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Croissance chinoise : "Marche ou crève" |
Longtemps la Chine a essayé de se suffire à elle-même et de faire fonctionner son économie en circuit fermé. Néanmoins, depuis une vingtaine d'années elle s'ouvre au commerce mondial et connaît une forte croissance de l'ordre de 9% en moyenne par an. Toutefois, ce développement n'a pas profité à l'ensemble de la population chinoise. |
Commençons donc par expliquer les origines de cette croissance "galopante". En 2003, son taux de croissance a atteint 9.3%, elle se situe au 87ème rang mondial sur 162 pays pour l'IDH, son taux d'alphabétisation est de 81.5% et l'espérance de vie est de 71.62 ans. C'est à partir de 1978, le gouvernement chinois décide d'engager des réformes pour, enfin, passer d'une économie planifiée à une économie de marché dans laquelle la liberté d'entreprise reste encadrée par le parti communiste. Ainsi l'économie chinoise rentre dans le capitalisme économique avec pour mot d'ordre : La recherche du profit ! En 1989, la Chine décide d'ouvrir son économie au monde en créant 2000 zones économiques spéciales (ZES) ouvertes aux investissements étrangers (IDE). Ces zones économiques bénéficient de lois relatives aux investissements assouplies ; en fait on pourrait les qualifier de paradis fiscaux même si elles ne le sont pas vraiment. Cette démarche a permis de multiplier le PIB par 4 par rapport à 1978. En décembre 1990 et juillet 1991, l'ouverture des bourses de Shenzhen et Shanghai marque incontestablement l'élan économique de la Chine. Ainsi en 1999, avec ses 1.25 milliards d'habitants et un PNB de seulement 800$ par habitant, la Chine sort de son isolement et devient la 6ème puissance économique mondiale et perd son étiquette de "pays au revenu très bas". Elle devient également la 2nde puissance en terme de pouvoir d'achat après les Etats-Unis, ce qui peut menacer le marché de l'emploi dans les années à venir, dans les pays industrialisés du Nord. En 2001, son intégration à l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) l'a fait faite beaucoup progresser, et les prix du marché ainsi que les investissements privés sont amenés à jouer un rôle important dans la production et les échanges. Elle pourrait même devancer les Etats-Unis et l'Allemagne, pour devenir le 1er exportateur mondial dans les cinq prochaines années. Les biens et les services chinois ne représenteraient alors pas moins de 10% des échanges mondiaux contre 6% à l'heure actuelle selon les sources de l'OCDE. Le pays le plus peuplé du monde se développe En effet, les réformes économiques de la Chine ont permis l'amélioration des structures économiques et sociales : Le secteur privé, par exemple, s'est beaucoup développé et a crée des emplois qui ont pu résoudre une partie de l'extrême pauvreté de la population sans pour autant la diminuer de façon significative. On note également que ce secteur connaît une productivité du travail et une rentabilité moyenne du fait du coût peu onéreux et de la docilité de la main d'Ĺ“uvre. Néanmoins, il ne faut pas perdre de vue que la restructuration a quand même était à l'origine d'une suppression massive d'emplois. Parallèlement, on observe une hausse du niveau de vie pour les ménages, un accès aux services de la santé plus facile, un cadre de vie plus attractif notamment dans les grandes villes. Ce développement économique et social permet à la Chine de se rapprocher de la situation des pays riches en terme de niveau de vie et de consommation, mais il laisse une partie de la population notamment rurale sur le "banc de touche" de la société. Des inégalités toujours présentes Même si la PIB a fortement augmenté, un fossé s'est creusé entre les différentes couches de la population. Certains voient leur revenu à la hausse (cadres notamment) et d'autres le voient à la baisse notamment les ruraux. En effet la décollectivisation, l'industrialisation rurale et la mondialisation économique ont entraîné la baisse du revenu des paysans, d'où l'exode rural massif vers le secteur industriel des villes. De ce fait, on se retrouve avec des campagnes "inactives" sans électricité, sans eau courante, sans secteur productif ni d'infrastructures routières ou ferroviaires en relation avec les grandes villes comme Shanghai ou Hong Kong ; la Chine centrale est isolée. A cela s'ajoute le refus de certaines ethnies religieuses de s'intégrer au développement du pays et préfèrent rester à des méthodes de production traditionnelles. En ville, les inégalités sont également flagrantes, l'exode rural massif a entraîné une crise du logement d'où des problèmes d'urbanisation. Les couches les moins favorisées vivent dans des "bidonvilles" insalubres tandis que les autres goûtent au luxe de la vie des pays occidentaux. De plus le chômage s'accentue avec la restructuration du secteur privé des entreprises, la système social connaît des défaillance. En effet, la protection sociale représente une charge très importante pour les entreprises, de ce fait tout le monde ne bénéficie pas de la même protection sociale. De plus, les parts employés/salariés varient en fonction des villes, par exemple le taux le plus élevé est à Shanghai. On note également une absence de la sécurité des emplois pour les personnes âgées, les "faibles", les malades, les handicapés et les femmes enceintes. Ainsi la Chine se développe, connaît une croissance qui semble n'avoir aucune limite, ouvre ses portes à la mondialisation ce qui effraye les pays développés et elle est l'acteur principal du commerce international. Néanmoins malgré ces éloges, elle ne cache pas moins "en son sein" des inégalités importantes entre les individus. La Chine avance à grands pas vers une économie forte et prometteuse et semble vouloir "petit à petit" s'imposer sur tous les continents du monde et peut-être finira t-elle un jour par "engloutir" tous nos marchés. |
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