Extrait du site https://www.france-jeunes.net |
Un détour en Enfer |
"La douceur de l'homme pour la bête est la première manifestation de sa supériorité sur elle. " (Georges Courteline) "L'appréhension de la souffrance est pire que la souffrance elle-même. Et l'être le plus démuni trouve en lui des ressources inespérées de courage dès que la bête fond sur lui. " (Jean-Paul Pinsonneault) |
-Vous êtes sûr que l'on ne s'est pas trompé de route ? Le chauffeur du bus se retourna doucement vers notre professeur de français. -Non ma p'tite dame, je n'ai fait qu'suivre les panneaux ; j'le s'rais si je m'étais trompé d'chemin ! Puis se retournant vers nous, il lança : -Allez, asseyez-vous. J'ai vérifié la carte, on devrait bientôt arriver. Et le moteur redémarra. Le bus sorti de l'aire de repos, pour reprendre l'autoroute. Cela faisait déjà 4 heures que nous roulions, et l'on n'était toujours pas arrivé. La pluie commença à tomber, puis ce fut la neige. Nous avions voulu faire un voyage de classe, et après bien des difficultés, nous y étions arrivé : une semaine de ski, juste avant les vacances de Noël. Notre classe de 5° n'était pas si nombreuse, et nous avions tous pu partir. La neige tombait de plus en plus fort ; et les rafales de vent n'arrangeaient rien. Le bus tanguait à certains moments. Nous roulâmes une heure au moins au milieu de la tempête, avant que le chauffeur ne se décida à faire une nouvelle pose : c'est à ce moment là qu'il nous avoua qu'il ne savait pas où l'on était. On avait quitté l'autoroute, sans même nous en rendre compte, et l'on se trouvait désormais sur une petite route de campagne, que la neige couvrait à perte de vue. Pas un arbre, pas une maison. Un désert de neige, au milieu d'une tempête. Les professeurs (deux seulement : anglais et français) pour ne pas céder à la panique générale, cherchaient des solutions à notre problème : ils essayèrent le GPS du bus, mais impossible. Nous étions coupés du reste du monde. - Faut pas vous en faire comme ça ! Je suis sûr que si on roule un peu sur cette route, nous allons finir par arriver quelque part ! S'exclama le chauffeur, sans avoir vraiment l'air d'y penser. De toute façon, nous étions bien quelque part ; mais l'on sentait dans l'intonation de sa voix qu'il n'était pas rassuré. Et le bus repris son chemin à travers la campagne. Au bout d'une demi-heure, le paysage était toujours aussi désolant, mais le chauffeur continuait de rouler sous les flocons. Des filles se sont alors mises à paniquer, en disant que nous ne serons jamais arrivés avant la nuit. C'était vrai, il était déjà 19h30, et l'on n'avait toujours pas rencontré une forme de vie. -On y arrivera bien un jour ou l'autre à Chamonix ! Cria quelqu'un du fond du car. -Ouais, mais même si on n'y arrive jamais, nos vacances ne seront pas perdues ! Nous n'avons qu'à sortir dehors pour être dans la neige ! Quelques rires fusèrent, mais la plupart ne voulaient pas en arriver à ce point là. Chacun essayait de faire passer le temps comme il le pouvait, mais lorsque la nuit fut totale, nous fûmes tous horrifiés. Tous. Car la nuit était d'un noir profond, et que la route était tellement enneigée, qu'elle en était devenue impraticable. Nous dûmes alors passer notre première nuit dans le bus. Malgré qu'il fût inconfortable, que le chauffage ne fonctionnait pas très bien, et que nous n'avions quasiment rien à manger. Le lendemain matin, parut en première page du quotidien "Le Fartose", l'affaire de la disparition de 26 personnes dont 23 enfants. "En effet, on aurait retrouvé le bus qui les transportait pour Chamonix, dans une forêt proche de la petite ville de Salem. Seulement 10 corps furent retrouvés, dans des états si effroyables, qu'ils étaient méconnaissables. Ce tel acte de barbarisme a obligé les médias à censurer les images de cette affaire. " Malheureusement, un flot de photos circulaient déjà sur Internet, montrant le corps mutilé d'un jeune garçon, par terre pas loin d'un bus couvert de traces de sang séchées et de lambeaux de peau en putréfaction, levant son seul bras en l'air en direction de l'objectif. Tout autour de lui des morceaux de jambes, une tête, des doigts..., font le festin de quelques oiseaux charognards et de centaines de mouches. L'affaire est toujours en cours, et le pays entier est mobilisé pour étudier ce cas si dramatique... " L'enfant cours à travers les arbres. Des ronces lui écorchent les jambes, mais la peur de ce qu'il y a derrière, lui donne subitement des ailes. C'est horrible ! Tout ce sang... Il sent son souffle devenir irrégulier... Plus que quelques mètres pourtant avant d'atteindre la route principale, mais sortir du bois lui semble une épreuve interminable. Ils sont tout proches !... "Ils vont... Laissez-moi !!!... " Le garçon trébuche, sa tête plonge dans la neige. Il n'a que le temps de se rouler sur le côté, la bouche remplie d'un mélange de glace et de terre, pour apercevoir que la chose vient de le rattraper. Ouvrant grand la bouche pour crier, les mots viennent d'eux-mêmes : "Je vais... Je vais... NOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNNNNNNNN PAS MOI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!" Et il s'effondre, sans attendre le craquement de ses os se brisant sous la puissante mâchoire de ses poursuivants. Bip... Bip... Bip... _ Laissez moi tranquille, je n'ai plus rien à vous dire... _ Détrompez-vous mon cher ! Il nous reste encore beaucoup de chose à savoir... Vous devez parler. _ Je veux oublier... OUBLIER VOUS COMPRENEZ ? !! Ce que j'ai vécu est trop... _ Vous ne m'avez pas tout dit. Racontez-moi tout depuis le début, c'est pour notre enquête que nous devons vous poser toutes ces questions. Je sais que ce ne dois pas être facile pour vous de ressasser de pareils souvenirs, mais nous ne voudrions pas que ce qui est arrivé a votre classe, se reproduise. Nous devons éclaircir ce mystère. Vous comprenez jeune homme ... Guillaume... Je peux t'appeler par ton prénom ? Bip... Bip... Bip... _ Je... _ Oui, depuis le début, sans oublier les détails... Bip... Bip... Bip... La salle d'hôpital, si blanche pourtant, s'assombrit totalement. Des arbres l'empêchent de discerner les murs. Des plantes viennent envahir la totalité de la pièce, et très rapidement il commence à ressentir le froid lui glacer le visage. Il tente de tirer le drap blanc sur lui, mais c'est de la neige qui blanchit ses mains. L'animal a finit par le rattraper finalement, il sent son souffle lui parcourir l'échine. Combien de temps a-t-il été inconscient ? La bête serait-elle restée à ses côtés, sans même oser le toucher ? Guillaume à la tête qui tourne sous toutes ces questions qui se bousculent dans sa tête, mais la peur de son poursuivant l'empêche de bouger. D'un coup d'œil il regarde s'il ne lui manque aucun membre. Rien. Etrange. D'un coup de langue, l'animal lui enlève les traces qu'il avait sur le visage. Ses joues se réchauffent dès le second coup de langue, et ne comprenant pas ce qui lui arrive, il tente de se remettre tant bien que mal sur ses pieds, et il lui faut plusieurs tentatives avant d'y arriver. La créature recule doucement, puis se couche devant lui, abaissant ses petites oreilles devant ses yeux rouges. Sa longue queue s'enroule sur elle-même, laissant penser que l'animal s'est plongé dans un sommeil réparateur. Malgré la neige qui continu de tomber sans cesse, Guillaume n'a plus froid. D'une main tremblante, il essuie ses joues, et remarque horrifié qu'elles se recouvrent d'un liquide gluant et chaud... Du sang ! Ses jambes ne le soutiennent plus, et il s'effondre comme une masse, dans un noir absolu, pour finalement se réveiller en sursaut dans la chambre d'hôpital qui a repris son aspect d'avant, avec cet inspecteur qui continu de remplir son petit carnet en marmonnant dans sa moustache : _ C'est bien Guillaume ! Je suis fier de toi ! Mais j'aurai encore quelques questions à te poser à propose de cette créature... Bip... Bip... Bip... Une infirmière entre alors dans la chambre, venant informer le policier que le temps des visites est terminé, et qu'il faut laisser du temps au jeune pour se remettre de ses émotions. Se résignant à quitter son siège, l'inspecteur se dirige vers la porte, non sans jeter un dernier regard en direction de ce petit corps immobile, étendu sur le lit. 1h23_ La lune se fait absente au dessus de la grande bâtisse, du centre de recherche génétique. Depuis sa loge, le gardien scrute ce ciel nuageux; une main soutenant le rideau poussiéreux, tandis que l'autre amène la tasse de café, aux lèvres du vieil homme. Cela fera bientôt 36 ans qu'Olivier effectue ce travail de gardiennage, à bosser comme une chauve-souris, toute la nuit dans cette pièce qui renferme un bureau, une cuisine et un WC. La télé d'angle fait défiler les images des informations, tandis que le vieux transistor posé sur le bureau, entre le téléphone et l'ordinateur, émet un vieux blues des années 40. Olivier revient s'asseoir dans le siège de son bureau, étale deux pieds déchaussés sur le plan de travail, et sort une cigarette de sa poche. Une fumée bleue envahit rapidement la pièce. En face de l'homme, sur le mur, un grand panneau représentant chaque partie du bâtiment y est accroché. Une multitude de voyants permet de prévenir toute intrusion. A la télévision, un mannequin présente les bienfaits d'une nouvelle crème hydratante, pendant qu'à la radio le présentateur fait un discours sur le manque d'originalité des groupes d'aujourd'hui. Soudain, un des voyants se met à clignoter. Olivier sort de sa rêverie, coince sa cigarette au coin des lèvres, et entreprend de se chausser tout en enfilant son imperméable. Puis il attrape le trousseau de clefs punaisé à la porte, et va donner un coup de pied dans une panière à l'angle de la pièce. Un berger Allemand en sort, encore tout fatigué. Homme et chien sortent de la pièce, mais l'homme revient vite pour s'emparer du Beretta posé sur le bureau. La porte se ferme enfin à double tour. Dehors il y a un vent particulièrement frais. Olivier remonte le col de son manteau, tout en se dirigeant vers la porte de service de l'institut. Le bâtiment s'imposait de sa forme hexagonale à 6 étages, au milieu de ce désert de verdure. Suivit de son chien, Olivier s'engouffre dans l'ascenseur, pour dénicher l'intrus du sous-sol. L'homme sait que l'intrus ne peut pas s'échapper, vu qu'il n'y a qu'une seule sortie vers l'extérieur, et que celle-ci est électrifiée. Mais Olivier a peur ; il sent le danger, et par prudence il enlève la sécurité de son arme. Les portes coulissent soudainement, laissant voir un immense couloir blanc. Après avoir vérifié dans chaque pièce que personne ne s'y cachait, l'homme introduit une clef magnétique dans une lourde porte, sur laquelle un panneau annonce "Zone interdite". Un autre couloir apparaît. De part et d'autre, des cages renferment des animaux endormis, malgré le bruit assourdissant de la sirène d'alarme qui indique un problème à l'étage inférieur. Olivier se met à courir, pénètre dans une pièce, pose son arme sur un établi, et s'empare d'une mallette renfermant une arbalète. Puis il ouvre une petite boite de fléchettes chloroformées, et en charge l'arbalète. Prenant son courage à deux mains, il dévale les marches pour accéder au niveau inférieur, introduit la clef et... La porte s'ouvre brusquement, projetant Olivier contre le mur. Une main écailleuse prend l'arbalète. Olivier voit la fléchette entre ses deux yeux, mais il n'a pas la force de bouger. Du sang se met à couler sur son œil droit, puis c'est le noir total. Il a juste le temps d'entendre son chien se faire déchiqueter. 12 janvier 2052, Une feuille tomba sur le sol humide du boulevard Gambetta. C'était un jour pas comme les autres pour Oscar; qui avait espéré la voir. Elle, la bête, celle que tout le monde traque ces derniers temps. Depuis le petit matin, il était là, assis à la terrasse d'un café, sirotant à petites gorgées son 10 ème chocolat. Le vent frais lui redonna le courage de patienter un peu plus. A l'âge de 17 ans, sa vie n'était que renfermement, il refusait toutes discutions, mise à part celles qu'il avait pour lui-même. Considéré par ses amis comme un solitaire, il ne s'était jamais plaint des remarques que l'on faisait sur son passage. Mais Oscar ne donnait pas la vision qu'il aurait aimé montrer : jamais il n'avait fait quelque chose d'intéressant, jamais on lui avait dit quelque chose de gentil... Jamais. A sa naissance sa mère mourut, et son père se suicida lors de ses 11 ans. Mais il cachait cela au monde. Il cachait aussi le fait qu'il vivait seul dans une chambre de bonne, à deux pas de la place Mendès-France. Aujourd'hui était enfin arrivé le jour où il pourrait montrer ce dont il est capable de faire. La police fédérale de la citée cadurcienne offrait 1 000 herlots à qui prendrait une photo d'une des 26 créatures génétiques en liberté dans le monde depuis une cinquantaine d'années, et il avait sauté sur l'occasion. Tout en relevant le col de son manteau, il se mit à scruter la sombre rue qui se présentait face à lui. Rien ne se passait. On lui avait pourtant dit qu'une des créatures se cachait dans les parages. Se pourrait-il que quelqu'un l'ait caché chez lui ? Non, ce ne pouvait être possible; les derniers hybrides que la France avait formé, n'étaient que des armes de guerres, des êtres sans âmes, sans... Oscar réfléchissait lorsque soudain le cri d'une jeune femme le rappela à la réalité. Il leva la tête, et vit une femme sortir en courant, de la rue qu'il surveillait quelques minutes auparavant. Elle avait l'air hystérique; elle hurlait qu'il y avait un monstre chez elle. S'emparant de son photimp, Oscar se rua dans la rue. Ses pieds pataugeaient dans une boue visqueuse, légèrement verte, sûrement due à la pollution des égouts, dans lesquels l'usine de traitements organiques, déversait les rejets. Il ralentit son allure, à l'approche de bruits suspects venant de derrière une porte. Son photimp en bandoulière, il sortit son menorg de sa poche. Ces armes commerciales et peu chères étaient assez utiles contre les agressions possibles dans les rues de Cahors... Surtout depuis que le gouvernement avait voté la loi de non jugement. La dictature n'était pas bien vue par tout le monde; l'on avait vu des groupes de résistants, s'opposer aux lois de Marco, dictateur de la France depuis la révolte de 2036. Mais Oscar lui, ne voulait pas entendre parler de politique. Son photimp d'une main, et son menorg de l'autre, il abaissa la poignée de la porte d'entrée... Retenant son souffle il poussa doucement la porte, tout en sentant son cœur cogner dans sa poitrine de métal. Alors il ne put retenir un cri d'horreur; il se trouvait face à la bête, il sentait son souffle glacé sur son visage; mais n'osait faire un geste. Ce fut l'animal qui le fit; malheureusement pour lui... 20 jours plus tard, un commando d'octones trouva le corps du jeune homme, dans un état de décomposition inimaginable. Mais l'on retrouva aussi le photimp. Il ne restait plus qu'à faire développer les photos en 3 dimensions. Ce qui fut fait rapidement. Mais le gouvernement ne voulait dévoiler de pareilles photos à la population qui aurait pu se révolter contre les manipulations génétiques. Le monde devait ignorer. Tout cela devait rester une légende, visant à conditionner les esprits. Seule la citée cadurcienne connaissait la vérité, mais ne le criait pas sur les toits, de peur d'être excommunié de l'Europe. Il va sans dire que les photos ne furent jamais dévoilées : Cela faisait près de 70 ans que l'on cachait la vérité sur ces bêtes, et le secret devait encore tenir jusqu'au siècle prochain au moins... Mais le jour LA Vérité viendra, et le régime tombera... Une page de pub annonce la fin du film. Morphé voudrait lutter contre ce sommeil envahisseur. Mais il tombe rapidement dans les bras du mythique personnage dont il porte le nom... Il ferma les yeux. Les bras tendus, il pointait l'arme en direction du monstre. Sa main tremblait, mais la seule vue des cadavres à ses pieds lui donna le courage d'appuyer sur la gâchette. La bête gémissait dans un coin de la chambre. Couverte de sang, le garçon ne lui avait pas laissé finir sa proie. Un second coup partit, mais ne fit aucun effet sur le monstre, qui commença lentement à s'approcher de lui. Dans son mouvement de recul, il vida tout son chargeur en direction des gémissements. Mais il savait qu'il ne pouvait rien avec un pinball contre cette chose horrible qui avait éventré ses compagnons de chambre. Il se remémora ce qu'il s'était passé : l'alarme du pensionnat; lui et ses deux amis dans la chambre, qui avaient tardé à se lever, croyant que c'était une simulation d'incendie; et puis la fermeture automatique des portes anti-feu de la chambre. Ils étaient hermétiquement enfermés. Ils ne furent conscient du danger, seulement lorsqu'ils aperçurent les deux yeux rouges de la bête, les regarder fixement. Au bout d'une minute, l'animal, l'animal ne montrant aucun signe d'hostilité, ils finirent par s'approcher prudemment. C'est à ce moment là qu'elle sauta au cou de l'un d'eux, l'égorgeant d'un coup de dent. Leur compagnon ne souffrit pas longtemps, car la bête eue vite fait de découper des morceaux de chair dans le corps encore chaud du jeune garçon. L'horreur gagna les deux autres qui allèrent se cacher, tout en regardant la bête se nourrir. Ce qui se passait sous leurs yeux était véritablement atroce. L'odeur du sang empestait la pièce qui ne renouvelait pas l'air. S'armant des choses les plus pointus qu'ils purent trouver, et prenant leur courage à deux mains, ils se jetèrent sur le monstre. Un combat des plus sauvages commença. Mais il ne fallu pas longtemps à la bête pour égorger un deuxième garçon. Le dernier réussit toutefois à planter un compas dans la chair de l'animal, qui dans un rugissement alla se réfugier dans un coin sombre de la pièce. Le garçon savait qu'elle le regardait. Léchant ses plaies, elle attendait un moment d'inattention du jeune, pour le tuer. Il le savait, et n'allait pas la laisser faire. Il s'arma de son pinball qu'il avait apporté illicitement à l'internat, et visa la bête... Elle s'approchait de plus en plus. Lentement, mais sûr d'elle. Une étincelle de joie brilla dans ses yeux rouges sans pupilles. Il entendit le déclic de la porte qui se déverrouille, mais c'était trop tard, il n'eu même pas le temps de crier, que la bête était déjà sur lui et... ... Le réveilla en sursaut. - Crapule va-t'en ! S'égosilla Morphé. Mais il n'eu pour toute réponse qu'un coup de langue en travers de la joue. Repoussant l'animal il se leva. Son chat faisait sa toilette. Il l'appela. Mais lorsque la tête de l'animal pivota dans sa direction, ce n'est pas deux yeux verts à pupille vertical qui le fixèrent; mais deux yeux rouges sang, sans pupille, qui le regardait d'un air de défi... |
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