Je suis un névrosé

"Allez, aujourd'hui, je reste calme. Je n'y pense pas. "
C'est pour certain ainsi que commence une journée. Rien de pire en vérité que cette impression de retenue, de grand matin qui plus est. C'est peut-être celà, la névrose, surement d'ailleurs.
Enfin, je me lève, j'essaye de ne plus y penser. Un petit tour aux toilettes et me revoilà plongé dans mes pensées. Là encore, je me retiens : la pression est insoutenable. "N'y pense plus, ça ne sert à rien ! ". Et là, c'est le début du stress physique, où le corps s'emballe, devient nerveux, une impression horrible de manque.



La journée

En pleine journée, par contre, cette pensée obscure, reste en sous-bassement, prête à surgir dès le moindre moment de pause. "Ah merde ! Voilà que ça me reprends ! [hurlement primaire].
Encore, si on travaille seul ou à l'extérieur, celà peut passer inaperçu ! Par contre, si vous êtes en relationnel-client, la nervosité se lit sur votre visage, certains en transpirent même.
Mais le pire, c'est une journée où l'on a rien à faire. On y pense sans arret, on a envie de casser des murs, de mettre en place un fouga et de sauter par dessus, de se déchainer sur une guitare comme Dick Dale dans Misirlou. Mais rien n'y fait, une journée à ne rien faire c'est long. Et le fait d'y penser donne encore plus l'intention mais "Non ! C'est fini ! Faut pas que je le fasse ! [Hurlement Primaire 2]"


Mais le pire, ça reste le soir

Alors, encore, si on est en couple, celà peut paraitre plus facile ! Que nenni (??) !! Etre en couple, peut engendrer des problèmes de mensonges et de dissimulation !
Mais seul, c'est encore pire ! "J'allume la télévision, ça va passer ! ". Vu sur le monde, ses haines, ses passions, ses horreurs, ses publicités.
"Ah ! Horreur ! " Il est 2h, je n'arrive toujours pas à dormir. Je sais qu'en deux minutes, si je ferme les yeux sur ce que j'ai envie de faire, je pourrais m'endormir sans problème.
Et voilà, ce que j'ai refusé toute la journée, a enfin repris le dessus. "Hey merde ! Dire que j'ai failli tenir une journée. Pourquoi ai-je laché ? "

Et oui, je me suis encore masturbé, mais que voulez-vous, c'est la pression qui était trop forte !