A quoi bon vivre ?

Depuis longtemps j'y pensait...

Je n'avais qu'une amie fidèle, que j'aimais à la folie, c'était la mort.
Je dormais avec elle, je la respirais, je ne pouvais vivre une minute sans elle.
Comme toute dépendance, nous voulons toujours plus.
J'avais décidé de la rejoindre.

C'était fin avril... Seule dans ma chambre d'étudiante, je sort de ma valise les médicaments que j'ai "emprunté" dans la boîte à pharmacie chez mes parents. J'en prends +/- la moitié, et écris une lettre destiné à mes parents,
leur expliquant le pourquoi de cet acte. Ensuite l'autre moitié. Le dernière chose que je me rappelle,
c'était quand je fermais la porte de ma chambre à clé.

Entretemps, manque de chance pour moi, l'école appelle mes parents pour demander si je présentais les examens cette année-là,
car ça faisait 2 mois que je n'étais plus allée à l'école. Evidement, ils n'étaient pas au courant. Ils tentent de me joindre, mais j'étais déja inconsciente à ce moment-là.
Ils appelent donc le propriétaire de la chambre que je loue, et lui demandent d'aller voir si je suis dans ma chambre.
Là, je ne sais pas comment il est entré, car la porte était fermée à clé avec la clé à l'intérieur.
Il a du me trouver allongée à terre et appeler une ambulance, car je me suis réveillée à l'hôpital..
Mes parents étaient à côté de moi, la première chose que je leur ai dite, c'est "je veux mourir"..


En sortant de l'hôpital, je me suis rendue compte que ça faisait 5 ans que j'étais morte socialement.
J'ai été voir un psy, puis un autre et encore un.. Mais je n'en voyais pas l'utilité.. C'était pour rassurer mes parents.

Quelques jours plus tard, une cousine me propose de venir à un camp scout pour faire l'intendance.
Je ne sais toujours pas pourquoi j'ai accepté son invitation, mais je ne le regrette pas.
J'y ai rencontré des gens merveilleux, sans qui je ne serai peut-être plus là aujourd'hui.
Alors je les remercie du fond du coeur, même s'ils ne liront pas ce texte (car je ne leur montrerai pas), je tenais à le dire.