La vie me fait-elle peur ?

But de l'homme actuel :

-Naitre
-Apprendre à parler
-Apprendre à marcher
-Aller à l'école
-Rapporter des bonnes notes aux parents
-Avoir le bac
-Réussir ses études
-Trouver du travail
-Garder du travail
-Se marier et avoir des enfants
-Toucher sa retraite à 50 ans
-Aller vivre dans sa propre maison et avoir du fric

...

Tous la même vie, les memes envies, et la même fin...
La vie, une répétition d'existences ?

Confessions d'une jeune fille de bientot 14 ans, sensible aux aspects de la vie.


Mes semaines sont elles la boucle d'un circuit infernal, ou l'ouverture sur mon futur ?

Dois-je profiter du temps qu'il me reste à parcourir le monde pour connaitre tous ses secrets ?
Ou dois-je me contenter de la vie qui m'est destinée, et faire tout pour la rendre mémorable ?

Je me sens tellement petite... Devrais-je vraiment avoir de l'espoir ?
Pourquoi m'acharner tellement sur mes buts, puisqu'ils n'auront jamais existés, le jour ou je quitterai ce monde ?

"La vie est un temps". Un temps nous est donné, et nous devons jouer avec.
Pourquoi donc l'existence du malheur ?


Je suis amoureuse. J'aime. Je veux que cet amour soit partagé et vécu de suite. J'en ai besoin pour vivre, du moins, pour être heureuse.

J'ai l'impression de perdre mon temps à m'acharner sur mes études. Mes bulletins et diplômes ne serviront de toute façon plus à rien à ma mort.

J'ai envie de sortir, de m'amuser, d'oublier toute cette politique, ces règles et ces cons qui nous interdisent de respirer. Je veux danser nue dans la rue avec mes voisins, embrasser le caissier qui compte déjà ses jours, plonger dans des bains de lait chaud, et oublier les ennuis.

Mais d'où vient tout ce malheur ? Comment a t on pu seulement penser à la fabrication d'une arme ? D'ou viennent ces pensées négatives ?

Pourquoi a t on inventé le mot "parfait", s'il ne peut être utilisé ?

Mais vivons ! Ne Nous contentons pas d'exister, vivons !


Je suis malade. La bêtise de l'homme a envahit mes poumons. Je tremble, que faire ?
Mes jambes ne me portent plus, mon poignet se cache sous le fond de mon coude.
Des épées invisibles me coupent les boyaux, et une pluie glacée coule dans ma gorge.

La vie s'est arrêtée pour une journée. Le temps n'existe plus. Les secondes tournent en rond autour de moi, mais je ne les vois pas.
Un bruit... Une grand-mère marche doucement à l'extérieur.
Ses pas résonnent dans mon esprit, et s'évanouissent aussitôt, confondus par le léger ronronnement de la climatisation.

De temps en temps, le carillon sonne. Si faiblement, que je ne le remarque pas.

Mes yeux sont grands ouverts, mais je ne vois rien. Je ne ressens même plus le besoin de les humidifier en battant des paupières.
Je devrais occuper ma journée. Regarder un film ? Pourquoi pas... Regarder la vie de quelqu'un d'autre, vu que la mienne n'est plus.

M'a t on oubliée ? Quelqu'un pense t il à moi ?
Je n'en sais trop rien... Mais c'est ce que je ressens... Je n'existe plus qu'a travers mes propres pensées...

Mes sentiments sont éteins, eux aussi. Je ne sais plus si j'aime ou si je suis indifférente. Comme si mon cœur et mon âme, tout deux m'ont quittés.
Pensez à moi... Je suis encore là, même si je ne suis pas près de vous.

En regardant autour de moi, je vois la maison immobile. Même les miroirs rejettent du vide. Des cahiers ouverts sur le bureau, des pages vides...

Mais est ce que j'existe vraiment ? Mon passé est t il réel, ou est-ce pure illusion ?
Ai-je une vie ?
Je ne sais plus... Le temps d'une maladie.