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Pantera : Cowboys from Hell |
Chronique de "Cowboys from Hell" de Pantera |
Cowboys from Hell 1. Cowboys from Hell 2. Primal Concrete Sledge 3. Psycho Holiday 4. Heresy 5. Cemetery Gates 6. Domination 7. Shattered 8. Clash with Reality 9. Medicine Man 10. Message in Blood 11. The Sleep 12. The Art of Shreding Line-up : -Phil Anselmo [Chant] -Dimebag Darrell [Guitares] -Vinnie Paul [Batterie] -Rex [Basse] Finies les années glam avec Pantera, cette fois-ci le groupe de Darrell revient avec un album plus puissant, plus thrash du Power-thrash en gros. Ici ils usent de leur nouveau protéger Phil Anselmo qui sait à perfection manier sa voix très rauque. Finies les coupes de cheveux horribles, le sang sur les mains et la joie de gueuler "Vive le sexe et les filles", non, là Pantera revient crade, bourré et disto à fond. Ca donne des hymnes comme "Cowboys from Hell". La violence, la rébellion, la dépression et les relations personnels remplacent désormais le glamour des années 80's, et Phil Anselmo se charge à merveille de sa tare d'écriture. Ca fait un truc genre "Cowboys from hell" dans l'esprit d'un "Seek'n'Destroy" de Metallica ("on va tout péter"), cette chanson s'affiche avec un riff mythique qui restera gravé dans le thrash. Les guitares sont superbes sur ce morceau et tout s'affiche génialement parfait, autant la voix d'Anselmo qui nous donne un refrain excellent parmis tant d'autres et le solo de Dimebag qui prouve que ce mec n'à rien à envier à Kirk Hammett et autres Kerry King. Les influences thrash refont leur apparition avec ce mélange si puissant, pas assez crade pour que Pantera de groupe de thrash mais donne naissance au genre de Power metal. Cependant, le débat peut se poser tant les riffs auraient pu se trouvés dans un disque de la Bay Area, "Cowboys from hell" ou "Primal Concrete Sledge" illustrent parfaitement mes dires. La voix de Anselmo est superbe, il montre plusieurs facettes de celle-ci en nous expédiant toutes ses qualités à la face, chose qui pardonne peut-être son comportement. De la superbe voix mélodieuse qui génère "Cemetery Gates", à la voix rauque très typée metal en passant par le chant hurlé façon glam, Anselmo a d'énormes capacités vocales. Il est difficile de ne pas se faire attraper par les charmes lourds et durs de cet album. Rien n'est laissé au travers proposant un changement déroutant et même malgré les chansons parfois bouches trous de celui-ci ("Medicine man", "Message in blood"...) l'album s'inscrit parfaitement dans le panthéon du metal. Mais cet album est d'abord celui d'un grand homme. Je ne puis me résigner à écrire cette chronique sans la moindre amertume, aussi mes sentiments vont d'abord faire face ; tant pis pour l'air rétro. Mais quelle tragédie vint faucher le grande Dimebag Darrell excellent guitariste réputé du Texas ? Sûrement l'injustice car Darrell était un homme simple, aussi la stupidité de ce geste du criminel emportera un autre génie dans le paradis du rock (où règnent désormais Jimi Hendrix, Chuck Schuldiner, Cliff Burton, Paul Baloff etc...). On ne peut maintenant que se consoler en écoutant les solos de "Cowboys from hell", "Domination" et "Cemetery Gates" qui prouvent que Dimebag n'était pas une merde à deux balles. Pantera signe plusieurs titres d'une puissance incomparable "Psycho Holiday", "Heresy" ou "Clash with reality" (riff jouissif) ces trois là, ont tous la capacité de faire de potentiels singles, simples à écouter au refrain efficace un peu comme la marque d'origine de Pantera. Tous les musiciens maîtrisent leurs instruments ainsi Rex n'est pas bouffé par Dimebag Darrell et Vinnie englobe bien le tout avec une double pédale inspirée de la Bay Area, ses battements sont notamment très maîtrisés sur "Domination", "Shattered" où il fait preuve d'une excellent maîtrise de son kit. "Shattered" est d'ailleurs le titre le plus glam de l'album où Anselmo utilise de sa voix très glam penchant facilement vers les aigus embelli d'un riff très rapide et d'une double pédale excessivement bonne. Sur "Cemetery Gates" Pantera prouve qu'avant d'être un groupe de vieux roublards carburant à la Jack Daniel's ils savent aussi se noyer dans le s méandres de leurs sentiments, et sur cette chanson tout est parfait. La voix d'Anselmo est magnifique d'une mélancolie touchante, l'accord de guitare est parfait d'une beauté dantesque et tout le reste s'inscrit dans le registre d'une power ballade. Les paroles sont magnifiques d'une profondeur triste étonnante et le tout est complété par un solo dont les éloges peuvent lui être donné parfaitement car il le mérite. "Domination" entre parfaitement dans le titre le plus agressif de l'album, d'une vitesse irréprochable le tout est malgré tout contrôlé à la perfection. La double grosse caisse de Vinnie Paul sait se faire entendre de manière violente. L'apogée provient avant tout de ce solo d'une qualité impressionnante. Malgré une deuxième partie un peu trop baclée par des titres négligeables le disque se termine quand même avec une superbe révérence. Les accords soporifiques de "The sleep" nous le prouve à merveille où un feeling imparable pousse Darrell à nous filer une partie instrumentale inspirée ; la chanson la plus bizarre de l'album car elle mélange deux parties dont une froide et douce et une autre plus carrée là encore Anselmo parvient facilement à nous les faire différencier. "The art of shreding" est aussi géniale, Rex parvient à être le maître du jeu avec un slap lourd au possible, et puis quel riff nous soulève à 2 : 50 minutes. Pantera arrive à combler tout le monde sur un album fort. Et ce n'est pas pour rien que "Cowboys from Hell" est considéré comme un monument du metal. Note : 16/20 Morceaux préférés : -Cowboys from Hell -Cemetery Gates -Domination -Clash with Reality -The Sleep |
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