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Plaisir éphémère |
Aujourd'hui de tout mon corps je cris mon désespoir, car l'âme ne peut souffrir seule, et les plaintes de mon corps souvent atténuent celles de mon coeur... Car oui, c'est bien mon coeur qui souffre, même s'il ne vient ici chercher vengeance ou âme à reprocher. De sa nature il ne peut que louer à jamais l'être aimé, et chercher quelquapaisement, jamais. |
Ainsi la souffrance est universelle, et l'on dit que la partager peut l'atténuer... Alors la voilà, ma contribution, à effacer les peines du monde (!), je ne puis offrir que ces mots, car moi suis bien incapable de déverser le flot de mes sentiments,, non je ne puis refouler cette douleur, la laisser s'échapper la sentir couler sur mon corps, elle est à moi, je dois la garder, ne pas la montrer, ne pas la partager, à moi et moi seul... Mon repentir à moi, c'est de l'écrire, cette souffrance rampante, pour que d'autres la lisent, mais aussi (surtout ?) pour évacuer ce trop plein pestilentiel (mais parfois si doux, d'un ton amoureux parfois je le caresse [ ! ]) qui pourrit mon esprit et suinte dans toute mon âme, se diffuse de pores en pores et ne laisse derrière lui que le désespoir. Car si je puis écouter, encore que j'y sois de moins en moinsempreint', je ne peux déverser mon désespoir que par des mots, eux seuls me soignent, pour moi les paroles sont veines en non enclines à ce genre de chose... [Mais chacun y voit là sa philosophie des choses... ]. Sachez seulement que ceux-ci, ces mots qui allongent ma main d'une plume, sont sincères ; il ne s'agit pas ici d'aligner quelques mots et de joliment les aligner (quoiqu'à vous de juger), mais seulement de relater quelques principes quelques idées que diverses expériences ont en moi forgés. Il me reste tant à voir et si peu pour le faire, et si parfois j'aimerais plus vite me libéré, je le sais souvent le temps n'est point un allié... Tant de regrets pour changer présent et parfois même (déjà !) le passé, et si peu d'espoir pour voir percer l'avenir... Aujourd'hui de tout mon corps je cris mon désespoir, car l'âme ne peut souffrir seule, et les plaintes de mon corps souvent atténuent celles de mon coeur... Car oui, c'est bien mon coeur qui souffre, même s'il ne vient ici chercher vengeance ou âme à reprocher. De sa nature il ne peut que louer à jamais l'être aimé, et chercher quelquapaisement, jamais. Plaisir Ephémère En ces temps troublés et ravagés, De par temps de bénignes pensées, Voilà pour mon âme triste et usée, Une dernière raison de subsister. Les yeux fermés, de tout mon corps étalé, Dans le froid réconfort d'un lit douillé, Je l'entrevois, Ô beauté exaltante ! Toi qui seule aujourd'hui me permet réjouissance ! Ô beauté, toi qui sème au hasard, Sans réflexion, ni grand égard, La joie et la tristesse de mon âme, Ô triste injustice, pouvoir indigeste ! Passion traîtresse en on coeur Tu déverse encoravec ardeur Ce poison liquoreux, vaporeux [qu'est l'amour] Et qui parfois, me semble si délicieux Jusqu'à moi viennent alors, Des images du désir, et bien plus encor', Ton torse nu frémit sous mes caresses, Et dans tes cheveux, ma main parait déesse. Dans mes narines le parfum suave de tes lèvres, Se diffuse, plus doux même qu'un rêve, Me rend fou, et d'embrasser les tiennes, Ô désir et autres pulsions génésiennes ! Mais voilà que ton parfum vite s'estompe, Et de ton odeur d'Ange, il me reste la triste réalité, Je reste seul et voit ainsi s'échapper Cette toison de plaisir rêvé et tant désiré, Qui depuis quelques temps m'a tant rongé. |
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