai repéré est celui de la nature de l'objet de cette hantise : doit-on accepter indéfiniment les définitions qu'on a données de la mort ou au contraire la redéfinir pour construire un nouveau cadre théorique à partir des outils conceptuels tout aussi nouveaux ? Car bâtir un système révolutionnaire sur la base des notions archaïques équivaut à se faire faire un nouveaux costume avec du tissu pourri : ça ne tiendra pas la route.

Nous allons donc redéfinir la mort en mettant en valeur ses aspects irrationnels qui ont été négligés pendant trop longtemps, dont prendraient appui des nouveaux principes cette fois-ci irrationnels. Cette cohérence entre l'objet d'étude et la voie de recherche devrait apporter des réponses plus satisfaisantes que celles qu'on a eu jusqu'aujourd'hui.

Commençons pour donner une définition apophatique de la mort : la mort n'est pas la vie. Mais attention, cela ne veut pas dire que l'opposé de la mort est la vie : non ! Erreur à éviter ! Le contraire de la mort, c'est la naissance... Voyez-vous comme il est facile de se leurrer dans des choses apparemment très simples ? Mais très lourdes en conséquences : si on part de faux principes toute la démonstration risquera d'être fausse...

Reprenons la définition : la mort n'est pas la vie. Alors pourquoi l'analyser depuis le point de vue du vivant ? Pour celui qui est mort il n'y a plus de souffrance, misère, frayeur. Il n'y a plus rien. Le vide total. Le pur néant. La sérénité. Craindre ce bonheur parfait est ridicule, n'est-ce pas ?

Nous arrivons là à une conclusion qui s'impose par son évidence : nous nous sommes trompés de peur ! C'est la vie qui devrait nous effrayer et non pas la mort.

Il suffit donc de commencer à craindre la vie pour que la peur de la mort diminue graduellement jusqu'à sa totale disparition par une raison toute simple : il n'y pas de place chez l'homme pour deux obsessions ; précisément ce qui défini l'obsession... C'est qu'elle est... Unique !
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