Extrait du site https://www.france-jeunes.net |
La Bête du Gévaudan |
Pourquoi certains s'obstinent à croire que la Bête du Gévaudan n'est rien d'autre qu'une légende ? Car la Bête a bel et bien marché sur le sol français au 18ème siècle. Laissez-moi vous raconter son histoire... |
C'est bizarre comme certaines histoires sont devenues, suite au temps qui passe, des sortes de légendes... Comme si tout cela n'avait été que pure illusion. C'est un peu le cas de la Bête du Gévaudan qui est aujourd'hui passée "du côté obscur des mythes et légendes". Pourtant, elle a bel et bien existée... L'histoire C'est entre 1764 et 1767 que la Bête du Gévaudan sévit dans l'actuelle Lozère. Les paysans ne savaient que penser à l'époque : les attaques étaient-elles celles d'une meute de loup fous qui se déplaceraient même l'hiver ? Était-ce un loup-garou ? Une hyène ? Un singe ? Un ours ? Car certains prétendaient avoir vu la Bête traverser un champ sur les pattes de derrière. La description des victimes donnaient ce portrait : une taille massive, des oreilles pointues, une queue touffue, une raie noire sur le dos, une tête large et un museau fin... Toutes s'accordaient sur un point : "la Bête, elle était comme un gros loup ! Mais un loup qui n'aurait pas peur des hommes et qui les prendrait pour des brebis". Certains voyaient aussi la Bête comme une punition divine, une punition pour leurs péchés. Le Roi (je vous rappelle que nous sommes sous une monarchie absolue de droit divin), qui voyait dans cette dernière une possible remise en cause de son pouvoir, envoya ses dragons en Gévaudan pour mettre fin aux attaques du monstre. Une multitude de battues furent organisées au cours desquelles des centaines de loups furent tués. Mais la Bête courait toujours dans les campagnes; les femmes et les enfants continuaient à avoir peur quand ils sortaient, car ils étaient les seuls à souffrir des attaques. Le Roi, dont on commençait à se rire à la cour, mis en place un fin stratège connu sous le nom de "l'imposture des Chazes". Il chargea son porte arquebuse de tuer un gros loup et de le faire empailler; l'animal serait ensuite présenté à la cour comme étant "la bête terrassée". Finalement, la Bête du Gévaudan fut "démasquée" par son propre maître : Jean Chastel. Depuis les premières attaques, l'homme contrôlait l'animal qui s'avérait être le croisement d'un chien et d'une louve. Pourquoi le contraire n'est-il pas possible ? Parce que le petit aurait été trop sauvage et donc impossible à dresser ; tandis que dans l'autre cas de figure, le petit étant allaité par une chienne, il s'avéra plus simple pour le garde chasse de le dresser. Mais qu'est-ce qui poussa Jean Chastel à abattre lui-même sa bête ? Et bien quelques jours plus tôt, la Bête avait attaqué et dévoré une jeune fille très proche de l'homme. Quand Chastel s'en rendit compte, il fit fondre des balles en argent dans une effigie de la vierge Marie, alla les faire bénir, puis attendit l'animal ; quand celui-ci se présenta et s'assit en face de son maître, ce dernier se leva et tua la Bête. Ainsi pris fin les attaques de la Bête le 19 juin 1767 après avoir fait plusieurs centaines de victimes. De l'histoire vraie à la légende De nos jours, assez peu de personnes s'interressent à cette histoire, et d'autres considèrent celle-ci comme une légende. Comment la Bête du Gévaudan a-t-elle pu devenir une légende ? Parions que le cinéma à "encourager" cette vision des choses. Prenons pour exemple "Le Pacte des Loups", un film de Christophe Gans qui date de 2001. Dans ce film apparaît une Bête surréaliste, dont le corps est un mélange de hyéne, de lion et de loup, "vêtue" d'une épaisse cuirasse de cuir et bois et armée d'une puissante machoire en métal. Le monstre est guidé par un fou, j'ai nommé Jean-François de Morangias, qui accomplis les desseins d'une secte qui veut faire croire au Roi que la Bête est un fléau de Dieu venu pour le punir de ses boutades anti-religieuses. L'histoire est déconnectée de la réalité, autant par rapport à l'aspect de la Bête que par rapport aux personnes qui tournent autour et aux "objectifs" qui l'animent. Finalement, si vous voulez connaître la vraie histoire de la Bête, mieux vaut lire des oeuvres d'historiens. La plus objective reste peut-être "La Bête du Gévaudan" de Michel Louis. En espérant que mon histoire vous ait plu... |
Extrait du site https://www.france-jeunes.net |
Tous droits réservés |