Extrait du site https://www.france-jeunes.net |
Ombrages |
Ayant vu le fantastique au cours de français, j'ai rédigé une nouvelle de ce style-là, et je vous la propose. |
Bruxelles dans la douce chaleur du printemps renaissant. Et eux, qui vivent loin de leur pays sous le soleil, croisaient dans le centre-ville celui-qui-s'habillait-de-noir. Et ils avaient peur de cet être à la peau blanche, aux longs cheveux et vêtements noirs. Car leurs frères leur racontaient tant de choses horribles sur ces gens en noir. Et une fin d'après-midi, ils furent trois, couteaux en poche, à attendre l'être en noir. Et ils s'abattirent sur lui comme des bouchers sur un agneau innocent. Et tandis que les coups et les injures pleuvaient, ils virent passer dans les yeux indifférents de l'être en noir une lueur sombre, et rendant l'âme, ce dernier sourit d'un sourire diabolique. Et eux, qui vivent loin de leur pays sous le soleil, avaient déclenché le processus de leur mise à mort, mais ils l'ignoraient... Treize jours après, les trois se retrouvèrent dans un parc. Et ils venaient là anxieux, car ils avaient tous les mêmes évènements à raconter. Car depuis la mort de l'être en noir, il leur semblait avoir des hallucinations, ils voyaient furtivement, dans les zones d'ombre, un être habillé comme leur victime, et ils entendaient des murmures pendant la nuit. Et un jour même, ils avaient chacun vu, dans leur chambre respective, sous leurs yeux, une forme humaine à la peau de la couleur des ombres et aux yeux brillants, s'emparer des couteaux avec lesquels ils commirent leur crime, et disparaître. Et ils eurent peur, quand après avoir fouillé leur chambre, ils ne retrouvèrent pas leur arme. Et ils parlaient ainsi, quand ils remarquèrent qu'il faisait noir, et ils tremblèrent, car il était encore tôt, et ils se tournèrent tous trois vers la sortie, quand des murmures leur parvinrent aux oreilles, les pétrifiant de terreur. Et ils se retournèrent, et ils le virent, l'être en noir. Et sa peau était noire aussi. Et il tenait dans sa main les trois couteaux. De son autre main, il leur fit signe d'approcher. Eux, perdant toute volonté sur eux-mêmes, firent les quelques pas qui les séparaient de l'être noir. Celui-ci leur tendit les armes, et ils furent horrifiés de voir que les lames avaient noirci elles aussi. Et ils se regardèrent, et ils constatèrent, terrifiés, qu'eux-mêmes se changeaient en ombres. Ils voulurent hurler, mais leur bouche n'émit aucun son. Et bientôt, tout leur corps devint ombre, leurs yeux ne virent plus, et leur corps devint si froid... Bruxelles dans la douce chaleur du printemps renaissant. Et eux, qui vivent loin de leur pays sous le soleil, enterrent ce soir trois des leurs. On les avait trouvés dans un parc. Ils étaient morts de peur. Et à côté d'eux, on avait trouvé trois couteaux, aux lames noires. Note : Elle n'est pas encore au stade définitif, c'est pour cela que les avis et conseils sont bienvenus. |
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