Extrait du site https://www.france-jeunes.net

Face à l'anorexie, le visible et l'invisible


Alors que la polémique soulevée par l'exclusion des podiums, en Espagne, de mannequins considérés trop maigres pour défiler, a sensibilisé ces le public sur ce sujet, Face à l'anorexie Le visible et l'invisible, de Virginie Megglé paraît aux Éditions Eyrolles



L'approche de l'anorexie dans cet ouvrage, qui sort ce mois-ci en librairie, en donne un éclairage nouveau à travers lequel une majorité de personnes peut se sentir concernée. Qu'elles aient souffert d'anorexie ou qu'elles en aient connu l'épreuve à travers des membres de leur entourage, toutes personnes qui a connu les affres de l'expérience de la "grève de la faim" aura l'occasion, en parcourant ce livre, de se reconnaître ou de se sentir "compris". En plein débat sur la maigreur des mannequins, il est important de reconsidérer le regard porté sur l'anorexie sans renforcer les sentiments d'exclusion et de culpabilité que ressentent ceux qu'elle atteint. Mieux les comprendre, en veillant à ne pas les stigmatiser, comme s'ils étaient fautifs d'une maladie, face à laquelle ils se sentent d'abord bien impuissants, peut les aider à mieux s'accepter, et de ce fait à mieux se soigner et se prendre en charge. À lire ce livre on comprendra que le refus de se nourrir, plutôt que d'être considéré comme un chantage exercé sur l'entourage doit être entendu comme une impossibilité à s'alimenter et à avaler ce qui ne peut être avalé sinon au prix de souffrance qui parfois s'avère insupportable. Il ne s'agit pas en effet de se forcer à manger mais de retrouver le goût de vivre. Il ne s'agit pas non plus de forcer la personne qui a perdu du poids, à manger, mais de l'aider à regagner peu à peu ce goût de vivre. Les souffrances occasionnées par l'anorexie, souvent trop peu considérées, sont en effet loin d'être une partie de plaisir. La perte de l'appétit est le plus souvent la perte de "l'appétit de vivre". Qui l'a perdu rêve d'abord de le reconquérir. Même si c'est difficile à comprendre pour qui n'a pas vécu cette étrange expérience.


On peut lire, en quatrième de couverture

Les mots de la faim : "On ne la reconnaît plus. On ne comprend pas comment "c'est arrivé". On n'a rien vu venir. Pourtant le mal est là, qui crie à travers un corps qui s'efface." L'anorexie inquiète et déstabilise un entourage réduit à l'impuissance. Quel est ce mal qui pousse à se détruire ? Comment ne pas désespérer ? Avec pudeur et délicatesse, ce livre éclaire les souffrances qu'implique l'anorexie pour celle ou celui qui la vit au quotidien, mais aussi pour l'entourage qui la subit. Il nous invite à dépasser nos peurs pour entendre ce que l'anorexie, telle un langage, cherche à nous dire. Les nombreux témoignages recueillis par l'auteur portent un message d'espoir : patience, amour et prise de conscience des rôles de chacun dans la famille peuvent briser le cercle de la souffrance. Ainsi, à travers l'épreuve et faut-il dire grâce à elle, les relations familiales se réajusteront, plus sainement, plus équitablement.


L'auteur

Psychanalyste en région parisienne, Virginie Megglé développe également une pratique autour de la psychogénéalogie. Ayant elle-même souffert d'anorexie, elle nous livre ici le fruit de sa double expérience. Elle est notamment l'auteur de Couper le cordon, chez le même éditeur.
Une tribune sur l'anorexie a été ouverte à l'occasion de la sortie du livre : Anorexie voix off
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