Extrait du site https://www.france-jeunes.net |
Les ondes tissent leur toile |
Le phénomène webradio prend sa source aux Etats-Unis au début des années 90 et gagne de l'ampleur grâce notamment à l'apparition de logiciels tels que Realplayer (en 1995), Windows Media Player et QuickTime, qui permettent la diffusion en simultané. Mais plus récemment, c'est l'explosion des accès ADSL et d'internet sans fil qui a consacré ce nouveau média. |
Quand on parle de webradios, il faut distinguer les retransmissions en ligne de radios existant déjà sur la FM (ou simulcasting), des radios crées exclusivement sur internet (ou webcasting). Ces dernières semblent s'être développées dans le même esprit que les radios libres des années 90 et certaines radios pirates y ont même trouvé un nouveau cadre. Toutefois, ces webradios se heurtent à l'éternelle question des droits d'auteur... Elles doivent acquérir une licence légale auprès de la SACEM d'un montant de 72,5 euros par mois minimum. Sachant qu'aucune source de revenus (publicités, sponsoring, affiliation...) n'est tolérée pour les radios associatives, la sélection est forte. Certaines webradios comme Bide-et-Musique. Com ont dû solliciter l'aide de leurs auditeurs pour survivre, sous la forme d'une redevance annuelle. Alors que sur la FM, l'interactivité se limite souvent à l'envoi de SMS surtaxés, le vrai plus des radios en ligne, c'est qu'elles permettent un véritable échange entre les auditeurs et les animateurs. Sur Fréquence3. Org, première webradio de France, les auditeurs votent pour les titres qui passent à l'antenne, et la programmation s'adapte en fonction du classement ainsi établi. Les webradios "à la demande" offrent le plus haut niveau de personnalisation : sur Lastfm. Com, chaque utilisateur construit sa propre webradio, en fonction d'artistes selectionnés, et peut en découvrir d'autres en fonction de ses choix. Une radio à la carte ! Ce genre de webradios s'est fait rare du fait des taxes rédhibitoires qu'entrainent tant d'interactivité. Véritable concurrence Et si grâce au décollage du nombre d'accès ADSL et surtout du Wi-Fi, il devenait aussi évident d'emmener sa webradio partout avec soi que de prendre son Walkman ? "Ecouter la webradio est devenu aussi simple, voire plus dans certains cas, que d'écouter la radio FM" nous affirme Alexandre Martinat, président de Fréquence 3. Selon le sondage Médiamétrie "La France plurimédia" (1), en un an, le pourcentage de radionautes a augmenté de 15 %, et 1 étudiant sur 4 a écouté une radio en ligne au cours du dernier trimestre 2004 (contre 1 sur 5 en 2003). Si ces tendances se confirment, les webradios pourraient prochainement constituer une véritable concurrence pour les radios traditionnelles, d'autant plus qu'elles offrent un son numérique. Ce développement ne laisse pas indifférents de grands groupes tels qu'AOL qui espèrent voir les internautes se détourner du peer-to-peer au profit de webradios "maison". La compagnie a en effet mis à disposition des abonnés à AOL ADSL un large pannel de radios de 17 styles différents et projette de faire découvrir de nouveaux artistes dont beaucoup issus de la scène française. A terme, le rique n'est-il pas de laisser le média aux grands groupes ? (1) janvier-juin 2003, janvier-juin 2004 http://www.frequence3.org http://www.lastfm.com |
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