Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Des parents parfaits ?


Des parents parfaits ? Comment ça ? Je délire ou quoi mais ça n'existe pas ! Si si, ça existe...



Je me suis encore et toujours embrouillée avec ma mère, pour ne pas changer les habitudes, et vu que je me retrouve privée de sortie jusqu'à nouvel ordre, pourquoi ne pas me pencher sur la question ? Je n'ai rien de mieux à faire...
Mais y a t-il donc les parents parfaits ? J'ai vu dans une émission (Les Maternelles) que ça n'existait pas. Je dois être barjo pour penser différemment, c'est vrai quoi ceux qui l'affirment sont bien plus âgés que moi, plus d'études et tout tandis que moi je viens tout juste de passer mon oral de français.
Evidemment il ne suffit pas de vous donner le modèle que je pense être parfait, il faut argumenter, et puisqu'un article se doit d'être assez long, je vais essayer de développer mon idée... Quoi ? Vous vous emmerdez déjà ? Ben c'est pas grave allez direct à la conclusion ou bien au revoir maintenant.

De nos jours, il existe plusieus types de parents, cela étant dû à l'évolution sociale. Il ya très longtemps je pense que les parents étaient tous pareils, en fonction de leur classe sociale bien sûr, un bourgeois n'éduque pas son fils comme un paysan le ferait. Chacun était destiné à rester dans son milieu, le métier passait de père en fils et nous les femmes on se contentait d'écarter nos jambes et de faire des gosses (triste à dire mais c'était comme ça). Or aujourd'hui tout a changé grâce aux révolutions et tout le tralala qui a suivi : nous avons des droits, les femmes travaillent elles ont leur mot à dire, les métiers sont de plus en plus variés, notamment grâce à l'ouverture des secteurs tertiaire et quaternaire (je sépare la haute technologie du chauffeur de taxi). Cette évolution a permis aux individus de se différencier les uns des autres avec la multitude de choix dont ils disposent désormais, les points de vue se sont diversifiés, tout ça pour dire que maintenant les personnalités diffèrent (merci merci merci qu'est-ce qu'on s'ennuierait !), nous avons tous des goûts, des points de vue différents cela grâce à notre éducation, qu'elle soit parentale, scolaire ou encore professionnelle. Ce qui donne des gens pas pareils, et donc des parents pas pareils ! La preuve la plus simple et évidente : regarde la maman voisine qui laisse sortir sa fille comme elle veut alors que toi tu restes cloué (e) à la maison pour la moindre gaffe !

Il ya donc une grande variété de modèles parentaux et il m'est impossible de les analyser tous, tellement il y en a, en plus je ne connais pas tous les parents du monde, et de toute façon mon but n'est pas de tous les citer et encore moins de tous les analyser. Je retiens cependant quelques modèles, que je considère comme stéréotypes, et qui vont me servir de base pour démontrer ma thèse. Je ne suis pas allée chercher loin, j'ai choisi ma mère et deux de mes tantes. Je souligne que je ne tiendrais pas compte du rôle du père, qui est soit plus laxiste, soit plus exigeant, soit comme la mère. J'estime que le fait d'être laxiste ne constitue pas un point important si l'autre parent est plus exigeant, et dans ma famille, ce sont les pères qui sont laxistes donc je ne tiendrais pas compte d'eux.
En effet j'ai l'impression (et ce n'est qu'une impression alors j'espère qu'elle est juste sinon je tombe à l'eau) que la seule chose qu'apporte un parent laxiste à son enfant, c'est l'envie que le plus exigeant soit pareil, ou l'envie de devenir pareil et sa réflexion s'arrête là à moins qu'il ne pense comme moi (à voir dans les lignes qui suivent), Et si les deux parents sont laxistes, cela n'a rien à voir avec ce que je viens de dire.


Je vais donc commencer avec ma mère. Ma mère va représenter la catégorie parentale la moins apréciée des adolescents, surtout ceux qui piquent leur crise. Elle était toujours derrière moi côté école, et me relâche petit à petit, mais vraiment petit à petit ! D'abord elle me laisse tranquille pour l'école, quand elle voit que j'ai fais mes preuves, par contre pour sortir, c'est beaucoup moins évident, c'est au compte-goutte. Elle m'engueule pour un rien, n'hésiterait pas à me faire honte devant tout le lycée si nécessaire, et vu qu'elle a renvoyé la femme de ménage il y a peu (parce qu'elle jouait aux mots croisés dans la dépêche au lieu de travailler), je dois me taper la lessive ! En gros c'est l'enfer ! C'est tout ce qu'on a besoin de savoir pour l'instant. Est-ce la mère idéale ? à voir...

Puis nous avons ma première tante, qui est ma marraine. Donc pour la différencier de mon autre tante je vais l'appeler marraine (il paraît que je suis protestante). Elle, comme son mari, est plutôt laxiste. Son 1er fils a eu droit à une moto à ses 15 ans, aujourd'hui il en a 19 et a une voiture toute neuve offerte par ses parents, il va et vient comme il veut avec sa petite amie. La cadette, qui a mon âge, va sûrement avoir un scooter l'année prochaine pour la terminale, tandis que moi je n'y aurais pas droit (trop dangeureux évidement), et le dernier des enfants a 9 ans je crois, il a tout ce qu'il veut ! Il a un lecteur dvd dans sa chambre, et pas seulement ! Il a même un ordinateur pour lui tout seul ! (bon moi j'ai bien un ordi portable mais j'ai pas 9 ans !! Et je sais m'en servir !!!), tout ça parce qu'elle n'a pas beaucoup de temps à leur accorder hélàs. Alors, votre idéal, n'est-ce pas ?...

Et puis il y a Tatie Juliette. Sa fille (qui travaille mainenant) a eu droit à une moto dès ses 14 ans (si c'est pas de la chance, ça !), ses deux autres fils, qui ont à peu près le même âge que moi ont chacun droit à une moto aussi... La différence avec ma marraine, c'est que tatie juju aime beaucoup chouchouter ses enfants, leur demander somment ça se passe avec leur petites amies et tout, donc elle est plus une amie, et est aussi laxiste, vu qu'elle n'a plus que ses deux fils à a maison... Alors ?

La réponse est évidente, les adolescents ayant une soif de liberté, ma mère est rayée d'avance ! Reste plus qu'à choisir si vous voulez une amie pour mère ou si vous ne la voulez pas du tout dans les pattes.
Car en effet, la plupart d'entre nous, jeunes, trouvons que les modèles 2 et 3 constituent des modèles de perfection parentale et oui ! C'est vrai, qu'est-ce qui peut nous rendre plus heureux que la liberté ? Qu'est-ce qui peut nous rendre plus heureux que de tout avoir sans avoir à faire le moindre effort ? Et c'est là que j'ai buté.


Voilà. Voilà donc le modèle parfait. Vous voulez rire ? !! J'ai pas écris tout ce charabia pour m'arrêter là ! J'avais envie de pousser ma réflexion au lieu de stopper à ce stade que je considère aujourd'hui comme primaire.
Pourquoi parle t-on de parent parfait ? Dans quels cas, quelles conditions pouvont nous dire que Sophie, Gréta ou Juliette est la mère idéale ? Quand elle nous laisse faire ce qu'on veut ? Est-ce ça, que d'être la mère parfaite ?
L'amour porté pour ses enfants veut-il dire qu'on veut faire ce qui le rendra heureux, ou bien qu'on fasse tout ce qui serait le mieux pour lui ? Quelle mère digne ne voudrait pas rendre son fils ou sa fille heureuse ? Aucune. J'ai bien dit "mère digne", au cas où certains d'entre vous seraient des erreurs de la nature mais soyez en sûrs avant de juger.
Toutes les mères aspirent au bonheur de leurs enfants, la nuance étant dans leur façon d'agir. Le but est le même, l'action est différente. L'amour que nos parents nous portent n'est donc pas un facteur de perfection parentale, malgré son indispensabilité au bien être des gosses, puisque tous les parents aiment leurs enfants. Quels paramètres doit-on alors prendre en compte si l'amour n'est pas de mise ?
Eh bien L'éducation, evidemment ! Tout ça pour tomber dessus. Nos parents sont la source la plus importante de notre socialisation, ce sont eux qui nous influencent le plus (suivi de l'école, les groupes de pairs etc...), vu qu'ils sont constament présents de notre naissance à notre indépendance vis-à-vis d'eux.
Leur rôle est de nous forger, afin que l'on soit préparés pour la vie active, la vie en société. Alors, si je parle de parents parfaits, il va de soi de parler d'enfant parfait ! Des parents parfaits forment des enfants parfaits, mais qu'est-ce que j'entends par "parfait" ?
Vous pensiez à des enfants zéro défaut, des parents zéro défaut ? Mais non ! Moi je ne pensais pas à ça ! Il est stupidement clair, évidemment évident que personne n'est parfait. Personne. Être vivant dans cet univers et en particulier si on est un être humain constitue déjà une imperfection en soi. La Terre n'est pas parfaitement ronde, sa rotation autour du soleil n'est pas parfaitement circulaire non plus. La Nature nous a raté. La Nature elle même est ratée. Tant que la Terre ne sera pas parfaitement ronde, l'homme ne sera pas parfait non plus.
Nous sommes comme une pomme, il nous faut du temps pour mûrir. Seulement, chez les hommes, leurs pommes ne mûrissent pas toujours et gardent leur aigreur très longtemps, chez d'autres hommes, elle pourrissent trop vite. Être parfait, dans ce monde imparfait, signifie que nous aurons tous toujours des défauts, mais que, comme une pomme bien faite, nous ayons eu notre période de formation, notre période de comestibilité (donc de sociabilité, de maturité humaine) ainsi que notre période de fin bien placées, nous ne devons simplement pas avoir les défauts à ne pas avoir, e serait comme avoir un ver dans la pomme. C'est cela, être parfait. Si nous sommes tous ici aujourd'hui, c'est parce que la Terre a eu la chance (mais est-ce vraiment une chance ?) d'être à peu près à la bonne distance du soleil. Il y avait deux limites de distances à respecter pour que la vie se forme, et notre planète s'est retrouvée être dans les normes de la vie. Il faut donc que nos parents nous forgent de manière à ce que les limites sociales soient respectées. En france la majorité est déclarée à 18 ans, à 21 ans ailleurs, 12 ans autre part et autre chose plus tard. Cela veut dire, pour nous français, que les individus doivent être mûrs aux alentours de 18 ans. Pas trop avant, ce serait bien précoce ! Ni trop après, ce qui serait bien bête ! (eh oui un gamin de 25 ans au volant, c'est ce qui cause les accidents, vu qu'on ne lui a pas appris à être responsable, c'est le roi du monde et en un verre de plus il fout en l'air la vie de quelqu'un d'autre)

Une personne parfaite donc (et plus besoin de revenir sur ma définition de la perfection humaine j'espère) est synonyme de citoyen parfait. Vous savez tous ce qu'est un citoyen, une personne vivant en société. L'importance dans l'éducation réside dans le fait qu'il faille former de bons citoyens. Et pour vivre en communauté il faut savoir qu'il existe des règles, des limites à respecter pour vivre collectivement. Les individus doivent se priver volontairement d'une partie de leurs libertés pour vivre en société. Par exemple on ne peut pas se permettre de se battre à coups de poing dans la gueule, la meilleure solution pour que la cohésion dure est d'ouvrir sa bouche en fonction de ses capacités mentales à réfléchir, et non en fonction de sa stupidité naturelle à vouloir être le plus fort.
Ce sont des valeurs que nos parents doivent nous inculquer. Vous en conviendrez que les adeptes de la baston à 36 piges ont complètement loupé leur éducation ! Mais ce n'est pas de leur faute.

Que croyez-vous qu'il se passe lorsque des parents accordent tout (ou presque) à leurs enfants ? La nature humaine fait que l'on veuille toujours plus que ce que l'on a déjà. Il est tout à fait normal de gâter un enfant de 5 ans, encore faut-il savoir s'arrêter à temps. C'est là qu'interviennent les stéréotypes.

Mettons donc Marraine et Tatie Juju dans le même sac. Après réflexion les modèles se rapprochent peut-être un petit peu trop j'ai mal choisi le dernier modèle mais qu'importe deux auraient suffit. Chez mes deux tantes, vous l'avez remarqué, les enfants n'ont pratiquement rien à envier aux autres ! Ils ont eu ce qu'ils ont sans presque rien faire. Pour un ado c'est le pied ! Mais comment le rendent-ils à leurs parents ? Eh bien en fumant, et pas seulement des clopes, en se saoulant la gueule à la moindre occasion, en faisant des calîns à leur petite amie sous le nez de leur mère. Qu'ont-ils appris de leurs parents ? Qu'ils peuvent avoir ce qu'ils veulent, qu'il peuvent FAIRE tout ce qu'ils veulent. On les y a habitués, après tout... Maintenant ma marraine pleure souvent, pourquoi ? Parce qu'elle a trop laissé faire, aucun de ses enfants ne la respectent (ils ont 9,16 et 19 ans, sont tous les trois passés près de l'échec scolaire, mais après tout, ils s'en foutent royalement). Sa conception doit sûrement être de rendre ses enfants heureux le plus possible pour compenser son absence car elle a fait primer sa carrière sur sa vie familiale. Je pense que tout accorder, c'est essayer de gagner l'amour de ses enfants, en tout cas d'essayer de faire en sorte qu'ils le montrent, mais les enfants ont tous de l'amour pour leur mère, ils ne le montrent pas, c'est tout. En cherchant trop à combler, elle n'a gagné qu'un manque de respect total. Alors, toujours la maman parfaite ? Tatie Juju quant à elle a toujours su se reprendre quand ça n'allait pas. Elle leur a appris elle, le respect.
Quant à ma mère, oui ma mère, malgré sa sévérité, malgré le fait que je lui en veuille chaque fois qu'elle me refuse quelque chose, c'est une bonne mère. Durant mon enfance j'ai été sérieusement trop gâtée par mon entourage, cela a cessé petit à petit, ma mère a cessé de m'offrir le dernier jouet sorti, forçant mon père à faire de même. Forcément en toute bonne gamine que j'étais je préférais mon père parce qu'il m'accordait tout. Aujourd'hui qu'est-ce que j'ai retenu de plus que mes cousins ? J'ai compris qu'on ne peut pas tout avoir sous prétexte d'aimer ou d'être aimé, que pour avoir quelque chose, il faut le mériter. J'ai compris, à force de refus, que la rancune ne sert à rien, j'ai appris à respecter ma mère, mon père, mon cousin, à respecter les gens et leurs idées. J'ai compris que ce n'est pas par méchanceté ou par simple envie de me faire chier qu'on me refuse une sortie avec alcool à la clé, les débordements peuvent être violents, et malgré ma déception, je ne peux me résoudre à lui en vouloir plus de 2 ou 3 jours, car je la comprends, sincèrement.


Excusez-moi si vous vous attendiez à ce que je descende ma mère quand j'ai fait une partie de sa description, c'est qu'il vaudrait mieux que vous y réfléchissiez.
Je me suis rendue compte que si les parents donnent tout pour rien, c'est plus une preuve de faiblesse qu'une preuve d'amour. Ma mère m'aime. Et je l'admire pour m'avoir refusé tant de choses (même si ça n'avait pas l'air difficile des fois), parce que pour faire mal par amour, il faut avoir le coeur bien accroché, surtout si après on tombe sur un journal intime dans lequel il n'y a écrit que des saletés. Donc au lieu de vous plaindre de votre triste sort, essayez de vous rendre compte du pourquoi de la chose, méritez-vous vraiment de sortir ? Méritez-vous seulement leur confiance ? "Eh merde 12 ça suffit pas comme moyenne ? "... Vous ne pouvez vraiment pas faire mieux ? Croyez-vous qu'ils continueront systématiquement à vous interdire ça et ça alors que vous faites des efforts évidents de votre côté ? Vous devriez y réfléchir avant de les insulter gratuitement... Bon ça c'est juste un coup de gueule...

Sinon, pour ma théorie de modèle parfait, je ne peux pas vous citer les bons modèles, mais je peux vous donner les limites d'un parent parfait pour moi. Le minimum est la notion de respect de soi et d'autrui parfaitement inculquée à l'enfant au moment de la majorité. Rien que cela fait d'une mère une bonne mère et d'un père un bon père. Quant au maximum, je dirais qu'il ne faut pas que la maturité soit précoce, il ya un temps pour tout, et les périodes d'enfance d'adolescence patati patata doivent être respectées. Je classerai ma mère entre le précoce et la moitié, Tatie juju je la mets plutôt vers le minimum, et pour ma marraine, elle est en orbite autour de saturne.
Je sais bien que le monde n'est pas comme ça, mais si tout le monde fesait l'effort d'apprendre à ne pas faire aux autres ce qu'ils ne veulent pas qu'on leur fasse, on se porterait tellement mieux, mais c'est utopique et oui il faut de tout pour faire un monde des gentils comme des salauds.
A part ça, les défauts humains qu'ont nos parents ne peuvent que nous être bénéfiques, "quelqu'un de sage apprend de ses erreurs, quelqu'un de plus sage apprend des erreurs des autres". Elles nous sont utiles, et nous pouvons en être fiers de pouvoir voir les défauts de nos parents, ça prouve qu'on a acquis une certaine maturité.
Je tien à rajouter que ce ne sont pas seuls ces modèles là qui font des gens bien, il y a des personnes, qui, affectés par des problèmes familiaux (victimes d'un déchirement familial ou autre...) ont poussé d'un coup, et sont très bien adaptés à la société.

... Pensez-vous vraiment qu'un parent parfait c'est quelqu'un qui vous foute la paix ?
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