Le temps qui reste

Ce film a tout pour plaire... Et faire pleurer.
Lorsque Romain (Melvil Poupaud), 31 ans, photographe apprend qu'il est atteint d'un cancer, il reffuse de tenter la chimio thérapie. Il ne lui reste pourtant que 3 mois à vivre.
Il tente de reprendre sa vie "d'avant", retombant dans la coke, se renfermant dans des idées les plus noires... Des scènes d'amour terrifiantes, d'une telle violence morale qu'elles coupent le souffle.
Son copain, Sacha, disparait de sa vie... Il se retrouve alors seul... Rend visite à sa grand-mère (Jeanne Moreau, sublime)... Renoue avec sa soeur, nous fait pleurer d'amour. Puis accepte d'être le père d'un enfant; malgré son honosexualité, lorqu'une serveuse d'une station-service le supplie d'accepter, étant donné la stérilité de son mari...


Que dire de plus

Les pleurs comblent l'abscence de mots durant ce film, l'utopie d'un éventuel monde parfait nous abandonne... Et pourtant l'espoir subsiste ! Peut-être un jour aura-t-on l'honnèteté d'accepter que la mort nous emporte, qu'on ne peut aller contre... Qu'au moins celui qui passe de l'autre côté va savoir... Savoir ce qui l'attend, ce qui se passe dans la mort, dans l'après-vie.
C'est ce que j'ai compris, après une longue discussion avec un ami cher à mon coeur qui m'a transmis sa perception face à cette fatalité, que dis-je, cette finalité...
A faire maturer... à murmurer à son prochain, à chuchoter même à l'oreille des sourds... à aimer tout simplement !

Pour moi ce film est tout simplement un chef-d'oeuvre, mais qui malheureusement n'a pas su se faire remarquer parmis toutes ces banales tragiquo-comédies tant à la mode... Peut être est-ce dû à ce nouveau jeu d'acteurs, pourtant excellents ? Peut-être une nomination aux oscars serait-elle la bienvenue...


Petite anecdote

Je me suis fait aborder à la sortie du cinéma par un médecin dont la fille est décédée d'un cancer qui m'a avoué qu'elle regrettait à présent d'avoir tenté la chimio-thérapie car il y a des cas, comme celui-ci, où la médecine ne peut aller contre le destin... Peut être est là également la clé d'une vie plus belle, bien que plus courte ?