Constantine

Depuis le suicide de sa soeur jumelle, l'inspecteur Angela Dodson (Rachel Weisz) ressent d'étranges sensations. Comme si une force surnaturelle essayait de la torturer psychologiquement.
Dans sa quête de réponses, elle croise un jour la route de John Constantine (Keanu Reeves), un extralucide capable de percevoir les anges et les démons qui se cachent dans notre monde.

Totalement désespérée, Angela rend visite à John pour que ce dernier lui vient en aide. Or celui ci refuse et Angela s'en va. Mais notre héroïne se fait attaquer par une horde de démons en pleine rue et Constantine la sauve de justesse. C'est à se moment là que Constantine prend conscience que le diable veut Angela pour une quelconque raison et qu'elle sera en danger où qu'elle aille. Constantine décide de protéger la jeune femme.



Les adaptations filmiques de comics ont le vent en poupe depuis quelques années avec un contenu plus ou moins réussi. Après "Daredevil" (et son spin-off : "Electra" mettant en scène le personnage de Jennifer Garner), "Hulk", "X-Men" et "Hellboy" voici maintenant celle de "Hellblazer" (renommée "Constantine" car le titre du comic ressemblait à celui du film d'horreur "Hellraiser" de Clive Barker).
Si dès la première scène on se croirait dans une pâle réssucée de "L'exorciste", la suite du film compromet rapidement cette impression. John Constantine parait comme un exorciste version musclé qui n'hésite pas à rentrer dans le tas. Cet aspect peut lasser à la longue mais le film ne se concentre pas uniquement sur l'action. L'histoire alterne les séquences de fusillades et les séquences réflexions. Si bien qu'une impression de longueur, de pesanteur, de lourdeur se fait sentir tout au long du film. Les séquences d'action bien qu'interessantes restes trop rapides. Quand aux séquences de réflexions, elles sont entachées par des dialogues souvent longs et inutiles. Par ailleurs, les effets spéciaux restent de qualité. L'enfer selon Francis Lawrence apparait comme apocalyptique et chaotique. Une réussite sur ce point ! De plus, l'ambiance générale qui se dégage du film est réussit : sombre, ténébreuse, angoissante,... La noirceur colle à la peau de ce long métrage jusqu'à ses images d'une faible luminosité.
Le jeu des acteurs reste correct et convaincant mais qui hélas n'évite pas les clichés (le héros, la victime, l'apprenti,...). Les personnages sont transparents malgré les efforts de Rachel Weisz (qui semble surjouer et interprete son rôle d'une manière superficielle) et de Keanu Reeves. Ce dernier sauve le film avec son interprétation un cran au-dessus des autres acteurs.


Un film moyen qui aurait mérité une interprétation plus soutenue de la part des acteurs et un rythme plus rapide. "Constantine" se range dans les adaptation de comics raté au même terme que "Hulk". C'est dommage car le potentiel était là. L'enfer est pavé de bonnes intentions...