Arrêtez les articles trop compliquées

J'en viens à imaginer des blagues, affligeantes de pauvreté, en permanence :
Mes nuits sont hantées par des visions horribles. Je fais le même rêve depuis maintenant 3 semaine et je sens la dépression très proche.
Les tartes aux citrons que je lance au visage de mes supérieurs hiérarchiques s'arrêtent en plein vol pour se transformer en tartes aux mures à têtes chercheuses avides du clown blanc que je suis devenu. Toute la nuit elle se mettent à me traquer partout où j'essaie de me cacher. Ne portant sur moi qu'un tutu rose de ballerine et une cuillère à café, je passe la nuit à chercher en vain une cuillère à dessert qui rééquilibrerait ce combat inégal.
Chaque rêve se termine par l'explosion de toutes les tartes sur mon tutu, chaque nuit mon tutu est plus tâché.

Mais l'élément le plus traumatisant de mon rêve reste, sans conteste, le début.
Je les vois, ils sont là, on lit encore sur leur visage cette expression à mi chemin entre kamikaze et imbécile heureux, mes supérieurs hiérarchiques ! Ils se mettent alors tous ensemble à me donner des ordres plus ridicules les uns que les autres et le flot de blagues que je récite pour me foutre de leurs gueule n'arrivent pas à égaler leur impressionnante démonstration de connerie. Paniqué j'essaye alors de les affaiblir avec des tartes au citron, la suite, vous la connaissez...

Ces nuits peu reposantes commencent à avoir leurs impacts sur le jour.


Fragilisé, je me met à terminer toute mes phrases par un "poil au nez" des plus ridicule d'ailleurs des fois ça ne rime même pas... "poil au cul" "aah mon dieu ça recommence !"
Je me mets même à me moquer des lecteurs : j'ai volontairement posé une faute dans le titre afin de punir ceux qui ne lisent pas les articles... Si parmis les post de cet article quelqu'un fait référence à la faute d'orhographe du titre, je vous encourage tous à lui envoyer le message suivant "andouille" en message privé (on va pas pourrir les posts de l'article non-plus)

Je ne distingue plus le rêve du réel, mes nerfs sont à vifs, victime de toutes sortes d'hallucinations tristement comiques :
Il m'arrive d'éclater de rire en trouvant, sur mon lieu de travail, mon manager, en pyjama avec une moustache et une coiffure en forme de lampe de chevet avant de me rendre compte brusquement... Qu'il n'a pas de moustache !
Je ne peux désormais plus regarder les fesses d'une jolie fille sans que ne vienne surgir dans mes oreilles un bruit gluant de flatulence explosive.
Ma vie devient peu à peu détruite, "poil à la truite, aaah je ne sais pas combien de temps je vais pouvoir tenir comme ça !"


Il y a trop de cons, trop de blagues à faire "poil au derrière"ça me rend malade "poil à la salade" mais puisque se rendre compte que l'on est atteint est le premier pas vers la guérison. "poil au hérisson"c'est décidé je vais me reposer le cerveau.
Pendant ma convalescence, je serais aussi con que mon patron bon peut-être pas autant faut pas risquer le claquage non plus.
Désormais pour mes blagues je bannis les idées complexes : je me contenterais des bonnes vieilles blagues sur la télé réalité, les crottes de caniches et l'infériorité des femmes.