Mais pourquoi souffre-t-on en amour ?

Un jour, alors que je vivais mon premier chagrin d'amour (qui malheureusement ne fut pas le dernier...) ma maman m'a serré très fort dans ses bras, puis m'a déclaré : "tu sais, ma puce... L'amour est la pire souffrance... Chaque jour, tu vis dans l'attente de ce que te réserves le lendemain ! "


Alors, chaque jour j'y repense...

Et je me dis que finalement elle n'avait pas tort... L'amour est un combat non seulement pour l'autre, mais aussi contre soi même au quotidien...
Je cite, ("les poupées russes", film de cédric klapish... : Romain Duris :)
Est ce que je l'aime ?
Est ce que lui m'aime ?
Et s'il m'aime, va-t-il m'aimer autant que moi je l'aime ?


Voilà les questions qui rejaillissent chaque instant lorsqu'on est amoureux...

Mais qui donc a pu un jour prendre la responsabilité, avant même la création de l'homme, de décréter qu'il devrait toujours douter en amour ? Pourquoi ne peut on jamais cesser de se poser des questions, et vivre en PAIX ? Heureux, ne plus douter, vivre comme bon nous semble sans nous préoccuper de ce que l'autre, notre moitié, pourra bien penser... Cesser de douter de lui, mais de soi aussi ?


Et puis, un jour tout est fini, il est trop tard.

Mais trop tard pour quoi ? Pour reconquérir sa moité bien sur...
Il parait que c'est souvent lorsqu'on perd tout qu'on se rend compte de tout ce qu'on avait... Quelqu'un qui n'a rien ne peut rien perdre, il n'est donc pas malheureux...
Mais pourtant, connaître l'amour c'est connaître la vie... Dans les moindres recoins !
Alors peut être devrait-on adopter la fameuse philosophie de khalil gibran, celle énoncée dans le prophète :

"Aimez-vous l'un l'autre, mais ne faites pas de l'amour une alliance qui vous enchaine l'un l'autre"
(...)
" Offrez l'un à l'autre votre coeur, mais sans en devenir le possesseur"

Ce pense que la est la clef du bonheur, ou plutôt d'un moindre malheur, en amour...

cette philosophie me parait à l'heure actuelle impossible à appliquer, car ma moitié n'est qu'une ombre... Une petite goutte d'eau qui ne veut pas devenir ma rivière... Alors, en attendant ce moment, je vis... Survis... Et péris... Péris de l'avoir trop attendu, de lui avoir tout révélé...