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Background d'une elfe noire sur Lineage |
Un petit peu de lecture... Rien de moins que mon premier BG (background, ignare que vous êtes si vous avez lu cette parenthèse) sur Lineage, celui d'une elfe noire, un reflet de moi-même dans un univers médiéval fantastique... |
Cersei : de l'elfique Cerh (le couteau) et Esei (l'ombre). Cersei est une elfe noire. Elle a été élevée dans la violence et la soif de sang propres à cette race. Elle ne connaissait pas d'autres modes de vie, et elle grandit donc entre les hurlements des vaincus et les ricanements des vainqueurs des grands combats des arènes elfes noires. Elle avait un frère, Adenar, plus âgé qu'elle. Il périt lors d'un affrontement dans l'une de ces arènes. Ses parents étaient de valeureux guerriers, et étaient réputés pour leur avidité et leur envie de pouvoir immense, grâce auxquelles Ils purent gravirent les marches de la société elfe noire, jusqu'à en atteindre les plus prestigieuses. Ils furent ensuite assassinés par un tueur d'une cabale adverse. Cersei fut plongée dans le désarroi le plus profond, mêlant incompréhension et soif de revanche. Elle s'engagea dans la milice de son village, où elle fit la connaissance de Néron, un elfe noir de son âge. Il s'entraînèrent ensemble, souffrirent ensemble et partagèrent leurs repas. Leurs camarades en venaient à se demander si ils n'étaient pas frère et sœur ou amants. Cette période dura à peu près 4 ans. Ils débutèrent ensuite les pillages des villages elfes et humains environnants. Durant une bataille, alors qu'elle allait achever un magicien elfe, celui-ci essaya de s'attirer sa pitié, chose Inconnue d'elle jusqu'alors. Elle acheva le magicien mals resta hantée par un sentiment indefinissable, qui la dévorait de jour en jour... Ses capacités au combat s'en ressentait, et ses camarades ne tardèrent pas à la laisser seule, de plus en plus seule... Et elle, qui n'avait connu jusque là que la camaraderie des guerriers et la joie des vainqueurs ne tarda pas à se morfondre. Au bout de [ongues semaines, elle décida que cette situation ne pouvait plus durer, ne devait plus durer. Elle choisit l'exil, la voie de l'errance, empruntée par tant d'elfes avant elle... Elle choisit de pendant une nuit, après avoir laissé un bout de parchemin à son ami de toujours, Néron, lui Indiquant ses Intentions : délaisser la culture elfe noire et ses abominations, et essayer de trouver seule des réponses à ses questions. Elle s'en fut donc, en essayant d'oublier son passé. Mais le passé refait toujours surface. C'est ainsi que, 3 ans plus tard, alors que Cersei chassait dans une forêt proche d'un campement elfique, elle découvrit des cadavres, ceux d'une elfe noire, et de son mari, leur ferme brûlée et leurs enfants décapités. Une profonde tristesse l'envahie, presque aussi grande que lors de l'assassinat de ses parents, 8 ans auparavant. Elle avait besoin d'un soutient, quelqu'un à qui se confier... Et elle rappela Néron, son ami délaissé Il y a tant d'années, et décida de le retrouver. Ce qu'elle fit sans mal, l'elfe noir s'étant engagé dans une guilde menée par un orque et célèbre pour ses actions, en bien ou en mal, dans le pays. Elle ne l'approcha cependant pas, préférant attendre de voir si Il avait changé ou pas... Cersei avait trouvé sa place sur les terres d'Aden. Elle était surprise de constater que toutes les races en général arrivaient à cohabiter dans une paix toute relative, malgré les déchirures incessantes agitant deux grands clans de guerriers. Elle avait réussi à entr'apercevoir à plusieurs occasions Néron lors de chasses avec ses nouveaux amis. Mais la première fois qu'elle le revit, elle ne put ressentir qu'une grande tristesse, mêlée de peur et de crainte : il faisait désormais parti d'un des grands clans d'Aden, un clan dont elle n'avait entendu que très peu de bien... Elle se demanda alors si son ami, celui avec qui elle avait tout partagé des années durant, était toujours le même... Elle s'efforça de masquer son désespoir à ses nouveaux amis, jusqu'au jour où elle le rencontra... Retrouvailles avec néron... Cersei avait été attirée par de violents éclats de voix, lors d'un passage dans l'une des grandes villes d'Aden. Deux clans se disputaient et désiraient du sang. Elle était restée à l'écart, ne voulant en aucun cas prendre. Parti à cette dispute, lorsqu'elle le vit. Elle resta pétrifiée sur place, ne le lâchant plus du regard, jusqu'à ce que les yeux de Néron croisent les siens, des yeux d'un froid... Qui la submergea. Elle le vit s'avancer doucement, vêtu de son armure et équipé d'une longue lame. Il se planta devant elle. Les larmes lui montèrent aux yeux, et elle se senti défaillir, mais elle ne pouvait le montrer devant tant de personnes. Néron prit le premier la parole, lui souhaitant la bienvenue d'une voix qu'avait délaissé toute chaleur, toute amitié... Elle voulu lui répondre, mais arriva un orc immense dont elle avait que trop entendu le nom : Aragon. Elle fut mise à l'épreuve par l'orc, qui la força à reconnaître son autorité sur elle ainsi que ses amis, reconnaître l'autorité du Mal sur toues les terres d'Aden. Des discours similaires, Cersei en avait entendu des dizaines, lors des luttes intestines que se livraient sans arrêt les Elfes Noirs de sa lointaine terre natale. Elle lui répondit à chaque fois de la même façon : elle était libre, voulait profiter de la liberté qui lui revenait de droit, sans autre maître q~e le destin. Une haine sourde lui battait les tempes, haine que l'orc semblait essayer d'attiser de plus en plus, au fil de ses paroles. Il pouvait sentir la fureur, la soif de revanche de la jeune elfe, malgré les efforts qu'elles s'imposait à les lui cacher... Avant de partir, Aragon lui dit qu'une place lui appartenait déjà dans son clan, place qu'elle n'aurait que lorsque elle serait devenue le Mal, à l'égal de ceux qui accompagnaient l'orc. Malgré les protestations de l'elfe, il s'en fut avec sa suite. Elle se retourna vers Néron, qui avait suivi sans mot dire toute la scène. Il la dévisagea, consenti un sourire forcé, s'inclina et s'en alla à son tour, rejoindre ses compagnons qui observaient un peu plus loin. Elle leva la main, dans un ultime geste pour retrouver le Néron de ses souvenirs, mais son cœur était maintenant aussi sombre que l'armure qu'il portait et il ne se retourna pas... Les larmes lui brouillaient la vue. Elle avait placé tant d'espoir dans cette rencontre, une relation presque fraternelle ne pouvait s'éteindre de cette manière ! Elle le pensait jusque là... Elle murmura un"Au revoir", et s'en fut de son côté. Elle décida de se rendre au temple de la ville, afin d'y prier, et d'obtenir des réponses aux questions qui la tourmentaient. Devait-elle oublier Néron, et une grande partie de son passé ? Construire sa vie avec quelqu'un d'autre et jouir de la liberté qu'elle revendiquait depuis si longtemps; ou au contraire rejoindre son ami, achever ainsi le voyage qu'elle avait entrepris un an auparavant, mais oublier tout espoir de vivre libre, maîtresse de ses choix... Cersei ressortit du temple les yeux rougit. Néron discutait non loin de là avec d'autres personnes. Elle pouvait courir vers lui ou lui cracher au visage dans la seconde qui suivait, mais elle leva la tête, et courut vers la sortie de la ville, sans jeter de regard en arrière. Rencontre avec l'orc Depuis ce jour là, Cersei sombra peu à peu dans le tourment. Des visions d'elle et Néron la hantaient jour et nuit, et elle ne pouvait s'en défaire. Elle essaya de ne plus y penser en s'entraînant sans relâche, atteignant enfin le statut d'assassin après bien des jours de souffrances physiques et morales. Et c'est lorsqu'elle reçut de la main de son entraîneur la Dague de l'Assassin, qu'un semblant de sourire naquit sur ses lèvres. Des larmes coulèrent : elle avait atteint le statut que son père avait toujours voulu posséder, mais sa soif de combat l'en avait empêché. Elle passa quelques jours seule lorsqu'elle eut vent d'une grande animation dans le Village de l'île du Barde. Sa curiosité naturelle la poussa donc à se rendre en ces lieux. Mais dès qu'elle arriva, la vue d'une des personnes la remplit d'effroi : Aragon était présent, pour quelles raisons elle ne le savait pas. Mais il était bel et bien là. Plusieurs fois, Cersei s'était faite pourchasser par Aragon, qui réclamait son impôt sur la vie. Mais jamais elle ne l'avait payé, ce qui avait mis le chef orc dans une grande colère. Cersei évita donc de croiser son regard, et se fondit dans la foule. Etre entourée de tant de personnes dans un si petit endroit donnait à Cersei la chair de poule. Que quelqu'un veuille sa mort, et il laurait sans problèmes. Elle sentit soudain le monde tourner autour d'elle, et essaya de sortir précipitamment du village. Mais une fois arrivée à l'une des portes principales, elle pila net : Aragon et deux autres personnes se trouvaient juste devant elle. Cersei n'eut même pas le temps de se retourner que l'orc était déjà sur elle. Elle ne sortit pas ses armes, en espérant que l'orc respecte la neutralité du village. Mais, contrairement à ce qu'elle pensait, l'orc s'inclina devant elle et prit la parole. Ils parlèrent d'abord de tout et de rien, l'elfe et l'orc se jaugeant, ce dernier ravivant petit à petit la flamme qui couvait au plus profond du cœur de Cersei. Et brutalement, il lui demanda si elle désirait être sa femme, "Celle qui serait la plus puissante du monde". Elle se sentit arrêter de vivre pendant des secondes qui lui parurent des heures et ferma les yeux... Quand elle les rouvrit, l'orc se trouvait toujours devant elle, et une petite foule commençait à se rassembler autour d'eux. Les hommes de main de l'orc ricanaient, devant l'expression désemparée de Cersei. Arriva alors Itchuwa, un humain avec qui Cersei avait passé de longues heures à se promener dans Aden. Il ne supportât pas de voir son amie humiliée de cette façon devant tant de monde. D provoqua Aragon en duel, malgré les vives protestations de Cersei, qui se plaça à plusieurs reprises entre les deux belligérants, mais qui se fit rabrouer à chaque fois. Elle s'éloigna alors, ne désirant pas voir son ami se faire tuer par l'orc. Elle entendit les armes s'entrechoquer, des cris de douleurs, et c'est avec les larmes aux yeux qu'elles se retourna pour essayer de s'interposer une dernière fois. Elle n'en eut pas besoin. Une autre elfe noire était arrivée et avait empêché Aragon d'achever son adversaire, qui gisait à présent par terre. Cersei se précipita à ses côtés, et le prit dans ses bras, maudissant lorc. Il ressemblait à sonfrère, qui était tombé dans l'arène, il y a si longtemps : si sur de lui, mais impuissant face à son adversaire. Elle ne pu se contenir face à ce souvenir et toutes les semaines de souffrance qu'elle avait enduré jusque là ressortirent, et Cersei pleura à chaudes larmes. Elle pu distinguer malgré ses yeux embués Aragon qui discutait violemment avec l'elfe noire arrivée précédemment. Et les murmures de la foule lui apprirent vite son identité : elle se nommait Morthycia, et elle était déjà la femme d'Aragon, et avait apprit d'une façon ou d'une autre que son mari était venu chercher une autre compagne. Elle se fit gifler plusieurs fois, et rendit la pareille à l'orc qui la repoussa violemment. Elle se mit à l'écart, et attendit, se massant sa joue douloureuse. L'orc se retourna vers Cersei : "Puisque tu ne veux pas être ma femme, peut être pourras-tu me rendre un service... " Les hommes de son clan se rapprochèrent, le sourire aux lèvres. Cersei chercha une issue, mais n'en trouva aucune. Elle ne pouvait de toute façon abandonner son ami qui agonisait dans ses bras. Aragon fit un geste et on la fit se relever. Elle laissa échapper un cri, et se retrouva devant Aragon, celui qui la pourchassait dès qu'il la voyait. Il laissa ses yeux courir sur son corps. Cersei se sentait nue et impuissante. L'orc reprit la parole : "Vois-tu, nous menons de grandes guerres en ce moment, et tu pourrais nous être d'une grande utilité pendant les longues nuits de siège." Le cercle autour continua à se refermer, les visages souriant et ricanants dévisageant le chef orc, et surtout l'elfe. "Tu pourrais remonter le moral de mes hommes, ils trouveraient du réconfort dans tes bras, tu nous servirait de la plus noble des façons... " Et ce fut à ce moment que Cersei comprenait le sens de la requête de l'orc. "UNE PUTAIN ! TU NE VOIT EN MOI QU'UNE PUTAIN !!" "Et une belle... " entendit-elle derrière elle. Les hommes de main de l'orc ricanèrent. Cersei n'arrivait toujours pas à admettre ce que lui demandait l'orc. Elle posa un genou à terre et baissa la tête. L'orc s'agenouilla, lui prit le menton et lui releva la tête. "Tu ne te rends pas compte de l'honneur que tu as..." Elle voulut lui cracher au visage, mais signerait son arrêt de mort si elle réagissait de cette façon. Elle rejeta la main d'Aragon, et se détourna. L'orc se releva et dispersa ses hommes. "Je veux te retrouver demain soir, ici, à la même heure. D'ici là tu réfléchiras à ce que je t'ai dit." Et il s'éloigna. Morthycia passa à côté d'elle, lui lança un regard plein de rage et suivit le reste de la troupe. Les amis de Cersei qui s'étaient tenus à l'écart s'approchèrent. Mais Cersei ne les voyait plus. Une pensée effroyable lui était venue à l'esprit : comment réagirait Néron lorsqu'il apprendrait ce qui lui était arrivé ? Cersei n'entendit plus les cris qui l'entouraient. Les visages tournèrent autour d'elle, et elle s'évanouit. Deuxième rencontre avec néron Et les jours passaient. Cersei avait envoyé un message à Néron, comme quoi elle désirait le rencontrer. De nombreuses choses lui pesaient sur le cœur, et elle voulait les lui dire. Elle avait trouvé la force d'écrire cette lettre, et espérait que ses sentiments pour elle étaient toujours intacts, même si sont comportement lors de leurs dernières rencontres faisait fortement douter Cersei. Mais ses sentiments, à elle, n'avaient pas changé. Elle éprouvait même une légère pitié pour celui qui était autrefois plus qu'un ami. Elle voulait à nouveau unir son corps au sien, et retrouver ces sensations qu'ils avaient partagées tant de fois lors de nuits qui semblaient désormais à Cersei bien lointaines... Elle obtint la réponse qu'elle attendait : Néron viendrait la voir, sur la place du village du Barde le lendemain. Elle partagea sa joie avec Xaro, un elfe noir rencontré récemment. Cersei s'était rapidement attachée à lui, et il avait toute sa confiance. II était un peu plus grand qu'elle, ses yeux sombres étaient animés d'une fureur si grande que Cersei détournait souvent la tête lorsque leurs yeux se rencontraient. Mais il était calme, posé et intelligent. L'image du Néron, dont le souvenir hantait Cersei et qu'elle tenait à retrouver... Peut être le lendemain... Un sentiment que Cersei ne connaissait que trop bien l'habitait lorsqu'elle était avec lui. De l'amour ? Elle ne pouvait l'admettre, seul Néron possédait une place dans son cœur. Toujours est il qu'une grande amitié, mêlée d'un grand respect mutuel était née entre eux, même si le comportement de Xaro semblait étrange à certains moments... Cersei voulait éviter tout rapprochement, et avait dit clairement à son ami ce qu'elle éprouvait pour Néron. Xaro lui demanda l'autorisation de l'accompagner, et elle la lui donna : Cersei estimait ne rien avoir à lui cacher, et un peu de soutien ne serait pas de trop. Une autre journée passa. L'excitation envahissait Cersei d'heures en heures, et elle eut bien du mal à trouver le sommeil. Elle se mit en chemin très tôt le lendemain, Xaro à ses côtés. Plus elle passait du temps avec lui, plus elle éprouvait de la sympathie, mais aussi de l'admiration pour la modestie et le dévouement de l'elfe, même si elle voyait que son âme était plus sombre encore que la sienne. Ils arrivèrent au village peu avant l'heure fixée. La place était quasiment déserte, seuls un nain et un humain discutaient un peu plus loin, et une elfe noire était assise à l'ombre de la statue. Rien à voir avec l'excitation qui régnait ici lors de sa précédente visite... Mais elle chassa ce souvenir de sa tête., Xaro s'assit, et Cersei commença à faire les cent pas. La joie avait fait place à l'anxiété. Elle essayait de cacher cette inquiétude en échangeant de petits sourires avec son ami, mais celui-ci ne semblait pas dupe... Il ne dit cependant rien. Elle regardait la statue lorsque Cersei se leva. Elle tourna la tête et le vit. II lui semblait encore plus grand, plus sombre. Son visage était inexpressif, elle ne pouvait y lire aucun sentiment... Toute chaleur l'avait déserté, sa peau était presque translucide. Cersei s'approcha de lui, un demi-sourire figé sur ses lèvres, et lui prit une main dans les siennes. Il ne baissa pas les yeux. Cersei prit la parole. "- Si tu savais comme je suis heureuse de te voir, depuis le t... -Tu voulais me dire quelque chose ?, l'interrompit Néron. Cersei cessa de sourire, mais serra encore plus fort sa main. - J'attends ce moment depuis si longtemps, tu ne peux savoir combien ça me fait plais... -... Parce que moi j'en ai à te dire... Cersei ne se laissa pas démonter. - Tu me manques ! J'aimerai t'avoir à mes côtés, cela fait trop longtemps que tu t'es enfui, éloigné de moi. Je n'ai vécu que par et pour toi, en attendant de te revoir, et maintenant, je souhaite que tout redevienne comme avant. Je t'aime, Néron, et toi aussi, tu me l'as déjà montré par le passé ! - Tu as tellement changé...,. Répondit il d'une voix traînante. Cersei revint à la réalité et le dévisagea, la bouche entre ouverte et les yeux à demi fermés... -... TU as changé, mon amour, regardes toi ! Mais je n'en ai que faire, je veux que tu me reviennes... -... Que tu n'es plus digne de moi." Dit-il en terminant sa phrase. Cersei resta interloquée. Elle s'obligea un sourire, et lâcha la main de Néron. A ce moment, celui ci baissa la tête, et planta ses yeux dans les siens. Elle eut bien du mal à soutenir son regard. Il continua, d'une voix désormais parfaitement claire, et pleine de conviction. "- Tu as trahi notre race, regarde-toi ! Aussi pacifique qu'un nain ! Tu me fais pitié, être descendue aussi bas... " Cersei avait fait un pas en arrière, Xaro examinait la situation. "- Que dis-tu ? Je n'ai pas changé, j'ai suivi le chemin que je poursuivais depuis ma naissance ! Je suis drow, je le revendique et j'en suis fière. C'est toi qui dois changer ! Tu ne pense plus qu'à tuer ! Ou est Néron, le vrai ? !" Elle s'était de nouveau rapprochée et s'était blottie contre la froide maille de l'armure de Néron, nonobstant les regards qui s'était penchés sur eux. "- Tout ce que je veux, c'est que tu regardes plus loin que tes convictions, que tu écoutes cœur ! Le mien est là, prêt à te recevoir de nouveau ! - Je n'ai que faire du cœur d'une traître... " Et il la repoussa, assez fort pour qu'elle manqua de perdre l'équilibre. "- Mais de quoi parles-tu ?? ! Je suis la même ! Contrairement à toi !! - Tu n'as pas compris. Ton corps est parfait il est vrai, assez pour qu'Aragon te demande en mariage, dit il en souriant. Mais il en est autrement de ton âme. Celle ci est aussi blanche que l'armure d'un elfe. La mienne est plus noire encore que les cendres d'un volcan, et tu me demandes de revenir vers toi, alors que tout nous sépare ? J'ai bien peur que cela ne soit impossible." Cersei n'en revenait pas. La facilité avec laquelle il avait fait allusion à l'orc, et ses paroles blessantes la sidéraient. "- Je-ne-demande-qu'à-être-avec-toi !!! Le comprends tu ?? - Il faudra que tu changes, si tu veux un jour caresser l'espoir de coucher avec moi." Un sourire carnassier était apparu sur ses lèvres. Les gens autour avaient détournés la tête. "- Te rends-tu comptes de ce que tu dis n'Je t'aime ! C'est tout ! Je veux partager ton quotidien, être à tes côtés, comme toi tu l'as étéoil y a longtemps ! Tu me fais pitié... Tu m'implores, telle une esclave, et tu penses que je m'abaisserais à te tendre la main ? Tu ne peux savoir ce que j'éprouve désormais pour toi. Plus que de la répulsion, tu me désole. Tu trahi notre race, et tu vient me demander, à moi, l'un de ses représentants, de m'unir à toi ?? Es tu folle ma pauvre ?" La façon dont il parlait prouvait à Cersei qu'il n'avait plus aucun souvenir de leur jeunesse, de leurs aventures et de leur amitié. "- Je ne représente donc rien de plus qu'une esclave, à tes yeux ? - Encore moins. Mais tu m'agaces. Change si tu veux me revoir. Je te dis à demain ou adieu... "Il se tourna, et partit en marchant, aussi calmement que lorsqu'il était arrivé. Cersei courut vers lui en tendant la main. Mais elle n'arrivait plus à avancer. Elle tomba par terre, le vit tourner la tête et éclater de rire. Il disparut au coin d'une rue. Cersei était à genou, la tête posée sur ses mains jointes. Elle essayait de pleurer, ses yeux piquaient. Elle tremblait de tout son corps, les dents serrées de rage et de tristesse. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle vit ses mains pleines de sang. Elle s'affola. "-... U vas bien ?" Cersei se retourna violemment et sortit sa dague, qu'elle mit sur le front de... Xaro. Celui ci eut un regard horrifié lorsqu'il aperçut son visage. Cersei se regarda sur la lame de sa dague. Elle pleurait... Du sang. Toutes les larmes de son corps n'avaient pas suffit à la soulager. Ses yeux étaient devenus rouges. Xaro se leva tout doucement, les mains pointées vers le ciel. Elle baissa sa dague, se leva et se jeta dans les bras de son ami. Elle ne pleurait plus, ne faisait pas attention à cette main qui glissait sur ses cheveux. Elle se prit à parler à haute voix, sans en avoir l'intention... "Tout l'amour que j'avais pour lui... Tout ce que j'ai fait pour le revoir... Tout cela n'a donc aucun sens ? Rico l'orc avait tort, il n'y a plus de lumière, seulement la nuit... Ma gentillesse n'a servi à rien, ma générosité... Peut être est ce moi qui ai changé, c'est vrai... " Soudain, elle vit le monde qui l'entourait en rouge, un rouge de sang, et une envie de tuer ceux qui l'entourait commençait à l'envahir... Tuer tout être vivant... Meurtre... Douleur... Souffrance... Mort... Elle ne vit plus que ça pendant des secondes qui lui parurent des heures. Elle ferma les yeux en serrant les dents, et martelant l'armure de Xaro de coups de poings. Néron l'avait quitté... Elle l'avait perdue ! Après tant d'efforts ! Elle réfléchit rapidement à ses paroles, et la haine qui résidait au fond d'elle même se raviva, et elle fut dirigée contre Néron. Même Aragon n'avait pu raviver une telle flamme. "Je te tuerais pour ça... " murmura-t-elle. Xaro lui lança un regard interrogateur, elle ne fit pas attention. "Il ne sert à rien de pleurer, de s'appesantir sur son sort... C'en est fini de Cersei la faible... Pleurer et pleurer encore, facile... C'est fini. Tu le regretteras, après tout ce que j'ai fait pour toi... Ce et ceux dont je me suis privée pour toi... Tu ne mérites plus rien de ma part." Elle voulut lever ses yeux vers Xaro et esquisser un sourire, mais elle n'en avait plus la force. Il la serra encore plus, lui prit le menton et releva sa tête... Il approcha ses lèvres des siennes, et Cersei ne fit rien pour l'en empêcher. Ses yeux se fermèrent, et pendant un instant, Néron la quitta. Elle le repoussa doucement et lui dit : "Merci pour ton soutient, merci encore... " Il caressa sa joue en essuyant les traces de sang. "- Tu as changé, tu n'es plus la même... Je sais, je ne serais plus jamais la même... " Ils repartirent, Xaro soutenant Cersei, vacillante. Les gens s'écartèrent, et l'elfe noire ne lança aucun regard à ceux qui l'entouraient. Elle n'avait plus qu'un seul but désormais... Le tournant... Ce fut pour Cersei une expérience traumatisante. Elle sombra dans la dépression et plusieurs jours suivirent sans qu'elle ne puisse dire un mot ni adresser un sourire à qui que ce soit. Elle mangeait très peu, sa peau était devenue presque translucide, d'une pâleur que lui envierait la Mort elle même... Ses yeux étaient désormais d'un rouge profond, et peu de personnes réussissaient à soutenir son regard, empreint de haine et de tristesse. Xaro désespérait de la voir retrouver un état normal. Mais le temps fit son effet, et une semaine après la rencontre avec Néron, Cersei recommença à s'alimenter correctement et reprit son entraînement, avec une volonté et une force accrues. Elle commença même à initier son compagnon aux techniques de l'assassinat, mais abandonna vite à cause de la préférence de celui ci pour les épées, outils du guerrier et non de l'assassin. Ces quelques leçons eurent le mérite de rapprocher encore plus Xaro et Cersei. Ils reprirent leurs voyages à travers Aden, dormant en pleine nature ou dans des maisons inoccupées. Cette vie d'errance convenait parfaitement à Cersei, mais moins, lui semblait-il, à son compagnon. Ils ne s'éloignèrent donc guère de la civilisation. Xaro faisait preuve d'une grande tendresse, et elle essayait de la lui rendre, malgré son malaise, constant depuis une semaine. Ils dormaient désormais blottis l'un contre l'autre, ne se quittaient plus. Cersei découvrit ce qu'il lui avait manqué pendant tant d'années : se sentir aimée, et aimer en retour. Cet amour se concrétisa, un soir, aux alentours de Giran. Cersei et Xaro avaient passé leur journée à chasser dans les collines environnantes, et avaient décidé de passer la nuit à l'écart de la ville, sur la rive du fleuve, dans un renfoncement qui les mettrait à l'abri du vent et des voleurs. Ils se restaurèrent et s'allongèrent l'un à côté de l'autre. Ils ne dirent rien pendant une vingtaine de minutes, se contentant d'observer la voûte céleste et ses milliers d'étoiles. Cersei se tourna vers son ami, et l'observa pendant quelques instants, un sourire sur les lèvres, le premier depuis bien des jours. Xaro tourna sa tête et voulut dire quelque chose à sa compagne. "Tu sais, je veux te dire que... " Cersei posa un doigt sur les lèvres, et lui murmura : "Plus tard... " Et elle approcha sa tête de la sienne, et il s'embrassèrent tendrement. Cersei sentit les mains de Xaro dans ses cheveux, sur ses épaules, qui allèrent ensuite se perdre... Il se déshabillèrent tout en s'embrassant. Les animaux se turent, ne bougèrent plus, et seules la lune et les étoiles furent témoins de ce qui suivit... Le matin arriva. Xaro se réveilla et fut surpris de voir Cersei vêtue de sa tenue de combat, sa dague à son côté, qui lui souriait. Mais d'un sourire triste, nota-t-il. Il voulut se lever, mais Cersei l'en empêcha doucement, le repoussant à terre. "-Que fais-tu ? Dit-il en essayant de repousser sa main. Elle cessa de sourire et ses yeux rouges de souffrance se plantèrent dans les siens. - Il me reste une chose à accomplir, une dernière chose, afin de pouvoir enfin vivre heureuse... Mais tu ne pourras m'accompagner... "Devant l'air d'incompréhension de Xaro, elle continua : - Cette nuit. Néron ira au temple du village elfe noir. Pour prier et méditer. Il fait ainsi depuis que je le connais. Il ne s'attendra pas à ce que je vienne, et son état de transe l'empêchera de m'entendre arriver."Elle désigna sa dague. "- Arya se chargera du reste... - Tu vas le tuer ? ! Cria Xaro en se redressant brusquement. Cersei recommença à sourire. - Chuuuut... Une partie de mon âme lui appartient toujours, et je veux la lui reprendre. Il ne sentira rien, il ne mérite pas de souffrir, juste de mourir. - Te rends-tu compte ? Et s'il te tue ! Il est bien plus fort que toi ! - Dans ce cas, je mourrai heureuse, après ces moments passés avec toi." Elle l'embrassa avant qu'il ne puisse ajouter autre chose. "- Je te retrouverais demain, aux premières lueurs du matin à l'entrée Sud du village elfe noir Si je ne suis pas là à l'heure prévue. C'est que j'aurai échoué, et tu pourras toujours descendre voir ce qui s'est passé... - Je refuse de te laisser partir tu comprends !!" il prit son amie par les épaules. Tu ne peux me laisser, et si tu mourais !" Elle le recoucha, se leva prestement, déposa un dernier baiser sur les lèvres de Xaro et s'en alla : "Au revoir mon aimé, à demain j'espère... " Vengeance... Elle arriva à l'entrée du village souterrain alors que le nuit venait de tomber. Elle s'y engagea et arriva dans le village, désert, où le seul bruit audible était le crépitement de la Grande Main de Shillien, sur la place centrale. La seule source de lumière était la main de Shillien, et les éclairs qu'elle dégageait. Cersei se tapit dans l'ombre et observa l'entrée du temple, plongée dans l'obscurité. Elle passa quelques instants à se remémorer les leçons de son entraîneur, Sylvio Forel. Elle ferma les yeux et saisit sa dague. "Qui a peur de perdre a déjà perdu", lui disait Sylvio. " Je n'ai pas peur ", murmura-t-elle, et elle s'avança rapidement vers le temple, en prenant soin de rester dans les zones d'ombre. Elle arriva en quelques enjambées à côté de l'imposante porte, et jeta un coup d'œil, discret à l'intérieur de la bâtisse. Néron était là, allongé devant l'autel. Elle ne pu en voir plus. Elle enleva ses bottes, et le contact glacé des pavés la fit grimacer. Cersei s'engagea dans le temple. La température glaciale qui régnait à l'intérieur lui donna la chair de poule. Le temple était bâti comme celui de Giran : une longue allée bordée de colonnes, au bout se trouvaient un autel et un siège surélevés. Cersei s'accroupit derrière la colonne la plus proche et s'accrocha les cheveux. La froide présence de la dague dans sa main droite la rassura. Elle continua sa progression, bondissant de colonne en colonne, ses pieds nus ne faisant aucun bruit. Silencieuse comme une ombre. Elle n'était plus qu'à une dizaine de mètres du corps lorsqu'elle sentit sous son pied quelque chose de chaud et poilu. Immédiatement, la créature poussa un cri strident et s'enfuit, ses griffes grattant le sol dallé. Cersei sursauta et regarda le rat s'éloigner. "Un rat, un fichu rat !! " Elle s'accroupit derrière la colonne la plus proche et observa le corps qui gisait, tout proche d'elle. Néron se trouvait en position fœtale, tourné vers l'autel. Son bouclier était posé non loin de là, et elle voyait son épée qui dépassait, devant ses jambes. Ce qu'elle ne pu voir, ce furent les doigts de Néron qui se refermèrent sur la garde de son arme... Cersei continua à avancer, respirant doucement. "Calme comme l'eau qui dort. " Elle s'arrêta derrière la dernière colonne. Son cœur battait la chamade et elle transpirait malgré le froid qui sévissait en ces lieux. Elle cligna plusieurs fois des yeux, retint sa respiration et sortit de l'ombre. Elle se dirigea à demi courbée vers Néron. Et vit que son cou n'était pas protégé. Elle mit un genou à terre, leva sa dague et ferma les yeux. "Tout est fini... " Cersei abaissa son arme et ne sentit comme résistance que la pierre froide du sol. Instinctivement, elle su qu'elle avait manqué son coup, et rouvrit les yeux tout en sautant en arrière. Néron avait roulé sur lui-même et ainsi évité sa dague. Elle se mit en position défensive, sa main gauche devant son visage et sa main droite, armée, au niveau de la taille, prête à frapper d'estoc. Et c'est en voyant Néron se lever, un sourire aux lèvres, que la terreur commença à l'envahir. Elle déglutit en voyant l'elfe se baisser et ramasser son épée. Elle recula de deux pas, pendant que Néron se relevait. Il la fixa de ses yeux bleus, insondables, aussi bleus que son armure. " C'est quoi cette position ridicule ? Lui demanda-t-il en ricanant. Je crois que tu n'aurais jamais du essayer de me tuer... Je vais te le faire payer au centuple, dit il en souriant. Mais tu ne mourras pas, Aragon m'en voudrait si je tu tuais. Tu passeras probablement les pires heures de ta vie, mais tu resteras vivante. Mais avant, parlons. " Il se rapprocha, ne quittant pas Cersei du regard. " Tu es toujours aussi belle. Tu le resteras, ne t'inquiète pas. "Il s'était mis à tourner lentement autour d'elle. " Tu as de jolis habits... De la peau de manticore, c'est ça ? " Cersei ne répondit pas. " Tu as décidé de rester muette ? Soit. Tu sais, rien ne vaut la plate et la maille, n'importe quelle arme réussirais à transpercer ton cuir ". Et brusquement, il fondit sur Cersei et la frappa sous la taille, son épée laissant une longue estafilade sur la cuisse de l'elfe noire. Cersei poussa un cri de douleur et se replia sur elle-même, serrant sa jambe ensanglantée. "Tu me déçois... Une petite égratignure et tu gémis comme une pucelle que l'on serait en train de déflorer... D'ailleurs, c'est moi qui t'ai pris ta virginité. Ce serait une faute que de... Partager ton lit avec un autre homme. " Et il sourit à Cersei qui serrait les dents en essayant de se relever et de reprendre sa position. Néron désigna son épée. "Daenerys a goûté à ton sang. C'est à moi maintenant. Mais patientons... " Et un sourire carnassier découvrit ses crocs de vampire. "Qui a peur de perdre a déjà perdu. " "Car j'ai besoin de sang pour survivre. Beaucoup de jeunes vierges, elfes et humaines ont eu l'honneur de me faire don de leur fluide vital, dit-il en s'avançant vers Cersei. Mais si j'ai voulu rester en vie, ce n'est que pour une chose. " n's'accroupit, passa un doigt dans le sang répandu par terre et le lécha. "Pour ton sang, le tien. Que tu ne sois plus vierge n'a aucune espèce d'importance. Ton sang a un goût particulier... Cuivré... Agréable. Je crois que je vais y prendre goût. " Et il découvrit à nouveau ses dents. "La peur est plus tranchante qu'aucune épée. " Cersei serrait les dents dans son effort de se maintenir debout malgré la plaie qui saignait abondamment. Des gouttes de sueur perlaient sur son front. "Ton entraînement t'est utile, à ce que je vois. IL y a quelques semaines, tu te serais déjà évanouie... " Il releva la tête et poussa un rire sonore. Cersei tenta de le frapper une deuxième fois, au ventre, mais Néron dévia son coup sans difficultés. La dague alla s'enfoncer dans sa cuisse. Elle battit en retraite en sautant en arrière. Néron la regardait, amusé. "Toujours d'attaque, hein ? Une touche partout. Bien, je vais pouvoir m'amuser un peu... " Sur ces mots, il posa son épée à terre et retira sa lourde armure. Cersei le regarda faire sans dire un mot, toujours en position défensive. Néron se redressa et alla se camper devant elle, les bras croisés. Il lui dit en souriant : "Si tu arrives à sortir du temple, il ne t'arrivera rien de plus aujourd'hui. Sinon, tu seras mon jouet pour le reste de la nuit. " Cersei commença à reculer, le sang giclant à chaque mouvement de sa jambe meurtrie, la dague pointée vers Néron. Celui-ci la suivit, souriant, montrant ses mains vides... Arrivée au milieu de la nef, elle vit Néron qui commença à trottiner, passant de sa droite à sa gauche tout en restant hors de portée de la dague. Elle tourna légèrement la tête vers la porte, et Néron en profita pour fondre sur elle. Il poussa un cri semblable à un aboiement, évita la dague et déchira une partie du vêtement de Cersei en la griffant, laissant quatre lignes sanguinolentes sur son ventre. Cersei n'eut pas le temps de le voir arriver, seulement de sentir une douleur aiguë sur son abdomen et de se replier sur elle-même. Elle ne cria pas, mais des larmes de sang commençaient à couler sur ses joues, sa poitrine, ses jambes... Elle se releva, mais ne vit pas Néron. Elle reprit sa douloureuse progression vers son Salut. Néron fit crisser ses ongles sur la pierre, provoquant un son distordant qui se répercuta dans tout le temple. Cersei s'immobilisa, et vit une ombre passer de colonnes en colonnes, se rapprochant à toute vitesse. L'ombre se trouvait encore à bonne distance lorsqu'elle sentit une nouvelle griffure, dans le dos cette fois, qui était désormais mis à nu. Elle se retourna aussitôt mais il n'y avait personne... " Tsssssssssss trop lent, ma belle" dit une voix sortie de nulle part. La peur et la terreur l'emportèrent, et Cersei lâcha son arme et essaya de courir vers l'entrée du temple. Les rires de Néron l'entouraient, et plus elle approchait de la porte, plus Néron la harcelait. Ses vêtements étaient réduits à l'état de lambeaux, son corps entier l'élançait. Ses dernières forces l'abandonnèrent à quelques mètres seulement de la sortie. Elle s'effondra sur le sol, rouge du sang qui la quittait par les multiples blessures, repliée pour cacher sa nudité. Echoué... J'ai échoué... , pensa-t-elle en regardant Néron sortir de l'ombre et s'approcher d'elle. Il la dépassa, ferma la porte et revint sur ses pas pour récupérer la dague, tombée non loin de là. Elle le vit revenir, le sourire aux lèvres. Il s'accroupit à ses côtés et lui défit les cheveux en prononçant ces paroles : "Je sais que tu es forte et courageuse. Ne m'abandonne pas maintenant, le soleil se lève dans quelques heures. " Il lui arracha brusquement ce qui lui restait de vêtements, et la chair meurtrie en contact avec le sol glacé fit échapper un gémissement à Cersei. Elle voulut crier, mais elle se vit cracher du sang, qui alla se répandre sur le sol... "Tu es plus belle que jamais, et puis ce sang il huma le corps de Cersei. "Je vais enfin commencer à m'amuser. " Sur ces paroles, il mit Cersei sur le dos, et bloqua ses bras sanglants avec ses genoux. Il l'embrassa. Cersei voulut détourner la tête mais une main ferme l'en empêcha. Tout en l'embrassant, Néron prit les seins de Cersei dans ses mains. Elle n'avait plus la force de bouger, d'essayer d'empêcher ce qui allait se passer... En sentant la poitrine s'ériger sous ses doigts, Néron sourit et chuchota : "Tu ne veux pas l'admettre, mais ton corps m'accepte. Mieux, il me désire. "Cersei agitait la tête et voulut prononcer quelque chose, mais elle n'y parvint pas. Néron léchait le sang sur son visage et sa poitrine, sa langue râpeuse lui tirait la peau et rouvrait les quelques blessures qui avaient commencées à cicatriser. Elle ne désirait plus qu'une chose : Mourir, je veux mourir... Tue moi... Elle jeta sa tête en arrière et découvrit ainsi sa gorge. Néron la regarda : "... Hmm... Pourquoi pas, j'aurai tout le temps de continuer plus tard. " Sa tête remonta vers la gorge nue. Il découvrit ses dents. "Tu ne mourras pas, tu souffriras un peu, mais ce ne sera rien en comparaison de ce qu'il t'arrivera ensuite... " Et il plongea ses crocs dans la chair pâle. Seuls quelques bergers en dehors du village entendirent le cri que poussa Cersei, un cri de détresse et d'agonie. Il se répercuta dans les galeries souterraines, sortant de leur sommeil quelques créatures. Au dehors, des oiseaux s'envolèrent. D'autres cris suivirent perdants peu à peu en intensité. Et le calme revint... |
Extrait du site https://www.france-jeunes.net |
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